samedi20 novembre 2010, Journal quotidien d'information de grande diffusion publié à Québec. Il a longtemps été associé directement aux partis politiques libéraux. Québec :Le soleil,[1896]-
See other formats ^mSmMmmmmm mmni'i'iui U dVof OTTAWA 3900301582172 Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa .. .• ,-r'- .••,;. . Du Prince de Bénévent au Duc de Morny TALLEYRAND ET LA Société française depuis la fin du règne de Louis XV jusqu'aux approches du Second Empire Du Même Auteur Les Femmes du Second Empire 2 5^ édition. La Fête Impériale f2o^ édition. La Vie d'une Impératrice i r^ édition. Le Duc de Morny et la Société du Second Empire i5^ édition. En Préparation Talleyrand et la Société Française. Deuxième et dernière partie. MADAME GRAND, PRINCESSE DE TALLEYRAXD Tableau de Madame Vigée-Lebrun CoUeclion Jacques Doucet Frédéric LOLIEE Du Prince de Bénévent au Duc de Morny TALLEYRAND ET LA Société française depuis la fin du règne de Louis XV jusqu'aux approches du Second Empire Ouvrage orné de qniin^e Illustrations BIBLIOTHEQUES HUITIEME EDITION PARIS ^ UBRARtES ♦ EMILE» PAUL, EDITEUR 100, RUE DU FAUBODRG-SAINT-HONORÉ, 100 Place Beau va u I 9 I O D^ ^ 6S '73 i-èZ^ 1 1 1 Ô y. 1 PREFACE L'oinaicolore ïalleyrand fut, après Napoléon, le personnage européen le plus considérable de son temps. A tonte paged'nne période d'histoire nniqne reparaît le nom du grand seigneur diplomate ou s'accusent des signes de l'influence qu'il exerça. Aussi bien son image ondoyante et protéiforme comme pas une autre, quoique figée, d'apparence, sous un masque invariable, s'est-elle réfléchie dans une foule d'esquisses particulières l'éclairant, tour à tour et diversement, sur toutes les faces. Un tableau d'ensemiile restait à composer le re- présentant, un et multiple, à travers les mœurs en continuelle transformation des différentes socié- tés où passa, acteur prépondérant ou témoin privi- légié, cet homme de longue vie. II PHKFACK * * La variété des caractères, qui furent en Talley- rand, a stimulé et inquiété, tout à la fois, bien des curiosités laborieuses. On est revenu souvent avec un intérêt, qui ne s'épuise pas, à des côtés de son esprit, à des fragments de sa personnalité morale, à ses mille manières de penser, d'agir, prises séparément; mais comment tout exprimer d'une physionomie si compliquée par elle-même et par les événements en foule qu'elle refléta? La vie dun tel homme a bien des branches. Les divisions n'en sont pas aisément rendues claires. 11 fallait s'y hasarder, pourtant, du moins impar- faitement qu'il fût possible. Sainte-Beuve l'écrivait, il y a près d'un demi- siècle, à propos d'une analyse pénétrante de Buliver-Lytton Ce ne sont pas des articles, ce n'est pas un Essai qu'il faudrait faire sur Talleyrand, c'est tout un livre, un ouvrage. » Et quand il en appelait ainsi la réalisation, sur un canevas je devrais dire un modèle, tracé de sa PREFACK 111 main, on ne possédait ni les mémoires tronqués en bien des places, douteux sur plus d'un point, révocables en plus d'un témoignage de l'illustre homme d'État, ni les pages d'honneur de son œuvre diplomatique exhumées par des érudits tels que MM. G. Pallain et Pierre Bertrand, ni les révélations survenues dans la suite sur son existence privée, ni la substantielle chronique de la duchesse de Dino, ni tant de documents d'archives, dont la mise en lumière sous la plume d'un Albert Sorel, par exemple, a renouvelé les études historiques modernes. L'étendue du sujet ne nous permettait pas de le restreindre aux proportions d'un seul volume. Il nous a fallu, sans en rompre l'unité de vues ni l'allure narrative, le séparer en deux parties. La coupure s'indiquait, nécessaire, logique, à cette date fortement marquée de la liquidation impériale, dont le prince de Bénévent fut, on le sait, l'agent le plus actif, et juste à la veille de ce fameux Congrès de Vienne, oii s'ouvrit, pour lui, une nouvelle existence publique. Dans le présent volume, formant un tout en soi, se succéderont les fraisdétails de l'éducation, delà IV PREFACK jeunesse, la curieuse période de préparation sacer- dotale et d'épiscopat forcé, parmi le mouvement des affaires et les plaisirs du monde le rôle si considé- rable deïalleyrand, pendant la Révolution; ses mis- sions à Londres son voyage rien moins que volontaire en Amérique son retour en France, dans la pleine turbulence des mœurs directoriales; les actes de son ministère sous le gouvernement des Cinq, puis sous le Consulat; et les principaux événements de l'Empire auxquels il participa d'une façon ouverte ou occulte, pour le soutenir ou pour le combattre. Dans les intervalles, comme des stations reposantes, s'espaceront des tableaux d'époques, répondant en leur vérité intime, aux variations de la Société française, sous les divers régimes, qu'il traversa d'un pied clochant, mais les yeux très ouverts. Enfin, le vis-à-vis extraordinaire des deux natures les plus opposées qu'on pût concevoir, incarnant, l'une le génie dévorant de la guerre et de la con- quête, l'autre le pouvoir de la raison calme et pré- voyante au service d'une ambition méthodique, nous aura servi de texte, pour conclure, sur un parallèle soutenu entre Napoléon et Talleyrand. Au prochain volume appartiendront le spectacle l'KEFACK d'ouverture du Congrès de Vienne, un entr'acte entre deux tragédies les faits, les impressions, l'influence exercée de Talleyrand durant la prenaière et la seconde Restauration ; la dernière de ses évolu- tions en faveur de la maison d'Orléans; son ambas- sade, à Londres, qui fut le couronnement de son vœu le plus cher et le plus persévérant; son temps de retraite seigneuriale à Yalençay, sous le rayon de la duchesse deDino; ses échanges de propos spi- rituels et de souvenirs avec les hôtes de Yalençay ou de Rochecotte quelques traits encore de mon- danité, à la Cour, dans les salons, parsemant tout cela; puis, à son heure, nécessairement, le double épisode suprême la conversion à la dernière minute, la mort presque théâtrale de ce grand acteur; et, pour finir, l'appréciation d'ensemble que réclameront l'homme et son œuvre accomplie, objet l'un et l'autre de tant d'opinions contraires. Telle est l'économie d'un travail dont tout l'es- prit réside dans un désir continu d'exactitude, d'impartialité, d'équilibre, à l'égard d'un person- nage sur lequel se sont confondus terriblement le VI PREFACE pour et le contre de réloge et du blâme, — le blâme si souvent poussé jusqu'à l'invective. La nouveauté, ou si Ton veut, pour user d'un mot dont on abuse, l'inédit » de cette longue étude en deux parties est dans sa présentation même, — permettant de suivre au courant d'un seul et même récit l'existence complète, privée et publique de Talleyrand, sans y perdre de vue les milieux de mondanité sociale où elle eut à se dé- penser, sous buit régimes ou règnes différents. Ainsi par un lien secret mais réel, nous aurons pu en rattacher les derniers développements à nos esquisses d'histoire et de mœurs d'une époque ultérieure, dite le Second Empire. Avec ses travers et ses séductions, son noncha- lant dilettantisme, ses façons grand seigneur, ses froideurs acquises, ses qualités solides et ses la- cunes morales, un Morny ne sera-t-il pas, en des proportions réduites, comme un portrait de famille â la ressemldance do son aïeul... naturel Charles- Maurice de Talleyrand-Périgord? Frédéric Loliée. LE PRINCE DE TALLEYRAND et LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE CHAPITRE PREMIER La jeunesse de Talleyrand. Un préambule nécessaire. — Les Talleyraiid-Périgord et leurs fiertés généalogiques. — Deux traits. — La première enfance de Charles-Mau- rice. — Mélange singulier, dans cette éducation, d'insouciance et d'am- bition de famille. — Par quelles circonstances il fut poussé, malgré lui, dans les voies de l'Eglise. — Au collège d'Harcourt. — Pour le pré- parer à l'amour des grandeurs de l'Eglise une année de résidence à l'archevêché de Reims, chez le cardinal-duc. — Entrée au séminaire de Saint-Sulpice. — Période de contrainte mélancolique; analyse de cet état d'âme. — Une heureuse diversion de jeunesse; premier roman d'amour. — Le séminariste et la comédienne. — M"" Luzy. — En quelles dispositions d'âme et d'esprit Talleyrand est entré dans les ordres. — Abbé de cour ses débuts mondains, à Versailles et à Paris. — Tableau de la société à l'extrême limite du règne de Louis XV. — Chez M""= Du Barry. — A Reims les splendeurs de la cérémonie du sacre. — Période d'études en Sorbonne. — La journée d'un sorbonisteà la fin du xviii' siècle. — Retour aux distractions du monde. Il y eut un homme qui, pendant trois quarts de siècle, avait rempli les conseils de l'Europe de son activité tranquille et souple homme de cour et d'Église, de gouvernement et de chancellerie; grand seigneur en tout temps et en tous lieux; maître accom- pli dans l'art de plaire et de séduire, dont le sort s'ar- rangea si bien qu'il fut triplement heureux en amour, au jeu, et dans la politique; plein de calme en 1 2 PIUNCK DK TA ses passions, et jiii le plus posément du monde mena deux révolutions, enveloppa dans ses réseaux les rois et les empereurs, éleva et renversa, tour à tour, plu- sieurs édifices monarchiques; prononça et désavoua bien des serments, fit accueil à vingt partis sans rester fidèle à aucun, parce que céder aux circonstances c'était, suivant lui, céder à la raison; d'ailleurs, flexible et divers en son esprit comme pas un diplomate, réunissant en lui du Mazarin, du l»etz et du Voltaire; capable de se prêter avec une grâce inimitable aux badinages les plus frivoles et de passer, sans etlort apparent, aux considérations les plus hautes et les plus lumineuses; ayant eu des défauts d"àme autant que de qualités d'intelligence; versatile et vénal, sans illu- sion de principes, hormis l'inclination personnelle et l'intérêt ; ayant trouvé des arguments pour légitimer toutes les causes, pour justifier toutes les façons d'agir mais, logique et constant en ses desseins, et qui }»ut s'attacher au service des ambitions les plus ardentes et se laisser emporter avec elle par la force des événements, sans jamais abandonner son programme de politique extérieure, fait d'équililtre, de modération et d'huma- nité; ministre, dignitaire, ambassadeur de plusieurs régimes, qui se vit accusé de mille trahisons et de mille perfidies; mais qui, par une autorité uni^pie émanant de sa personne ou par le besoin qu'on avait de ses talents, sut retrouver, à point nommé malgré des défaillances indéniables, la confiance des uns ou des autres; qui fut suspect à ses amis comme à ses enne- mis, vilipendé par une foule de plumes, couvert de reproches et d'injures et qui, cejtendant, après tant d'opinions contraires, tant de jugements incertains ou foncièrement hostiles, réalisa ce miracle de terminer sa ENFANCK ET JEUNESSE vie pleine de jours au milieu des témoignages les plus notoires d'illustration, d'honneur et de respect. C'est l'histoire de ce personnage considérable et diversement considéré, que nous allons prendre à ses débuts et suivre sans interruption, à travers la société changeante, parmi les événements extraordinaires aux- quels il l'ut mêlé. Charles-Maurice de Périgord s'annonya dans l'hu- maine existence, un soir d'hiver de l'an 17oi 1. Il était de grande race, et le surnom de Talleyrand, qu'il devait rendre si fameux, avait été porté, dès le com- mencement du XII'' siècle. Issu des comtes de Grignols, princes de Chalais, qui se disaient une branche cadette des comtes souverains du Périgord et revendiquaient, en conséquence, leur cri d'armes orgueilleux Rè que Diou 2, la tige de sa famille anticipait historiquement sur la dynastie des Capétiens. Le futur homme d'État en gardera la fierté jusqu'à son lit de mort, jusqu'à cette heure des adieux suprêmes où, voyant s'approcher de son chevet le roi Louis-Phi- lippe et ressaisissant ses esprits, il lui dira Sire, c'est un grand honneur pour notre maison », ce qui signifiait en propres termes que les anciens comtes de Périgord avant d'être absorbés dans le domaine de la couronne avaient régné en souverains, tout comme les Bourbons. Très à propos s'en était souvenu Louis XYIII, en ili Le 2 février. 2 Rien que iJieii au-dessus île nous. 4 L !• l' u 1 N ; 1 d !• t a l l i- v h a n i » 1814, lorsqu'il rcriit, joiir la première fois, Talleyrand en son cabinet de Compiègne et qu'il lui tint ce petit discours Nos maisons datent de la même époque. Mes an- cêtres ont été. les plus habiles. Si les vôtres l'avaient été plus que les miens, vous me diriez maintenant prenez une chaise, approchez-vous de moi, parlons de nos aflaires; aujourd'hui c'est moi qui vous dis asseyez-vous et causons... » Paroles aussi llatteuses que délicatement tournées. Elle auraient eu plus de prix encore, si l'inconstant Louis XVIII leur avait gardé toujours la même valeur. Dans une occasion différente, mettant en doute une telle et si belle généalogie, il coulera ces mots à l'oreille du voisin Talleyrand n'est pas de Périgord, mais du Périgord. C'est qu'en efl'et des déchiffreurs de parche- mins s'étaient trouvés pour établir que les Chalais n'a- vaient rien de commun avec les comtes de l'ère caro- lingienne et qu'ils n'étaient point admis à fonder leur noblesse en deçà de 1461. Quoi qu'il en fût de ce litige héraldique, les Talley- rand avaient certainement plus de lignage que d'apa- nages. A défaut d'un abondant patrimoine, on y jouis- sait d'une position de cour tranquillante pour soi et fort commode pour l'établissement des enfants. La cour était le grenier et la mère nourrice de la noblesse pauvre. Lorsque s'y présentèrent les Talley- rand, en 1742, leur train était des plus modestes. Ils s'approchèrent autant qu'ils le purent de la source des faveurs. Si lien firent-ils qu'elle se déversa sur eux en émoluments d'emplois, bénéfices épiscopaux, abbayes en commande, produits de charge, assignations sur le domaine, tout ce qui en découlait enfin. ENFANCE ET JEUNESSE 5 La bisaïeule de Gliarles-Maurice, M""' de Ghalais tenait aux Mortemart dont elle avait reçu en héritage, l'esprit, c'est-à-dire cette fine politesse, cette justesse dans le singulier des mots et celte particularité d'ex- pressions vives qui fut, pendant longtemps, comme le langage naturel de la famille. Sa grand'mrre paternelle était dame du palais de la reine; elle demeurait fixement à Versailles, sans attache de résidence parisienne; elle y remplissait ses fonctions dans le calme, considérée du roi, estimée comme il convenait des gens de bien pour la réserve' noble — un peu chargée de dévotion — de ses manières; d'ail- leurs ne plaignant point ses démarches pour ses enfants, qui étaient au nombre de cinq, et donnant à cette re cherche de leur avenir plus de soin qu'aux détails de leur éducation. - ; Son père, Charles-Daniel de Talleyrand-Périgord, né de Daniel-Marie de Talleyrand, comte de Grignols, bri- gadier des armées du roi eut, pour sa part, dans la distribution des offices ou des grades, d'être menin du Dauphin et lieutenant général il s'en tenait content et faisait peu parler de lui. Sa mère, Alexandrine de Damas, fille de Joseph de Damas, marquis d'Antigny, attirait davantage l'atten- tion, sans qu'il en ressortît de signes très éclatants. On la savait assidue à la cour dont elle avait l'instinct d'ha- bileté, empressée auprès des gens en place et leste à monter, autant qu'il lui paraissait bon d'en prendre la peine, socis les combles du palais de Versailles. Il fut noté que, durant la courte apothéose de la comtesse de Mailly, elle s'était employée avec une obligeance parfaite, à tenir la partie de piquet de M"*" JacoJj, la première femme de chambre de cette maîtresse de Louis XV. Le C. l'KlNGF, lK TALLKYI'.AM goût lui en était passr, aussitôt ulissait que d'une l'aboli intermittente et distraite. L'éducation des fils de la noblesse, héritiers du nom et des armes », pour les- quels les âpres sentiers de la vie s'ouvraient comme des avenues larges et faciles, sans qu'ils dussent se don- ner beaucoup de peine ensuite afin de s'y pousser, sup- portait cette insouciance. On en étendit la commodité aussi loin qu'il était possible, à l'égard du jeune Talleyrand. La tendresse paternelle fut avare de caresses à ses premières années, qu'il passa toutes hors de la maison. Comme sa mère, comme la plupart des gens de leur monde, son père avait adopté en manière de sysième éducatif que le devoir des parents était de conserver, vis-à-vis de l'en- fant, la dignité d'une sorte d'indifférence extérieure — qui n'empêchait pas, au reste, l'heure venue, de songer aux intérêts de son rang, de sa fortune. Il fut élevé selon ce principe. A quatre ans, il était encore en pension dans un faubourg de Paris, chez la femme à laquelle on l'avait confié; et plusieurs années s'y ajou- teront avant que le regard du chef de la famille con- sente à s'arrêter sur lui. Au matériel, des négligences furent commises. Il n'avait pas quitté le berceau lorsque lui advint — par la faute d'une servante — un accident, qui le rendit légèrement boiteux. M"" de Talleyrand en fut touchée, mais pas au point de vouloir rapprocher l'enfant d'elle, de ses soins attentifs, de sa sollicitude. Talleyrand vieilli pourra consigner, aux premières pages de ses mémoires, fu'il n'avait jamais couché sous le toit de ses père et mère. 8 LE DK TALLEYHAM Il était donc boiteux, comme le furent le duc du Maine et lord J3yron, et, tels ce prince et ce poète, se consolera-t-il malaisément d'une disgrAce physique incommode, quoique peu prononcée chez lui, pour le rôle à jouer dans la société des femmes. Et que de jeux de mots ilus ou moins heureux, que d'allusions, que d'insolences, à l'occasion, lui vaudra, plus tard, ce pied équivoque, cette vague boiterie dont on comparera l'allure indécise à celle de ses sentiments et de ses actes ! La cause en avait été, disions-nous, une maladresse domestique. Du moins, l'explication donnée fut celle-là, malgré qu'il y ait eu des versions établissant qu'elle provenait, en réalité, d'un vice congénital. S'il fallait en croire les confidences d'un cousin de Maurice de Périgord, un abbé-comte aussi, et qui l'avait côtoyé longuement au séminaire de Saint-Sulpice, à Reims, ailleurs, il aurait été naturellement pied-bot; et, cir- constance non moins singulière que fâcheuse, il y aurait eu toujours un pied-bot dans la famille des Tal- leyrand! Accident ou cas d'infirmité native, les conséquences en furent majeures sur la direction de sa destinée. Jugé impropre à la vie active, c'est-à-dire au service des armes, on le destitua de son droit de primogéni- ture, qui était de porter l'épée. La famille décida qu'il serait voué à l'étal ecclésiastique. Il serait abbé, en dépit qu'il en eût. Cependant, on l'oubliait un peu, dans son faubourg. Lorsqu'on vint l'y prendre pour l'envoyer en Périgord, au château de famille, chez M'"^ de Chalais sa bisaïeule il l'appelait sa grand'mère, qui désirait l'avoir auprès d'elle, il allait avoir cinq ans. iSous la garde d'une ENFANCE ET JEUNESSE 9 femme simple au grand nom M" Charlemagne, il fut mis dans le coche de iJordeaux, ui employa dix-sept jours à le transporter jusqu'à Ghalais. L'enfant plut à l'aïeule; tendrement elle désira l'at- tacher à elle par des liens de caresses auxquelles on ne l'avait pas accoutumé. Elle lui témoignait celte affection attentive et prévoyante, dont les marques lui étaient si nouvelles; elle parlait à son àme, à son esprit naissant et l'instruisait par des exemples aimables. La considération mêlée de gratitude, dont il voyait environnée cette grande dame, sa parente, autour de laquelle se ralliaient toutes les idées de puissance et de protection, accroissait son respect et son amour. Il se sentait naïvement heureux de s'entendre dire par celui-ci ou celui-là, chez les gens d'alentour, que son nom avait toujours ét& en vénération dans le pays; qu'on avait eu de la générosité des siens cette église, cette maison, ce champ, et que, de génération en géné- ration, avait fructifié l'héritage des bons sentiments envers eux. Dans le même temps il s'imprégnait d'ha- bitudes, qui devinrent celles de toute sa vie, nous vou- lons parler des formes d'une politesse digne et sans morgue, dont il avait eu le modèle sous les yeux. Ce fut l'instant de ses années enfantines le plus cher à son cœur. Il ne s'en souviendra jamais sans attendris- sement, lorsque, parvenu au fort de la vie, des retours de sa pensée le ramèneront à ces candeurs lointaines. Hélas! il lui fallut quitter trop tôt des lieux si agréables. On devait le rendre à Paris et le conduire au collège d'Harcourt. Il avait appris à Chalais ce qu'on savait dans le pays, quand on était bien élevé », c'est-à- dire assez pour le bonheur et guère pour la science lire, écrire et parler un peu le périgourdin. Ces notions 1 L E P 11 1 X C !• I I- T A L F. E Y H A M » riidimentaires suflisaient à son âge. 11 n'avait pas plus d; huit ans. Mais l'heure était arrivée d'en apprendre davantage. Le jour du départ lira bien des larmes de ses yeux. Déjà les grelots de la voiture tintaient à la porte du château. Il s'arracha en pleurant aux bras de M""' de Chalais. Sans doute, quelque circonstance impé- rieuse avait dicté l'arrangement brusque, qui l'enlevait à ce tiède abri. Il lui fallut quitter la vieille maison seigneuriale, les coins familiers à ses jeux, l'air pur et la riante campagne, quitter tout cela pour la sévérité d'un mur de collège! Le signal était donné. Le lourd équipage se mit en route. Les claquements de fouet du postillon, les changements de chevaux, aux relais, la succession des auberges et les incidents de la route, le distrayèrent de son chagrin. Le dix-septième jour marqua le terme du voyage. On arrêta, rue d'Enfer, au bureau des coches. Il descendit, impatient de toucher terre et cherchant des yeux son père, sa mère. Mais ils n'étaient pas venus, ayant jugé plus raisonnable de s'épargner des eiï'usions inutiles. Un domestique d'âge, seul, était là, qui l'attendait et avait ordre de le mener tout droit, sans biaiser en route, au vieil établissement scolaire. Charles-Maurice était arrivé à Paris sur le coup de la onzième heure du matin. A midi, il se trouvait installé à une table de réfectoire, ayant à côté de lui un doux écolier de figure avenante, aux yeux clairs, à la parole vive, qui fut son camarade, aussitôt, et resta son ami, toute la vie il se nommait Choiseul, plus tard le comte de Choiseul -Goutîîer. On le conduisit ensuite dans l'appartement de son cousin de La Suze, en le confiant au même précepteur, un abbé Hardy, qui n'avait d'entreprenant quele nom et s'occupait de ses devoirs avec bénignité. Régulièrement, une fois par ENFAXCK KT JK T M] S S K H semaine, ce précepteur ecclésiastique le menait chez ses parents, pour s'asseoir à leur table, à l'heure du diner. On ne s'y dépensait pas beaucoup en paroles ; et, le repas terminé, c'étaient toujours les mêmes mots pro- noncés sur le même ton qu'on adressait à l'enfant, [rèt à regagner son collège Soifcz mr/e, mon fils, et cou teniez nionsienr l'abbé. En vérité, M. l'abbé Hardy, avec son nonchaloir habituel comme, après lui, M. le précepteur Langlais dont la science n'excédait pas de beaucoup une con- naissance passable de son histoire de France » étaient des gens faciles à contenter. Aussi, les progrès de l'écolier, qu'ils avaient à stimuler doucement, n'avan- çaient-ils qu'à pas contenus. On ne l'encourageait guère à en presser l'allure. La famille ne tenait pas à ce que Charles-Maurice révélât trop tôt des dispositions excep- tionnelles, qui l'auraient rendu moins maniable ou qui eussent jeté sur sa jeunesse un éclat trop séduisant. Et puis il était tombé malade, au cours de sa douzième année, dangereusement. Une interruption forcée s'en- suivit. Atteint d'une atîection contagieuse, la variole, il avait dû quitter le collège. Ses parents envoûtèrent audit lieu une chaise à porteurs, pour le transporter non pas dans la maison familiale, mais chez une garde- malade, rue Saint-Jacques. Il eut la double consolation, en son malheur et malgré l'étrangeté des prescriptions hygiéniques usitées alors en pareil cas, d'échapper à la maladie, sans en garder de marques, et au médecin. Sa convalescence fut assez rapide. Sa rentrée au trHar- court suivit de près la guérison. Quand il eut terminé ce premier stage d'études, on lui fit savoir qu'un autre et particulier programme l'attendait au séminaire Saint-Sulpice, la pépinière soi- 12 LK PRINCE DE TALLKYHAND gneusement abritée où se formaient les jeunes clercs. Auparavant, pour lui donner une idée avantageuse et môme tentante de l'état auquel on le destinait on jugea qu'il ne serait pas mauvais de le tenir, un certain nombre de mois, auprès de son oncle paternel Alexandre de Talleyrand, grand personnage ecclésias- tijue, coadjuteur de l'archevèque-duc de Reims, et futur cardinal. On en prit les mesures avec plus d'éclat qu'au temps de son premier voyage; une chaise de poste vint le prendre au collège d'Harcourt et le mener, en deux jours, dans la noble ville de Reims. Il portait déjà la soutane, quoiqu'il n'eût que douze à treize ans; et M""" de Genlis, qui le vit à Sillerj, où l'avait amené M. de La Roche- Aymon, avait été très frappée de sa physionomie il était pâle et silencieux, avec un visage agréable et l'air observateur. On déployait à l'archevêché beaucoup de luxe et de solennité. Tous les signes d'une considération pleine de faste 1 se manifestaient à Fégard de l'illustre prélat, comte de La Roche-Aymon, et de son coadjuteur. L'ima- gination de Charles-Maurice en fut frappée sans en être éblouie. Il avait la probité de la jeunesse, cette hon- nêteté naturelle des sentiments, dont son entourage, précepteurs et professeurs, lui tirent un premier devoir de se débarrasser. Des instructions avaient été données de Paris, à Reims, bien précises. Rien ne devait être négligé afin de lui inculquer profondément en l'esprit qu'un homme de son nom ne pouvait avoir d'autre car- Ci Trop fastueuse, trop prodigue même était celle existence de prélat grand seigneur. Lorsque le cardinal de La Roehe-Aynion, deux années plus tard, succombera aux suites d'un accès de goutte, ce financier de l'Église, qui jouissait d'un revenu de six cent mille livres, laissera des dettes si considérables que la totalité de ses biens ne suffira pas à les payer. ENFANCE ET JEUNESSE 13 rière que l'ecclésiastique, s'il n'avait pas à porter l'épée. L'emploi de son temps et jusqu'au choix de ses lectures y fut soigneusement approprié. Sous ses yeux on faisait passer les mémoires du turbulent cardinal de Retz, ou le récit tracé par Fléchier des grandes actions de cardinal Ximénès, ou la vie de l'archevêque Hincmar, ce prêtre du moyen âge au caractère impérieux, au génie souple et remuant, d'autres belles pages encore capables d'éveiller ses ambitions, en les retenant au sein de l'Église. On lui donnait en exemple encore la grande destinée de l'un des leurs, au xiv'' siècle, le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord, que célébra Pétrarque, et auquel son influence impérieuse dans les conclaves avait valu le surnom de Faiseur de papes ». Un prêtre ténu en religion », sans doute, mais ayant de si haut agi, dominé, dans l'ordre des choses terrestres comme diplomate, conseiller des princes et protecteur des arts! Une année de cette préparation parut suffire. La résistance vague, qu'il essayait d'opposer aux desseins dont il était l'objet, se lassa. Il prit le chemin du sémi- naire, mais à contre-cœur. En franchir le seuil c'était engager l'avenir, c'était passer le vestibule de la carrière sacerdotale. Sa conscience juvénile, qui n'avait pas eu les occasions d'acquérir cette élasticité, dont elle aura les ressources, en l'âge d'expérience humaine, se sentait mal à l'aise dans une voie qu'elle n'avait pas libre- ment choisie. Malgré les nobles exemples dont on l'en- tretenait sans cesse, sa conviction n'était pas faite qu'il dût entrer dans une carrière avec l'intention d'en suivre une autre et passer par le séminaire et la prê- trise pour être plus sûrement, un jour, diplomate, chargé d'allaires, ministre. Dans la pratique des choses, ce pis-aller comportait, 1* LE PHINCK lK A M certes, d'éminents avantages sur lesquels on n'avait pas manqué d'insislei- en les lui rejjrésentanl comme autant d'accès faciles vers la fortune, vers les honneurs. Le regretlable, en sa silualion d'Ame, fut que les siens, enfoncés dans leur égoïsme nobiliaire ou trop occupés de leur personnelle satisfaction, continuaient à le laisser, à Saint -Sulpiee aussi bien qu'auparavant au ojlh'ge d'Harcourt, dans une sorte d'abandon moral. Lorsjue de nombreuses années ani'oiit suivi ces circonstances, Tallevrand croira conqjrendre, eu y l'amenant ses réllcxions, que la vraie cause de réloignement de ses parents provenait de leui* atfection secrète et que s'étant déterminés, selon ce pi'ils regardaient comme uji intérêt de famille, à contraiiidn' les goûts de leui- ri\> aîné, ils s'étaient déliés de leur courage à provoquer ses confidences et ses plaintes. Ils avaient préféré le voir le moins possille pour ne s'exposer point à défaillii' dans l'exécution de leur projet. Pai' une illusion toute filiale, il tendra presque à leur en savoir gré. De même, longtem[»s, très longtenqis après, en vertu de celle dis- position d'esprit, à laquelle on incline volontiers, de ratta- cher les résultats obtenus, au Ixjut de la carrière, à des causes fortuites et qu'on découvre jjIus fard, d'éduca- tion première, d'entourage, il dira tout le bien imagi- nalle des études théologitpies, où l'avaient engagé des raisons parfaitement indépendantes de ses goûts. Il lui siéra de leur attribuer une part essentielle de cette sagacité, de cette mesure de pensée et d'expression, qui lui furent des qualités excellentes dans le monde des grandes affaires 1. Des considérations tardives lui feront 1 Tei, le plus indéterminé des hommes dans les principes d'une phi- losophie sans logique, d'une morale sans règle, d'une religion sans dogmes ni symboles, Ernest Renan dira, se souvenant d'être passé par là, i ENFANCK ET JEUNESSE 15 considérer comme des exercices tout à l'ait précieux cet appren lissage scolaslique surtouL en Sorbonne, ces batailles d'idées où le raisonnement acquiert de la force, de la souplesse, de la ductilité. Avec leurs feintes et leurs déductions captieuses, les arguties des controverses sont-elles si éloignées des détours, des feintes savantes par où se dérobe le oui et le non diplomatique?... Les points de vue changent avec les dates de la vie. Mais alors, mais en sa période attristée de séminaire, Talley- rand n'en jugeait pas d'une manière si complaisante et subissait en frémissant le passe-droit dont l'injustice des siens le forçait à subir Tatfront, lui l'aîné de la famille. Sans en dire mot à personne, il en restait intérieure- ment courroucé; l'étude seule pouvait en dissiper Tim- pression. A cette école forcée s'aiguisait la finesse natu- relle de son esprit. En revanche, de quelle dose de scepticisme allait- il y faire provision à l'égard de tout et de tous religion, famille, société! Il avait cessé d'être sincère, presque à son entrée dans le cercle de l'action humaine, par l'obligation qui lui fut imposée d'y jouer la comédie de ses sentiments ; car, on l'obligeait à jouer un rôle, à exercer un ministère auquel ne le pré- disposait aucune croyance. Une tristesse concentrée, rebelle à se laisser inter- roger comme à se laisser distraire, glaça l'éveil de ses seize ans. Les raisons cachées en échappaient au discer- nement de ses maîtres, dont l'esprit était plutôt large et bon, aussi bien qu'à l'imagination curieuse de ses condisciples. Plus réfléchi qu'on ne l'est ordi- nairement à cet âge, il s'enfonçait dans ses pensées, lui aussi Je dois la clarté de mon esprit, en particulier une certain-e habileté dans l'art de diviser lart capital, une des conditions do l'art d'écrirei aux exercices de la scolastique » [Souvenirs de jeunesse,} 10 Li p H IN CI-; Di talleyiiand ses regrets, ses désirs insatisfaits, sans leur permettre aucune ouverture sur le dehors qui pût les soula^^er. C'était un état d'isolement intérieur et de mélancolie, dont il ne parvenait pas à s'affranchir. Il demeura des semaines, des mois sans parler, — ce rpii le faisait pa- raître orgueilleux, hautain, dissimulé même. On le lui reprochait souvent il n'était que profondément mo- rose. Il se voyait, au monde, sans guide et sans lumière, sans foyer qui lui donnât, le matin, la percep- tion des joies du soir. Cependant la jeunesse en revient inévitablement à réclamer ses droits au plaisir de vivre. Le lesoin d'une alîectivité nerveuse tourmenta son cœur et son cerveau, avant que le désir agité de la passion eût troublé le som- meil de ses sens. Tout à l'improviste, un rayon d'amour perça, éclairant, réchauffant ce printemps assombri. Le trait de lumière avait, par hasard, traversé les vitraux d'une chapelle pour s'arrêter sur son cœur. En cette chapelle de l'église Saint- Sulpice où se sancti- fiaient les élus du Seigneur, son regard, à plusieurs fois, s'était tourné vers une image gracieuse et vivante, qui n'était pas dans son livre d'heures. C'était une jeune personne priant là, d'halitude, et dont l'air simple, la contenance modeste, l'avaient touché singulièrement. Depuis qu'elle se montrait si exacte aux grands offices et qu'il s'en était aperçu, il n'en manquait pas un, jusqu'à ce qu'enfin le désir le poignit de connaître le son de sa voix. Enhardi, certain jour, il était sorti de la maison de Dieu, en même temps qu'elle, la suivant de près. Comme elle mettait le pied hors du saint édi- fice, elle parut inquiète et n'osant avancer davantage. C'est que, pendant vêpres, le temps s'était gâté. La pluie tombait à grosses gouttes. Pouvait- il souhaiter une MADAME DU BARRY {Miniature de Lawreince CollectionlDoistau ENFANCE ET JEUNESSE 17 occasion meilleure de se rendre aimable, empressé? Il le fut. S'étant rapproché d'elle vivement, il tendit an -dessus de sa tète un abri protecteur, en l'invitant à l'accepter. Elle ne s'y refusa pas. On marcha de compa- gnie. Après les hésitations des premiers compliments, on eut bientôt lié connaissance. 11 était un jeune homme malheureux. Elle était une infortunée jeune fille. Les parents le forçaient à embrasser la prêtrise. La famille la contraignait à se vouer au démon du théâtre. IS'était-ce pas une double iniquité du sort? Cette conformité dans leur situation ressera le lien de leur sympathie naissante. Tout en échangeant leurs chagrins, leurs embarras, ils étaient arrivés à la maison de la rue Pérou, où logeait l'intéressante personne. Elle lui permit de monter chez elle, pour ne pas arrêter court une conver- sation si bien commencée et si pure ! Avec une égale candeur, elle lui proposa, quand il partit, de revenir. Il se rendit à l'invitation, diligent, heureux, d'abord tous les trois ou quatre jours, puis à peu près quoti- diennement. Ils mêlaient leurs peines secrètes avec délices. Quel abus pouvait être plus cruel que de main- tenir, malgré lui, au séminaire, un jeune homme si peu fait pour y être emprisonné? Quelle injustice imaginer plus noire que d'obliger à jouer la comédie une ùme de vingt années 1 toute sincère et limpide?... Elle ne se plaindra pas toujours de la dure nécessité où on la mit d'entrer au théâtre, M"'' Dorinville dite M"^ Luzy 2 Talleyrand ne l'a pas nommée, mais elle s'appelait ainsi. Avec le temps elle prendra cœur au métier pour 1 Elle en avait un peu davantage, étant née en 1747. "2i Dorothée Dorinville, au théâtre appelée M"» Luzy, sociétaire de la Comédie française, femme de P. -F. Ouillou, avocat, puis de Maris, avoué, 17i7-1830. iV. Frédéric Louée, la Comédie française, p. 154. 2 18 M'- PRINCK DK TALLKYRAND ce qu'il raiiporte aux jolies femmes de satisfactions à la scène, de succès particuliers dans les coulisses et d'agré- ments de toutes sortes semés par les détours du che- min. Un jour assez prochain on la verra très comé- dienne, très fière d'en arborer la cocarde, parlant hi haut de la voix et n'en faisant pas à deux fois pour s'annoncer et s'exprimer. N'est-ce pas elle qu'on en- tendra s'écrier en plein foyer, quelque soir Eh quoi! n'y aurait-il pas moyen de se passer de ces coquins d'auteurs?... » Ces bélîtres d'auteurs, en effet, jui osaient porter leurs prétentions en ligne de com}»te sur la feuille d'émargement de la Comédie française! Mais elle n'en est ]»as encore là. Pour le quart d'heure, elle se dit sacritiée; elle a besoin des consolations de l'abbé de Périgord, qui sollicite les siennes, et leurs communs soucis se fondent en des heures douces ; Ce fut pour leur douleur un merveilleux dictame. De l'esprit, elle n'en avait qu'à la petite mesure. II lui en découvrit beaucoup, sous les voiles de la beauté. Volontiers restera-t-il sur cette conviction qu'elle en dépensa indéfiniment dans leurs longs entretiens d'alors. Je ne me suis jamais aperçu qu'elle mancjuât d'esprit », confessera-t-il avec un air de candeur, amu- sant à noter chez un Talleyrand. Ravivé dans tout son être par une aventure, jui p'était peut-être pas la première en date de sa jeune expérience 1, il affronta plus allègrement les débats d'école. Ses supérieurs le félicitaient d'un changement dont ils s'abstenaient de scruter les causes, parce qu'ils possédaient aussi bien l'art de se taire ou de parler, de 1 Nous laisserons décote, si l'on veut bien, une certaine anecdote d'une certaine fille de rôtisseur et du trop jeune abbé de Périgord. KNFAXCK ET JKUNKSSK 49 sermonei' avec .sé\'érilc ou de fermer les yeux avec com- plaisance, selon les cas. Ses étiidcs de théologie s'ache- vèrent brillamment, à Saint-Snlpice. Il avait quitté le séminaire. Quatre ou cinq années auparavant, était sorti de la même école l'abbé Sièyès, qui n'avait pas non plus l'àme très ecclésiastique; et, comme Talleyrand, il avait traversé cette sorte de mélan- colie dont nous tracions l'image toutàriieun", contractée dans une situation trop contraire à ses goûts naturels. Mais la date approchait oii Charles-Maurice aurait à se prononcer définitivement. Avant de s'y résoudre, avant de se soumettre à l'irrévocable du sacrement de l'ordre, il traversa une crise pénible, suprême révolte de sa conscience asservie, — la conscience de Talleyrand, cjui s'assouplira de manière à ne s'émouvoir plus de rien ni sur rien ! La veille de la cérémonie, son fidèle Choiseul-Goutïior, étant allé lui rendre une amicale visite dans la soirée, l'avait surpris livré à un état violent de combat intérieur, de larmes et de désespoir. Puisque le sacrifice de son indépendance morale lui était si lourd à consommer, pourquoi, lui demanda Ghoiseul, n'éloignait-il pas le calice de ses lèvres, quand il en était encore temps? Pourquoi ne se dégageait-il pas d'une chaîne, qui n'était pas encore soudée? La réponse fut qu'il était las de lutter contre ses propres défail- lances, contre les redoublements de l'exigence mater- nelle, contre la pression de son entourage, contre les insistances de tout le monde. Un éclat tardif dépasse- rait son courage. Il n'avait plus qu'à se résigner. Lîne dernière fois, il soupira, se plaignit. Enfin, il accepta son sort 1. 1,1 Talleyrand fut ordonné prêtre, le 18 décembi'c, dans la chapelle de rarchevèché de Reims, i Archives départementales de la Marne, tenir l'assistance régulière aux Roberlines. ?sous le voyons mal parmi ces jeunes ecclésiastiques à Tàme ingénue, dont le meilleur con- tentement, après avoir pàb sur les textes saints, était de jouer leur partie de lalle, derrière l'église. 11 se connaissait, ailleurs, des distractions moins écolières. Sa licence de Sorbonne expirée, il prit logement à Bellecliasse, dans une maison petite, commode, bien approvisionnée de livres, où il se sentait heureux de penser, de vivre, sous sa propre, libre et unique direction. De temps en temps il faisait apparition dans sa famille. Des visites, non des séjours. La maison de ses parents avait un mouvement réglé. Il n'entrait point dans leurs habitudes journalières de recevoir beaucoup de personnes, et en particulier de cette espèce brillante, qui paradait sur le grand théâtre. Pour aller chez sa mère, dont il vanta les agréments de société, il choisis- sait l'heure où il s'attendait à la trouver seule afin de se pénétrer mieux du charme de sa conversation. Elle n'y mettait, à ce qu'il en a dit, aucune prétention, mais livrait ses paroles avec une sorte d'abondance délicate- ment nuancée où les mots donnaient à entendre plus qu'ils n'exprimaient. Quand il en avait goûté le filial plaisir, il reprenait ses courses à travers le monde. Nul n'était mieux accueilli dans la société d'une duchesse de Luynes ou d'une vicomtesse de Laval- Montmorency. La grâce naturelle avec laquelle il se prêtait aux fri- ENFANCE ET JEUNESSE 35 voles badinages ne laissait pas encore prévoir la force de cette raison toujours droite et lumineuse », qui lui permettra, lorsque seront venues les heures historiques de s'élever avec une aisance aussi parfaite aux plus sérieuses considérations de la politique d'État. Pour le moment il n'était que jeune, léger d'esprit et discrète- ment amljitieux. CHAPITRE DEUXIÈME La société sous Louis XVL Une période de temps heureuse à vivre. — Tableau des premières années du régne de Louis XVI. — Malgré l'étiquelte. — Portraits et détails de Cour. — L'état d'àme du monde aristocratiiiue, àla veille de la Révolu- tion. — La grande compagnie de Paris. — Des contrastes. — Les maisons préférées où fréquentait Talleyrand. — Chez M-»" de Montesson. — En un logis de la rue de Bellechasse. — A la conquête de la vie, de la fortune et du succès Talleyrand, Narbonne, Choiseul-Gouffier. — Des liaisons de cœur et d'esprit. — Entre la sensible comtesse de Flahaut et l'éloquente M°" de Staël. — L'amour et l'ambition. — De quelle manière remar- quable l'abbé de Périgord avait rempli son agence générale du clergé. — Par contre les longs repos de son collègue, l'abbé de Boisgelin chez M"" de Cavanac. — Pour être cardinal. — Pour être évêque. — Nomination de Talleyrand au siège épiscopal d'Autun. — Après com- bien de résistances royales et dans quelles circonstances. — Vers la fin du règne. — Ce qui décida tout à coup l'évêque d'Autun à quitter Paris pour aller visiter enfin son diocèse. — Les cérémonies de sa réception. — Évêque et député. — Comment Talleyrand sut acquérir les suffrages qui l'envoyèrent aux États généraux. Les temps étaient fort agréables à vivre, aux environs de 1780. On se disait que la France n'en avait pas goûté de pareils depuis les commencements de la monarchie 1. Parmi ceux dont la jeunesse, à cette date, eut le bonheur de se glisser dans la vie, nul n'y fut plus sensible que l'abbé de Talleyrand ». Nul n'en l J'ai vu les magnificences impériales; je vois, chaque jour, depuis la Restauration, de nouvelles fortunes s'établir et s'élever; rien n'a égalé, à mes yeux, les splendeurs de Paris, dans les années qui se sont écoulées depuis la paix de 1783 jusqu'à 1789. » Mémoires du chancelier Pasquier, t. I". ;{8 Li; l'UiNCK iK t.\i-liyi.\M précisa mieux, pour l'avoir ressentie tour à tour, la doulIe impression de joie, quand il s'y laignail avec Irlices, et de regrets, quand il l'eut quittée. Une douceur indulgente conduisait les actes du gou- vernement. De son initiative favorisée par les senti- ments généreux du roi avaient découlé des réformes bienfaisantes. Les communications s'amélioraient par- tout, depuis que la sagesse de Turgot y avait appliqué ses soins. On bâtissait dans les villages, on cons- truisait dans la capitale avec une ardeur qui ne don- nait guère à prévoir qu'un souftle de destruction s'y abattrait si tôt, laissant derrière soi tant de ruines. Il y régnait un faste élégant, où les générations de l'ave- nir iront encore chercher des modèles. Si les yeux se détournaient de certaines misères de campagnes, de certaines famines de paysans, ignorées des salons, et si l'on oubliait de regarder à la pénurie du Trésor 1, tout présentait les dehors d'une situation facile et prospère 2. On voulait bien en convenir le gouvernement n'avait plus d'argent ni guère de crédit mais on en rejetait la faute sur les mauvaises opérations de 1 A son avènement Louis XVl avail trouvé une dette de quarante mil- lions. Il l'avait diminuée de trois millions, durant les deux premières nnnées de son règne. La guerre d'Amérique l'avait reportée à quarante-deux mil- lions; et, depuis lors, le déficit avait été croissant d'exercice en exercice. Mais que ce déficit royal, donts'alarmaient tant les imaginations, paraîtrait modeste à notre France républicaine, où la dette publique s'écliafaude par milliards, sans paraître déranger les ressorts de l'activité générale! 2 C'est en 1775, à Soissons, à la veille du sacre. On lit dans les Mémoires secrets Les malheureux paysans, qui travaillent aux ponts par où doit passer Sa .Majesté, dès qu'ils voient de loin un voyageur, s'agenouillent, lèvent les mains au ciel et les ramèaeal vers leur bouche comme ixur demander du pain. » LA SOCIÉTÉ SOUS LOUIS XVI 39 M. d'Ormesson on comptait sur M. de Galonné, ou sur Necker ou sur ïurgot pour rétablir tout cela; et l'opli- misme général n'en était pas entamé. Dans l'air ïot- taient des tiédeurs exquises où ne se dénonçaient point les signes d'orage. Les journées et les soirs s'écoulaient en l'illusion que les lendemains leur seraient toujours semblables. Des hardiesses singulières perçaient à travers les pro- pos, éclataient dans les livres; elles ne troublaient qu'à la surface la sérénité des institutions traditionnelles. Aux foyers de l'aristocratie, les accoutumances depuis si longtemps maintenues d'une existence sûre et tran- quille semblaient permettre et couvrir toutes les témé- rités. Des fortunes patrimoniales, et de très impor- tantes, comme celle du prince de Guéménée 1, étaient sous le coup d'un terrible renversement. Qui s'en fût douté? Où l'aurait-on appris? Dans les rencontres de bonne compagnie, l'état de fortune, la quantité de richesses, n'étaient pas une question dont on se mît en peine, pourvu qu'on pût paraître convenablement. La pensée seule d'y trahir de la curiosité eût semblé com- mune au dernier point. Le cours variable des rentes, les affaires d'argent que ces mots eussent sonné faux dans les conversations et que vite on aurait renvoyé il La banqueroute du prince de Guéménée fat une immense surprise; tel un coup de foudre tonnant dans un ciel sans nuage. Comme il se mêle presque toujours du plaisant au triste, on a raconté quelque chose d'amu sant, à propos de ce désastre financier, dont les rejaillissements inattendus atteignirent plusieurs centaines de familles. Dn marchand de modes, qui passait pour posséder une soixantaine de mille livres de rente, faillit en perdre la moitié dans cette aventure. Il s'en lamentait sur le ton d'un gentilhomme ruiné, s'étantdonnébeaucoup d'importance, depuis qu'ilavait eu affaire aux grands seigneurs Me voilà, disait-il à ses amis du Palais- Ro^al, me voilà, maintenant, réduit à vivre comme un simple particu- lier ! » 40 LK i>iunK PRINCi 1K TALLKYRAND désirant avec sincérité le hoiilieur de ses amis, se mon- trant capable d'y contrilnier, mais se passant assez aisé- ment de les voir. ïalleyrand sut analyser de trop prés ses qualités moyennes et ses travers pour avoir pu lui consacrer l'une de ces affections intenses, que passionne le sentiment. Mais, en sa jeunesse, il s'ouvrait à lui plus qu'à d'autres; il le voyait doué de tous les genres d'éclat, ainsi qu'un Lauzun-Biron ; il lui confiait ses projets d'avenir, ses idées en formation, par la causerie ou par des lettres 1. Sa liaison avec Louis de Narhonne était une habitude agréable de société plutôt que l'effet d'une naturelle et vive attraction. Bien qu'on eût pu lui en rétorquer le reproche, il n'accordait pas à Narbonne un caractère assez sûr pour inspirer la confiance qu'exigent des rap- ports intimes. On le voit, Talleyrand ne rehaussait }as d'extraordinaire cet étincelant Narbonne, quoiqu'il le vît sans cesse, et pour cela peut-être. A l'occasion, il ne lui déplaisait point de lui détacher quelque trait malicieux, comme pour le contentement d'une secrète revanche... Ce fut plus tard. Enseml>le ils arpentaient la terrasse des Feuillants. Narbonne, qu'avait chatouillé la Muse, au matin, lisait des vers. Quelqu'un passa, bîullant Prends donc garde, Narbonne, conseilla ïalleyrand, tu parles toujours trop haut. » De l'esprit, pourtant, celui-ci n'en manquait pas, quoiqu'il ne fût pas aussi pur d'alliage que l'eût aimé l'abbé de Péri- gord. Leurs qualités n'étaient pas de pareille essence. Talleyrand avait l'avantage du bon ton et de la déli- catesse. A Narbonne réussissait une sorte de grâce par- 1 C'est à ce Choiseul-GoulGer qu'il écrira, pendant une absence dont le terme ne se rapprochait pas assez vite " Comme tu nous manques, ici. toi, noble, élevé, populaire! » LA SOCIÉTÉ SOIS LOUIS XVI 55 ticulière dans la camaraderie, qui gagnait à s'exereer dans une compagnie plus abandonnée. C'était une nuance, que faisait sentir avec beaucoup de malice Tal- leyrand, sous la forme de cette opposition Si l'on citait les hommes qui avaient soupe, tel jour, chez la maréchale de Luxembourg, et qu'il y eût été, les noms de vingt personnes se seraient présentés avant le sien; chez Julie, il eût été nommé le premier 1. » Lui ui parlait ainsi n'avait pas à craindre la compa- raison; et cela il ne l'ignorait point. Le plus sûr de son art consistait en ces demi -silences, appuyés d'un regard observateur et fin, servant de louange indirecte aux mérites de ceux ou de celles qu'il écoutait. Il en raisonnait intérieurement, comme le conseillait si bien la duchesse » de Stendhal à son neveu dont elle rêvait de faire un Mazarin. S'il te vient une raison brillante, une réplique victorieuse, qui change le cours de la conversation, ne cède point à la tentation de Ijril- 1er, garde le silence; les gens verront ton esprit dans tes yeux. Il sera temps d'en avoir, quand tu seras évèque. » L'abbé de Périgord ne s'y limitait pas, néan- moins. Il savait, au bon moment, en relever l'impres- sion par des interventions heureuses, par des traits à la Rivarol, articulés d'une voix profonde et mâle, dont l'accent surprenait sous cette figure, — une phy- sionomie d'ange animée de l'esprit d'un diable, disait-on. De son agrément personnel, de ses mots, de ses trouvailles impromptues ou méditées à loisir, il était si souvent question qu'on ne doutait point qu'il n'eût la plume également déliée et qu'il ne laissât courir le 1 D'une manière bien plus relative, Rivarol disait de son propre frère ' de Golconde. Il eût pu l'être, aussi bien, à en juger seulement d'après des lettres de jeunesse courtes, gaies, aimables, qu'il écrivait à son ami Choiseul-Gouffier, et qui sont d'une vivacité toute charmante. Mais, étant déjà si muni de son propre fonds, on lui prêtait encore du bien d'autrui. A ce genre d'enrichissement ne fut-on pas toujours disposé? Il sera dit que Chamfort lui pro- digua du sien et qu'après ce faiseur de pensées, Maurice de Montrond aurait eu des droits de créance sur plu- sieurs des mots de Talleyrand. Le prince de Beauvau racontera, plus tard, qu'étant à l'Institut, il entendit Talleyrand s'extasier sur la beauté d'une citation, qui LA SOCIKTÉ SOUS LOl'IS XVI 57 venait d'être faite en séance académique. C'est un mot charmant, avait-on déclaré. Et d'où cela vient- il, s'il vous plait? — Mais de M»-'' l'évèque d'Autun », avait répondu le maréchal de Beauvau, supposant qu'il n'en avait pas gardé mémoire, ou peut-être désirait qu'on lui en restituât l'honneur. Alors, lecomtedeSenneterre, qui élait aveugle et ne connaissait pas la voix de Tal- leyrand, de protester Holà! prince, holà! vous manquez de justice; vous deviez dire que le mot est de M. Chamfort. » Le détail n'enlevait rien à la masse. L'apanage spiri- tuel de Talleyrand restera toujours assez abondant pour qu'on ne le soupçonne point d'indigence. Ce n'était pas chose connue qu'il se prodiguât en compliments épis- tolaires. Il avait la plume avare de madrigaux. Cette fine plume, cependant, il la trempait quelquefois dans l'eau de rose. Il se surprenait à faire l'agréable en écrivant. Il mettait là du recherché, de l'affecté; béné- volement il sacrifiait aux grâces minaudières de Crébillon. Mais, nous l'avons insinué, il n'en faisait pas un péché d'habitude, s'arrangeant d'autre manière pour conduire à bien ses entreprises, nous voulons dire de certaines entreprises. La façon lui réussissait. Avant de mener l'Europe, avant de tromper en maître les rois et les gouvernements, il nouait et dé- nouaiten artiste les fils de la diplomatie amoureuse 1. L'une des rencontres salonnières dont il eut les plus intimes raisons de se féliciter fut, certainement, celle 1 Cf. notre ouvrage sur le Duc de Morny, chap. I". o8 LE PRINCK DE TALLEYRAND qui le mit, un soir, en présence de l'aimable comtesse de Flahaut, si pure en ses conceptions romanesques, si réservée dans ses propos, si compatissante en son particulier. Ce soir-là, l'abbé Maurice avait l'humeur vive, la conversation liante. La dame ne put se défendre de lui vouloir du bien, tout aussitôt. Sans doute, elle avait entendu dire, entre femmes, qu'elles devaient se défier d'un tel enjôleur et que ses paroles enveloppantes ne contenaient rien de sur; mais leurs résolutions étaient fragiles en face de l'enchanteur » . Dès les pre- miers abords, séduit à la nature riante de M"* de Fla- haut, à sa mine de douceur, à sa voix, à son parler fort agréable, il lui marqua un air d'attention, de poli- tesse plus prononcé que pour aucune d'alentour. Un visage gracieux sans rien de merveilleux, mais qui plaisait, de l'esprit et du plus orné, une gaîté facile à s'emparer des nouvelles de galanterie, sans y jeter un éclat nuisible, et ne goûtant rien autant que ce qui était délicat, léger, senti et exprimé avec mesure il en eût fallu moins à des s}Tnpathies éveillées déjà. Or, d'autres attraits s'ajoutaient à eeux-là. Les qualités d'instinct ou de particulière éducation qu'il décernait volontiers à toutes les femmes douées d'intelligence, c'est-à-dire leurs facultés divinatoires, leur fécondité d'expédients, leurs aptitudes naturelles à la diplomatie, il s'était plu à les voir réunies chez cette jeune com- tesse avantagée d'un vieux mari, comme pour justifier par devers soi-même une inclination tendre, qui ne tenait pas seulement à ces qualités-là. Au surplus, la maison était fréquentée. Des raisons diverses l'y poussaient. Il y \int, comme on l'en avait prié et n'eut qu'empressement à renouveler les visites. Le cœur de M""' de Flahaut se laissa prendre assez LA SOCIETK SOL'.S LOUIS XVI 59 complaisamnient aux filets bien préparés de M. l'abljé de Périgord, prochain évèque d'Autun. 11 la courtisait, maintenant, à découvert; on en parlait même un peu beaucoup, et spécialement chez la nouvelle baronne de Staël. Car, nous venons de toucher à un point qu'on ne saurait négliger ïalleyrand était un des habitués de la maison Staël. Autour de l'illustre Muse se ras- semblaient tous les sulîrages. Gomment aurait-il man- qué de s'y rendre, ainsi qu'il l'avait fait dans le salon de Necker? Il était assuré d'y voir une femme jeune, spirituelle, éloquente, passionnée, et d'y rencontrer plusieurs de ces hommes supérieurs, dont la conver- sation illumine autour d'eux les esprits capables de réflexion ou d'enthousiasme. File l'avait distingué de sa curiosité attractive. Ce calme aisé, sur de soi, dont il ne se dessaisissait ni dans le sérieux ni dans le plai- sant, cet accord de la grâce et de la ^dignité alter- nant sans se séparer jamais complètement, ces manières de penser et de sentir, qu'elle devinait en lui si diflërentes des siennes toutes de feu, d'élan, de passion, l'avaient acquise au jwint de s'en fier même à la moralité de son caractère. Telle Delphine s'en remettait de son àme et de sa conscience, à l'artificieuse, mais engageante M""^ de Vernon. Dans l'amitié qu'elle lui portait entrait, évidemment, plus de coquetterie que de vraie confiance. Avec cet homme de raison froide et d'ironie souriante, elle au- rait perdu ses paroles à prodiguer, en de lyriques épan- chements, les trésors de son cœur; car, il n'écoutait bien que ce qui pouvait l'intéresser. Attentive aux moyens de lui plaire plus qu'aux moyens de le char- mer, elle éprouvait, en sa présence, une sorte d'inquié- tude, qui n'était point son impression habituelle, quand 60 LK l'RINCK DK TA [J^KY R A ND elle enchaînait tous ses auditeurs à l'éloquence de sa voix. Telle encore Delphine, qui fut la réalité de M'"- de Staël en sa jeunesse comme devait en être l'idéal Corinne, remettait toujours au lendemain de livrer son âme à l'énigmatique M"^ de Vernon, ce contre-type féminin de Talleyrand. Lui venait chez elle, comme au spec- tacle, admirant sa facilité merveilleuse à discourir sur tous les sujets, et sous une forme si vive, si animée, si poétique! Il la considérait, d'un bout à l'autre de la soirée, causant et retenant par une sorte de magie les intelligences d'élite, qui vivaient dans son orbe enflam- mé. Impression singulière entre toutes, lorsqu'elle était nouvelle, de cette conversation animée comme une lutte, impétueuse comme un assaut, ardente comme un combat à outrance!... Puis, ce qui était inévitable était arrivé. Tant de fracas avait étourdi sa raison calme; et il avait pris le plaisir d'aller chercher du repos, aussi souvent que possible, en des causeries plus douces, plus apaisées et teintées davantage du charme féminin. D'être régentés fut toujours moins plaisant aux hommes que d'être attirés par ce charme. Ses intidélités au salon de M™^ de Staël, où les femmes étaient rares 1, se répétaient pour les beaux yeux de M""" de Flahaut. On le voyait, presque chaque soir, dans l'appartement du vieux Louvre, n'y perdant aucune occasion favorable de ramener les sujets de la conversation aux détails recherchés surtout dans le tête- à-tête. Son empressement, disons-nous, se ralentissait à visiter Delphine ». Trop de flamme, trop de génie, 1 M"' de Staël affectionnait peu la société des femmes, celles-ci n'of- frant pas assez de ressources à l'expression de ses idées; elle ne se trou- vait vraiment à l'aise qu'avec des hommes capables d'aviver son imagina- tion, de la comprendre et de la suivre. LA SOCIETE SOUS LOUIS XVI 61 une trop grande richesse de sentiments se dépensaient dans l'atmosphère de cet être inspiré. Volontiers eût-il murmuré comme le personnage du roman Ce qu'on chante en ces lieux est trop beau pour nous. » On res- pirait plus à l'aise, chez M™^ de Flahaut; la monnaie de l'esprit y était plus légère et plus coulante. M""^ de Staël, malgré son immense prestige, avait pris ombrage de cette demi-défection. Pure suscepti- bilité de femme, qui, ayant le malheur de n'être pas belle quoique de ses admirateurs contemporains et posthumes l'aient jugée divine avait Tintelligence de s'en rendre compte et la faiblesse de s'en affliger. A un appréciateur en femmes comme Talleyrand il n'a- vait fallu qu'un prompt coup d'œil, dès la première pré- sentation, pour constater que Germaine Necker ne pos- sédait, en fait de beauté, que le rayonnement du génie; qu'elle avait le nez et le contour de la bouche repro- chables et que l'intérêt de sa physionomie résidait presque uniquement en l'éclat de ses yeux. Par exemple, ces yeux- là étaient superbes, et toutes les pensées élevées ou énergiques, qui se succédaient dans son âme, s'y peignaient souverainement. Ses mains encore étaient belles; et, comme elle tenait à ne rien perdre des avantages qui lui étaient concédés, au physique, elle avait une manière de les porter en évidence, qui n'échappait point à l'attention. M*"^ de Staël avait contracté l'habitude de tourner entre ses doigts une branche de peuplier garnie de deux ou trois feuilles, dont le frémissement, disait-elle, était l'accompagne- ment obligé de ses paroles. Or, c'était la plus enivrante satisfaction de son amour-propre que de captiver les cœurs et les esprits en parlant. Talleyrand se prodiguait moins à l'écouter. Des con- 6li LK l'RINCF, DK TALLKYRANI versations autres, auxquelles il prenait une part plus directe, le retenaient dans rintimed'uneseconde Musel. Toutes deux se connaissaient, se fréquentaient parmi les rencontres d'une même société et recevaient les nnêmes hommes au nombre de leurs fidèles. Tels Ségur, Chaslel- lux, jOvernor-Morris. L'une et Tautre aimaient la com- pagnie privée des grands esprits. Celle-là disputait à celle-ci les préférences de Tallevrand. Mais la feimne de génie perdait du terrain, de jour en jour, en ce genre de compétition avec la femme simplement spirituelle, et s'en apercevait fort bien. Désireuse, une bonne fois, d'en avoir le cœur net, elle en posa la question direc- tement à M. de Périgord. Il fallait qu'il se prononçât entre elles deux. Comme elle ne parvenait pas à le faire s'expliquer, à cause des habiles détours par où se dérobait sa galanterie Avouez, lui dit-elle enfin, que si nous tombions toutes deux ensemble dans la rivière, je ne serais pas la première que vous songeriez à sauver. — Ma foi, madame, c'est possible, vous avez Tair de savoir mieux nager. » On n'embarrassait jamais M. de Tallevrand. Ces. mots dits, il baisa la main de M"'^ de Staël, quitta le salon, monta en voiture et se fit conduire chez M""" de Flahaut. On l'y retrouvera, le lendemain, les jours suivants,, dînant, soupant, conversant 'dvec. une compagnie Ibrt triée. Certaines de ses relations de cœur s'étaient for- l M""" de Flahaut elle aussi pensait, contait, écrivait. Si l'essor de son talent n'atteignait point à la hauteur des livres de M"» de Staël, virils^ par l'ambition des sujets comme par l'empreinte des mots, on lui recon- naissait le naturel, la finesse, la grâce de l'imagination, qui sont qualité;», de femme. LA SOCIKTÉ SOUS XVI 63 mées et Informées avec la rapidité riin désir couru et satisfait. Celle-ci dura davantage. Depuis un temps mar- qué, les glaces de Tàge avaient éloigné le comte de Fia- haut des intimités conjugales. Par les droits réunis de la jeunesse et de l'amour, ïalleyrand en sollicita les douceurs. M"^ de Flahaut courut le péril de les accor- der. Et il en résulta un accident de naissance, dont Févêque » fut considéré comme Fautem'. Xé le 21 avril 1785, Charles- Joseph de Flahaut de La Billar- derie, assurèrent des gens bien informés, était le fruit des assiduités heureuses de M. de Périgord au- près de la comtesse. Governor-Morris n'en doutait point, lui qui postulait en ces lieux. >'i M. d'Angi- viller, surintendant des bâtiments du roi et beau- frère de la dame, encore moins Talleyrand, qui s'at- tacha aux premières années de l'enfant d'une façon discrète, le suivit avec un certain intérêt dans Favan- cement de sa carrière rapide, sans lui avoir jamais voué une all'ection très profonde et décélatrice du sen- timent paternel. On menait, de temps à autre, le jeune Charles de Flahaut chez Talleyrand. comme on y mènera plus tard le jeune Auguste de Morny, né des ten- dresses naturelles » de cet aide de camp de l'empe- reur. Il y eut aussi, dans l'appartement du Louvre, de petits soupers de famille, qui réunissaient la comtesse, Févêque et leur fils. M. d'Autun, comme on l'appelait alors, était tout à fait de la maison. Sa présence paraissait être devenue un élément né- cessaire à la vie quotidienne de M'"*" de Flahaut. Elle l'appelait de ses vœux, s'il tardait à venir. Le voyait - elle, sans qu'elle l'attendît l'air lui en était rendu plus suave et plus léger. Peut-être le lui laissa-t-elle voir trop sensiblement. 11 recherchait l'amour des femmes, 64 LE PRINCK UK TALLKYRAND par goût plus que par tempérament, mais se refusait à leur empire. Ces liens en se resserrant commen- çaient à gêner sa liberté. Il s'en détacha peu à peu. Ses hommages s'espaçaient. Il se faisait oublieux, ab- sent. Encore un laps de temps, il n'aura plus envers la douce romancière V Adèle de Senamjes que des restes d'une estime intellectuelle et de considération sèche, dont elle s'attristera, d'abord, au point d'en verser des pleurs; mais elle en prendra finalement son parti I. On le revoyait plus souvent chez M""^ de Staël, dont l'autorité morale et politique s'était considérablement accrue. Comme d'habitude, il y avait autour d'elle ou venant d'elle bien des paroles agitées et du tourbillon. Mais les gens calmes trouvent encore leur avantage auprès des caractères exaltés, qui leur offrent toujours quelque prise ». Ce n'est pas de la veille que Talleyrand avait appré- cié les profits d'une adresse subtile pour se glisser en la faveur des gens, qu'il savait en mesure de prêter aide à ses désirs ambitieux. L'appétit des honneurs l'avait tôt visité, quoiqu'il eût eu le bon esprit de le contenir. Aussitôt qu'accueilli dans le monde, il s'était pénétré de cette conviction qu'il était destiné aux affaires et qu'il aurait à s'en ménager l'accès. A peine avait il reçu la place, qu'on lui tenait en réserve, d'agent géné- 1 Les sentiments de M"" de Flahaut pour son évêque » avaient aussi perdu de leur force, de leur chaleur, bien avant ce délaissement. Gover- nor Morris le constatait avec une sorte de satisfaction personnelle, à la date du 17 août 1789 Pour la première fois, elle laissa tomber un mot, qui est cousin-ger- main du mépris. Je peux, si je le veux, la détacher de lui complètement. Mais c'est le père de son enfant et ce serait injuste. La raison secrète est qu'il manque de fortiter in re, quoique abondamment pourvu du suaviler in modo. » M. DE TALLEYBAND d'après une miniature d'Isabey LA SOCIETE SOUS LOUIS XVI 6S rai du clergé qu'il en avait senti l'importance pour étendre utilement ses moj'ens d'action. Mais ce point nous ramène de quelques pas en arrière. Ce fut le 10 mai 1780, par la désignation de la pro- vince ecclésiastique de Tours. L'abbé de Périgord avait pour collègue d'agence celui-ci choisi, auparavant, le 4 janvier, par la province d'Aix l'abbé Thomas de Bois- gelin, cousin du cardinal -archevêque 1, et qui lui fut de peu de secours dans le sérieux de leurs communes attributions. Plus occupé de sa passion pour M""' de Gavanac que des intérêts de l'Église, aussi indolent dans le travail qu'était languissante en ses allures journalières cette belle personne toujours étendue sur un canapé, en l'abandon des postures lasses, il laissait, d'ordinaire, et sans jalousie aucune, reposer sur le seul abbé de Périgord la confiance entière du clergé. Pendant que celui-ci portait la lumièrcdans les comptes de gestion des immenses biens de rÉglise, M. de Bois- gelin s'en remettait, d'une pleine confiance, à son esprit d'ordre et de clarté, préférant au mérite de l'y aider le charme des entretiens de M"'^ de Gavanac. Elle avait tant à dire sur l'actuel et l'autrefois ! ?s'avait-elle pas été fameuse, étant M"*' de Romans, à la cour de Louis XV? Toute jeune fille alors, ne faillit-elle pas balancer le crédit de M""' de Pompadour et passer favorite, du droit qu'elle avait eu sur le cœur du roi en lui donnant un fils 2, qu'il reconnut presque et qui fut, à elle, sa lCet abbé de Boisgelin devait être une des victimes des septembriseurs, en 17&2. 2 Il fut baptisé sous le nom de Bjurbon, ce qui n'avait été permis pouraucun desenfants naturels de Louis XV. Plus tard, l'abbé de Bourbon. 66 rj' l'RINCK DK TALLKYRAM joie, son orgueil débordant, au point que, bien des fois, quand elle promenait aux Tuileries son cnianl, leur eufant beau comme le jour, elle ne pouviiil s'em- pêcher de s'écrier devant la loulequi se pressait autour Ahl mesdames et messieurs n'écrasez pas et laissez respirer l'enfant du roi! » Avec une complaisance infinie, M. de Boisgelin écoutait M""" de Cavanac parler de ses amours royales, l'en estimait d'autant plus cap- tivante, d'autant plus belle avec ses longs cheveux noirs, si longs qu'elle pouvait s'en couvrir, et il s'oubliait mol- lement en sa compagnie, pendant que M. de Talleyrand, un épicurien actif à ses heures et à sa manière, compul- sait, déchitîrait, rassemblait les éléments de ses rapports. 11 est vrai qu'on l'y aidait lui-même, quant au maté- riel de la besogne, et qu'il savait se réserver toujours assez de loisirs pour ne nianquer point à ses agréables devoirs d'homme du monde 1. En cette période de début, où il lui importait d'être remarqué, tiré en évidence afin d'être mis en état de faire davantage, il n'avait pas la nonchalance permise aux réputations étailies et qui sera l'un des signes de sa maturité. 11 prenait fort à coeur les affaires particu- lières et générales du clergé, y joignant même des entreprises d'utilité puljlique, qu'il tâchait de faire entrer dans ses devoirs ou ses attributions. 11 y dépen- sait du zèle, lui qui recommandera plus tai'd de ne jamais faire excès de zèle 2. On en appréciait les inten- 1 Tels Cliarles Moniiay, futur évêque de Troyes; rabbc Bourlier, plus tard évêqiic d'Évreux ; Jean-Baptiste Duvoisin, qui fut pronioleur de l'of- fieialité de Paris, grand vicaire de Laon, enfin évêque de Nantes, et l'abbé Des Renaudes surtout, qui deviendra l'homme de confiance de Talleyrand jusqu'au moment où, de son service, il passera à celui du secrétaire d'État Maret, lui rendirent de nombreux et précieux services. r2i Un détail piquant. Agent général du clergé, Talleyrand aura pour l'ua LA SOCIKTÉ SOUS LOUIS XVI 67 lions, PII souriant de son ardeur naissante; on disait C'est de la jeunesse; avec un peu d'usage cela passera. » Mais, à part ses habitudes intimes restées frivoles et qu'il ne tendait pas à modifier, il était estimé, considéré; on lui donnait à comprendre que ces bonnes dispositions ne lui seraient pas inutiles, le jour où il aurait à les exercer sur un plus large théâtre. Enfin le clergé jus- tifia hautement d'une satisfaction dont ses services reçurent à la fois la louange morale et le prix matériel. Du même coup en fut très agrandi le cercle de ses relations. Par une suite de contacts heureux et rapides il était entré en commerce avec des personnages du premier rang, tels que les Maurepas, dont la comète avait beau- coup de satellites, comme le disait M'"*" de Rochefort, Turgot, Lamoignon, Malesherbes, le maréchal de Cas- tries et avec des conseillers d'Etat, en seconde ligne. Les dehors de son esprit insinuant couvraientdes desseins précis et fermes. En attendant la maturité des occasions il en cultivait les germes avec sollicitude. Déjà s'attachait-il à pénétrer diligemment, sous des airs distraits, les aspirations et les besoins de son temps. Des lumières étendues éclairaient son intelligence, lors- ue, avec des amis promis comme lui-même à de grandes destinées politiques, il s'entretenait des moyens d'améliorer les conditions de la vie humaine et les de ses successeurs l'abbé de Montesquiou, futur ministre de Louis XVIIl et de ceux qui l'aidèrent le plus activement à préparer le retour des Bour- bons. Vrai prélat d'ancien régime, teinté légèrement de philosophisme sentimental, mais si légèrement, et qui ne supposait point que l'his- toire des sociétés humaines pût commencer en deçà des temps féodaux. C'est cet abbé de Montesifuiou qui, se trouvant un jour en sa campagne au Val, près de Saint-Germain, disait à ceux qui l'entouraient La vie que nous menons ici n'est pas celle de la nature. L'Iiomme de la nature vivait dans son château entouré de ses vassaux! » 68 LK PKINCK DE TALLKYRAND rapports entre les peuples. 11 entrevoyait des change- ments profonds et souhaitables dans l'administration intérieure du royaume, préconisant la suppression des privilèges et la mise en valeur des assemblées provin- ciales, parce qu'il pensait y entrevoir la source de tous les biens. Au fond de son quartier solitaire de Bellechasse, en la petite maison dont il s'était fait une retraite fort agréable et passablement fréquentée, il avait pris l'ha- bitude de réunir devant des tasses de chocolat, qui devinrent vite célèbres, un groupe fidèle riche de jeu- nesse, d'imagination et d'idées. Chaque matin, c'était un grand fracas de conversation dans sa chambre, où se dressait la table du déjeuner. Entre les habitués, qui se plaisaient à y revenir, comme ils aimaient à se retrouver, les mêmes, au logis du Mont-Parnasse 1, mille propos s'entrecroisaient au hasard les nouvelles volantes, que se renvoyaient Lauzun, Louis de Nar- bonne ou Ghoiseul-GoufTier; les hautes considérations philosophiques et politiques, où se déployaient -Alirabeau et l'académicien Rulhière ; les sujets de finances, d'admi- nistration et de commerce, qui convenaient surtout aux économistes du cercle, tels que Panchaud et Dupont de Nemours, pendant que les demi-savants comme Bailliès, Choiseul et l'abbé de Périgord s'en tenaient aux généralités. Que de fois, par exemple, en automne 1786, aux instants où dominait en ces causeries le ton sérieux, revint à l'ordre du jour la grande question du traité de commerce conclu entre la France et l'Angle- terre 2! Dès lors, partisan de la liberté des transac- 1 Chez le comte de Choiseul. 2 Ce traité, auquel avaient contribué leconitede Vergenncs et Calonne, avait pour objet de détruire la contrebande et de procurer par les LA SOCIÉTÉ SOUS LOUIS XVI 69 tiens commerciales, Talleyrand y prenait un intérêt singulier. Puis, avaient leur tour, en ces beaux entretiens, les lettres, les arts et les mondanités galantes. De temps en temps, il se rappelait qu'il était prêtre, qu'il espérait être évêque, et qu'il avait à en donnej' des signes. Alors, il se livrait aux agréments de la pré- dication mondaine, avec assez de succès pour qu'on ait dit de lui Il s'habille comme un fat, pense à la manière d'un déiste et prêche comme un ange. » On n'en eut que ce témoignage; car, de ses sermons, il n'en recueillit pas un. Entre deux journées alternées par le plaisir et par l'étude, il avait reçu la nouvelle de sa nomination à l'évêché d'Autun, un petit évêché par le chiffre du revenu vingt-deux mille livres, mais un illustre siège par ses traditions, son autorité, et qui menait habi- tuellement à l'archevêché de Lyon. Dès 17Si, il avait visé plus haut; une promesse de pourpre avait brillé en sa faveur, et cela sur la recommandation de la comtesse de Brionne 1, qu'avait douanes aa trésor public un revenu fondé sur des droits assez modérés pour ne laisser à la fraude aucun espoir de profit. » iïalleyrand, Mé- moires, Les mêmes textes de conversation étaient repris, souvent, au logis du Montparnasse, dans les réunions du comte de Choi- seul-Gouffier. 1 Pour ce grand objet la comtesse de Brionne avait écrit au roi du Nord la lettre suivante, à la date du 20 août 1784 a Sire, Votre Majesté m'a fait jouir d'un ijoniicur bien rare, celui d'oser être confiante avec un souverain qu'on admire. 11 vous était réservé, Sire, d'avoir encore le don de faire parler les cœurs, d'avoir celui d'inspirer le désir de vous être attaché aussi par la reconnaissance. Voici le moment où je vais user de la permission que Votre Majesté m'a donnée de récla- mer ses bontés. C'est pour l'abbé de Périgord; sa naissance, ses qualrtés iO l'RIXCi; DK TALLFYRAND appuyée fortement auprès du Saint-Siège le monarque luthérien Gustave 111 de Suède. Il avait presque obtenu le chapeau tant convoité, il croyait le tenir, mais, au dernier moment, l'opposition vive de Marie- Antoinette l'avait éloigné de sa tète. Pour qu'on le fit évoque — quatre années après — l'affaire non plus n'avait mar- ché toute seule. Trop rares et trop douteuses apparais- saient les marques de sa piété. Si attentivement qu'il observât les bienséances, et quelque adroit qu'il fût à se conduire sur ce qu'il fallait dire ou ce qu'il fallait taire, le bruit était public qu'il avait d'un trop large pas dépassé la limite d'indulgence, du moins d'indulgence cléricale, accordée, d'ordinaire, à la naissance et à la jeunesse. On n'ignorait point que, sous le ministère de Galonné, il avait amplement tiré profit du bon état de ses relations personnelles avec cet homme de finances pour se lancer à fond dans l'agiotage et qu'il n'élait pas sorti de ces cavernes sans en rapporter un appréciable butin. A la sanction royale hésitante on avait opposé encore Tamour du jeu, l'impudeur affichée dans ses liaisons, qui avaient empêché précédemment, l'abbé de personnelles, les talents qui lui ont mérité l'estime d-e son corps, voilà. Sire, ce qui me fait oser employer la recommandation de Votre Majesté en sa faveur. Elle seule connaît mon vœu il y aurait les plus grands inconvénients à ce que personne sût ici qu"rl aspire à cette grâce et que vous voulez bien la demander pour lui; il en résulterait de l'envie et toutes les méchancetés qu'elle peut produire. Ce n'est que lorsque je sau- rai positivement de Votre Majesté qu'elle consent à faire connaître au pape qu'elle désire un chapeau pour M. l'abbé de Périgord qu'il se permettra de faire ici près du roi et de la reine qui, tous deux, ont de la bonté pour sa famille, les démarches nécessaires pour obtenir une permission géné- rale de solliciter un chapeau, sans parler des engagements que Votre Majesté a daigné prendre avec moi. .le vous rendrai compte. Sire, sur- le-champ, et ce n'est qu'après avoir obtenu cette permission jue je sup- plierai Votre Majesté décrire à Rome, .le lui demande avec instance jusqu'à ce moment de ne mettre qui que ce soit dans mon secret. » LA SOCTKTÉ SOUS LOUIS XVI 71 Périgord roblenir l'archevêché de Bourges auquel il avait ardemment tendu. Cependant, des sollicitations pressantes continuaient d'agir en sa faveur. Pleins de miséricorde pour des délits de jeunesse et des écarts de conduite privée imputables à la faiblesse humaine et ne se souvenant que des services rendus par l'abbé de Périgord, durant sa période de gérance, des prélats qualifiés insistaient alin u'on ne tardât pas à lui octroyer la récompense habituelle de ces importantes fonctions, c'est-à-dire la dignité épiscopale. Son orthodoxie était pure de soup- ron ils s'en portaient garants. On rappelait, à propos, qu'il avait signé, naguère, u ne lettre collective au pape exprimant les douleurs infligées au co'ur de l'Église par le délaissement de la vie monastique; qu'il s'était associé aux plaintes du clergé contre la pernicieuse influence des écrils antireligieux, et que son Z'4e avait éclaté encore dans une autre requête au Saint-Père, demandant la prompte béatification de la sdnir Marie de l'Incarnation 1, carmélite, et du vénérable évêque de Cahors, Alain de Solminiac. Si chaudes que fussent les recommandations, Louis XVI ne parvenait point à vaincre ses répugnances, à rencontre d'un prêtre sceptique, mondain à l'extrême, adonné païennement aux jeux de l'amour et du hasard. L'intercession paternelle du comte Charles-Daniel de Talleyrand-Périgord, tombé dangereusement malade, et qu'il était allé visiter à son lit de mort, vainquit ses dernières résistances. Et l'Église de France et les popu- lations de l'Autunois furent instruites que le roi, bien 1 Peut-être ne sait-on jias que Marie de l'Incarnalion fut liéatifiée le 6 mars 1791. 7 2 LE PRINCK DK informé des bonnes vie, mœurs, piété, doctrine, grande suflisance et des autres vertueuses et recomrnandables qualités étant en la personne du sieur Charles- Maurice de Talleyrand-Périgord, vicaire général de Reims, lui avait accordé et fait don de l'évèché d'Autun, à la date du deuxième jour du mois de novembre mil sept cent quatre-vingt huit. Il s'était vu porter au nomjjre des prélats du premier rang chargés de l'administration spirituelle d'un diocèse. La crosse, l'anneau, la croix pectorale et la mître seraient désormais ses insignes. On avait pu former l'espérance qu'il serait une des lumières de l'Église. Pour se conformer aux règles établies, l'abbé de Périgord alla s'enfermer, pendant plusieurs jours, dans la solitude du séminaire d'Issy, temps d'épreuve obli- gatoire, temps de méditation et de retraite imposé, à la veille de l'ordination épiscopale. La mission de dis- poser le cœur de Talleyrand à l'exercice de son minis- tère redoutable » échut à l'un des directeurs de Saint- Sulpice, qui l'avait connu, étudiant au séminaire, l'abbé Duclaux; et celui-ci, en la sincérité de sa foi profonde, déclara que jamais il n'avait assumé de tâche spirituelle aussi difficile, aussi poignante. Plus d'une fois, comme il l'exhortait à le suivre par les voies de ses entretiens nourris de sagesse et de doctrine, dont la gravité s'ajoutait aux froideurs de la saison pour le préserver des tentations frivoles, plus d'une fois, il dut inter- rompre de si pieuses leçons, et au meilleur moment. Des amis de Paris, accourus à l'appel du néophyte épis- copal, et comme s'ils se fussent portés à son secours, que dis-je! à sa délivrance, des curieux, des visiteurs l'enlevaient à ces sérieuses pensées sans qu'il en témoi- gnât aucun regret. LA SOCIÉTÉ SOUS LOUIS XVI 73 Le jour de la cérémonie était fixé au 16 janviei'. Dans l'étroite chapelle de ce séminaire dédiée au Saint Sauveur, il fut sacré évêque par Louis-André de Gri- maldi, l'évèque-comte de Noyon, assisté d'Aimard-Claude de Nicolaï, évêque de Béziers et de Louis-Martin de Chaumont de la Galaisière, évoque de Saint-Dié. Aucun de ses proches n'était présent; il n'avait convoqué per- sonne. Le sulpicien, qui lui servit d'acolyte, un abbé Hugon, longtemps après s'en souviendra; il ne pourra se défendre de raconter que la tenue de M. de Périgord y fut des plus inconvenantes, tout au moins sèche et froide, et malgré le secret de rigueur, de trahir ce détail qu'il s'était accusé, le samedi suivant, en confes- sion, d'avoir formé des jugements téméraires sur la piété d'un saint évêque 1. La lettre pastorale que M'' d'Autun envoya, le 26 jan- vier 1789, au clergé régulier, séculier et à tous n'en fut pas moins très édifiante et toute recouverte d'un vernis de sainteté. Maintenant que, par la miséricorde divine et la grâce du Saint-Siège, prélat et grand seigneur il avait le droit d'ajouter à ces titres féodaux les hautes attribu- tions spirituelles, que lui conférait sa récente élévation; maintenant qu'à sa qualité d'évèque d'Autun s'adjoi- gnaient celles de premier sutîragant de l'archevêché de Lyon, de président-né et perpétuel des États de Bour- gogne et qu'étant tout cela il se trouvait encore comte de Saulieu, baron d'Issy-l'Évèque, Luçay, Grosme, Bouillon et autres lieux, il estima qu'il devait s'entou- rer d'un éclat extérieur y correspondant dignement; 1 Ua autre iirètre manqué, Ernest Renan, lorsu'il entra au sémi- naire le Saint-Sulpice, en IS''*^, recueillit ces dépositions des lèvres de M. Hus'on. 74 Li l'RiNci [tE tallkyr and et l*al>ord il commença par s'acheter un superbe carrosse. A vrai dire, il oublia, pendant un assez long temps, de le payer. Ses amis s'amusôrent a l'entendre conter la réponse rpi'il avait faite aux insistances de son carrossier, étrangement désireux de savoii* quand il pourrait obtenir le règlement de son compte; Jlum! vous êtes bien curieux, mon ami ». 11 s'v était décidé, cependant, mais encore moins se pressa-t-il d'utiliser son équipage pour aller visiter ses ouailles. En sa lettre pastorale il leur avait bien dit, répétant la parole de saint Paul aux Romains Je suis impa- tient de vous voir. » Mais, ce n'était qu'une image; les Autunois voyaient toujours reculer la date de la réceition de leur pasteur! Pour aviser au plus urgent il avait chargé un Simon de Grandchamp, revêtu des fonctions de grand-chantre de la cathédrale de procéder, en son lieu et place, à la prise de possession, de l'évêclié; il avait organisé, comme il convenait, les cadres de son administration épiscopale, confirmé dans leurs titres les grands vicaires de son prédécesseur, désigné par la même occasion un secrétaire, un officiai, plusieurs vicaires généraux, et, pour le reste, s'était accommodé parfaitement d'admi- nistrer son diocèse, à distance. Paris, le monde, les affaires, la politique le retenaient par des liens multiples. Son attention était absorbée surtout par les difficultés croissantes de l'ordre intérieur, où son dis- cernement percevait les symptômes d'un prochain et violent changement dans les institutions du pays. Depuis quelques années, les afi'aires du royaume et les rapports du trône avec le peuple s'étaient étran- gement compliqués. En 1787, Louis XVl avait dû con- voquer l'assemblée des Notables parce que toutes les LA SOCIÉTÉ sors LOTIS XVI 75 ressources de TEtat paraissaient atteintes d'épuisement. Le mécontentement avait gagné toutes les classes. Les idées nouvelles s'étaient emparées de la jeunesse du parlement, où la seule intention de défendre l'autorité royale était traitée d'obéissance servile. D'autres indices révélaient combien la France se détachait de ses maîtres et de quelle prompte manière elle en venait à perdre l'habitude du respect. On n'en ressentait pas encore d'inquiétude profonde. Par leur longue accoutumance à se regarder les uns les autres, les gens de cour se croyaient toujours au spec- tacle. Monsieur tortillait des énigmes et des logogrlphes. Le comte son frère volait heureux de sa petite maison de la rue d'Artois à son vide-bouteille de Bel-Air, à moins qu'il ne s'oubliât d'aise en son pavillon de Ba- gatelle, autre théâtre de ses exploits galants... Heureuse étourderie! Le peuple était prêt à courir aux armes, le trône et l'autel vacillaient, la noblesse n'avait plus qu'un faible temps à jouir de ses plus doux privilèges. Et l'on continuait à s'occuper des couplets de l'abbé de Boufllers et du train de dépense des beautés à la mode. Le plus insoucieusement qu'il fût possible, mondains et mon- daines commentaient, discutaient des sjstèmes philoso- phiques éclos dans les nuages de l'utopie et qui, sous leurs semblants humanitaires, brisaient avec empor- tement tous les liens de l'ordre moral et politique. Les femmes de la plus fine essence sociale avaient pris pied hardiment dans les débats d'idées, espérant, sans doute, cju'elles n'auraient pas à y courir les mêmes risques et périls que les hommes. Aux premiers bouillonnements populaires, on avait senti, dans les hautes classes, pas- ser comme le frisson d'un péril inconnu. Puis, on s'était rassuré sur les émois d'une foule, qu'on ne lar- 76 LK PRINCE DE ÏALLEYIIAM derait pas à maîtriser. On avait compté sur Necker pour remettre da Tordre dans les caisses publiques et sur les vieilles habitudes de soumission pour ramener les gens du tiers à une plus sage et plus raisonnable conduite. Les Etats lénéraux allaient être convoqués. Que réclamer davantage des comlaisances du trône? Et quelle serait la raison d'être d'une telle assemblée, à quoi servirait-elle si elle ne trouvait pas bientôt le remède à ces malaises? La confiance et la gaieté per- sistaient dans les âmes aristocratiques. Le roi et la reine n'avaient pas une assurance au'^si tranquille. Leur règne avait déjjuté par la fête et l'union des coîurs. D'abord, ils avaient éprouvé quelque appré- hension de régner si jeunes; mais leur crainte s'était dissipée au bruit des ovations populaires, ces trans- ports d'amour qui si promptement se devaient changer en des cris de colère et de révolte. Qu'on était loin, maintenant, de l'enivrement des premiers jours! La reine surtout voyait monter avec etîroi contre le trône et contre elle-même le flot de Timpopularité. Des excès de faveur, des bontés irréfléchies, des grâces déversées sans mesure sur son entourage, sur ses favorites sur- tout 1, et dont le mécontentement était passé de la cour à la ville et de la ville au peuple; des légèretés de jeune femme grossies par l'imprudence et par la médisance 2; des amitiés dangereuses, comme furent Ij Depuis [uatre ans, écrivait le cumlede Mercy, on estime que toute la famille de Polignac, sans aucun mérite envers l'État et par pure laveur s'est procuré, tant en grandes charges qu'en autres bénéfices, pour près de sept cent mille livres de revenus annuels. » 2 C'est dans les méchancetés et les mensonges répandus de 1785 à 1788 par la cour contre la reine qu'il faut aller chercher les prétextes des accusa tionsdu Tribunal révolutionnaire, en 1793, contre Marie-Antoinette. » La Marck. LA SOCIÉTÉ SOUS LOUIS XVI 77 celles de la princesse de Lamballe et de la duchesse de Polignac; les fautes nombreuses où l'avaient entraînée la maladroite influence du comte d'Artois; des erreurs plus graves, elles que l'aveuglement de sa politique autrichienne et ses interventions malheureuses dans le gouvernement; d'autres causes réelles ou inventées avaient renversé les sentiments, qui accueillirent les débuts de Marie-Antoinette dauphine et reine 1. Elle n'était plus aimée; loin de là, elle était haïe. L'opinion surexcitée en était arrivée à tenir sa condamnation prête pour tous les actes, quels qu'ils fussent, émanant de la reine ou de son inspiration supposée. La fin du règne approchait, attristée par le déficit, la misère, les émeutes. Louis XVI débordé par l'opposition avait dû retirer les arrêts de son conseil, proclamer la liberté de la presse, et convoquer les Élats Généraux pour le 27 avril 1789. Les approches de ces élections ont provoqué dans toute la France un mouvement extraordinaire. Des lettres ont été expédiées, de toutes parts, réglant la convocation des électeurs dans chaque province. ïal- leyrand, dont la consécration épiscopale n'avait guère modifié les façons de vivre, a été tiré de son calme par l'assignation du grand bailli d'épée aux sièges de l'Au- tunois, le comte de Gramont, lui prescrivant d'avoir à comparaître en personne à l'assemblée générale de son ordre. D'entrer dans la vie publique, d'être envoyé aux Étals, comme député, par son diocèse, c'est une 1 a Votre avenir me fait trembler », lui disait dans une de ses lettres l'impératrice Marie-Thérèse, par un avertissement prophétique de son cœur maternel. 78 LV. piJiNCK ni tallkyisa m» chance de fortune [u'il ne voudrait manquer, pour rien au monde. Jusque-là, le séjour de Pai'is, n'aura plus de charmes à ses yeux. 11 active ses préparatifs de départ. Déjà le can'osse épiscopal roule d'une vive allure sur la route d'Autun. Il y parvient, le 12 mars, très annoncé, tout prêt à s'otVrir aux manifestations pieuses de ses fidèles. Dès l'aube du jour dominical, les cloches ont été mises en branle. Les rues déversent une atïluence extrême de peuple, aux abords de la ca- thédrale; on a vu passer le cortège des chanoines allant après midi, avec la croix et l'eau bénite, recevoir au palais épiscopal, M^'"^ de Talleyrand qui les attend, en camail et en rochet, entouré de ses grands vicaires. Tout à l'heure, de sa voix forte, il prononcera la formule des serments et bien des sages promesses, en outre, qu'il aura le temps d'oublier. Ces formalités religieuses remplies, conformément à la coutume, l'évêque n'aura plus qu'une pensée celle de se faire nommer député. Soucieux d'y réussir, il ne négligera rien pour gagner l'estime générale et parti- culière. Admirez-le, déjà, comme il se multiplie en visites pastorales, s'inlbrmant des besoins de chacun, se préoccupant de l'état des paroisses — non sans y glisser, à propos, le détail d'une adroite propagande, — faisant à merveille l'ecclésiastique et le dévot, pour le meilleur bien de sa candidature politique! Et comme en môme temps s'applique aux parties variées de l'ad- ministration diocésaine son zèle, sa ferveur ! Chaque jour, il trouve des instants pour prier dans les églises, et qu'on en ait, le sachant, l'impression salutaire. Il assiste aux otiices ou préside aux cérémonies avec une assi- duité exemplaire. Rien n'est plus édifiant que de le voir, aux heures matinales, dans les jardins de l'arche- LA SOCIÉTÉ SOUS LOUIS XVI 79 vèché, le bréviaire en main, lisant et méditant. Univei- selle est la sympathie, qui Tentoure et le prône; et la reconnaissance est particulièrement vive de ses prêtres auxquels il ollre quotidiennement des dîners dont on se souvient. Enfin, à tous égards et partout, il a fait œuvre de bon évêque et de bon candidat. L'économie de son programme politique, sur lequel nous aurons lieu de revenir, a satisfait pleinement les vœux de ses élec- teurs ecclésiastiques. Le 2 avril, il a été choisi, à une très forte majorité, comme député du clergé de la pro- vince d'Autun. Le résultat qu'il désirait étant obtenu, que tarder davantage en ces lieux? Il se sentit tout aussi- tôt rappelé par une force impérieuse, à Paris. Le 12 avril, le jour même de Pâques, sans avoir présidé aux offices de la fête, et à la veille d'une retraite ecclésiastique, dont il n'avait cure, il monta dans sa voiture, quitta la ville, et plus ne le revit-on à l'évêché d'Autun 1. il; Jl a été raconté, sans garantie d'exactitude, qu'il y réapparu! dans les premiers jours d'août 1790, en des circonstances singulières, et que nous relaterons sous toutes réserves d'aulhonlicité iiistorique. Les détails^ de l'anecdote sont plaisants; pour cela nous leur accorderons riiospitalité d'une longue note en bas d page. Un matin, l'évèque laissait errer ses pensées sur l'avenir incertain de la religion et de la monarchie. ïoutàcoup vint à frapper ses oreilles le bruit d'une rumeur énorme. Les cris discordants d'une foule en délire retentis- saient sur la place, montaient jusqu'à ses fenêtres. Que se passait-il? Il chargea son secrétaire, l'abbé Gouttes, — le même qu'il sacrera évèque de Saone-et-Loire, le 3 avril 1791, afin de le remplacer sur le siège d'Autun, — d'aller prendre connaissance des causes du vacarme. L'abbé Gouttes n'avait pas l'âme héroïque; il craignait à l'extrême les éclats d'une émeute, rejaillissant sur sa sainte et digne personne; il redoutait de s'exposer aux sévices populaires. Enfin il lui fallut se décider, carie tumulte grossissait d'une manière effrayante. Des mains frénétiques secouaient les grilles à les briser. Toutefois, ce peuple tapageant, vociférant, n'avait pas un si mauvais dessein que de renverser les murailles ou de mettre au pillage les appartements de l'évêché. Ce qu'il réclamait à force, c'était l'évèque lui-même, parce que des paysans d'alentour avaient traîné là, au milieu d'eux, un prétendu nialéficler, un i meneur de loups », un pauvre éncr- 80 Li; PRINCK DF, TALLFYRAND gumèiie, qu'ils disaient possédé du démon, etqu'il était urgonl d'exorciser. Ces gens criaient assez pour être entendus, et, dans leur impatience, ils accablaient leur victime inconsciente de coups et de malédietions. M. de Talleyrand se montra et fit entendre qu'il allait procéder aux formules de l'exorcisme. 11 eût souhaité que l'opération sainte se passât loin du bruit, dans son propre oratoire, en deux ou trois paroles latines n''f,'lif,'em- ment jetées. .Mais la foule, en bas, était exigeante. lan afin d'arraclier Louis XVI aux violences populaires. 11 l'avait remis de sa main au comte d'Artois, en le priant de le faire passer sous les yeux du souverain irrésolu, qui prit peur et n'accepta pas 1. C'est alors que Talleyrand, commençant par se dégager de ses obligations envers le trône comme il se dégagera tout à l'heure des liens si faibles qui l'attachent aux autels, dira au frère de Louis, déjà prêt à partir pour l'émigration, cette parole claire Si le roi veut se perdre, je ne me ierdrai pas avec lui 2.» 1 Ainsi, après rarrcstatioii de Vareiiiies, pressentant le 10 août et remplie répouvante pour la famille royale, M"" de Staël rédigera, vers le milieu de 1792, un nouveau plan d'évasion des Tuileries, qu'elle enverra au comte de Montmorin, mais ne sera pas écoutée. 2 Dans la dernière de ces entrevues, où le comte d'Artois avait signifié à Talleyrand l'intention formelle du roi décéder plutôt que de faire verser une goutte du sang en opposant la force des armes aux mouvements popu- ÏALLKYIIAND KT LA HÉVOLITION 83 Il suivait les événements, sous le couvert d'une cir- conspection très attentive, n'avançant d'opinion qu'à mots comptés, se réservant d'y apporter telle ou telle modification qu'exigerait le tour des circonstances, découvrant des préférences pour une monarchie cons- titutionnelle et de bonnes dispositions à en favoriser l'établissement, au reste ne promettant [oint d'y sacri- iier l'essentiel de soi-même, s'il devenait évident qu'elle ne pourrait pas triompher, sous une cocarde ou sous une autre, celle de Louis XVI ou de Philippe-Égalité. Cependant les poussées de l'opinion s'accusaient par de tels actes qu'il comprit la nécessité d'une attitude plus précise. On était aux idées, aux faits de révolution. Aucune force n'aurait été capable, désormais, d'en arrêter la marche ou d'en changer les éléments. Il fallait céder à la pente du flot si l'on aspirait à prendre position dans la conduite des affaires publiques. Bien des plumes le reprocheront à Talleyrand, et non sans aigreur après le retour des périodes calmes. Pour se sauver de ces reproches — à prévoir — devait-il, avant qu'éclatât l'inévitable tempête, rester immolile et sans voix, les bras levés au ciel, dans une attitude d'imploration muette? Il ne le pensa pas ainsi, mais profita de la pre- mière porte ouverte pour y glisser les talents ambitieux, qui rélèveront aux premières places. Puisqu'il n'entre- voyait pas d'autre alternative que de disparaître, sous laires, la conclusion du priiu-e avait été cello-ci Quant à moi, mon parti est pris; je pars, demain matin, et je quitte la France. » — Alors, Monseigneur, il ne reste donc plus à chacun de nous quïi songer à ses propres intérêts, puisque le roi et les princes désertent les leurs et ceu\ de la monarchie. i- — En effet, c'est ce que je vous conseille de faire. Quoi ju'il arrive, je ne povirrai vous blâmer; et comptez toujours sur mon amitié. » 84 LE l'RINCK DK TALLKYRAND la forme d'une silencieuse protestation, ou de hurler avec les loups, il préféra s'arrêter au dernier de ces partis et donner aussi de la voix. Les secousses préliminaires du grand choc se suc- cédaient comme une série d'orages dont il eût été bien dillicile de prévoir et le nombre et le terme. Nous allons avoir une révolution », disait quelqu'un à Du Pange, un homme de sens et d'esprit, quand le doublement du Tiers, ayant été décidé, eut porté à quinze cents les députés aux Etats Généraux. Une révolution ! avait répondu celui-ci, nous en aurons quinze cents! » Tôt capila, lot tem'pestatts ! Eu attendant, les espérances de la nation s'étaient ouvertes aux grandes idées de '17S9, saluées comme l'avènement d'une religion nouvelle. Talleyrand en revendiquera sa part hautement. Les États Généraux s'étaient déjà transformés en Assemblée constituante on l'y connut à ses premiers discours, à ses vœux, à ses rapports. Avec une netteté de vues parfaite, il pré- cisa les réformes, les améliorations selon lui nécessaires au renouvellement politique de la France. Ces améliora- tions, ces réformes, qu'il appartiendra aux gouverne- ments constitutionnels de réaliser dans le sens et la forme qu'il avait établis, il les avait exposées, une pre- mière fois, dans son programme aux électeurs du bail- liage d'Autun, et de manière à n'y laisser aucune ombre, tant l'évidence en était lumineuse. C'est en re- lisant ces pages documentaires de Talleyrand sur les affaires générales de la nation » que longtemps après, l'Anglais Buhver Lylton s'écriera Peut-être serait-il impossible de trouver dans les annales de l'histoire, un TALLKYRAND IT LA RÉVOLUTION 83 exemple plus remarquable de prudence humaine et de jugement droit. » 11 s'était prononcé contre les mandats impératifs 1; il avait fait prévaloir Tidée anglaise d'un pouvoir exercé par des ministres responsables. On l'appela dans le Comité de Constitution et par deux fois. 11 y présenta des rapports dont le sens philosophique et l'élégance d'expression parurent émaner de la plume d'un Chamfort et, pour le fond, des élucubrations discrètes de l'abbé Desrenaudes, son grand-vicaire, quoique Talleyrand eût été parfaitement capable de les rédiger sans aide. Une impatience brouillonne ne troublait point Tor- donnance de ses pensées ni de ses actes. Néanmoins, cette première partie de sa carrière politique avait frappé les esprits attentifs. Des regards clairvoyants s'attachaient à suivre ses progrès. Dans un portrait figuré que traçait de lui Chauderlos de Laclos, il était dit en propres termes Amène arrivera à tout, parce qu'il saisira les occasions, qui s'offrent en foule à celui qui ne violente pas la fortune. » Les augures ne se trom- paient point, dont l'opinion le vouait à un grand avenir. Talleyrand avait franchi le pas de sa trente-cinquième année. Sa raison avait mûri et s'était fortifiée au soleil de la seconde jeunesse. L'esprit en forme et en vigueur pour les desseins suivis et l'àme encore assez sensible pour s'y attacher avec quekue passion, son autorité croissait, de jour en jour, à la Constituante. Il s'y glis- sait sans bruit; il y voilait son entrée. Mais on savait bientôt qu'il était là. Un mot sorti de sa bouche, l'un I Motion de il/s" l'Evcque d'Auliin sur les mandats unjx-rdlijs, in -8° de 20 pages. , 80 LK l'RlNCK IK TALLKYKAND le ces mois trouvt's, comme il excellait à les déta- cher, au lion moment, avait Iraiii sa [n''sence. Ainsi dans telle séance orageuse, où il n'avait pas craint d'en- trer en lutte avec Mirabeau, le personnage dominant de cette assemblée, qui dominait tout... La lice étaif ouverte, où se faisaient face les adversaires, Tuu si tui- bulent et fougueux, l'aulre si flegmatique, Miraleau s'écria — Attendez, je vais vous enfermer, dans un cercle vicieux. » — A'ous voulez donc m'embrasser? » avait répondu l'évêque d'Autun, qui, lui-même était loin de passer pour un exemplaire de vertu. Car, il fut un moment où ces deux homiues supé- rieurs, qui se connaissaient depuis longtemps et que rejoignaient sur tant de points leurs opinions, leurs talents, et leurs vice mêmes, se brouillèrent. Avec toute l'ardeur de son tempérament, Mirabeau s'était emporté en des termes d'une rare violence contre Tal- leyrancl 1. Désaccord passager ils reviendront à une meilleure appréciation d'eux-mêmes; ils se retrou- 1 Voici de quelle douce façon il le traitait, dans une lettre à l'un de ses amis Paris, rue Sainte-Anne, 28 avril 1787. »Ma position assombrie par l'infâme conduite de l'abbé de Périgord est devenue intolérable. Je vous envoie, sous cachet volant, la lettre que je lui répète; jugez-la et envoyez-la-lui ; car j'aime à penser que cet homme vous est inconnu, et je suis Lien sûr, au moins, qu'il devrait l'être à tout liomme honnête de votre temps. Mais l'histoire de mes malheurs m"a jeté entre ses mains, et il me faut encore user de ménagement avec cet être avide, bas et intrigant. C'est de la boue et de l'argent qu"il lui faut. Pour de l'argent il a vendu son honneur et son ami, pour de l'argent il vendrait son àme, et il aurait raison; car il troquerait son fumier contre de l'or. » Comme son terrible p'^rc, dit rAmi des hommes, Mirabeau l'aîné était un grand débrideur d'injures, juand la colère le tenait., TALLKYRAND KT LA RKVOLl'TION 87 veront cl se réconcilieront dans l'entière conmmnaulc de leurs vues sur la politique intérieure et extérieure. Lorsque le puissant orateur se sentira frappé en ]leine lutte, et que la mort voudra se saisir de cette immense proie, c'est Tallevrand qu'il choisira conmie exécuteur testamentaire avec le comte de Lamarck; et c'est encore Tallevrand, qui, le 4 février 1791, donnera lecture du dernier discours préparé par le tribun sur l'éducation publique. Enfin, une note découverte dans les papiers de Mirabeau, après sa disparition, prouvera qu'il avait eu le dessein d'appeler Talleyrand au minis- tère, si ses plans d'alliance avec la cour contre les excès de la Révolution avaient triomphé. On sait comment devait échouer cette tentative de fusion entre la royauté raffermie et la démocratie réfrénée pour le développe- ment progressif des institutions nationales. Le pacte était signé, Fargent versé aux mains prodigues de Mira- beau, et Talleyrand prêt à suivre l'évolution entamée. La résistance maladroite de La Fayette, l'opposition ja- louse de ce personnage de second plan, que le hasard avait, mis au [remier parce qu'il s'était trouvé là, déran- geront l'accord, que ruinera définitivement la mort de Mirabeau. Et la Révolution jacobine, dont l'élan de dévastation pouvait encore être arrêté, ira jusqu'au bout de sa course furieuse... Mais nous n'en sommes pas encore aux mauvais jours, où la démagogie portera à la liberté naissante des atteintes mortelles. Bien des illusions fleurissent les imaginations et les weurs. On n'est pas sorti de la période d'enthousiasme. Dans les salons on ne parle que de liberté à l'anglaise, de constitution nouvelle, des droits du citoyen. Les femmes combinent des systèmes de gouvernement, les hommes font des motions et vont au club. Avec leur 88 LI". PRINCK IF TALLEYRAND imprudence aimable, les spiriluclles se jouent des mots, parce qu'elles les supposent simplement à la mode et ne se doutent guère de Tétrange force qu'ils prendront sur d'autres lèvres que les leurs. L'émigration n'a fait que commencer. Les plus inquiets ou les plus impatients de s'enrôler dans les rangs de l'étranger font diligence. D'autres ne sont retenus à Paris que par la difficulté d'en sortir, avant que le nécessaire, — les allaires d'argent, — soit mis en ordre 1. Beaucoup demeurent, attendent, espè- rent. Des créatures de beauté, d'élégance et de charme regardent et bravent le flot qui monte; presque s'amu- sent-elles à lui tenir tète avec une jolie crànerie, qu'elles ne croient pas dangereuse, parce qu'elles sont femmes et supposent qu'on ménagera toujours les femmes. C'est M'"^ de Simiane sortant de la Comédie fran- ^^ise et disant au crieur Appelez mes jms! » Un passant s'est écrié Il n'y a plus de gens! Tous lés hommes sont égaux. » Elle aussitôt riposte Eh bien ! crieur, appelez mes frères servants, » C'est la duchesse de Biron considérant de sa loge les prestiges de la scène et les turbulences du parterre. Ce soir-là, les dispositions du rez-de-chaussée sont mauvaises à l'égard des habitués du balcon. Des pom- mes sont lancées contre les loges aristocratiques. L'un de ces projectiles s'est introduit sans qu'on l'ait appelé chez M""*" de Biron. Elle l'a recueilli pour le retourner. Il o; La terre ms brûle les pieds à Paris, écrit tout franchement M'"* de Nermont à un ami... Mais, aussitôt que je saurai sur quoi compter, comme je décampe! » .Vrchives nation.. W 274, dossier 59. 4' partie, n" ?8. Elle s'y laissera surprendre, pourtant le 7 venlùse an II, elle fut mise en état d'arrestation, comme ex-noble et pour cause de relations suspectes avec dee émigrés. Incarcérée aux Carmes, elle fut rendue à la liberté, le 12 ven- démiaire an 111. TALLKYRANI KT LA RÉVOUTION 89 le lendeniain, à La Fayette, soigneusement enveloppé, avec ces mots Voici le premier fruit de la Révolution qui soit arrivé jusqu'à moi. » Talleyrand, lui, des deux oreilles écoute, passe et fait son chemin. En peu de temps, il s'est acquis une situation pré- pondérante à l'Assemblée nationale. Le 18 août, il avait été nommé secrétaire, avec Mathieu de Montmo- rency et l'abbé de Barmond. Le 31, sans qu'il eût présenté de candidature, deux cents voix s'étaient réunies sur son nom, pour la présidence. Dans la quinzaine suivante, il s'était vu élire du comité de constitution, le quatrième sur la liste avec Thouret, Siéyès, Target, Desmeuniers, Rabaud Saint-Étienne, ïronchet. Le Chapelier. L'Assemblée lui conférera l'hon- neur de l'appeler à la présidence, avant d'y porter Mirabeau. Enfin elle arrêtera sur lui son choix pour présenter au pays le compte-rendu de la conduite et des travaux de ses membres. Personne ne saura mieux en caractériser l'œuvre accomplie qu'il ne le fera dans son admirable adresse aux Français, lue en séance publique, le 11 février 17Û0. Les soucis de la vie publique ne l'absorbaient pas au point de lui faire oublier les goûts et les faiblesses de sa vie privée. Mêlant l'agréable à l'utile, il continuait à se distraire dans les passe-temps mêlés de la conver- sation lorsqu'il y avait encore une société à Paris, des femmes et du jeu. Le jeu fut à Talleyrand une tentation toujours chère. Quelquefois, dans le monde, il en avait usé comme d'un dérivatif commode pour échapper à l'ennui des 90 l'IUNCF. DK ÏALLKYRAND entretiens qu'il ne lui convenait point de soutenir. Voulait-il s'en épargner l'incommodité ou n'être pas contraint à mettre sur le tapis de la conversation, quand il n'en avait pas envie, ses idées personnelles, il allait à la table de jeu et s'y oubliait, à plaisir. Mais il n'y était pas conduit par cette raison unique. La prodigalité de ses dépenses lui en faisait un besoin, à plus d'un jour de l'année, en l'époque où ne se déversaient pas encore dans ses coffres les munificences des grandes dotations. Il y recourait d'autant plus volontiers qu'il avait la main heureuse. Ainsi, pen- dant l'hiver de 1790, il lui arrivera de gagner, au club des Échecs et dans la société, une tfentaine de mille francs en deux mois. Il en éprouvera, si nous l'en croyons, de la satisfaction et du regret tout à la fois. Des scrupules inattendus tenant à son état nou- veau de législateur lui monteront à la tête, de telle sorte qu'il croira devoir s'en expliquer dans une sorte de confession publique o geste digne des premières simplicités chrétiennes! sous la forme d'une lettre aux journaux. A l'entendre, il n'aimait pas ou avait cessé d'aimer le jeu ; il était tout prêt à l'abhorrer, en réfléchissant aux maux et aux iniquités dont ce vice est la source. 11 se reprochait gravement de n'avoir su résister à ses amorces. Mais, comme le règne de la vertu s'était levé sur le monde, il avait compris que le moyen le plus honnête de réparer ses erreurs était d'avoir la franchise de les reconnaître 1. Aurait-on supposé jamais un Talleyrand aussi exemplaire, aussi pénitent de ses fautes?... Il avouera ses torts, sans 1 Letlre aiileins de la Chroniqne de Paris, 8 fàvrier 1791, publiée dans le Moniteur universel, t. VU, p. 32'i. TALLKYHANI KT LA RÉVOLUTION 91 doute, mais nous n'avons pas appris, d'autre part, qu'il ait voulu rendre à la communauté sociale l'argent dont il s'accusera, en se frappant la poitrine, de l'avoir indi- rectement frustrée. L'envie lui reviendra souvent de pousser des jetons et de mêler des cartes, jusqu'à ce terme de la vieillesse humaine où sans peine se corri^e-t-on de tous les défauts, qui ne nous sont plus d'aucun plaisir ou d'au- cune utilité. l*arvenu là, du haut de son expérience sereine, on l'entendra formuler contre le jeu des enseignements d'oracle Ne jouez pas, recommandera-t-il à l'un de ses pro- tégés, j'ai toujours joué sur des nouvelles certaines et cela m'a coûté tant de millions. » Car il précisera le chiffre de la perte et, pour ne diminuer point la portée de sa leçon, il ne fera qu'ou- blier l'échelle comj^ensatrice de ses gains. Mais nous anticipons sur les dates ; nous nous écar- tons du principal de notre sujet. Revenons un peu sur nos pas et retournons à la Constituante, où s'est ou- verte une délibération d'importance dans l'histoire de la Révolution et de Talleyrand. L etonnement n'y fut pas mince, lorsque, en la séance du 10 octobre, se ralliant sur ce point aux idées de Necker, l'évêque d'Autun proposa d'une voix ferme l'aliénation des biens du clergé et qu'il présenta lui, dignitaire de l'Église, les éléments d'un projet qui livrait aux créanciers de l'État le patrimoine de son ordre. Déjà, au milieu de l'effervescence, qui suivit la nuit du 4 août, quand, au milieu des acclamations et des 92 PRINCE DE TALLEYRAND larmes, la noblesse avait fait spontanément à la nation le sacrifice de ses privilèges, l'Assemblée nationale avait entendu le député du bailliage de Charolles, un manpiis de La Goste lui exposer conriisément une motion identique I. On l'avait laissé tomber, ladite motion, parce que les esprits n'y étaient pas encore assez préparés. A son tour, Talleyrand s'était emparé de celte idée, qu il eût aussi bien combattue, la veille, s'il l'avait jugée non viable et prématurée. Mais elle était mûre; elle devait inévitablement triompher sons une forme ou sous une autre. Habilement il la prit à son compte et en récolta le succès, à la grande stupeur de ceux qui l'avaient envoj'é à l'Assemblée pour y défendre les droits et les intérêts ecclésiastiques. Par cette initiative, qu'on n'aurait pas attendue de l'ancien agent du clergé, Talleyrand préludait au système poli- tique de toute sa vie consistant à faire bon marché de la moralité des actes personnels, devant le but ou le prétexte de l'utilité générale. Dès les premières assemblées du clergé auxquelles il lui avait été donné de prendre part, en 17~o, il avait pu se former une appréciation complète de la persistance de l'Église à ne se relâcher en rien de l'immunité de ses possessions, considérée comme un principe intangible. Étant agent général de son ordre et constatant que le clergé, très attaqué par les philosophes, malmené par l'opinion, envié dans ses richesses, perdait, chaque jour, de sa considération, Talleyrand avait exprimé le vœu qu'il se prêtât à des sacrifices proportionnels, 1 Séance du 8 août. Deux jours auparavant, Buzot avait lancé cette phrase, qui se perdit dans le bruit Je soutiens que les biens ecclésias- tiques appartiennent à la nation.. TALLEYRAND Iï LA RÉVOLUTION 93 susceptibles de lui ramener les sympathies 1. Sur ce terrain, il avait rencontré des oppositions inébranla- bles. Les gros décimateurs n'en cédèrent pas un décime. L'esprit de détachement évangélique pouvait sen'ir de thème éloquent dans les livres de piété, dans les man- dements et les sermons de cathédrale ; il n'allait pas jusqu'à se donner en exemple, sinon dans le bas clergé, — qui se plaignait de n'avoir pas de quoi vivre, — du moins de la part des évêques et des abbés commandi- taires 2. Quand le ministre des finances, Jean-Baptisle de Machault, fort embarrassé dans ses comptes, voulut imposer les biens des ecclésiastiques comme ceux des autres sujets, le haut clergé s'y était opposé d'une seule voix, arguant de cette bonne raison que les biens donnés à l'Église ne sont plus reprenables, parce qu'ils sont consacrés à Dieu. Les temps avaient poursuivi leur évolution logique; l'esprit de réforme et de nouveauté s'était affirmé avec une évidence, avec une force redoutables. On en était resté, cependant, aux obstinations de 172o où le corps 1 Je voulais que le clergé proposât crocheter au gouvernement la loterie royale pour la supprimer, etc. » {Mémoires, t. l'% p. 52. Ce qu'on oublie trop souvent de rappeler, à propos de sa motion de la remise des biens du clergé à la nation, c'est qu'il avait exprimé, le même jour, un vœu d'amélioration du sort des prêtres de campagne. 2 A diU'érentes époques, le gouvernement était intervenu pour amélio- rer le sort des prolétaires de l'Église Un édit de 1768 assurait un mini- mum de 500 livres au curé et de 200 au vicaire. En 1778, le premier reçut 700 livres et le second 250, puis 350 livres 1785. C'était la portion con- grue; en regard, il convient de citer le chilîre de rente de certains gros décimateurs, qui souvent retenaient pour eux la moitié, parfois même les trois quarts du produit des dimes. L'abbé de Clairvaux toudiait ainsi livres par an; le cardinal de Rohan, un million; les Bénédictins de Cluny, les Rénédictiiis de Saint-Maur, 8 millions, et ce ne sont pas là des exceptions. » Note des Mc'iiio'res de Talleyrand, p. 53. 94 l'IUNCK DK de rÉfilise en tiimiille refusait au gouvernement de se soumettre à Tiinpot du cinquantième. >ii les alaj'mes grandissantes du Trésor, ni le cri de la détresse géné- rale n'amollissaient ces résistances d'une caste privilé- giée défendant opiniâtrement Timmutahilité de ses intérêts. Tels de ses membres prétendaient qu'il était de leur devoir impérieux de sauvegarder, entre leurs mains, le patrimoine des pauvres. Tels autres, les hauts prélats, soutenaient qu'ils avaient à maintenir en leurs personnes, sans y soufl'rir d'amoindrissement, le prestige du principal corps de l'État. Pour ne pas être à charge au royaume, ils devaient rester les maîtres exclusifs des biens dont la piété des aïeux avait enrichi l'Église. Précédemment, des discussions infinies s'étaient pro- duites sur le chapitre des dîmes, des alleus, des franches aumônes. En l'assemblée des Notables, il avait été question de supprimer les dîmes. L'archevêque d'Aix, M. de Boisgelin, s'était levé pour les défendre. Comme il disait d'un ton pénétré La dîme, cette offrande volontaire de la piété des fidèles », une voix l'interrompit, celle du duc de La Rochefoucauld, qui simplement, ajoutait La dîme, cette offrande volon- taire de la piété des fidèles sur laquelle existent, main- tenant, quarante mille procès dans le roj^aume. » Puis, on s'était plaint amèrement, au sein du clergé, des sentiments injustes et de la conduite inexplicable, qui poussaient l'esprit du siècle à provoquer l'anéantisse- ment de ses privilèges, à conspirer contre ses biens. Et des raisons et des textes en abondance avaient été fournis pour justifier leurs possesseurs d'une exonéra- tion complète des charges du pays. Dans une convocation récente d'hommes d'Église, TALLKYRAND KT LA RÉVOLUTION 95 chez l'un d'entre eux et non des moindres, le cardinal de La Rochefoucauld, pendant que des voix s'échauf- faient sur l'idée de contribuer par des sacrifices per- sonnels au ratTermissement du crédit public, un archevêque, Jean-Marie Dalou, avait proposé sérieuse- ment de profiter d'une occasion aussi favorable pour faire payer les dettes du clergé par la nation. Talleyrand, qui l'avait entendu, ne pouvait en croire ses oreilles. Tant de confiance et d'imprudence, à la fois, quand les événements, comme ils se poussaient et se précipi- taient, étaient si loin de travailler pour ces illusions tenaces ! On n'avait pas su se résoudre à des concessions opportunes et nécessaires. La bourrasque viendra, qui tout emportera d'un seul coup. La vague populaire balaiera d'une seule rafale ces droits, ces privilèges, que le clergé de France faisait remonter aux capitulaires de Gharlemagne. Un évoque avait osé porter le premier coup au colosse sacré ». L'ertet que produisit sur les députés ecclésiastiques la lecture du projet fut inouï. Tandis que se prolongeaient les applaudissements des révolu- iionnaires et des capitalistes, l'abbé Maurj ne trouvait pas de termes assez rudes pour flétrir une pareille défection. Il ne nous reste plus, s'écria douloureu- sement l'abbé de Montesquiou, qu'à pleurer sur le sort de la religion. » Une eff'ro^'^able tempête s'était élevée des bancs de la droite contre la trahison de l'évoque d'Au- tun; car on oubliait, à dessein, les nombreux orateurs de la gauche, tels que Barnave, Pétion, Treilliard, Mirabeau, qui, tour à tour, soutinrent, développèrent en l'amplifiant et l'exagérant môme sa proposition. Il Les Curés de Saône-et-Loire. » TALLEYRAND ET LA RÉVOLUTION 101 anxieuse, car il entrevoyait bien prochaine l'heure où il sortirait tout à fait de la vie sacerdotale. Il saisit la première occasion qui s'offrit à lui de con- sommer un premier acte d'affranchissement; nommé, entre le 11 et le 17 janvier, avec La Rochefoucauld, d'OrmessoU; Mirabeau, membre du département de la Seine, il profita de l'occurrence afin d'annoncer sa démission d'évêque de Saône-et-Loire 1. La douleur était profonde dans le cœur des prêtres fidèles de FAutunois. En des instructions fréquentes à leurs paroissiens ils versaient leurs tristesses, ils tra- duisent leurs pieux gémissements; c'en était fait ils n'avaient plus de pasteur, plus de guide spirituel pour les conduire parmi ces voies de ténèbres Le pire de nos maux, celui qui ne nous laisse aucune consolation, c'est que nous-mêmes nous sommes sans pasteur qui nous guide, nous dirige et nous éclaire. Hélas! nous l'avons perdu, il n'est plus du nombre des enfants d'Aaron. » Tallevrand leur était enlevé par ses propres égare- ments » 2. Ils ne gagnèrent pas beaucoup au change, 1 Il l'avait fait connaître en ces termes aux administrateurs du diocèse d'Autun ï 20 janvier 1791. 0 Messieurs, j'ai été choisi, il y a quelques jours, par MM. les électeurs de Paris, pour être un des administrateurs du département; il m'a été impossible de ne pas accepter un témoignage de confiance aussi flatteur donné par une ville dans laquelle je suis né, où j'ai passé ma vie presque entière et où ma famille demeure. Cette place exigeant une résidence habituelle aurait été, aux termes des décrets de l'Assemblée nationale, incompatible avec celle d'évêque de Saône-et-Loire ; en conséquence j'ai donné ma démission pour cette dernière, et j'ai. Messieurs, l'honneur de vous en prévenir ; je l'ai remise entre les mains du roi en le suppliant de donner les ordres et de prendre les mesures nécessaires pour l'élection de mon successeur. » Archives départementales de Saône-et-Loire, série L. Dis- trict d'Autun. 2 Rome en avait prononcé 11 ne peut rien se produire de plus dési- 102 LK l' DK TALLKYRANT lorsque l'élection faite à Màcon leur valut, pour le rem- placer, en leur amour, en leur confiance, l'abbé Gouttes, ancien dragon et député révolutionnaire. Maurice de Talleyrand était entré l'un des premiers dans les voies de ce schisme nouveau; et, malgré les expresses inhibitions du pape, il avait accepté d'être le consécrateur des prochains évoques constitutionnels. Le scandale fut grand à Kome. Un bref du Saint-Siège, quelque temps retardé, le bref Quod aliquantnm, daté du 10 mars 1791, le fraipa d'excommunication, lui et tous les prêtres jureurs. Il en reçut le choc sans trop d'émotion, si l'on s'en rapporte au ton de ce billet, dont le destinataire aurait été le duc de Lauzun Vous savez la nouvelle de l'excommunication ; venez me consoler et souper avec moi. Tout le monde va me refuser le pain et Teau, aussi nous n'aurons, ce soir, que des viandes glacées et nous ne boirons que du vin frappé, » 1 Il s'était senti moins à l'aise, le jour où la besogne lui fut commise formellement de sacrer en public, dans l'église de l'Oratoire, plusieurs évêques élus par le peuple. On lui avait adjoint deux de ses collègues pour l'assis- ter dans la cérémonie. Une commune inquiétude tenait en suspens l'âme des intronisateurs. Talleyrand, pour son compte personnel, avait jugé la partie dangereuse, aussi bien du côté de la populace que du côté du clergé dissident, dont il s'imaginait voir les saintes et furieuses vengeances amassées sur sa tête, rable que de le voir renuncer de lui-même à son Église, lui qui, à tant de titres, a mérité d'en être dépouillé. » Epistola E. S. R. E. cardinalis de Zelada, prœcipui Summi Poulificis nwiistri, ad vicarios générales episcopi Augustoduneiisis. 4 des noues d'avril 1791 . 1 On a contesté rauthenticité de cette lettre. C'est dommage pour roriginalité de la pièce. TALLKYUAXI KT \\ RÉVOLUTION 103 A telle enseigne qu'il avait pris la précaution de rédi- ger un testament et de l'envoyer à M'"'= de Flahaiit. Le 23 février, étant rentrée chez elle, assez tard, le soir, elle avait remarqué sur sa table une large enveloppe blanche et l'avait décachetée d'une main rapide. Le document était là, où l'évèque d'Autun son évèqne », l'instituait comme légataire universelle. Le cœur sen- sible de la comtesse, à cette lecture, battit douloureuse- ment. Elle passa le reste de la nuit dans l'agitation et dans les pleurs. Dès quatre heures du matin, elle vou- lut qu'on allât réveiller M. de Sainte-Foix pour qu'il courût aux nouvelles. L'évèque n'avait pas dormi chez lui, des menaces de mort lui étant parvenues, qui lui donnèrent à craindre qu'on ne l'y fît assassiner; il s'était retiré dans un gîte secret de la rue Saint-Ho- noré. Ses coopérateurs n'étaient guère plus rassurés, en la circonstance. Gobel, évèque de Lydda, avait averti l'évèque d'Autun qu'un troisième évèque, de Babylone celui-ci, battait en retraite. Déguisant ses propres appré- hensions, Talleyrand s'était rendu, au matin, sans tarder, chez ce prélat in partibus il avait nom Mirou- dot, Dubourg-Miroudot, lui dénonçant par une feinte adroite que leur confrère Gobel allait leur manquer de parole; que, pour lui, il savait trop les suites qu'entraî- nerait une pareille reculade; qu'il n'hésiterait pas une minute sur la résolution à prendre; et que si le mauvais sort voulait qu'il fût abandonné par l'un de ses collègues, il n'irait pas s'offrir aux coups de la populace et préférerait se tuer lui-même. Parlant de la sorte, il tournait autour de ses doigts un petit pistolet, qu'il avait tiré de sa poche et dont la vue impressionna fortement le courage ébranlé de l'évèque Miroudot. Ses 104 LE PIUNCK IK esprits se raffermirent par la crainte d'un péril plus grand. Chacun des trois prélats fut exact à se rendre en lu chapelle des Oratoriens, dont le supérieur 1 était acquis à la cause constitutionnelle; et rien ne se passa qui justifiât leurs précédentes alarmes. Les affaires de l'Église de PVance empiraient d'heure en heure. Naguère l'archevêché de Paris avait été rendu vacant par le départ de M. de Juigné, qui, malgré son esprit de conciliation et de bonté 2, s'était refusé au serment ; et l'on avait aussitôt pensé au personnage le plus en vue des ecclésiastiques assermentés, à Talley- rand, pour lui offrir le siège métropolitain le plus important du royaume. Il s'était défendu vivement de l'accepter, protestant qu'un tel pontificat devait aller à des mains moins indignes; mais, au fond du cœur, ne demandant qu'à se soustraire à des responsabilités trop lourdes, trop directes, en ce temps de guerre ouverte contre la religion et ses ministres. A tous égards, il n'aspirait qu'à se décharger complètement des embar- ras d'une carrière, où il n'était entré que par force, et que ne parviendra pas à lui rendre désirable l'offre du chapeau de cardinal, aux signatures du Concordat. On le verra, pour la dernière fois, porter le violet, lors de la célébration dans la cathédrale du deuxième anniversaire de la prise de la Bastille. Contraint de se rappeler qu'il avait été le répondant de Gobel, évêque de la Seine, il se prêtera à cette bizarre cérémonie, où \ Le l'ère Poiret. 2 C'est de M. de Juigné, vénérable prélat, qu'on avait surnommé le Père des Pauvres que, le lendeiuain de son sacre, Talleyrand avait reçu le pallmm, distinction attachée parles souverains pontifes au siège épis- copal d'Autun. TALLEYRAND KT LA RÉVOLUTION 105 les cantiques auront un faux air de carmagnole. Un député du nom de Gasparin fera gémir les orgues sacrées... Quelques mois après, il n'y aura plus d'évêque ni de cérémonie; l'église même, la vieille basilique aura été mise en vente! Sans attendre le monitoire suprême du pape, qui l'atteindra, à Londres, en 1792, il rentra décidément dans la vie séculière, au mépris de ceux qui faisaient de son nom une pierre de scandale. Car les royalistes et les orthodoxes n'établissaient guère de distinction entre l'abbé Grégoire, l'oratorien Foucher de Nantes, le franciscain Chabot et l'ancien évèque d'Autun, mais les rangeait tous dans la catégorie des apostats. Talley- rand les abandonna à leur opinion, d'un cœur léger. Aucune sorte d'animosité de principes ne le poussait contre le culte, dont on l'avait obligé d'être un des ministres. Il estimait salutaire, pour ceux qui en avaient reçu les enseignements, de les conserver au fond de leur âme; mais il ne les jugeait pas d'une applica- tion utile à l'avancement dans le monde; et, sans haine ni provocation, il s'était allégé d'un costume entravant la liberté de sa démarche. On ne détache pas aisément de son être, parce qu'on en a rejeté les signes extérieurs, le caractère de la prê- trise. Bien des personnes de sa connaissance continue- ront à l'appeler l'évêque », par habitude de conversa- tion ou par une familiarité d'amis. Parle à l'évêque... annonce à l'évêque... », écrivait Biron à Narbonne et respectivement. Ou bien c'était avec une vague intention de dénigrement pour le plaisir de faire ressortir par le contraste entre le mot et la chose ce qu'avaient de peu épiscopal les comportements de sa vie privée. Tel l'Amé- ricain Governor-Morris notant, en son mémorial, que 100 LK P II IN CI". IK l'évèque avait rendu, pour ainsi dire, quotidiennes^ ses intimités de table et d'alcôve chez la future M'"*" de Souza. Quoi qu'il en lïiL de cette manière de parler, Talley- rand et l'Église n'entretenaient plus que des rapports distants. Jeté comme tant d'autres témoins passés acteurs dans le chaos d'une monarchie qui s'écroulait et d'une révolution prèle à surgir, grosse de menaces et de violences, il mettait à s'orienter une adresse infinie 1. Observant avec sa perspicacité rare l'avènement des hommes nouveaux portés par le jeu des circons- tances dans le tourbillon de la politique et les menées de la diplomatie; s'égarant, parfois, sur l'étendue de leurs moyens avant de les avoir vus à l'œuvre 2, il attendait, tout en prodiguant les lumineux rapports sur les finances ou l'éducation, qu'on lui fournît à lui- même des moyens d'agir, et de préférence hors des frontières. Il en était grandement question dans l'entourage de Mirabeau. Cet homme de passion et de raison, à la fois, n'avait pas oublié que, sur la proposition de Talley- rand, en 1786, lui-même avait été envoyé à Berlin en qualité d'agent secret, d'observateur, quand les registres de la diplomatie occulte étaient parsemés de noms 1- 1 ir Maintenir le lien de la France avec l'unité catholique, insinuer à tous que ce lien n'est pas rompu et ne peut pas l'être; rassurer le roi, le disposer à la patience et à l'attente, le mettre plus à Taise dans cette cons- titution civile, qui l'oppresse, protéger les prêtres qui ont refusé le serment, appeler à leur secours la liberté que la Déclaration des droits de l'homme dont il fut un des rédacteurs accorde à tous les citoyens, en un mot faire de l'ordre ave; du désordre et servir la royauté en caressant la Révolution. c'est le jeu extraordinaire auquel Talleyrand prétend se livrer et auquel on aurait peine à croire si les pièces authentiques n'étaient pas là pour l'attester. » iB. de Lacombe, Talleyrand, évèque d'Autun, 281, 282. 2 Par exemple, dans ses appréciations portées sur Barthélémy. TALLEYRANU KT I-A IIKVOLUTION 107 illustres » ou destinés à le devenir. A son tour il estima que, devant les menaces de la coalition, l'intérêt de la France serait de déléguer Talleyrand à Londres, afin de s'assurer de la neutralité anglaise. N'y serait-il pas le mieux désigné? Dès sa jeunesse, lorsqu'il fréquentait, avec Mirabeau, Dupont de Nemours, Ponchaud, les réu- nions d'un groupe formé sous les auspices d'une science nouvelle l'Économique, sa conviction était que l'accord de l'Angleterre et de la France commanderait la paix à toute l'Europe. Hier encore Mirabeau, déjà couché sur son lit de mort, avait recommandé à Talleyrand, [u'il savait de tous points acquis à son idée l'illusion môme, le rêve edors de la France, le plan d'une alliance entre les deux nations. Les complications extérieures se sont fort aggravées. Les amis douteux ou chancelants sont tout près de se faire des ennemis déclarés. C'est un point essentiel que de choisir sûrement entre ceux qui aspirent à porter, à l'étranger, la parole du pays. Talleyrand n'a pas ménagé les bons conseils. Il est avocat consultant en la matière. Jarry, qui vient de monter en voiture, emporte pour la Prusse indécise des instructions, que l'évêque » a presque dictées. La réponse qu'appelle, d'urgence, Toflice de l'Empereur, il en a suggéré la notification positive Il faut de lui une explication, qui finisse tout. » Mais surtout il redouble d'insistance sur le besoin d'envoyer en Angleterre quelqu'un de confiance, avec une mission secrète, qui soit peu de chose aux ouvertures, mais cjui assure des arrière -pensées. Et il a proposé Biron, pendant que celui-ci n'a pas encore de commandement d'armée. Là-dessus des objections, qu'il avait peut-être prévues, se sont élevées. Pour- quoi n'iriez-vous pas en Angleterre?... » Cette question, 108 LK PRINCE DK TALLEYRAND il l'avait vu venir. Il feint de décliner l'offre par modé- ration, par humilité. M. de Biron y serait beaucoup mieux en place que lui. Ses qualités sont à une énorme distance de celles de M. de Biron. Le ministre de Lessart, qui tient à son premier choix, a répliqué que c'était justement parce qu'on trouverait extraordinaire que lui Talleyrand allât à Londres, en ces conditions difficiles, qu'on l'y jugerait très bon. De cette manière force serait -il de s'apercevoir, par contre-coup, à Vienne et à Berlin, qu'on avait des intentions sérieuses, à Paris. Talleyrand a remis sa réponse, au soir, par avance décidé à ce qu'elle soit une acceptation. Son ami de Narbonne est au département de la guerre et l'influence dont il dispose s'étend aux autres parties du Gouvernement; il a les sympathies de la cour, et la majorité de l'Assemblée lui est acquise; ses qualités de clairvoyance et d'intuition, de bonne grâce en toutes choses i, inspirent, malgré sa légèreté naturelle, de grands espoirs; on le dit et le répète, pour le meilleur contentement de ses amis et pour la plus vive satisfac- tion de M™^ de Staël, son Égérie, dont le bonheur serait au comble si elle pouvait faire de lui un premier mi- nistre, afin d'être avec lui maîtresse aux affaires 2. Tout concorde à encourager Talleyrand. 1 Le 16 décembre 179J, Narbonne écrivait à Biron, par une jolie façon de dire a Je te demande pardon de t'avoir à peine répondu un seul mot, depuis que je suis ministre, mais tu imagines bien l'impossibilité où je suis de donner un moment à mes plaisirs. » De son côté, Biron chantait ainsi la louange de Narbonne. dans sa lettre à Talleyrand, du 25 décembre ' Narbonne est véritablement d'une perfection inconcevable, il voit tout et il est bien pour tout le monde. Son voyage a fait un prodigieux et excel- lent effet sur l'armée. » 2 Que n'avait-elle rêvé pour Narbonne, dans les élans de sa tendre et mâle imagination? 11 n'était que brillant, actif et brave. Elle avait voulu TALLEYRAND ET LA RÉVOLUTION 109 L'occasion s'offrait exceptionnelle de tenter hors de France une action éminemment utile il aurait eu grand tort de ne point la saisir. Une ambassade, lui insinuait récemment Governor-Morris, ne serait-ce pas le vrai moyen de faire sa fortune et de se tenir en évidence sans trop se compromettre? A défaut d'ambassade réelle, il irait en Angleterre, comme à titre privé, observant sur place les tendances, les opinions, les indices des événe- ments ; et, sur les rapports qu'il enverrait au ministère français, on aviserait à combiner des éléments de négo- ciations. Il se déclara prêt à partir, espérant bien — sur- tout si on lui adjoignait Biron, qui possédait, à Londres, des amitiés fortes et remuantes, — monter contre Pitt, le protagoniste de la coalition, de formidables cabales. Une alliance anglaise, resserrée par un traité de com- merce, c'était l'objet primordial de ses vues, c'était le plan à longue portée auquel il restera toujours fidèle, à travers les bouleversements de la guerre générale, par-delà la Révolution et l'Empire, en 1792, en 1814, en 1830. L'importance de son voyage, tout démuni qu'il fût d'aucun caractère officiel, n'avait pas échappé aux sou- verains et aux hommes d'État engagés dans la lutte contre la France. Rien ne pourrait arriver de plus nuisible à nos desseins que le succès d'une telle alliance », écrivait, le 1" février 1792, le roi de Sar- daigne Victor- Amédée III, qui s'était retourné vers la Prusse et l'Empire, dans l'inquiétude où l'enfermait qu'il étendît beaucoup plus loin les perspectives de sa pensée, qu'il fût sagace en ses vues, persévérant en ses desseins, énergique et fort. Elle était parvenue à grandir son rùle jusqu'à faire naître l'espoir qu'il pùtétre l'arbitre du trône et du peuple. Mais rien, dans cette tourmente révolu- tionnaire, ne demeurait en place ni les institutions ni les hommes. 410 Li l'RlNCK Di ral>stention de la Grande-Breta^iiK^ L'Auti'iche et rErii- pereur s'étaient émus. Valdec de Lessart avait dû prendre les devants et rassurer leurs doutes. Le voyage de l'évêque d'Autun, naande-t-il à l'ambassadeur de Noailles, n'a d'autre raison d'être que de calmer l'opinion. » Telle était la situation générale, au moment où se rendait à Londres l'ancien collègue de Mirabeau au Comité diplomatique et le futur négociateur des traités de Vienne. Ses premières passes diplomatiques eurent l'intérêt d'une savante école. Sur ce terrain il rencon- trait William Pilt. — le fils du grand Chatam, le contraste vivant des principes de son père — William Pitt, le per- sonnage à la double conscience, si plein de vertus en son existence privée et si dénué de morale en sa vie politique ; si souple avec tant de raideur, si tenace avec si peu de franchise Pitt dont lord Grey a dit ce mot terrible 11 n'a jamais proposé une mesure que dans l'inten- tion de tromper la Chambre. Dès le délut, il fut apos- tat complet, déclaré. » Au surplus, l'ennemi acharné de la France. Lord Grenville, cousin de Pitt, secrétaire d'État aux affaires étrangères, venait d'être prévenu ofïi ci eu sèment par son ambassadeur à Paris, lordGower, de la mission particulière de Tailleyrand. Ce comte Gower, premier duc de Sutherland, en avait été lui-même instruit, le 19 janvier, et comme d'une manière toute fortuite, dan^i un diner, par le ministre de Lessart, qui lui avait fait savoir, avec cela et puisqu'on en causait, que sans doute, monsieur l'évêcjue », aurait à prendre le plus long de la route. C'est qu'en effet Talleyrand devait se détourner du chemin direct, toucher Yalenciennes, s'y TALLKYRAND KT LA REVOLITION JH rencontrer avec le duc de lîiron, celui-ci ayant un ordre écrit de l'accompagner en Angleterre. Biron, •comme Talleyrand, s'était attaché, depuis longtemps, à l'idée du rapprochement entre les deux pays. Il se savait, à Londres, des amis capables d'être utiles diversement à i'évêque d'Autun. On avait donc au mieux assorti les convenances de personnes en cette affaire. Du ministre •de la guerre Louis de Narbonne en était venue la pensée ; car, il l'annonçait de la manière suivante à son cher Lauzun J'ai imaginé, mon ami, que le petit tour en Angle- terre serait excellent pour ta jaunisse et j'espère bien que je ne me suis pas trompé. » D'un cœur satisfait Talle^Tand et Biron accomplirent le reste du voyage. Avant de touclier terre, ils étaient déjà dans les papiers publics. On avait commencé par écrire de Talleyrand, à Londres, qu'il y perdrait sa peine, qu'il avait eu des conférences avec Pitt et n'en avait rien obtenu. Nouvelle au moins prématurée, quand leur première entrevue n'avait pas encore eu lieu! Il avait en main une lettre de présentation destinée à lord Grenville, assez vague en l'espèce, et ne pouvant !ui servir de lettre de créance puisque, aux termes de la Constitution 1, défense lui était faite d'exercer aucun rôle public autrement... qu'en apparence. Étrange situa- ili L'interdicliun était formelle. Le soupçonneux Robespierre avait bien jpris ses précautions, en inscrivant, dans ces termes, au cliapitre 11 article 2, -section IV de la Constitutioa de 1791, la motion, qu'il lit voter dans la séance du 7 avril ïLes membres de TAssemblée nationale. actuelle et des législatuves sui- vantes, les membres du tribunal de cassation et ceux qui serviront dans le haut jury ne pourront être promus au ministère ni recevoir aucunes places, dons, pensions, tniitements ou commissions du Pouvoir exécutif •ou de ses agents, pendant la durée de leurs fonctions ni pendant deux ans après en avoir cessé l'exercice. » 112 LK l' DE TALLKVKANI tion que celle-là! avait à néj^ocier des intérêts d'une importance capitale pour le maintien de la paix. 11 était chargé d'en exposer les raisons à des ministres étrangers mal disposés à les entendre, hostiles presque de parti pris; il devait s'en aquilter auprès d'eux avec tact, souplesse, autorité; et, cependant, force lui était de leur apprendre qu'il était là sans caractère, sans qua- lification officielle et réelle. De sorte que, parlàt-il le mieux du monde, il était privé des moyens d'inspirer aucune confiance solide 1. Cette lettre, écrivait de Lessart, à lord Grenvilie, sera remise à Votre Excellence par M. de Talleyrand- Périgord, ancien évêque d'Autun, qui se rend en Angleterre pour différents objets, qui l'intéressent per- sonnellement. » Et des considérations suivaient, à la louange de sa réputation d'esprit, de ses qualités personnelles, de la distinction de ses talents M. de Talleyrand, en qualité de membre de l'As- semblée constituante, n'est susceptible d'aucun caractère diplomatique. Mais comme il a été à portée d'étudier nos rapports politiques, surtout ceux que nous avons avec l'Angleterre, je désire que Votre Excellence s'en entretienne avec lui, et je suis assuré, d'avance, qu'il la convaincra de notre désir de maintenir et de forti- fier la bonne intelligence, qui subsiste entre les deux royaumes. » S'y employer par tous les moyens permis à une adresse persévérante était le plus ferme désir de Talleyrand. Ce n'était pas une mince entreprise. Il pul s'en former 1 La première observation de Pitt à Talleyrand, pour son audience de début, avait été justement celle-ci qu'il n'avait point de caractère déflni dans sa mission. I I I MADAME MARIE-ADÉLAIDK DE UUURBON, DUCHESSE d'ORLKANS 1753-1821 par Madame Vigée-Lebruii TALLEYRAND ET LA RÉVOLUTION 113 l'opinion, dès sa première visite à la cour. Le roi, ennemi personnel de la Révolution française, l'avait accueilli avec une froideur mar[uée. La reine avait témoigné plus d'éloignement encore en ne sortant point de la résolution qu'elle avait prise de ne pas lui adresser un seul mot. Si l'opinion du peuple était bien voulante à l'égard de la nation française, s'il avait pu s'en convaincre en lisant sur les murs de la cité ces mots charbonnés en gros caractères NowarwilhFrench, par contre, il n'avait pas eu à se méprendre sur les pré- dispositions du cabinet de Saint-James. Très clairement percevait-il que le ministère anglais envisageait avec une intime satisfaction les embarras où se débattait le gou- vernement intérieur d'un pays rival de ses intérêts de commerce et que l'Angleterre elle-même avait le plus grand avantage à voir se perpétuer cet état de crise anar- chique, dont les embarras ajoutaient à la sécurité du voisinage 1. Quant à la société angla ise, elle avait eu quelque étonnement, dès les premières apparitions de Talley- rand, chez elle, à l'examiner, à l'entendre, avec sa poli- tesse froide, son air d'examen, sa tenue de langage réservée, sentencieuse et si différente de la vivacité halntuelle du caractère français. Ces dehors eussent du lui concilier, là, des sympathies, si les terribles événe- ments qui se passaient en France n'y avaient pas eu une répercussion trop fâcheuse. Il s'ingéniait à détruire la prévention établie sinon contre sa personne, du moins contre le rôle dont il était investi. Cette préven- tion demeurait la plus forte. On y jugeait sans indul- 1. V. Lettre de Talleijrand au ininislre des Affaires étrangères, 23 sep- tembre 1792. 114 LL l'KINCi DE gence le parti auquel on le croyait attaché et par lequel il y était le plm cdidiu. Ses affaires n'allaient guère mieux du côté de son gouvernement. Le ministère, cjui avait adopté le projet de mission, maintenant faisait le mort, tout prêt à l'abandonner, chaque fois que se dénonçaient des dissen- timents, des résistances. Le parti Lameth et Barnave battait ouvertement en brèche l'entreprise. De cou- pables indiscrétions traversaient les desseins du repré- sentant de la France. Quant à ceux qui partageaient en principe ses idées sur l'importance extrême, en cas de guerre continentale, d'une neutralité prononcée de l'An- gleterre, il n'obtenait de leur concours que des intentions sans efficace, des demi-volontés soumises aux fluctua- tions du découragement ou du regret. Il n'en était qu'à ses premières démarches, et déjà le bruit circulait qu'on avait délégué quelqu'un à Londres Governor-Morris, pré- tendait-on expressément dans le but de contrarier ses négociations particulières avec les ministres anglais. Et ce n'était pas son coadjuteur Biron, qui pouvait lui être d'un secours quelconque, en pareille encombre, se trouvant, pour son compte, dans une situation fort désobligeante et qui tenait à des raisons individuelles. Narbonne l'avait engagé en de certains marchés de chevaux pour les troupes, qui avaient très mal tourné pour lui. De faux billets mis en circulation sous son nom, des créances justifiées ou non auxquelles il n'avait pu faire honneur dans le délai prescrit, une plainte déposée contre lui sur une somme de quatre mille cinq cents livres ster- ling, jointe au reste avaient été cause que ce noble per- sonnage, chargé d'une négociation en Angleterre pour le roi de France et la nation française, avait été arrêté, mis en prison comme le plus simple des citoyens et que, mal- I ta[jjvr.\xd kt la révolution 115 gré les requêtes portées devant niiJord Kennyon, prési- dent du Banc du roi, il attendait, sans l'obtenir, son élargissement. Beaucoup de bruit s'était fait autour de l'incident, avec un peu de ridicule jeté sur les circons- tances qui l'avaient produit et sur les marches et con- tre-marches, que ses fâcheuses suites avaient imposées à M. de Talleyrand 1. Les épines, dont la mission de l'évêque était héris- sée, le peu d'aide qu'il avait à espérer de ceux qui avaient le meilleur intérêt à le seconder, ne l'empê- chaient point d'avancer avec suite ses travaux d'appro- ches, et sans laisser s'amoindrir en lui celte contenance de force et de volonté, qui seule est capable d'en imposer. Le non-caractère » , qui était son attribut bizarre, il s'en réclamait par prévoyance, comme pour être en mesure de pouvoir dire, un jour, au cas où n'auraient pas abouti ses etîorts, que son insuccès personnel n'était pas une Biron s'en plaignit amèrement à Narbonne Boulogne, 21 février 1792. La désastreuse et inutile course, que tu m'as fait faire en Angleterre, est enfin terminée, mon cher Narbonne. Je ne te reproche aucun des mal- heurs qui en résultent, ni la longue et insupportable suite qu'ils auront pour moi; je t'observerai seulement que si je connaissais moins ta loyauté et ton amitié, que si je n'avais enfin à juger que la conduite d'un ministre dangereusement livré à mes ennemis, je pourrais soupçonner la plus atroce des perfidies et j'aurais le droit de rendre mes soupçons publics; je suis heureux de n'avoir à me plaindre que de ta légèreté, mais il faut que u saches non ce que tu as fait, mais ce que l'on t'a fait faire. » On alléguait d'autres raisons que cette malechance unique des marchés de chevaux, — le duc de Biron, pendant son séjour à Londres, ayant beau- coup fréquenté les maisons de jeu. D'illustres souscripteurs, le prince de fialles, lord Stermond, s'étaient entremis en sa faveur, mais sans atteindre le quantum de quatre millions passé dont il était redevable. Le comte de Courchamps, un jeune et généreux Français, qu'il n'avait jamais vu, et lord Ravvdon, l'un de ses amis, versèrent loutle cautionnement nécessaire à sa libération. Tel le maréchal de Biron, son père, avait tiré des prisons de Paris, en de pareilles circonstances, l'amiral anglais Rodney. IIG Li l'RINCK DK réponse pour la France. 11 n'avait pas ce titre d'ambas- sadeur 1, dont il lui semblait si pressant qu'on honorât et fortifiât quelqu'un d'autre à défaut de lui- même; cependant, son autorité j^ropre en remplissait l'office. Il parlait, écrivait, entrait en affaires, comme le fondé de pouvoirs le plus agissant. Malgré tant de gênes embarrassant ses démarches, ses pas, ses visites, les tractations prudentes de Talleyrand ne s'étaient pas dépensées en des soins inutiles. Avec une habileté supé- rieure contournant les obstacles amoncelés devant lui, il était parvenu à arracher au gouvernement britan- nique unepromesse positive, cellede rester neutre, même si la France envahissait la Belgique, pourvu qu'elle res- pectât le territoire de la Hollande. En outre, il était arrivé à obtenir des ministres de Georges III la recon- naissance du gouvernement issu de la Constitution de 1791. C'est ce double résultat, qu'il allait rapporter en France, au mois de juillet 1792, quand les fureurs révo- lutionnaires n'avaient pas encore rendu vaine l'œuvre des négociateurs. On pouvait espérer davantage, à cet instant précis où l'Angleterre, pour ses intérêts présents, était conduite à chercher, à désirer le repos. Des difficultés surve- nues dans l'administration de l'Inde, des réformes iinaneières promises sinon entamées et les rapports troublés de la couronne avec les communes, char- geaient assez le gouvernement, Pitt se sentait assez d'affaires sur les bras sans y ajouter les embarras d'une guerre. Il se montrait pacifique, presque ami de la il Ambitieusement et inconstitutionnellement parlant, je vous atteste que je ne voudrais qu'un titre et du temps pour faire et établir ici les rapports les plus utiles pour la France. » Talleyrand, Lettre au minisire les relations extcrieuns. I TALLKYIIAND KT LA RKVOLUTION 117 France, et à ceux qui s'en étonnaient, il avait répondu Peut-on haïr toujours? » Néanmoins, Tallcyrand ne revenait pas de son voyage aussi satisfait qu'il l'eût souhaité. Trop de soupçons, le mesures dilatoires, de compromis s'étaient interpo- sés entre son gouvernement et lui-même, commissaire sans titre de la nation française. D'autre part, il avait eu à faire état, dans les derniers jours, d'un refroidis- sement sensible, à son égard, des ministres anglais qu'il commençait à gagner et qui le voyaient avec déplaisir fréquenter les chefs de l'opposition. L'évêque » ne s'était pas décidé, de prime saut, à venir donner des explications à Paris. Il avait eu la fan- taisie d'une excursion reposante en Ecosse et s'apprêtait à la contenter. Puis, il s'était ravisé; le 10 mars 1792, il annonçait en ces termes à Valdec de Lessart son dessein de repasser en France J'arrive, Monsieur, et j'attends avec impatience le moment où je pourrai avoir l'honneur de vous voir. Je vous renouvelle tous mes hommages. » Il ne vit pas le moment, que réclamait son impatience. Car, le jour même où sa dépêche fut écrite, Brissot avait fait voter un décret d'accusation contre de Lessart, aussitôt arrêté. Le changement était de tous les jours, en ces heures de turbulence. Un nouveau remue-ménage s'était opéré dans la direction des affaires. Son ami de Narbonne n'était plus au ministère. Les scellés avaient été apposés sur les papiers du malheureux de Les- sart 1. On était dans une extrême agitation. Talleyrand 1 L'on s'égaie sur le jugement d'accusation prononcé contre M. de Lessart, on le prétend inique, et deux députés, que j'ai vus, hier, en gémissent et conviennent que jamais l'Assemblée ne se lavera de cette iniquité. » Lettre du morquis de Rome à M. de Salabernj, 14 mars 1792. 118 LK l'KlNCK DK ne s'attarda pas à pleurer les vaincus, mais vit à s'orien- ter difl'éremmenl. De j^rands événements avaient eu lieu pour la France et l'Europe, tels que la mort de l'em- pereur Léopold, dont l'humeur conciliante et pacifique retenait les belliqueuses ardeurs de son entourage. Était-ce la guerre, pour le lendemain? Le rôle à tenir s'indiquait. Talleyrand formulait en peu de mots un système complet de politique générale Beaucoup intriguer en Allemagne, parler d'une manière très haute à l'Espagne et à la Sardaigne et négocier amicalement avec l'Angleterre. » Voilà le plan qu'il conseillait de suivre. Il se ménagea des arrangements du côté de la Gironde et de son ministre Dumouriez, transigea sous le man- teau, avec la Montagne et s'arrangea de sorte qu'il fut désigné pour reprendre la dernière partie de son pro- gramme 1. Le décret de la dernière Assemblée, ce malencontreux décret, ne permettait toujours point qu'il fût le titulaire de la fonction, qu'il avait à remplir. On nomma, pour sauver la forme, un ministre plénipo- tentiaire, c'est-à-dire le jeune marquis de Ghauvelin, l'un des maîtres de la garde-robe du roi, ami de Louis Tout le tapage arrivé dans le ministère a été ourdi par M"' de Staël et M"" de Condorcet, qui menaient l'Assemblée nationale à leur volonté. La veille du décret de M. de Lessart, elles avaient soupe avec douze députés des meilleures poitrines. Chacun avait son rùle à jouer et a parfaitement réussi. Mais la trame a été découverte, et M. de Narbonne renvoyé. 11 voulait être ministre des Affaires étrangères et il remue encore ciel et terre pour y parvenir. Mais je ne crois pas que cela reprenne. » Id., ibid., ap. Pierre de Vaissière, Lettres d'aristocrates. 1 Je propose de faire partir sur le champ pour Londres M. de Talley- rand, qui a déjà entamé une négociation fort bien conduite, dont je rendi ai compte au roi par extraits. Comme, d'après les décrets, il ne peut avoir de titre pour sa mission en Angleterre, je propose au roi de lui donner un adjoint avec le titre de ministre plénipotentiaire. » Dumouriez, Bap- pert au roi du 28 mars. ET LA RÉVOLUTION 119 de Narbonne et de Talleyrand. Mais, d'avance, il avait été convenu que ce ministre serait entièrement dans sa main, qu'il ne pourrait rien faire seul et de lui-même et qu'il ne serait autre que le prête-nom de M. de Périgord. Ghauvelin n'avait pas eu à s'y tromper; même avait-il hésité, voyant qu'on lui donnait un grand titre en lui enlevant la réalité du pouvoir, à se rendre en Angleterre dans ces conditions subordonnées. Il s'y était résigné par discipline civile et par raison. Le 23 avril, Ghauvelin quitta Paris pour aller à son poste. Talleyrand ne se mit en route que peu de jours après; il tenait à emporter lui-même la missive importante, qu'il avait conseillé d'écrire la lettre du roi Louis XVI au roi Georges IIL Bien que Dumouriez se fût flatté d'ouvrir une négo- ciation d'un genre nouveau 1 et qu'il en attendît les meilleurs effets, ceux qu'il en avait chargé n'eurent point la partie facile. Gette seconde mission à Londres, telle que l'avait com- binée Talleyrand, pouvait écarter bien des obstacles et rompre le concert des souverains coalisés, au moment où il se formait. Elle n'en eut pas le succès. La Révolution française provoquait trop d'inquiétudes par sa marche précipitée, allait trop vite aux partis extrêmes. Son esprit de propagandisme élargissait trop violemment le cercle de la méfiance. Les hommes d'État anglais haussèrent le ton. On parvint malaisément à s'entendre. Et puis, comment construire sur un sol qui tremble? Gomment traiter avec un trône qui s'écroule? 1 Œ Je renvoie l'évêque d'Autuii à Londres avec le jeune Ghauvelin; les décrets m'y obligent. Ils iront fort bien ensemble. J'ouvre quelque négociation d'un genre nouveau. » Dumouriez, Lettre à Biron, Paris, 3 avril noa. J20 LE PRIXCF, DF TALLEYRANIJ Tandis qu'il s'appliquait à conjurer tant d'éléments rivaux, son zèle patriotique était fortement mis en suspicion. Des agents secrets rôdaient dans son ombre, interprétant à faux ses rapports avec les membres du gouvernement anglais, s'altachant à ses pas, sans qu'il en eût connaissance, notant et présentant sous de fâcheuses couleurs ses attaches personnelles avec des émigrés, captant tous les symptômes susceptibles de se retourner contre lui en sujets de défiance et chargeant d'insinuations perfides leurs rapports expédiés de Londres à Paris. Le fait de s'être mêlé à la Révolution n'avait pas empêché qu'il gardât en soi le fond inalié- nable des idées et des goûts aristocratiques. Il n'avait pas perdu le contact avec des gens de son monde tels que le comte de Vaudreuil et M""" de Flahaut qui n'était évidemment pas celui d^ Jacobins. On avait su, particulièrement, que sa mémoire d'ancien abbé de cour avait eu de brusques réveils à l'égard de la célèbre favorite, qui protégea ses premières ambitions. On l'avait vu chez M'"" Du Barry nouvellement arrivée à Londres, afin d'y suivre un procès qui l'occupait depuis plusieurs années, et dont la cause était le vol de ses diamants. Elle s'était installée avec la duchesse de Brancas, dans une maison garnie de Burton Street au Berkeley Square, que leur avait cédée M"'^ de La Suze. La duchesse de Mortemart, fille du duc de Brissac — un ami qui lui fut cher d'une amitié très intime 1 — l'y avait rejointe et c'était tout un foyer, à Burton Street, d'anciens familiers de la cour l'abbé de Saint-Phar, le comte de Breteuil, Ber- 1 Malheureusement pour elle, son dévouement aux intérêts de M. de Brissac et de M°= de Mortemart sa fille la ramènera bientôt en France, où l'auront précédée les dénonciations de Greive et de Blaehc, — de sinistres personnages obstinés à sa perte. TALLEYRAND KT LA REVOLUTION 1-21 Iniiul de MoUeville, la princesse d'Héniii y logeaient également. Alors âgée de près de quarante-sept ans, ayant conservé assez de traces de ses charmes 1 pour laisser concevoir l'ettet qu'avaient pu produire, à son aurore, la douce expression de ses yeux bleus bien ouverts, l'éclat de sa chevelure blonde, la joliesse de sa bouche et l'air de volupté, qui respirait en toute sa per- sonne, elle tenait salon de ci-devant seigneurs. On se rendait, volontiers, chez elle, où l'on jouait gros jeu, comme aux anciens jours. La société anglaise l'avait accueillie non seulement avec indulgence, mais avec une sorte de curiosité sympathique. Elle allait à Windsor pour être présentée à Georges III par le duc de Queensberry. L'aristocratie britannique s'était, en sa faveur, défaite de son habituelle sévérité. Enfin, elle fréquentait chez Narbonne, où l'amitié conduisait souvent Talleyrand. Ce genre de relations avait des inconvénients pour le bon renom d'un serviteur de la République; on les représentait comme des intelligences suspectes appelant les regards de l'inquisition policière. Le 16 octobre 1792, l'un de ses argus écrivait au ministre des Affaires étrangères Noël soutient, et je ne suis pas éloigné de le croire, que Reinhart considérait Chauvelin comme un homme léger et changeant dix fois de manière de voir dans peu de temps. Un fait positif est que le prélat dîne sou- vent avecNarbonne et Mathieu de Montmorency et soupe ensuite avec Chauvelin; ces messieurs se transvasent; c'est à nous à voir si nous avons encore à louvoyer. » 1 V. Souvenirs du marquis de Bouille, publiûs par M. de Kormaingaiit, t. II, 1908. 122 LF, PRINCK IK TALLKYUAND On l'accusait nettement d'intriguer à Londres, pour le compte du duc d'Orléans. A grand'peine avait-il obtenu de lord Grenville une note portant que le cabinet anglais se désintéresserait de ce qui se passait en France, pourvu que la France elle-même respectât les droits des puissances alliées de l'Angleterre. 11 y avait lieu de s'estimer satisfait d'avoir emporté cela, tout au moins si ce n'était pas l'alliance c'était la sécurité promise, pour les côtes françaises, qu'elles ne seraient point dévastées par la flotte britan- nique, tandis que les ennemis du continent inondaient la frontière. Le ministre, l'Assemblée, les journaux décernèrent des éloges mérités à la sagesse et à la dex- térité des négociateurs. Hélas! leur œuvre à peine com- mencée était déjà compromise et le succès espéré plus qu'à moitié perdu. Lorsque Talleyrand, ayant obtenu un congé de quinze jours, vint pour s'expliquer de vive voix avec le successeur de Dumouriez, Scipion de Cham- bonas, il tomba, dans Paris, en pleine fermentation populaire. Et c'était, en haut, l'anarchie gouvernemen- tale. Ghambonas avait cédé la place à Du Bouchage, qui la devait repasser à Sainte-Croix. Le Conseil cons- titutionnel du département de la Seine, dont Talley- rand fut un des membres, est tombé sous les coups des Jacobins. Il se sent lui-même suspect. On l'ap- pelle, maintenant, pour caractériser la couleur indécise de ses opinions le métis patriote ». Les gens de sa connaissance se gardent de lui comme d'une relation dangereuse. Le terrain se fait brûlant sous ses pieds. A Londres, l'émeute du 20 juin et la révolution du 10 août ont eu un retentissement énorme et fâcheux. Tout a été remis en question. Les violences de la Révolution française, à l'intérieur, TALLKYRAND ET LA RÉVOLUTION 123 rendaient la situation de ses agents, intenable à l'exté- rieur. De plus des afiiliations jacobines couvraient le sol britannique ne parlant de rien moins que de jeter bas William Pitt et de renverser la royauté anglaise. Tal- leyrand et Chauvelin durent se défaire de leur dernière illusion; ils annoncèrent à leurs amis politiques que la neutralité de l'Angleterre n'était plus à espérer et que, bien au contraire, son cabinet se mettrait à la tête de la coalition pour mener la guerre à outrance. Talleyrand ne se laissa pas surprendre, à Paris, par la Terreur. Au moment critique où s'embrasait l'at- mosphère, il s'était souvenu de l'homme qu'on appela le Mirabeau de la populace. Danton et lui, ils avaient été élus à peu de jours de distance, administrateurs du département de la Seine. Ils s'étaient plusieurs fois rencontrés, avaient échangé des idées et des vues, et Danton, tout à l'heure, lui redemandera des conseils sur des points de la politique étrangère. En considération de tous ces rappels à ses sympathies, ne lui rendrait- il pas un urgent service, ne lui délivrerait-il pas un passe-port, qui lui permît de repartir pour Londres? Danton ne résista pas à lui en faire la promesse 1. Il l'avait chargé de préparer la circulaire destinée à noti- fier et à faire accepter, s'il était possible, aux cabinet^ de l'Europe l'établissement du gouvernement provisoire. Talleyrand devrait, en outre, redoubler de démarches 1 Les ennemis de Danton n'oublieront pas de lui rappeler, devant le tribunal révolutionnaire, les visites fréquentes de l'évêque d'Autun, d'en tirer parti contre lui, avec tant d'autres imputations dont Saint-Justavait rempli son monstrueux rapport Malouct et l'évêque d'Autun étaient souvent chez toi tu les favorisas. » 124 LK l'RINCK ]K TALLKYRAND et d'efforts pour maintenir Ja neutralité anglaise. Il lriilait de s'y em[loyer. Mais il n'avait toujours point son passe-port. Le Conseil exécutif le lui avait d'abord refusé nettement et sèchement. La crainte et l'impa- tience, à la fois, le tenaient en fièvre, tant il avait hâte de se dérober au péril des factions en fureur. A chacun de ceux qu'il avait occasion de voir et dont le sort l'intéressait, il ne cessait de répéter Éloi- gnez-vous de Paris. » Lui, n'attendait que son papier, pour fuir aussitôt, sous un prétexte légal. Il pressait Danlon d'intervenir, de ne pas l'abandonner, de lui donner les moyens prompts de servir la France, — à distance et en sûreté. Il aurait tant à dire, tant à faire, là-bas, ne serait-ce que pour négocier l'établissement d'un système uniforme de poids et mesures! Il mul- tipliait ses démarches, au ministère de la Justice; et c'est à l'occasion d'une de celles-là que Barère prit en note, pour ses mémoires, qu'il avait rencontré, le 31 août, à 11 heures du soir, place Vendôme, M. l'é- vêque ïalleyrand en culotte de peau, avec des bottes, un chapeau rond, un petit frac et une petite queue, — et tout prêt à sauter dans une chaise de poste. Enfin, il eut, le 7 septembre, le précieux laisser-passer et n'attendit pas une minute de plus à le mettre en usage. Un passeport... Rien n'était moins commode à obtenir, en ces jours de suspicion universelle, que ces permis de circulation hors des frontières, que ce droit de changer de place et de pays, selon le besoin qu'on en avait. Le 28 juillet 1792, l'Assemblée décrétera qu'aucun passeport pour sortir du royaume ne sera distribué aux citoyens français, sauf à ceux ayant une mission du gouvernement, aux négociants et aux gens de mer. Un peu plus tôt, un peu plus TALLEYRAND KT LA RÉVOLUTION 1-23 tard, Talleyrand eût émigré, quoiqu'il se soit défendu d'en avoir eu le dessein; mais il avait agi d'adresse et trouvé la manière heureuse de quitter la France, en mandataire du gouvernement. Bien mieux il s'était fait donner des ordres positifs pour ce départ. Il était temps, en vérité, qu'il touchât au port d'asile. Les ci-devant évêques n'étaient pas plus en odeur de vertu, dans les jacobinières, que les ci-devant seigneurs. Or, il était des uns et des autres. Le voyons-nous bien ce patricien, se rencontrant avec des hommes de l'espèce d'Hébert, qui jugeait les porteurs d'eau de Paris trop aristocrates! S'il fût demeuré, quelques jours de plus, on l'eût enveloppé, sans aucun doute, dans la destruc- tion des constitutionnels, qui commencèrent bientôt à tomber sous la hache des Jacobins. Tout habile qu'il pût être il n'eût pas échappé à la loi des suspects », qui retenait dans ses mailles un chacun et tout le monde, à volonté, sur la foi d'une dénonciation. De fait le rôle diplomatique de Talleyrand avait pris fin, au 10 août, malgré qu'il eût marqué le désir sin- cère de la continuer 1. Il ne lui restait plus à entre- tenir dans la capitale de l'Angleterre que des intérêts €t des relations de société. Les maisons du marquis de Hastings, le fameux gouverneur général des Indes, de l'illustre philosophe Pries tley, de George Gan- iiing, de Samuel Romilly, de Bentham, de Gharles Fox, furent de celles où, pendant l'effroyable année 1793, des sympathies supérieures s'attachèrent à lui rendre agréable le séjour de Londres. Son couvert /l Cf. DuMOxNT, Souvenirs sur Mirabeau. 12G Li; l'KINCK IK TALLKYHAND était souvent mis chez le marquis de Lansdowne, l'ancien principal secrétaire d'Etat hostile à la poli- tique de Pitt, ami de la France, sinon de la Révolu- tion, et dont l'intelligence élevée, la conversation vive et abondante le consolaient de n'entendre plus causer, à Paris. Le marquis de Lansdowne avait cette délicate attention de l'avertir, chaque fois que se trouvait chez lui quelque personnage distingué, dont la connaissance était susceptible d'intéresser Talleyrand. Encore dînait-il chez Stone, à Hackney. Tji poète de grande fortune et de beaucoup de talent — deux qualités qui vont rare- ment ensemble — Samuel Rogers se souvint de s'être rencontré à la talle de ce dernier avec Fox, Sheridan, M"'^ de Genlis et Talleyrand. On goûtait infiniment, en société, Charles Fox, parce qu'il joignait à la supériorité de l'esprit, à la généreuse passion du bien, le charme du naturel, et, comme l'exprimait Grattan, une gran- deur négligente. Ce soir-là, il se mêlait peu à la conversation, mais s'occupait beaucou] d'un enfant, qui était là, son tils naturel et le portrait vivant du père; il l'enveloppait d'un regard baigné de ten- dresse, mais ne s'entretenait avec lui que par signes. N'est-ce pas étrange, fit observer Tallevrand à Samuel Rogers, de dîner avec le plus grand orateur de l'Eu- rope et de le voir parler exclusivement avec ses doigts ! » Le révérend Sydney Smith 1, qu'on a surnommé le [l] Ce révérend Sydney Smilli, dont nous rappelons les passagères relations avec Talleyrnnd — iu"il tâcha de rafraîchir, lors de son pas- sage à Paris, en 1826, — ne fut pas toujours des mieux disposés à son sujet. 11 voulait bien confessci' que M. de Périgord avait de l'esprit et que plu- sieurs de ses mots ont soutenu la pierre de touche du temps. Cependant, il entendait en avoir lui-même un peu davantage. 11 était assez fréquent que l'arrivée de Talleyrand, dans un salon anglais, fût le signal de son départ à lui; et, se fondant avec beaucoup d'exagération sur une manière de dire, du diplomate, une élocution qui n'était pas toujours très claire,. TALLEYUAiM LA RÉVOLUTION 127 Talleyrand des essayistes et des membres du clergé anglais, avait connu aussi, dans la môme année, le cé- lèljre diplomate. C'est ainsi qu'il avait pu se rendre compte, un jour, du peu d'illusions que l'évêque d'Autun nourrissait en son àme sur la moralité ecclésiastique. En sa présence Sydney Smith se jouait de propos humoristiques avec son frère Bobus, qui commençait alors sa carrière d'avocat — Souvenez-vous, Bobus, lui disait-il, que, lorsque vous serez lord chancelier, vous me confierez un des meilleurs bénéfices, à votre nomination. — Oui, mon ami, répondit l'autre; mais d'abord je vous ferai connaître toutes les bassesses dont les prêtres sont capables. » A ces mots, levant les mains et les yeux au ciel, Talleyrand s'était écrié Mais quelle latitude énorme! » Ainsi passait-d le temps, à Londres, en la terrible année 1793. Dans l'intervalle il avait réalisé un agréable voyage dans le comté de Surrey, à Mickleham, où il avait eu la joie de retrouver toute une colonie d'émi- grés, de son monde et de sa compagnie. M"*" de Staël, arrivée de France, venait de s'y installer, dans une propriété vaste et belle, dont le maître M. Locke, riche, accueillant, lui avait otïért la jouissance pour elle et ceux qui lui étaient chers. Narbonne et son ami d'Ar- au moins pour des oreilles étrangères, il tenait, là-dessus, un soir, cet étrange propos à lord HoUand En vérité, mon cher Holland, n'est-ce pas un abus de termes d'appeler des paroles ce qu'interjetait Tallejrand? Il n'avait ni dents, ni, je crois, un palais dans la bouche, point d'amygdales, point de larynx, point de tra- diée, point d'épiglotte, rien. » Evidemment le révérend avait mal écouté, Talleyrand, ayant, au con- traire, quand il voulait qu'on l'entendit, la voix grave et profonde. A cette bizarre opinion, nous opposerons le mot de M™» de Staél, qui passa tou- jours pour s'y connaître Si la conversation de M. de Talleyrand pou- vait s'acheter, je m'y ruinerais. » 128 Lv. l'i'.iNCK iK tali,iyrand blay, Mathieu » de Staël, le Directoire et Barras. — Démarches successives de M'"^ Staël auprès du jeune Directeur », pour obtenir de son influence la nomination de Talleyrand au ministère des Relations extérieures. — Triple et différente version d'un même fait. — Selon Barras; suivant Talleyrand ; d'après M"' de Staël; le vrai de l'histoire. — Talleyrand ministre du Directoire; son rôle, moins indépendant qu'il l'eût voulu ; ses vues personnelles, ses desseins de pacification générale de l'Europe, et comment il fut empêché de les faire aboutir. — De premiers rapports avec Bonaparte; la fête donnée à l'hôtel Galliffet, en l'honneur du signataire du traité de Campo-Formio. — Un détail saillant de celte fête célèbre. — Les lendemains politiques. — Origines de la campagne d'Egypte. — Initiative et complicité de Talleyrand; son entente secrète avec Bonaparte. — Une entrevue matinale, avant le départ en Egypte. — Rentrée de Talleyrand dans ses bureaux. — Les loisirs du ministre. — Des fréquentations nécessaires dans le monde directorial. — Au Luxembourg. — En la Chaumière » de M"" Tallien. — Rue Chante- reine, en l'hôtel de Joséphine. — Chez les dames constitutionnelles ». — Par quelle suite de circonstances Talleyrand, ayant cessé d'être mi- nistre, se mit en œuvre pour le redevenir, au service d'un nouveau pouvoir. — Retour opportun de Bonaparte. — Les intrigues pré- liminaires du coup d'État. — Renversement du Directoire; avènement de Bonaparte; la part qu'y avait prise Talleyrand et ce qu'il en pen- sait, au fond de l'àme. Avant d'y reprendre pied, il dut s'apercevoir que bien du changement s'était opéré dans la société fran- çaise, depuis qu'il avait quitté Paris pour l'Angleterre et l'Angleterre pour l'Amérique. Telle et plus forte 154 LE l'RINCK 1>K sera la surprise de l'arrière-ban des émigrés de 181'j, lorsque, au retour d'un si long pèlerinage, ils auront l'ébahissement de ne retrouver jtlus rien en place, ni les gens ni les choses. Si enclin qu'il lïil, par nature et jar raisonnement, à ne s'étonner jamais, le spectacle était fait pour déroulei* d'abord son regard et sa pensée. Toule bonne comagniL* avait-elle disparu, d'un seul cou}», comme par l'elVet d'un soudain et unique naufrage? Le revenant d'Amé- rique avait pu se j>oser cette question, les épaves qui en surnageaient étanl si loin »erdues, si rares! Des renversements inouïs de conditions avaient porté au comble de la richesse les gens les moins aptes à s'en servir. Était-ce [Xssible? Des princesses de la finance, sortant on ne savait d'où, se llatlaient d'avoir à leur ser- vice des duchesses à tabouret. La bascule de la hausse et de la baisse avait improvisé, du jour au lendemain, de monstrueuses fortunes. Tout une plèbe dorée, sur- venue sans crier gare, projetait les éclaboussures de son luxe comme un outrage violent à la misère commune. C'était un pôle- mêle, un chaos sans nom des individus, des situations, des rangs... De pareils mélanges, des heurts aussi incommodes, des coudoie- ments journaliers avec de telles parvenues sautées des halles sous les lambris dorés », c'était pour mar- tyriser un goût délicat autant que le sien. Sans doute, mais devait- il user les heures à soupirer sur ce qui n'était plus? Puisque le train de Texistence sociale était celui-là. maintenant; puisque Barras était le maître et sa maî- tresse M"'^ Tallien Tidole; que M"" Lange 1 régnait en ili C'était le bon temps de sa cai riéro d'artiste bientôt close, quand tout Paris raffolait d'elle, quand les bouqiiets et les offres s'amoncelaient à sa LA SOCIÉTÉ sors hV. D I RKCTOI H F. ISo second sur les mœurs et les modes ; que M'"* de Bussy, Hamelin, de Vaulendon étaient, après celles-là, les grandes dames du moment ; que les salons du nouveau genre ouvraient leurs portes sur la rue; qu'on ne se visi- tait plus dans les palais royaux dans les vieilles demeures aristocratiques, mais au Ranelagh, chez les glaciers, ou sous les bosquets d'Idalie; puisque, aussi bien, toutes ces choses étaient précaires et provisoires ; que la Révo- lution s'émiettait par morceaux, qu'elle s'en allait à la dérive et qu'il y aurait du nouveau, sans beaucoup tarder Talleyrand considéra que c'était affaire à lui de s'en arranger du moins mal, de prendre le temps comme il venait, d'en tirer le meilleur parti possible, de s'en contenter, entin, jusqu'à ce que la vraie distinc- tion voulût bien reprendre sa place dans le monde. Les trente mois passés en Amérique lui avaient été profitables en considérations sérieuses, "en études sociales et méditations instructives. Par contre avaient pâti, dans l'exil, les cotés légers de son existence. Force lui avait été de réfréner sous ce vertueux climat de parti- culières curiosités et de certains entraînements chers à sa faiblesse tout humaine. L'évèque » rapportait d'outre-mer comme un arriéré de désirs insatisfaits. Sous ce rapport, il arrivait à propos. Les mœurs avaient un délibéré extraordinaire... Les viveurs du Directoire et les citoyennes de l'an IV liaient partie si aisément! De religion, il n'en restait guère, sauf le souvenir d'un état ar les amis de la bonne chère; car, la boisson chinoise stimulatrice des fins pro- pos y arrosait des repas très substantiels, où la frian- dise n'arrivait qu'à la fin. Terezia Tallien, la belle Hamelin, l'intéressante Élise Moranges ce trio s'otl'rait souvent à sa vue, dans les cercles où la mauvaise éducation du jour l'obligeait à fréquenter. Elles étaient fort goûtées, assurément. Aussitôt qu'elles avaient pris place, accouraient, flat- teurs, complaisants, animés de mille intentions ai- mables, ceux qu'on appelait leurs écuyers, pour ne dire pas leurs soupirants. Nommer la première, l'ex-Thérèse Cabarus, l'ex- madame de Fontenay, la future princesse de Ghimay, à présent la citoyenne Tallien, c'est prononcer ce nom que tout Paris répète, sur la promenade, aux tables de thé, dans les réunions et les journaux. Sans doute, les femmes de Feydeau voudraient bien rabaisser la per- fection des lignes de son corps, de ses bras, de ses épaules. Les libellistes du même bord aihchent, autant qu'ils le peuvent, les nouvelles changeantes de son alcôve, ses intrigues sur mille points entamées, ses ca- prices d'un jour ou d'une nuit, coupés de vagues retours à la foi conjugale, et l'impudeur de sa bruyante liai- LA SOCIÉTÉ SOIS LK Jl l KCTOI I? K 139 son avec Barras. Les jalousies, les médisances naissent, se renouvellent, tombent et meurent à ses pieds, — ses pieds nus cerclés de carlins d'or. Que lui importe! Elle n'est plus la Terezia, la femme du conventionnel, que Bordeaux avait vue debout sur un char, le bonnet rouge sur la tête, une pique à la main. Se souvient- elle seulement de ces tristes emblèmes, quand elle voit sur la peau mate de sa gorge ruisseler les dia- mants en cascade? Elle règne. Elle est bien la Cléo- pàtre de la république directoriale. Elle est bien, comme on l'appelle encore, la fée du Luxembourg, de son sceptre léger dispensant les grâces désirées et gouvernant les roitelets, qui pensent gouverner Paris et la France. Lui disputer une part de cette souveraineté de mode i' d'iniluence, c'est la chère ambition de sa rivale Caroline Hamelin. Sensible comme une créole 1, sen- timentale, à ses moments perdus et avec une vivacité qui la surprend elle-même, romanesque par boutades, inlrigante par goût, il ne lui suttit point d'être le charme de tous les yeus. avec ses grâces de danseuse, sa tournure enchanteresse, son minois provocant et ses dents menues auxquelles seraient permises, pour leur blancheur et leur finesse, toutes les gourmandises imaginables. Elle en attend davantage. Ce n'est que la monnaie du rôle qu'elle aspire à jouer. Son entourage à lui seul en dénoncerait les signes très évidents elle ne se plaît qu'auprès des hommes en situation. Sa conte- nance n'est pas toujours sûre dans les coulisses de la politique. On dit que si elle prête une oreille attentive 1 Une créole de couleur, originaire de Saint-Domingue, un reste de la mulâtresse se mêlait à ses i.'râces lascives. IGO LK PRINCI- lK TALLKYIIAMJ aux uns, c'est à dessein de renseigner secrètement les autres par amour ou par intérêt. Elle a, pourtant, des visiteurs empressés et considérajjles, comme le finan- cier Ouvrard, comme Chateaubriand môme, grand défenseur du trône et de l'autel... Et Talleyrand eût regretté de ne pas en être. Quant à Élise Moranges, la moindre en importance de ces trois merveilleuses », il l'avait rencontrée, autrefois, dans un moment propice où son cœur était libre, mais il avait manqué l'occasion rare. Des regrets lui en reviennent, lorsqu'il la considère si parée, si pimpante et de propos si engageante. D'agréables minutes lui furent acquises en ces réu- nions », les soirs où, de sa place, commodément assis, il contemplait les évolutions de la belle Hamelin dansant la gavotte, s'il n'était pas chez M""" Tallien, voisinant à table entre la sensible Élise Moranges et la décevante Juliette Bernard, — la plus virginale des coquettes, an- géliquement élevée au couvent du Précieux Sang et mariée, pour la forme, au banquier Récamier, en la fleur de ses dix-sept ans. A des heures plus tardives, la causerie réclamait ses droits dans le coin des hommes d'esprit. Montrond, le Luttrel de Paris, comme l'appela Sydney Smith, lançait un sarcasme, Dorinville glissait un madrigal, Narbonne une pointe hardie, Talleyrand une insinuation pleine de sens ou l'imprévu d'une riposte. On faisait, un instant, silence pour entendre Garât, l'enfant gâté du succès chantant les couplets en vogue satiriques ou frivoles. Puis, les propos repre- naient plus alerles, plus audacieux surtout entre les couples plus rapprochés. Lors, Talleyrand avait de quarante-deux à quarante- trois ans, — la figure froide, les yeux inanimés, la LA SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRE 161 parole aisée ou rare, selon qu'il lui plaisait de s'en servir, mais, dans ce mélange ambigu, un air parfait de distinction, un port plein de dignité, un singulier attrait. L'atteinte des années lui avait été indulgente et légère. Pas une ride en formation ne sillonnait son visage frais et arrondi. Ses yeux d'un gris bleu nuancé avaient gardé toute leur vivacité pénétrante. Des personnes non suspectes de complaisance à son égard allaient jusqu'à louanger sa démarche traînante, son pied boiteux lui donnant, selon ce qu'elles pensaient y voir, quelque chose de plus grave, de plus accentué. Il portait, à la manière de certains merveilleux du temps, dont il avait fait ses compagnons, ses amis, tels que Montrond et André d'Ar- belles, le costume fantaisiste du Directoire. On le jugeait fort à son avantage, l'ancien abbé Maurice, avec la per- ruque poudrée, la cravate haute, les boucles d'oreilles, l'habit et la culotte courte de 17S7. En ces milieux sans gravité il révélait un art de faire la cour et des manières d'ancien régime, que n'avaient pas appris, à pareille école, les galants de la Révolution. Les belles souriaient à l'expression caractéristique de sa physionomie, mêlée de noncha- lance et de malignité, à cet air d'autrefois, que lui don- nait une tète élégante et fine, parfumée, poudrée, à ce qu'avait de hardi, d'impertinent et d'engageant à la fois sa conversation. Que dis-je! Il y réussissait, parfois, plus qu'il ne l'aurait souhaité. Des aventures se jetaient à sa tête, qu'il n'avait pas cherchées, des succès qu'il ne tenait pas à poursuivre, encore moins à conserver. Un soir, en sortant d'un salon, qui était peut-être celui de M"'' de Staël, la femme d'un fournisseur des armées, une M'"'' Dumoulin, encore sous le charme, s'était écriée qu'elle ne saurait rien refuser à un homme 11 102 I^K PI'.INCK IK TALLKYRANb aussi séduisant et cela sans qu'il eût besoin de l'en sol- liciter beaucoup, iéuéreuse, elle fit comme elle l'avait dit; mais la reconnaissance en fut courte, si nous en prenons pour mesure un uiot du berger à la bergère. 11 recevait chez lui I . L'assistance était belle et choisie, comme à l'accoutumée. Garât venait de chanter avec tout le feu dont il était capable l'une des romances en AOgue. Les femmes en avaient les cils mouillés, et la Dumoulin plus qu'aucune autre se pâmait d'un voluptueux atten- drissement. Arrêtant de la main le maître de la mai- son, qui passait entre les groupes Mon vieil ami, soupira-t-elle, quel chanteur que ce Garât ! » L'épithète parut familière à Talleyrand Votre vieil ami, soit, mais votre jeune adorateur; car, nos sentiments, je crois, n'ont pas dépassé la huitaine. » Il avait répondu mezza voce ; cependant, Narbonne et Montrond l'entendirent, et ce fut assez pour que tout le monde en fût instruit le lendemain. De cercles choisis il n'en subsistait guère; encore se connaissait -on des maisons ouvertes au plaisir de se retrouver entre soi et de causer. Elle n'élait pas entiè- rement perdue cette tleur de politesse, dont on pleurait l'absence. Aussi bien un peu d'ordre commençait à se refaire dans la cohue des classes. Ghacun tendait à 3' reprendre sa place. 11 était visible que M"'*' Angot ne tenait plus le haut du pavé. Une certaine reprise de luxe mieux ordonné faisait présager des transformations prochaines. Des égarées de l'ancienne aristocratie un peu déchues, un peu compromises pour cause d'aven- tures liées avec des Jacobins, parce qu'elles n'avaient pu s'y soustraire, parce qu'il leur avait fallu sauver Il Ce fut pendant son ministère. LA SOCIÉTÉ SOUS LK DIUECTOIHK 1'.3 leur tête et vivre, mais ayant gardé les qualités de leur éducation, la grâce, l'élégance, traversent les réceptions cju Luxembourg; elles y ont apporté la dis- tinction et la tenue. Le Directoire, en un mot, se raffine sans cesser d'être ce qu'il fut, d'un point à l'autre de sa brève et étrange destinée une époque bénie pour les femmes. Elles n'ont pas quitté le premier plan de la scène. Jamais, sinon du temps de la Fronde, elles ne disposèrent d'une telle et si manifeste influence. Elles avaient raison d'en user et même d'en abuser. Car, le temps était proche où la volonté d'un soldat de fortune supprimerait d'un geste brusque cet aimable état de choses. En attendant, elles respiraient, elles vi- vaient sous un régime de tolérance, où le charme de leur voix séduisait les puissants... étonnés de l'être. C'est par elles qu'on espère acquérir des places, des comman- dements, des parts de bénéfices. C'est à elles que les émigrés font parvenir leurs demandes de radiation sur les listes ou de restitution d'une partie de leurs patri- moines. Tant de négociations et d'affaires les mettent en mouvement que le meilleur de leur temps s'y dépense, qu'elles en gardent juste assez pour la toi- lette et les amours. Qu'on se fasse écouter de Joséphine, dont Barras fut un des fournisseurs généreux de vivres et d'argent, quand elle coulait les jours en sa maison de campagne de Croissy, ou qu'on passe par le bou- doir de la belle thermidorienne Terezia Cabarrus, c'est le plus sur chemin à prendre pour qu'il vous soil fait grâce ou justice. Barras, qui les eut à son vouloir toutes les deux, jusqu'à ce qu'il eût repassé celle- ci, la plus belle et la plus coûteuse, au hnancier Ou- vrard sous la réserve de retours facultatifs et qu'il eût poussé celle-là, la moins passionnée et la plus élour- 164 LE PRINCK DE TALEE YRAND die, entre les bras du général Bonaparte, Barras eut beaucoup de requêtes à entendre de la première et de la seconde, pour elles et leurs amis. Les obligeantes sol- liciteuses furent légion, au petit lever du Directeur. Hardi, tapageur, sans mœurs, un peu souteneur », vénal et prodigue, mercenaire, quelquefois, en ses pro- tections, au reste foncièrement bon, insouciant jusqu'à l'imprudence dans le placement de ses attentions, serviable autant qu'il le pouvait être, complaisant à remettre en selle les gens tombés par maladresse ou par disgrâce, et connu des unes et des autres comme étant tout cela, il en était journellement assailli. Il y ré- sistait mal, soit qu'il cédât à l'attrait d'un désir fémi- nin s'exprimant avec vivacité, soit qu'il caressât l'espoir que la douceur de la récompense ne serait pas en reste sur le prix du service rendu. A l'intercession d'une ancienne religieuse, M""^ de Chastenay, il accordera la nomination de Real en qualité de commissaire du gou- vernement pour le département de la Seine. A la grâce priante de Joséphine de Beauharnais il donnera ce retour de satisfaction l'imprudent ! d'appeler Bonaparte au commandement de l'armée d'Italie. Aux chaleu- reuses instances de M""*" de Staël il rendra cette justice de remettre entre les mains de ïalleyrand le portefeuille des Aflaires étrangères. Car, il fut dans la destinée de Barras de grandir et d'élever contre lui-même ces bour- reaux d'ambition Bonaparte et Talleyrand, qui s'uni- ront pour le renverser. * * Depuis qu'il était rentré en France, l'ancien évêque d'Autun n'avait pas consommé son temps et ses soins en pure perte, ayant su les faire concourir à l'agré- LA SOCIÉTÉ SOUS LK DIRECTOIRF 1G5 ment de sa vie; mais la manière sans gloire et sans autorité dont il s'y était dépensé, — sauf des intervalles d'élucubralions sérieuses, en vue de l'Académie des Sciences morales, qui lui avait ouvert ses portes, — n'était pas de nature à rassasier une intelligence comme la sienne, éprise à la fois d'épicurisme voluptueux et de puissance. Ses talents, son amour des grandes affaires et ses besoins d'argent languissaient dans l'attente, M""" de Staël, qui n'était jamais en repos sur le bien qu'elle pouvait procurer à ses amis, eut l'impatience généreuse de hâter l'occasion. Comme nous le savons et l'avons dit, elle avait contribué par d'activés démarches à l'obtention de son rappel en France. Désireuse, main- tenant, que les éminentes qualités de Talleyrand fussent haussées à une situation digne de lui, elle se mit en campagne afin de leur en faciliter les voies. Telle était bien l'intention précise qui, dans la seconde semaine de juillet 1797, l'avait portée chez le général Barras. Mais, en passant, nous venons de souligner un point d'importance en la vie politique de M™* de Staël et qu'il convient de rappeler ici la fille de Necker n'avait d'ami que Barras dans le gouvernement des Cinq, presque aussi dépourvu de bonnes intentions à son égard que l'avait été le Comité des Douze. Elle revenait tout fraîchement de l'exil où l'avait envoyée le Directoire pour y méditer à son aise sur l'influence des passions 1. Ses infortunes — que ^1 Nous voulons parler de l'ouvrage célèbre dont elle avait alors l'es- prit et la plume occupés De Vinfluence des passions sur le bonheur des individus et des nations. Elle avait fondé beaucoup d'espoir sur ce livre pour fléchir les rigueurs du Directoire. C'était, à son dire, le testament de sa pensée; elle le léguait à la postérité, afin qu'il y portât son nom. Je veux lâcher de l'avoir faitavant trenteans, pour mourir, à cet âge, connue et regrettée. » Le 20 août 1196, elle on avait annoncé l'envoi prochain à 406 LE PRINCE DE TALLEYHANb Napoléon entretiendra, f»endant quinze années, avec un acharnemeni inouï — dataient môme d'un peu plus haut. La Convention s'étail occuiée d'elle et de ses allées et venues en faveur des émigrés, de manière à lui faire comprendre que le séjour de Paris lui serait une résidence malsaine. A la suite d'une attaque fu- rieuse dirigée contre elle, en pleine Assendlée, par le député Legendre, puis d'un ordre formel de quitter le territoire français, que les protestations de l'ambas- sadeur de Suède, son mari, avait pu faire rapporter du Comité de Salut public, sans en rendre la menace moins imminente, elle avait dû se résigner au déjtart. Dès la constitution du régime nouveau, elle s'était attendue à regagner son hôtel de la rue de Grenelle avec les honneurs de la guerre. Mais un certain ministre de la Police générale, que tourmentait un zèle étrange et qui, jour et nuit, eût inventé des conspirations pour la seule joie d'avoir à les dénoncer, Cochon de Lapparent, s'était trouvé là comme à dessein de lui en enlever aussitôt l'illusion. D'accord avec un jurisconsulte retorsautant que lui-même — Merlin de Douai, c'était tout dire — l'un de ses premiers soucis avait été de lui faire interdire le sol de France, en arguant de sa qualité d'étrangère. Et comme elle s'était indignée, révoltée, contre cette clause injuste, comme on avait appris qu'elle s'agitait beaucoup et parlait de passer la frontière, comme il avait été déclaré que sa résidence de Goppet était une véritable agence d'informations au service des ennemis du Direc- toire, la baronne de Staël, fiUo JVecker, avait été prévenue qu'un décret d'arrestation était suspendu sur sa tètel. Roederer, dans les termes suivants i Vous recevrez sous peu un ouvrage de moi pour lequel je vous demande votre appui. » ^1 22 avril 179G 3 floréal an IV. » Le Directoire exécutif, informé que LA SOCIÉTÉ SOUS 107 De plus on avait lancé contre elle un agent secret — l'agent Rousselet, dont la mission d'espionnage fut vaine, d'ailleurs, — à charge de s'assurer de ses ]>apiers et, au besoin, de sa personne 1. Enfin, elle avait pris sur elle de se tenir au calme, de se montrer plus circons- pecte, tout en n'arrêtant point ses actives démarches afin qu'on lui permît de rentrer en France. Et les surveil- lances policières s'étaient relâchées et ce qu'elle désirait tant lui avait été accordé. Elle avait pu reprendre, à Paris, son gouvernement mondain, rappeler ses fidèles, et goûter, à nouveau, dans la compagnie de son cher Benjamin Constant, dont l'absence et des projets de ma- riage TaAaient rendue inquiète, la douceur d'aimer et de vivre ». C'était aux alentours du 29 janvier 1797. Ce 10 pluviôse an V, elle avait écrit d'une ]lume encore fiévreuse à Roederer M. de Talleyrand vous amènera et vous verrez ce qu'on appelle une exilée. La persécution est, au reste, si commune en tem[»s de révolution, qu'il ne reste que la peine et pas du tout l'honneur. » Elle s'était rejetée, naturellement, avec sa turbulence la baronne de Staël, préviMuie d'être en correspundanre avec des émigrés et des conspirateurs et les plus grands ennemis de la République et d'avoir participé à toutes les trames, qui ont lumpromis la tranquillité de l'Etat, est sur le point de rentrer en France, pour continner d'v fomenter i\r nouveaux troubles, décrète que la baronne sera arrêtée si elle franchit la frontière et conduite par-devant le ministre de la Police générale, qui l'interrogera et transmettra son rapport au Directoire. Le présent arrêté ne sera pas imprimé. » Archives nationales, F > il II s'en était fallu de peu qu'elle ne tournât fort mal pour l'ex-ambas- sadrice, si l'on en juge par cette lettre écrite sous le coup de la plus vive émotion Que je suis lasse! J'en réchappe cVune belle! Je ressemble à nos Mes- sieurs du Direrloire. Mes chevaux ont couru plus qu'à l'ordinaire. J'ai eu peur. Quoi qu'il en soit, me voilà, et vous, que nous direz-vous de nou- veau? » Archives natiomios, AF. 111. 351. 108 LK 1>R1NCK I»F- TALLKYRAM habituelle, sa fougue et sa passion de nature, dans la mêlée des partis. On n'avait ias rapporté l'arrêté du l> floréal la visant à litre d'étrangère. C'était encore une vague menace tenue en l'air. Elle pou- vait en garder de l'inquiétude. Mais elle se sentait plus protégée, maintenant qu'elle était une amie de Barras ou se croyait telle; et c'est dans le cabinet de Barras que nous l'avons laissée, tout à l'heure, plai- dant la cause des premières ambitions ministérielles de Talleyrand. Elle y dépensait beaucoup de feu, l'ardente M""" de Staël; cependant elle ne parvenait pas à enfoncer les traits de la conviction dans l'esprit de celui qui l'écoutait. Ici s'interjette, avec ses inexactitudes flagrantes, avec ses retours de colère et de ressentiment tardit contre l'un des fauteurs du 18 brumaire, la version qu'a présentée Barras des successives démarches tentées auprès de lui par M™^ de Staël, et qui nous la montre s'évertuant de discours en faveur de Talleyrand, soit au nom de son amitié personnelle, soit pour le bien espéré de son parti. Tout à l'heure aura son tour l'exposition très raccourcie et bien différente de Talleyrand lui-même. L'éloquente M""" de Staël poursuit son plaidoyer, oubliant qu'elle n'est pas en odeur de sainteté dans le cénacle et que de fortes préventions sont armées contre elle et contre son protégé. La situation de Talleyrand, dit-elle, est difficile autant au matériel qu'au moral. Il serait de justice et de nécessité qu'une fonction publique vînt le tirer d'embarras et lui permettre, en même temps, de servir les intérêts de la République et de vivre. Barras entend bien, mais résiste. Un secret pressentiment l'avertit qu'il ne lui arrivera rien de bon à mettre sur son chemin ce débarqué >^, comme il •LA SOCIÉTÉ SOUS LE DIRKCTOIRK 169 l'appelle en ses prolixes mémoires, — un étrange pêle- mêle d'imaginations extravagantes, de rancunes et de vérités. Quoique Talleyrand n'eût pas ménagé les pro- testations d'attachement à Barras, qu'il eût envoyé, en première ambassade, Benjamin Constant, animé d'un double zèle, qu'il eût mis en avant des relations directes et indirectes, pour en renforcer les moyens, et qu'après s'être servi des hommes il eût employé sa dernière réserve, qui était de faire marcher les femmes, on se défiait de lui, non sans raison, au Directoire. Depuis qu'il avait fondé le Cercle constitutionnel, on le soup- çonnait de mille brigues et manœuvres, caressant, là, chacun selon ses tendances, de manière à se faire de tous des alliés, rappelant au groupe des amis de M""^ de Staël qu'il était resté l'homme de 1789, l'ami des Necker et des Mirabeau; jurant de ses sympathies pour la Gironde aux girondins, remémorant aux dantonistes qu'il devait à Danton sa, mission en Angleterre et la vie même; enfin gardant des complaisances discrètes à l'égard des jacobins plus ou moins convertis. Cependant, M""" de Staël, aussi persévérante [ue pres- sante en ses désirs, est retournée à la charge; elle ne lâchera prise que Barras ne l'ait assurée de recevoir Talleyrand. Youlez-vous, ce soir, à 9 heures? » demande-t-elle, sans perdre une minute. Le ren- dez-vous aura lieu. A l'instant fixé, Talleyrand s'an- nonce; il pénètre, sur les pas de M'"^ rotos, avec sa chaleur d'àme accoutumée. Et Barras alors très menacé on intriguait contre lui, on parlait de Tairêter estima prudent de faire entrer son nouvel ami dans la prochaine combinaison ministérielle pour en recueillir, on sait quoi des satisfactions mo- mentanées et courtes, d'amères déceptions plus tard. Enfin nous aimons à penser que ses collègues vou- lurent bien faire entrer dans les raisons de leur choix des considérations comme celles-ci que ïalleyrand avait de nombreuses et utiles relations en Europe qu'il lui fut donné par ses rapports suivis avec des hommes, comme Choiseul et Yergennes, de pénétrer les mys- tères de l'ancienne diplomatie ; et que nul, en France, ne possédait une vue plus juste et plus sûre de celle jue réclamait, dans une situation européenne aussi troublée, ce qu'on l'a toujours trouvé depuis, un négociateur l'ort habile. Les amis de la liberté souhaitaient que le Directoire s'affermît par des mesures constilutionnelles et qu'il choisît, dans ce but, des ministres en état de soutenir le gouvernement. .M. do Talleyrand semblait, alors, le meilleur choix jiossible pour le département des affaires étrangères, puisqu'il vou- lait bien l'accepter. Je le servis efficacement, à cet égard, en le faisant pré- senter à Barras par un de mes amis, et en le faisant recommander avec force. M. de Talleyrand avait besoin qu'on l'aidât puur arriver au pou- voir ; mais il se passait ensuite très bien des autres pour s'y maintenir. Sa nomination est la seule part que j'aie eue dans la crise, qui a précédé le 18 fructidor, et je croyais ainsi la prévenir; car, on pouvait espérer que l'esprit de M. de Talleyrand amènerait une conciliation entre les deux partis. » M"" de Staël, Considérations sur la Révolution.; LA SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRK 1*75 le nouvel ordre de choses, sorti de la grande mutation nationale de i7S0 1. Dès le jour de sa nomination, il écrivit à M'" de Staël la lettre suivante, où ne se découvre qu'à demi sa joie réelle de l'avoir apprise Me voilà donc encore ministre. J'ai des raisons de position pour en éU'e bien aise, des raisons de caractère pour en être fâché; c'est fort loin d'être un plaisir complet. J'irai vous voir, ce soir. Je vous remercie de l'extrait que vous m'avez envoyé. » Talleyrand se rendit, le lendemain, au Luxembourg, pour y remercier Barras; et, le 28 novembre, il prit la succession de Charles Delacroix aux Atîaires exté- rieures. On l'avait fait ministre par la grâce d'un accord sou- dain. 11 s'était rendu ministériel d'emblée. Il avait aus- sitôt revêtu le caractère et les dehors de ses fonctions, comme pour suppléer par son autorité propre au man- que d'espace et d'initiative où le comprimaient les suscep- tibilités jalouses des gouvernants. Dès lors Talleyrand en imposait par une dignité naturelle et simple, inhé- rente à l'air de sa personne, à tout son maintien, et qui respirait jusque dans ses façons d'être insouciantes et détachées. Tout en laissant envahir son cabinet d'au- dience, sa chambre, sa maison, il avait une manière, qui ne se définissait point, de tenir respectueux et dé- férents les gens les moins disposés à le paraître. Il s'en souviendra, sur le tard, non sans un retour d'intime satisfaction. Ses proches l'entendront le leur rappeler J'ai été ministre, sous le Directoire; toutes les bottes ferrées de la Révolution ont traversé mon antichambre, Il Cf. Pallain, Le Minisli're de Talleyrand sotia le Directoire, introd. 176 LK I'F\INCK DE TALLEYRAND sans que jamais personne ail imaginé d'être familier avec moi » 1. L'un de ses premiers actes officiels notoires fut la cir- culaire diplomatique, où il se chargea d'expliquer aux cabinets de l'Europe le coup d'État du 18 fructidor. La répression avait étr rigoureuse sans être cruelle, contre les monarchistes et les clichiens » soudovés par l'étranger. Les attaquants n'auraient pas eu la main plus légère s'ils avaient été les vainqueurs 2. Pichegru déporté n'en fardait pas l'expression Si nous avions vaincu, les révolutionnaires n'en eussent pas été quittes pour la déportation. » A la suite de fructidor, une sorte d'explosion révolutionnaire s'était produite dans tout l'occident de l'Europe, en Irlande, en Hol- lande, sur le Rhin, au Piémont, à Rome, à Naples, de sorte que, selon le mot de Michelet, la France était appa- rue dans toute la majesté d'une République mère entou- rée de ses fdles. Ombres passagères, fantômes de répu- bliques et qui s'évanouiront, au premier tremblement du sol!... S'associant à la politique du Directoire, Tal- leyrand s'appliqua à justifier par ses dépèches aux représentants de la France, en des termes fort habiles, 1 Il y eut des exceptions pourtant, dont il ne plaisait pasà sa mémoire de se souvenir. Rewbell, usait-il de formes si correctes et de tant de con- sidération dans les mots, un matin, où, à la suite d'une violente discussion, il lui jetait uneécritoire à la tête en lui criant Vil émigré! tu n'as pas le sens plus droit que le pied! » Au reste, Rewbell avait tort de repro- cher à Talleyrand le manque de rectitude de sa démarche, lui dont les deux yeux divergeaient d'une si terrible manière. Talleyrand le lui fit bien sentir et ce fut sa juste revanche. Rewbell lui demandait comment allaient les choses De travers, monsieur, comme vous les voyez », répondit-il. 2 On reprochera presque au Directoire d'avoir usé de mollesse, à l'égard des royalistes, qui avouaient leur alliance avec les Anglais. Malgré Barras et le général Augereau, La Réveillière voulut qu'on les épargnât plus qu'ils ne l'auraient épargné lui-même. LA. SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRE 177 cette victoire du grand parti républicain sur les me- nées royalistes Vous direz que le Directoire par son courage, par rétendue de ses vues et le secret impénétrable, qui en a préparé le succès, a montré au plus haut degré qu'il possède l'art de gouverner, dans les moments les plus difificiles. » ~~ Une si belle flamme se dépensant au service du régime instable, dont il détenait un des ressorts, ne l'em- pêchait pas de regarder plus loin dans l'avenir et de suivre avec une curiosité particulièrement éveillée la course victorieuse du futur chef de la France dans les plaines de l'Italie. Les vues qu'il apportait au départe- ment des Affaires étrangères, ne s'étaient pas écartées de leurs principes, depuis que les armées de la Répu-r blique, sans avoir eu besoin d'attendre l'apparition de Bonaparte en 1796, avaient libéré le territoire national et porté ses frontières jusqu'aux limites extrêmes tracées par la nature. Telles les avait-il posées, quand la Révo- lution avait à repousser l'effort de l'Europe coalisée, telles aurait-il souhaité qu'elles fussent reconnues justes sous le Directoire et après le Directoire. La Savoie acquise, la Belgique revenue à la France comme un dernier et précieux lambeau de Tapanage JMarie de Bourgogne, que vouloir de plus? Le territoire français ne se trou- vait-il pas assez ample, assez plein dans son harmo- nieuse composition 1? Il avait atteint le point terminus que sa vraie grandeur, que la juste mesure de ses forces permettaient de lui désirer. Aller au delà, c'était détruire 1 Vergennes disait en 178'i La France, constituée comme elle l'est, doit craindre les agrandisse- ments bien plus que les ambitionner; plus d'étendue serait un poids placé aux extrémités qui en affaiblirait le centre. 12 178 LE PRINCK DK TALLEYRAND \esr belles proportions naturelles du pays, c'était enta- mer une politique de conquête aux réactions inévitables. Cependant, l'élan élait imjtrimé. Les événements allaient plus vite et frappaient plus tort que les nieil- lleures raisons d'État. Pai* delà les Alpes, le général en chef de l'armée d'Italie poursuivait une action militaire éblouissante. Sur le même sol éternellement convoité et pour des fins non moins problématiques il renouve- lait, à plus grands coups, les tentatives multipliées des anciens rois de France, de Charles YIII à Louis XJV. L'enchaînement en paraissait si merveilleusement con- duit! L'éclat de ces faits d'armes jetait de si beaux feux que la prudence d'un Talleyranden était elle-même fas- cinée. C'est entre les préliminaires de paix, à Léoben, et la signature du traité de Campo-Formio qu'il était devenu ministre. Bonaparte en avait félicité le Direc- toire et lui avait envoyé, à lui Talleyrand qu'il n'avait jamais vu, une lettre fort obligeante. Les rapports étaient entamés. La correspondance était ouverte. Talleyrand possédait l'art de louer et de répondre aux louunges. De son écritoire s'envolaient à l'adresse du vainI R KCTOI RK 179 de ees mots à longue portée, qui devancent lu l'ortune 't font penser au courtisan, dont l'instinct averti ressent l'approche du maître. Le gouvernement républicain ne considérait pas avec une égale sérénité les espérances et les intérêts en foule,, {ui se serraient autour de l'unique Bonaparte. Lazare Hoche, le seul homme qui eût été capable d'arrêter la contre-révolution, s'il eût vécu, avait signalé, pour qu"on s'en gardât, l'astre inquiétant qui s'était levé vers l'Italie. Avant que la victoire de Castiglione fût connue, il avait été question de rappeler Bonaparte à Paris. Puis, les fulgurants coups d'épée qui suivirent et les secours providentiels, que prêtèrent, en des instants critiques, au chef de l'armée d'Italie plein de tumulte et d'audace des généraux habiles et silen- cieux comme Masséna,. l'avaient rendu hors d'atteinte. Et maintenant, ces mêmes hommes, qui avaient tant à craindre de lui, devaient le couronner de leurs louanges et l'accueillir en triomphateur. Après avoir signé, à Canipo-Formio avec l'Autriche, et n'avoir fait qu'une apparition au congrès de Bastadt, où restaient des questions en litige entre la Bépublique française et l'Empire, Bonaparte s'était rendu à Paris pour demander au Directoire des ordres, un nouveau champ d'action, une autre armée, sachant qu'à Paris on ne garde le souvenir de rien I et qu'il faut toujours forger du nouveau sur l'enclume de la popularité. Dès le soir de son arrivée, il envoya, d'urgence, un aide de camp au ministre des Belations extérieures, dont l'assistance lui avait été précieuse, en cette grande alïaire 1 Si sagace, d'ordinaire, Mallet Du Pan se pressait trop en escomptant déjà sa fin Ce Scaramouchc à tète sulfureuse, écrivait-il, est fini, déci- dément fini! » 180 Li; l'IUNCK Di le Gampo-Forniiol; criait à dessein de lui mander sa visite et d'en connaître rinshint le jtlus favorable. ïalley- rand ayant fait répondre simplement qu'il Tattendrait, il s'annonça, }our le lendemain à 1 1 heures du matin. Plusieurs personnes, que Talleyrand s'était avisé de lrévenir, étaient présentes dans le cabinet, quand y parut Bonaparte. Le ministre se porta au devant du chef d'armée; et, en traversant le salon, il lui nomma M""^de Staël, à laquelle il prêta [»eu d'attention, n'aimant pas les discoureuses, puis, k navigateur Bougainville, qui rintëressa davantage, en sa qualité d'homme de mer, de géographe à celui-ci il adressa queljues paroles obligeantes. Les commencements d'amitié ne sont que miel et suavité. L'entrevue fut parfaite, des deux parts. Talleyrand, qui l'avait devant lui, pour la pre- mière fois, ne se lassait pas de considérer ce jeune visage auquel allait si bien le reflet de vingt batailles gagnées, de la pâleur et une sorte d'épuisement 2. Bonaparte dans un état d'ouverture de cœur tout porté à l'expansion, à la confiance, ne tarissait point de paroles aimables sur le plaisir qu'il avait eu à cor- respondre, en France, avec une personne d'une autre espèce que les Directeurs ». Premier remerciement à Barras, qui l'avait lancé dans cette carrière de gloire! Mais il ne s'en souvenait déjà >lus et c'était sa façon de tirer Talleyrand d'une compagnie, dont il espérait bien le détacher tout à fait, l'heure sonnée. Que le Directoire montrât de l'irrésolution à recevoir avec tous les signes de la joie un chef d'armée dont le brevet de général menaçait de se transformer bientôt 1 V. le rapport de Talleyrand au Direotoiio sur le traité de Campo- Formio. 2 Mcm., t. 1. LA SOCIÉTÉ SOLS LE DIRECTOIKE 181 en brevet de dictateur et qui, récemment, dans les termes d'une courte harangue, sous les fenêtres du Luxem- bourg, avait ouvert cette perspective importune sur l'avenir que d'autres institutions pourraient être néces- saires à la France; oui, que le gouvernement des Cinq trahît un peu de répugnance à le suivre sur cette voie triomphale, qui ménagerait, au bout, de fâcheuses surprises, la raison en était fort naturelle et juste. Talleyrand, qui n'était pas exposé aux mêmes craintes ni soucis, eut le cœur plus dégagé à lui offrir, dans les salons du ministère, une soirée d'honneur pour fêter ses victoires d'Italie et la belle paix qu'il venait de con- clure... Une paix, sur la durée et l'efiicacité de laquelle ne se faisait aucune illusion, d'ailleurs, cet homme perspicace, qui n'y voyait rien d'autre qu'une querelle de peuples momentanément assoupie. Il était venu le prier lui-même, peu de jours aupa- ravant, en. la petite maison de la rue Ghantereine. Bona- parte et Joséphine recevaient. Des compagnons d'armes, des écrivains, des politiques, emplissaient cette demeure trop étroite pour tant de renommée. L'un des fidèles de Bonaparte, un poète, Arnault le Tragique, était du nombre, lorsque s'y présenta le ministre. D'autant mieux put s'en souvenir l'auteur de Marins à Minlurnes,^ que Talleyrand le voulut bien favoriser d'une assez longue conversation une causerie légère et décousue sur des sujets de littérature. Le diplomate y donnait son avis, en des termes concis et appuyés, à l'égard de certains philosophes du xviii'' siècle, de Chamfort particulièrement. Son interlocuteur eut de la surprise à l'entendre plutôt diminuer l'esprit et les talents de Chamfort, dont, pourtant, il avait su se servir, il n'y avait pas si longtemps. Lui gardait-il rancune d'une ISil LE PT?1NCE UK TALLEYRANT indiscrétion rapportée an mot de Chamfort, qui se nattait cravoir Irouvr, en l'évèque ait avec une chaleur d'accent, qui ne man- quait pas d'impressionner. Aux membres du Direc- toire soupçonneux il représentait la terre des Pharaons comme une colonie merveilleuse valant à elle seule toutes celles que la France avait perdues et comme un point stratégique de premier ordre, d'où l'on pour- rait porter de grands coups à la puissance des Anglais dans l'Inde. Le second appelait à l'aide des considéra- tions d'ordre multiple. Il avait mandé au nn'nis- tère Magallon, qui avait résidé trente-six ans en Egypte, et, au moyen des notes qu'il avait reçues de la main de cet autre Dupleix, comme il l'appelait, il ébranlait la sagesse des hésitations. Il ajoutait à ces arguments les rapports de Poussielgue sur sa mission de Malte. Et se plaçant enfin sur le terrain diplomatique, il découvrait du premier coup, selon les justes expres- sions de Sorel, l'expédient ingénieux dont, par la suite, ont usé tous les négociateurs, qui auront voulu préparer la domination de l'Egypte intervenir, au nom de la 48G LK PRINCE DE TALLEYHANI Porte, et à litre d'allié, au iiioins d'ami, s'y établir en protecteur, y rester en uiaîti'e. Et Bonaparte rerenai1 ensuite ses discours. 11 ne jiaraissait occupé que des intérêts de la France, n'oubliant rien, sauf de dire qu'il n'obéissait qu'à sa passion et ne tendait qu'à sa gloire. 11 s'était fait écouter. A^ainement La RéveiMière avait-il percé les raisons de Bonaparte en démontrant à ses collègues l'inopportunité d'une pareille entreprise, au moment où se réveillait le péril d'une guerre euro- péenne. On ne se rendit point à la force de ses démcwis- trations. Et Bonaparte, dont Talleyrand avait soutenu les visées avec une fougue peu habituelle à cet homme de froideur et de prudence, Bona}arte l'emporta auprès des Cinq, trop satisfaits, croyaient-ils, d'amortir en l'éloi- gnant les effets d'une ambition toujours remuante et qu'ils n'étaient pas en mesure de contenir. Avant de quitter Paris et la France, pour tentei' l'ae- com plissement de son rêve oriental, Bonaparte alla prendre congé du ministre des Relations extérieures. Le jour oîi il se présenta, Talleyrand gardait le lit, assez soutirant. 11 le reçut, néanmoins, l'engagea à s'asseoir tout auprès de lui, Tinterrogea sur ses desseins, ses espérances, et, comme il y répondait, à cœur ouv-ert, lui prêta une oreille attentive. Bonaparte s'abandonnait à l'inspiration du moment. En l'épanchant, il se pai'lait à lui-même, avec toute la chaleur de sa jeunesse emti'e- prenante; puis, des visions lumineuses où l'avait emporté son imagination il était revenu à des détails plus positifs les obstacles que ne manqueraient pas de lui susciter ses ennemis ; des soucis de son intimité ; les embarras enfin, que lui causaient des inquiétudes d'argent. Il avait mis, devant lui, toute son existence à découvert. L\ SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRE 487 Alors, Talleyrand, qui avait réfléchi en récoutant, lui dit avec simplicité — Tenez, ouvrez mon secrélaire, vous y trouverez cent mille francs, qui m'appartiennent, ils sont à vous, pour ce moment; vous me les rendrez, à votre retour. » Une telle marque de confiance était rare, comme les circonstances qui la provoquèrent. Plein de joie, l3ona- parte lui sauta au cou; il n'avait pas de termes assez expressifs ni assez chauds pour l'assurer de sa grati- tude immense et sans fin. Plus tard, les deux interlocuteurs auront à en repar- ler. Passé premier consul, iVapoléon aura rendu l'ar- gent; devenu empereur il aura conservé le souvenir, sans la reconnaissance, du service rendu. Quel intérêt, demandera-il à son ministre d'alors, oui quel intérêt pouviez-vous donc avoir à me prêter cet argent? Je l'ai cent fois cherché dans ma tête et je ne me suis jamais bien expliqué quel avait pu être votre but? » — C'est que je n'en avais point, répliquera Talley- rand. Je me sentais très malade, je pouvais fort bien ne vous revoir jamais ; mais vous étiez jeune, vous me cau- sâtes une impression fort vive et pénétrante, et je fus entraîné à vous être utile, sans la moindre arrière- pensée. » Dans ce cas, si c'était réellement sans prévision, c'était une action de dupe. » De Talleyrand ou de Bonaparte, lequel eut le mot tout à fait sincère? Ni l'un ni l'autre peut-être. Bona- parte, parce qu'il ne croyait pas à un mouvement de cœur dégagé de tout calcul, Talleyrand parce qu'il avait le coup d'œil trop avisé pour n'avoir pas claire- ment pressenti l'avenir de l'homme, sur la destinée 188 LF. l'RINCE DK TALLKYRAND duquel il avait risqué cet enjeu. Car, nous le savons, malgré qu'il eût un certain fonds d'indulgence et de bonté, le prince de ïallevrand, en politique, n'eut jamais la protection facile, sinon pour les heureux. On ne fait rien que par calcul ou par goût » ce mot de M'"° de Yernon, il l'aurait pu dire; car il le justifia cent et cent lois par ses actes. Le certain est qu'il n'y avait pas eu mal donne en la partie. Talleyrand était rentré dans ses bureaux. Pendant celte courte phase de l'histoire de la Révolution où le Directoire eut, en face de l'Europe, une véritable gran- deur, jusqu'au renouvellement furieux de la guerre, après l'assassinat des plénipotentiaires français de Ras- tadt, il mêla son nom, sa signature, à des actes impor- tants. De gré ou par ordre, il avait participé au renver- sement du pape, à la Révolution helvétique et mené diverses négociations avec les États-Unis, avec le Portu- gal et avec la ville libre de Hambourg. S'il ne put empêcher les fautes commises, et par lui signalées, aux préliminaires de Léoben ni mener à bien, comme il s'y employa de tous ses moyens, les négociations de Lille, quand la paix avec l'Angleterre était possible et les intentions de lord Malmesbury abordables; s'il dépensa vainement les efforts de son génie à prévenir le choc de la seconde coalition, qui éclata sous son ministère, c'est qu'en réalité il n'avait pas été le maître de con- duire, comme il l'aurait souhaité, la politique étran- gère de la France; que les Directeurs, avaient à plu- sieurs reprises, modifié l'esprit et le système de ses démarches diplomatiques aussi bien du coté de l'An- gleterre que du côté de l'Aatriche; et que ses instruc- tions avaient été souvent traversées par les fantaisies de ses propres agents. Aussi bien, comme nous l'avons LA SOCIETE SOUS LE DIRECTOIRE 1S9 nolé précédemment, le Directoire n'abandonnait qu'une part d'action personnelle aussi réduite que possible au ministre des Relations extérieures. Sous son pré- décesseur Charles Delacroix, les affaires arrivaient à ce département toutes décidées. De même Talleyrand n'avait qu'à en surveiller l'expédition; mais souvent, il la suspendait, la retardait, par cette tactique prudente dont il usera tant de fois, sous Napoléon, et qui lui permettait, le premier à-coup passé de violence ou d'absolutisme, d'adoucir la rédaction. Il signait, para- fait, et ne décidait guère en premier ressort. Sa clair- voyance n'en était pas moins attentive à suivre les démêlés où étaient engagés l'action, le nom de la France. Et, certainement, il eût épargné bien des con- vulsions à son pays, et à l'Europe, s'il eût obtenu comme il parut le désirer, en 1798, de faire partie du gouver- nement exécutif, au lieu d'être un commis ministériel à ses ordres 1. Ses devoirs remplis, dans la mesure du possible, il se mêlait à la société du Directoire, qui lui offrait un 1 Le 25 mars 1798, le minisire plénipotentiaire de Prusse, Sandoz, écri- vait à sa Cour Quel bien ne serait-ce point si Talleyrand entrait dans le Directoire! On en parle, aujourd'liui, comme d'une nomination pos- sible, et il est assez habile pour en éloigner l'idée, afin de ne pas élever des intrigues contraires, si la majorité du Conseil lui était acquise. Je crois connaître assez ce ministre pour être convaincu que son système serait extrêmement favorable à la Prusse et au repos de l'Europe. Plus d'ébranlement, dès ce moment, et plus de commotion, quelles que fussent même les contradictions qu'il pourrait essuyer de Rewbell; sur certains objets, il aurait l'art de le ramener à ses idées ou d'obtenir la majoritédes suffrages. » Le 11 avril, le même diplomate ajoutait chez Barras, ou passant le meil- leur de la soirée à persifler chez l'ex-abbé de Périgord. Le groupe dominant était bien le bureau d'esprit, que présidait Germaine Necker, baronne de Staël. Les ambassadeurs des puissances et les étrangers de marque y rejoignaient les gens de lettres les plus renommés par leurs talents et les hommes politiques les plus en montre. Naguère avaient brillé, dans ces lieux, Barnave, les Lameth, et Duport. Puis, Marie-Joseph Chénier, Talleyrand, Thibaudeau, Rœderer, Benjamin Constant. Camille Jordan en étaient devenus les principaux satel- lites, avec Narbonne, que n'avait pas encore touché ce que j'appellerais une demi-disgrâce et qui gardait la place de faveur dans la maison. On s'honorait aussi d'y entretenir des rapports d'estime avec Lanjuinais, Boiss}^ d'Anglas, Cabanis, Garât, Daunou, Tracy, tout le cercle des républicains modérés, qui aspiraient à laver les traces sanglantes de la Terreur et à reconstituer la société sur les bases de l'ordre et de la justice. il On joue beaucoup; peut-être n'a-t-on jamais joué si gros jeu; l'a- mour excessif du vin et du jeu est une suite nécessaire des révolutions. » {Journal dit Temps. 19G IJ". l'I', INCK lK TALLKYHAM 11 se faisait un grand Ijruit de paroles, chez M*""^ de Staël. Dans son entourage s'agitaient des espoirs confus, des projets sans direction précise, des ambitions trop incertaines de leur iut et qui eurent le malheur de chercher ce point fixe sur un terrain, d'où ne pouvait surgir que la dictature. Pour le moment, les amis de M'"" de Staël se disaient constitutionnels et tendaient à consolider le Directoire, en l'honneur du principe et tout en méprisant les directeurs. Croyant en la puis- sance de la parole, parce qu'elle était entourée d'ora- teurs, se fiant en l'autorité de l'éloquence écrite parce qu'elle disposait de cette force, elle-même, en son salon, tenait école de gouvernement. Pendant que de nobles esprits se livraient à ces discus- sions théoriques, sans autre fièvre que celle de l'idée, des événements se préparaient, qu'on n'aurait pas atten- dus si tôt. Talleyrand en était mieux informé. On l'en avait averti des premiers pour qu'il y mît aussi la main. Depuis quelque temps, on ne le voyait plus si régulier, aux assemblées du cercle constutitionnel. Il se tenait à la campagne, clos entre ses murs, discret, dans l'expec- tative de l'heure qu'il aurait à choisir pour reparaître. Car, il avait quitté du même coup le ministère et Paris. Mais, nous devons dire comment il avait cessé d'être ministre. Au moment de ses tractations diplomatiques avec le Portugal et la ville hanséatique de Hambourg, il s'était attiré des suspicions sinon des reproches formels de véna- lité. Il n'était pas arrivé à s'en blanchir entièrement, que de nouvelles imputations, aggravant les précédentes, avaient étendu la tache jetée sur sa conduite. On parlait, cette fois, de marchandages déguisés, entre ses agents et les envoyés des Etats-Unis. LA SOCIÉTÉ SOUS LI- U 1 IIKCTOI ui- 197 Des diHiciiltés s'étaient élevées, il y avait déjà plu- sieurs années, entre le gouvernement de Paris et la jeune république américaine. Washington ne se sentait plus, en 1792, dans cet état d'àme où l'avait laissé la scène des adieux avec La Fayette, lorsqu'il lui disait, en le serrant contre son cœur Avec vous, il me semble voir s'éloigner de moi l'image de cette généreuse France, qui nous a tant aimés et que j'ai aimée en vous aimant. » Les excès révolutionnaires l'avaient fortement indisposé; et ses conseillers fédéralistes, animés de sym- pathies persistantes pour l'Angleterre, avaient appuyé sa résolution très ferme de maintenir les États-Unis complètement en dehors des luttes qui déchiraient la France et l'Europe. Un envoyé du gouvernement révo- lutionnaire, délégué aux États-Unis pour solliciter l'appui moral et matériel de la libre Amérique, rendue telle par le secours des armes françaises, le citoyen Genêt n'avait trouvé que froideur auprès du monde officiel. Et comme, au contraire, les populations lui faisaient fête, de Gharlestown à Philadelphie, Washington avait pris le parti de publier, le 22 avril 1793, une proclamation de neutralité, afin d'empêcher ces sym- pathies envers la France de revêtir des proportions excessives et dangereuses. Puis, s'étaient produits des heurts plus sérieux, des chocs de susceptibilités, à tra- vers l'Atlantique. Sous la présidence de John Adams avaient grossi les contestations jusqu'à provoquer des commencements d'hostilités. Le gouvernement français ne pouvait pardonner aux fédéralistes la signature du traité Jay, dont les stipulations relatives au commerce des États-Unis et de l'Angleterre furent dénoncées comme une violation formelle des accords signés, en 1778, entre l'Amérique et la France. Des ordonnances 198 LK PRINCE DK TALLKVIlAND très rigoureuses avaient été édictées contre les navires marchands américains. Les saisies s'étaient multipliées. Une guerre maritime semblait inévitable entre les deux républiques. Mais John Adams avait eu le bon esprit de ne pas recourir aux moyens extrêmes, tant que la voie restait ouverte aux solutions pacifiques. Les États- Unis avaient envoyé des commissaires, à Paris, en vue d'apaiser le Directoire sur quelques abus de la neutra- lité. La conversation avait commencé par les prélimi- naires habituels de politesse; et, presque aussitôt des agents officieux de Talleyrand Bellamy, Saint-Foix, Montrond, André d'Arbelles s'étaient entremis, de toute leur finesse, pour faire comprendre aux mandataires américains que de premières douceurs, un peu d'argent tiré de leur poche, faciliteraient beaucoup les négocia- tions. C'était une pratique passée dans les habitudes secrètes de la diplomatie d'alors et que semblait excuser, en la circonstance, la pénurie d'argent du Directoire. Toute transaction d'importance se terminait rarement sans avoir été précédée d'une douceur », comme nous venons de le dire, et comme on appelait le don, de la main à la main, d'une certaine somme en bon métal allant au ministre ou aux membres du Directoire. Bien de ces petits arrangements s'étaient manigancés le mieux du monde et sans que personne réclamât. Mais, il y eut toujours des curieux aux portes. Puis, ces gens des États-Unis, que n'avait pas encore visités la corruption européenne, eurent l'ingénuité de s'étonner, de faire des réflexions à haute voix, de sorte que leur surprise avait eu de l'écho dans les feuilles publiques des États-Unis. Talleyrand y était visé directement. Il essaya d'écar- ter l'orage de sa tète en désavouant ceux qui le lui LA SOCIÉTÉ SOUS LK DIRECTOIRE 199 avaient attiré, c'est-à-dire ses propres agents. De sa bonne plume il écrivit la lettre suivante à M. Gery, l'un les plénipotentiaires étrangers c Je vous communique, Monsieur, une gazette de Londres, du o mai, où vous trouverez une étrange pu- blication. Je ne puis voir sans surprise que des intri- gants aient profité de l'isolement dans lequel se sont tenus les envoyés des États-Unis pour faire des propo- sitions et tenir des discours, dont l'objet était évidem- ment de vous tromper. Je vous prie de me faire con- naître immédiatement les noms désignés par les initiales AV, X, Y, Z, et celui de la femme qui est désignée comme ayant eu avec M. Pinkerey des conversations sur les intérêts de l'Amérique. Si vous répugnez à me les communiquer par écrit, veuillez les communiquer confidentiellement au porteur. Je dois compter sur votre empressement à mettre le gouvernement à même d'approfondir ces menées, dont je vous félicite de n'a- voir pas été dupe et que vous devez désirer devoir éclairer. » DE Tallevrand. y> Malheureusement, la dénégation ministérielle avait attiré des répliques. L'officieux Bellamy ne retint par sa langue et protesta qu'il n'avait fait que suivre de point en point les instructions de son ministre. Il y eut scandale. La société du Manège, dite Société des Patriotes, mena un tapage énorme. Depuis quelque temps déjà, la situation de Talleyrand était branlante. Il ne parvenait à se soutenir, comme l'écrivait, le 2.' octobre 1797, à sa Cour, le ministre prussien San- doz, que par un miracle d'esprit et de conduite. Sauf Darras, qui faisait profession de le protéger, les direc- 200 LK PTllNCK DK T A I. Y li A M leurs mettaient de l'alîectation à ne lui adresser presque jamais la parole. La place n'était plus tenable, pour Talleyrand. Force lui avait été de quitter le minis- tère 1, mais en désignant lui-même son successeur, le sage Reinhardt, un modeste, un effacé, et qui, pen- dant une éclipse de quatre mois du principal metteur en scène, saurait se contenter de cet intérim court et discret. Talleyrand avait hâte de réintégrer un poste, qui lui fut très lucratif, autant que le titre en était flatteur à sa réputation. Mais, comme nous l'avons insinué tout à l'heure, ce n'était pas du côté de M""^ de Staël qu'il tournait les yeux, cette fois, pour en reprendre posses- sion. On dépensait dans cette maison trop d'éloquence, décidément. Moins sensibles aux amplifications oratoires, plus attentifs aux contingences des faits, des hommes positifs tels que Talleyrand et Fouché en avaient oublié le chemin, depuis qu'ils allaient conférer de leurs affaires, chacun de son côté, chez les Bonaparte, chez Joseph et Lucien, dont les avances et les politesses étaient venues les trouver, tout d'abord, dans le salon de Joséphine. Sans rompre d'amitié avec M'"'' de Staël ni s'exposer déjà au reproche d'ingratitude, Talleyrand s'était retiré doucement de son salon, destiné à devenir, sous le Consulat, le quartier général des opposants. Elle avait deviné Bonaparte. Malgré qu'elle dût essayer, à plu- sieurs reprises et sans succès, de gagner ses sympa- thies, de l'attirer à elle, avec l'énorme espérance de 1 2 thermidor an Vil. LA SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRE 201 gouverner par lui, les belles protestations du jeunecon- Cjuérant de ritalie l'avaient laissée fort incrédule. Tal- leyrand n'en n'avait pas été la dupe plus qu'elle-même. Civiliser, humaniser la Révolution, tirer de cette cons- titution de l'an III improvisée dans le trouble, la véri- table liberté et la justice, tout cela eût été dans ses désirs, peut-être, mais n'était pas en son pouvoir. Et Bonaparte frappait à la porte, en homme qui ne voulait pas attendre. Une grosse nouvelle avait éclaté. Averti de ce qui se passait en France et jugeant qu'il n'y avait pas un ins- tant à perdre, Bonaparte avait abandonné ses troupes, son commandement, l'Egypte et ses devoirs, trompé la surveillance du général anglais à moins que celle-ci ne se fût, peut-être, relâchée volontairement, mis à la voile, par une nuit d'ouragan ; et, quand on^- pensait le moins, il s'était échappé comme un oiseau de sa cage, pour apparaître tout à coup, à Fréjus. Allant à la ren- contre de ses desseins, en modéraleur avisé, Talleyrand lui écrivit secrètement sur la marche de prudence à suivre tout d'abord Ne vous pressez pas, voyagez à petites journées; laissez-vous désirer; les embarras sans nombre, qui nous envahissent de toutes parts enverront bientôt au devant de vous toutes les inquiétudes et toutes les espérances; c'est avec ce cortège que vous devez ren- trer à Paris. » Le conseil était bon à suivre, et il le fut. ' Talleyrand était le mieux du monde instruit de ce qui se préparait, lui qui, perfidement, avait conseillé au gouvernement de rappeler Bonaparte, à Paris, pour l'aidera sortir d'embarras. Il se gardait bien de paraître au courant de ces préméditations. Sa mine innocente 202 LE PRINCE DE T A VI5 A N D aurait trompé chacun si l'on n'avait pas e u de bons motifs pour soupçonner qu'il y avait toujours du concerte sous ses airs les plus tranquilles. Avec sa physionomie placide et comme absente des préoccupa- tions, qui donnaient la fièvre à tout le monde, autour de lui, on le sentait arriver à grands pas. Ce maudit boiteux nous fera faire bien du chemin », avait dit Rivarol. >, enfin entraînés par le rythme impérieux de la charge et la voix de leurs chefs, dans ce choc du droit et de la force, Talleyrand n'avait eu qu'à laisser faire. Simplement, à la minute indécise, il avait envoyé quelqu'un à Bonaparte pour lui dire Brusquez les choses ». Elles le furent. Le \S brumaire était accompli, maintenant, et accepté. Le pays appelait une organisa- tion ferme et paisible; Bonaparte s'était trouvé là, qui la lui avait promise et la lui donna, jusqu'à l'heure LA SOCIÉTl' SOUS LE I I li KCTO 1 15 K 209 prochaine d'en réclamer un cher ]rix! Chacun frémis- sait d'aliégresse et d'espoir. Les généraux protestaient d'un dévouement sans autres bornes que les limites du monde. Les ministres prochains allaient créer autour du Premier Consul une atmosphère d'admiration exal- tée jusqu'au culte. Tallej^rand, lui, considérera le spectacle nouveau en homme intéressé, sans doute, à la réussite, parce qu'il y détiendra un tù\ù d'importance, mais n'ira pas jusqu'à s'en émouvoir d'enthousiasme. Du doute flotte en son âme sur la durée d'un triomphe capable de se mainte- nir sans excès. Il réserve au lendemain, toujours au lendemain, d'en juger. Tant de calme approchant de l'indiiïérence devait déconcerter, un jour, M"^ de Rému- sat, alors c[ue le Consulat, affermi par son oeuvre, aura conquis une autorité souveraine. — Eh! comment se peut-il, lui demandera-t-elle, que vous consentiez à vivre sans recevoir aucune émo- tion, non seulement de ce que vous vous voyez, mais de ce que vous faites? » — Ohl que vous êtes femme, et que vous êtes jeune! répliquera-t-il. » Et doucement, il se mettra à railler la ferveur de ses sentiments de début à l'égard de Bonaparte, en la phase radieuse et croyante. C'est qu'en réalité il aura porté la vue plus loin, beaucoup plus loin dans l'ave- nir, par dessus les premières illusions des serviteurs en extase et desfuturs sujets. u CHAPITRE SIXIÈME Sous le Consulat rofficiel et rintime. Au début de la nouvelle organisation politique. — Talleyrand rappelé au Ministère des Affaires étrangères. — Situation de l'Europe, au moment du départ de Bonaparte pour le Saint-Bernard. — Pendant l'absence du maître. — Les craintes de la crise secrète », c'est-à-dire d'une défaite ou de la mort du Premier Consul. — Intrigues et complots; le rôle d'expectative insinuante et prévoyante de Talleyrand. — Comment l'horizon s'était éclairci, tout à coup, après la victoire de Marengo. — Négociations de Talleyrand avec l'Autriclie et l'Angleterre. — Signatures laborieusement obtenues du traité d'Amiens. — De quelle manière tran- quille le ministre en transmit la première nouvelle au chef de l'État. — Réconciliation générale de la Fiance avec l'Europe et avec l'Église. — Les intérêts généraux et particuliers, qu'eut à défendre Talleyrand dans la grande affaire du Concordat. — Ses longues conversations écrites avec la chancellerie romaine pour obtenir le bref de sécularisation. — Ardentes controverses sur le mariage desévèques. — Toutes les objections soule- vées à Rome. — Par quels mojens de presson diplomatique on vint à bout de sortir de cette impasse. — Nouvelles prématurées du mariage de Talleyrand. — Quelle série de circonstances amenèrent ce dénouement conjugal. — Les origines et l'existence de M"" Grand, jusqu'au moment d'être appelée à devenir duchesse de Talleyrand-Périgord, princesse de Bénévent. — Après le mariage. — Dans les salons de l'hôtel des Relations extérieures; comment on l'y jugeait. — La légende et la vérité, quant aux innocences » de M™" de Talleyrand. — Jusqu'au décliade cette union. — Retour aux événements publics. Le coup de théâtre s'rtait exécuté lestement, sans qu'il en eût coûté beaucoup. Des arrestations peu nom- breuses, quelques journaux supprimés, un peu de populaire, dans les faubourgs, foulé aux pieds des che- vaux, il n'en avait été que cela, et la France ne se plaignait point qu'on l'eût, à ce prix, débarrassée d'un gouvernement de parade, sans force et sans prestige. 212 PIMNCK lK TALLi VHA M On absolvait rillégalitc' triin ucle dont les suites pro- mettaient d'être si largement compensatrices. Oublieux de cette liberté, qu'il avait trop chèrement payée pour l'aimer encore, le peuple n'aspirait qu'au rétablisse- ment de l'ordre, de la tranquillité publique. Le Con- sulat allait lui dispenser ces biens, en attendant que la volonté d'un seul homme changeât l'ordre en con- trainte et la contrainte en tyrannie. Pour le moment, les cœurs s'ouvraient à des espoirs illimités. Les consuls étaient en place; ils avaient écarté de leur triumvirat la suffisance de Siéyès, en lui fermant la bouche avec un titre, de l'argent, un domaine. Leur premier geste à faire, c'était de s'annoncer à la nation officiellement et solennellement. La proclamation de rigueur s'imposait au devoir des nouveaux chefs de la République. Ils avaient à parler le langage métapho- rique si cher aux Français; ils avaient à bercer leurs concitoyens de ces nobles paroles de pacification, de justice, d'humanité, par lesquelles ils furent toujours séduits et trompés. Toute inauguration de règne ou de présidence débute à pareille enseigne. Bonaparte fit venir Rœderer et lui dicta d'un premier jet les phrases sonores, d'où sortit l'une des proclamations les plus décevantes qu'ait jamais adressées un conducteur de peuple à ses futurs sujets. En lettres de feu brillaient là, comme au frontispice d'un temple dédié aux plus généreux sentiments de l'humanité, ces pensées mémo- rables La modération est la base de la morale et la première vertu de l'homme. Sans elle, r/imiinie n'est jintue hèle féroce. Sans elle, il peut bien exister une faction, mais jamais un gouvernement national. » Oui, ce fut bien Napoléon Bonaparte qui prononça dans ces termes la louange des vertus modératrices. sous LE CONSULAT l'OIFICIKL ET l'iNTIME 213 jusqu'à ce qu'il pût employer toutes ses forces et tout son génie à bouleverser l'univers... Cela dit, il consti- tua un ministère définitif, en y réservant une place, le département des Relations extérieures, à Talleyrand, pour des raisons qui n'étaient pas celles de la grati- tude, ni d'une profonde estime, et qu'il découvrait ainsi à Cambacérès Il a beaucoup de ce qu'il faut pour les négociations, l'esprit du monde, la connaissance des cours de l'Eu- rope, de la finesse, pour ne pas dire quelque chose de plus, une immobilité dans les traits que rien ne peut altérer, enfin un grand nom... Je sais qu'il n'appartient à la Révolution que par son inconduite ; jacobin et déserteur de son ordre, dans l'Assemblée constituante, son intérêt nous répond de lui » 1. Il ne réoccupa pas immédiatement le haut poste, d'où l'influence de la Société du Manège l'avait délogé, dans la période finissante du Directoire, pour lui sub- stituer sur sa désignation même le bénévole Reinhardt, natif de Wurtemberg. L'opinion n'était qu'à demi réconciliée avec Talleyrand, depuis les affaires d'Amé- rique et leur retentissement fâcheux. On jugea préfé- rable du moins Napoléon le voulut insinuer, en son Mémorial de laisser passer un léger temps d'oubli avant de reporter sur sa personne et sur son nom la pleine lumière d'une grande situation officielle. En tout cas, le délai de prudence assigné fut court, puisqu'il ne dura qu'une douzaine de jours, pas davantage. Et, dans l'intervalle, Talleyrand avait eu des occupations suffisantes, pour n'en pas désirer d'autres, ne quittant plus à l'instar de Rœderer et de Boulay le Petit- il'i Cambacérès. Eclaircissements incdits. 2'14 PRTNCK DE T A L I. IC Y UA^'D Luxembourg, conférant sans cesse avec Bonaparle des mesures d'organisation politifue urgentes à décider, ne faisant que d'aller d"un pavillon à l'autre, circulant du matin au soir entre les apiartements des Consuls, pour échanger les demandes et les réponses, les vœux et les objections, ou recommençant l'éternel le conver- sation avec Siéyès, sur le meilleur système de gouver- nement et la part qu'il espérait y prendre. L'entente avait eu de la peine à s'établir entre ce théoricien poli- tique et Bonaparte, dont il aurait aouIu grandemeM restreindre les appétits de domination absolue et qui réclamait, au contraire, toutes les prérogatives de la fonction suprême. Talleyrand n'en était ]>as à la pi-e- mière expérience de leur antagonisme. A la veille du coup d'État, il avait pu rapprocher ces deux caractères difficiles, l'un obstinément systématique, l'autre avide d'une suprématie indiscutée. Leurs anciens différends s'étaient ravivés, ilus âpres maintenant qu'on en était au partage de la succession. Persévérant en son rôle de conciliateur, Talleyrand leur ménagea une entrevue, à laquelle il assista et qui fut loin de se passer en douceur. Siéyès se retranchait dans une argumentation hautaine et dédaigneuse. Bonaparte se faisait agressif et presque menaçant. Youlez-vous donc être roi? » lui demanda Siéyès, par une interpellation à la romaine. La discus- sion se monta sur un ton d'hostilité dont Talleyrand ne laissa pas que d'être ému. sous son maintien glacé Mais il s'était promis aAec Riederer de trouver un ter-, rain d'accommodement. A force de raisons spécieuses auxquelles Siéyès céda par fatigue, tous deux parvin- rent à le décourager de ses résistances ; de concession en concession, ils l'amenèrent au point où le voulait voir le Premier Consul, désarmé, séduit et trompé. On sors LK CONSULAT l/OFFlCIKF- KT l'iNTIMK ^45 lui offrit des compensations. Il aurait la présidence du Sénat et l'illusion lui serait permise de croire que sll n'occupait ni la première ni la seconde place dans l'exécutif, il tiendrait la tête du pouA^oir législatif et pourrait avec celui-là traiter de puissance à puissance, dans cet état de liberté digne, — dont on ne fut guère de temps à jouir. Le 22 novembre 1799, Talleyrand réintégra ses bureaux du Ministère des Affaires étrangères, pour y demeurer jusqu'au 8 août 1807. Dès son installation, il s'avisa d'une idée ingénieuse afin d'augmenter son influence personnelle auprès de Bonaparte en grandissant du même coup le rôle du Premier Consul Les trois principaux magistrats de la République devaient f-e réunir, tous les jours, et les ministres avaient à rendre compte, devant eux, des affaires relevant de leurs attributions respectives. Il prit à part le général Bonaparte et lui fit goûter ce raisonnement. Le portefeuille des Relations extérieures, qui, de sa nature, est secret, ne pouvait être ouvert devant un conseil. La sagesse, la prudence même exigeait que le chef réel du gouvernement l'eût seul dans les mains et en dirigeât la conduite. En consé- quence, le Premier Consul ne saurait confier à d'autres qu'à lui-même le travail des Affaires étrangères 1. Cet avis le flattait, et, ne l'eût-il pas reçu, que certainement, il en aurait eu l'idée pour son propre compte. Il s'était réservé déjà tout ce qui tenait à l'action proprement 1 En fortiflant une autorité, qu'il voyait investie déjà de la part de puissance qui, dans les monarchies tempérées ou constitutionnelles, est exercée par le monarque, Talleyrand visait en outre, à lui faciliter le passage des trois degrés de cette souveraineti' d'abord élection à temps, puis à vie, enfin héréditaire. 216 LK l'HINCK DI- TALLKYRAND dite du pouvoir exécutif, tout ce qui concernait la guerre et l'armée. Sans feinte il annonça que les rela- tions extérieures en étaient la dépendance nécessaire et qu'il les considérerait comme telles, désormais. Aux forces de Gambacérès suffisait la direction des travaux de législation; pour Lebrun, le sage et pru- dent Lebrun, c'était assez des finances. >'i l'un ni l'autre n'élevèrent d'objections; et, comme au début d'un gou- vernement, tout est plus facile à régler, on décida que le ministre, chargé de la partie diplomatique ne travail- lerait qu'avec le Premier Consul. Le grand changement, qui s'était opéré en France, n'empêchait point que les rapports demeurassent brouil- lés avec l'Angleterre, la Russie et l'Autriche. Mais, deux points essentiels, dans l'état général des relations européennes, s'étaient imposés à l'esprit de Talleyrand. C'est que, d'une part, la France, harassée par sept années de luttes, aspirait ardemment à la paix; et que, d'autre part, cette paix tant désirée se pouvait obtenir, à la fin de 1709, sans trop de difficultés, pour peu qu'on y apportât de l'adresse et l'esprit de conciliation. Le tzar, moins irrité de la défaite de ses troupes, sous les coups de Masséna, que de la conduite douteuse de l'Autriche, son alliée, par laquelle il croyait avoir été déçu, trompé, de parti pris, n'aspirait qu'au moment de remettre l'épée au fourreau. Des attentions délicates autant qu'habiles du Premier Consul, à son égard, comme le renvoi sans rançon des prisonniers russes, habillés à neuf, et la remise entre les mainour le Directoire assailli de tous côtés, estima, cette fois, qu'il serait préférable de ne pas s'y maintenir et que de se résigner à perdre une superbe colonie serait encore payer d'un mince sacrifice les bienfaits de la paix générale. Bonaparte était moins pressé de tendre aux peuples le rameau d'olivier. Le prestige militaire l'avait élevé à la situation prépondérante qu'il occupait, et pouvait seul, l'y affermir. Il se préparait à la revanche de ses défaites, en Egypte; son souci présent n'était pas de mettre d'accord les résultats pacificateurs de son avènement avec les reproches faits au Directoire d'aAoir mérité sa chute pour avoir tyran- nisé les peuples et troublé la tranquillité de l'Europe. Désireux seulement de couvrir ses intentions véritables et de limiter, au moins, le nombre de ses ennemis, un de ses premiers actes avait été d'écrire au roi d'Angle- terre et à l'empereur d'Allemagne deux lettres expri- mant, l'une et l'autre, le vœu d'une prompte réconcilia- tion entre leurs peuples et son pays. Rouvrir la question d'Orient, — qui ne cessera plus de hanter son imagina- 218 l>K !' RINCE Di TA tion conffiKTante, — reprendre possession de l'Kgypte, enfoncer dans ce sol des racines [rofondes, pour de là les étendre aussi loin que possiblesur le monde oriental, objet de son rè\e despotique et grandiose, cette préoc- cupation l'obsède; elle est, au lond, l'unique règle rie ses rapports entrevus avec l'Angleterre et la liussie. Le Gouvernement britannique a repoussé ses offres. L'Au- triche, à laquelle il a proposé la restitution de ses pro- vinces italiennes, pour toute réponsea [remisses armées en campagne, sous le commandement en chef de Mêlas. Les plans du Premier Consul ont dû se métamor- phoser brusquement. Il s'est retourné, congratulateur, les mains ouvertes vers la Russie. Du tzar, hier le principal soutien de la coalition, il est parvenu à se faire un ami, ]>resque un allié, — pour n'avoir plus à com- battre uc l'Autriche, dans ces plaines d'Italie dont il a repris le chemin. Bonaparte n'aura pas quitté la France, d'un front serein. Plusieurs fois am'a-t-il retourné la tête et regardé derrière lui, sentant sa puissance trop neuve à la merci d'une défaite, d'une conspiration, d'une émeute. Sans doute, il s'est assuré de nombreux amis, en rem- plaçant par des gens de toutes opinions intéressés, maintenant, à n'en avoir plus qu'une, les nombreuses places, qui s'étaient trouvées libres aux débuts du Gouvernement consulaire, dans les préfectures, au Tri- bunal, au Corps législatif, au Conseil d'État, au Sénat. La plupart de ceux qui représentaient l'ancien esprit révo- lutionnaire étaient au calme, dans les situations quMis occupaient comme des places de sûreté. En revanche, les royalistes, disposant d'une partie considérable de sous LK CONSULAT l'oFFICIKU I'.T /.\TIMK 210 ropinion, sûrs de dominer encore dans TOuest, comp- tant soulever le Midi, sachant, en outre, qu'ils avaient avec eux les subsides de l'Angleterre et les armées de la coalition, recommençaient à parler haut. Bonaparte les avait gagnés de vitesse, et c'est un genre d'avance qu'ils ne lui pardonnaient pas. Leurs conspirations, que les mesures de répression vigoureuse, naguère ordon- nées par le Gouvernement, les avaient forcés de remettre à des instants plus favorables, n'aspiraient qu'à renaître et à s'étendre. Dans les premiers jours du Consulat, ils s'étaient tenus en état d'observation vis-à-vis d'un chef, C{ui n'avait pas encore donné la mesure de son essor ambi- tieux. Pressés d'en être mieux instruits et de savoir s'ils ne découvriraient pas en lui le restaurateur tant invoqué, le Monk providentiel, ils avaient envoyé deux négociateurs secrets Fortuné d' And igné et Hyde de Neuville, qui devaient lui poser la question en deux mots royauté ou république. Talleyrand, qu'on avait fait pressentir, s'était chargé d'être leur intermé- diaire oiBicieux en cette étrange rencontre. Il avait paru se conformer en cela au désir d'un ex-baroli de Bourgoing, attaché à son ministère et qui se trouvait être un ami d'Hyde de TS'euville 1. On en avait conçu 1 H^de de Keuvillu recevait, le 23 frimaire de Tan VIII, au matin, en la maison où il était descendu, rue Saint-Honoré, cette missive de Bour- going, son compatriote du Nivernais et qui l'appelait, à cause de cela, son a cher pays » "Je venais vous dire, mon cher pays, que notre affaire est battue chaud. Hier soir, notre organe auprès de B... Bonaparte, me fit dire de passer chez lui, entre 9 et 10. J'en viens. Le résultat de notre entretien est aussi insignifiant que je pouvais le désirer. J'ai tout dit, tout révélé, sur vous, sur eux. On n'est pas d'accord sur tout, mais on est disposé à tout entendre... En conséquence, je siiis chargé de vous amener, à 4 heures précises, aujourd'hui même, chez T... .Talleyrand... .V. 3 heures trois 2 20 L !• P RINCE D K T A I, L i Y l\ A N I de grandes et fallacieuses espérances, dans les rangs royalistes. D'accord avec le Premier Consul, qui, de son coté, se flattait de gagner ces émissaires et leurs troupes à sa propre cause, Talleyrand leur avait promis toutes les cautions, toutes les garanties désirables, quant à leur sécurité personnelle; mais il ne s'était pas avancé jusqu'à leur certifier le succès auprès d'un homme de la trempe de 13onaparte, rien moins que disposée préparer le lit d'un autre roi que lui-même. Les délégués vendéens n'eurent pas de longues ques- tions à faire pour être fixés. 11 n'y fallut qu'une seule audience. La conversation avait été nette et précise; les termes employés par Bonaparte ne devaient leur laisser aucune incertitude. Ils rentrèrent chez eux sous l'im- pression qu'ils avaient de fort loin manqué le but 1. Mais, à présent, quelles chances meilleures de tra- vailler en armes pour le Roi! Bonaparte était loin, courant sur la route de Genève et préparant dans son cerveau, avant de l'exécuter à la tête de ses troupes, l'audacieuse diversion à travers les Alpes. La machine gouvernementale n'avait pas suspendu ses fonctions. Les actes étaient signés Cambacérès, avec ces mots quaiis, il y aura une voilure à votre porte. Si je n y suis pas, je serai déjà remis ^depuis plusieurs heures chez T..., et, à 4 heures précises, je des- cendrai de mon bureau pour vous attendre dans le salon et vous introduire... Au reste, si, avant notre réunion, vous voyez les intéressés, assurez-les bien qu'il y a pour eux, de la part de T..., de la part de B..., la sécurité la plus complète, qu'on leur donnera, à cet égard, toutes les cautions, que la loyauté, que l'ancien honneur français peuvent désirer et accorder, que B... y met une partie de sa gloire, qu'ainsi vous, moi, eux, devant lui seront aussi en sûreté qu'au sein de leur famille. A 3 heures trois quarts, donc, aujourd'hui. » Arch. nat., F. 7, 1 Sur celte entrevue, au Luxembourg, entre le Premier Consul et les mandataires des princes, que Talleyrand était allé prendre dans sa voi- ture, à un endroit convenu do la place Vendôme, v. les .V'/o/Ves d'Hyde de Neuville, t. II. sous CONSÙlyVT l/OFF ICIKL KT l/l.\TlME 221 en rabsence du Premier Cotmd. l^onaparte avait, en par- tant, proféré des instructions véhémentes contre qui- conque susciterait des éléments de troubles Frappez, avait-il écrit dans sa première lettre à ses collègues; frappez vigoureusement c'est la volonté de la France. » Il n'était plus là, cependant, ni ses soldats; et cette absence se faisait sentir à des symptômes marqués d'inquiétude ou d'espoir. La police et son chef, le ministre Fouché, se relâchaient comme intentionnelle- ment de leur surveillance habituelle. Les royalistes du dedans et du dehors s'agitèrent. Ainsi qu'il en avait été sous le Directoire, la Vendée ressuscitait, à Paris même. Plusieurs factions de l'Ouest, au cœur de la capitale, manœuvraient, intriguaient. Elles n'étaient pas les seules. Les républicains ou plutôt les fonctionnaires de la République avaient interrogé l'avenir d'un esprit perplexe. Que deviendraient-ils, si Bonaparte, exposé comme il l'était, chaque jour aux hasards de la guerre, tombait frappé d'une balle, sur les champs de bataille de l'Italie? Il leur eût été bien fâcheux et malencon- treux d'être pris de court. Des projets avaient germé dans plusieurs cerveaux pleins de ressources, au Sénat et ailleurs, pour aviser aux éventualités et d'abord au choix du suc- cesseur possible de Bonaparte. Le nom de Carnot avait été prononcé. Fouché tenait en réserve Berna- dotte, espérant bien, après l'avoir poussé à la première place, s'}" introduire avec lui et le gouverner. Talley- rand ne restait pas inattentif et sans mouvement, au milieu de ces brigues. L'idée que la mort de Bonaparte provoquerait des changements considérables avait certainement visité ses réflexions. Il n'était pas de ceux qui se laissent surprendre par les événements. 222 LK PHINCK l>K TALLKYIIAM» Ce qui est, se disail-il, est fort peu de chose, toutes les fois que l'oa ne pense pas que ce qui est produil ce qui sera. >"avait-ii pas adopté déjà cette maxime, pour expliquer toutes ses variations passées, présentes et futures? Doucement, habilement, il combinait ses calculs et disposait ses chances, sans se découvrir ni s'exposer, se tenant en contact avec tout le monde, mais ne se livrant à personne, surtout ne prodiguant point de ces offres prématurées, qu'eût rendues périlleuses et vaines le retour inopiné du vainqueur, gardant, du côté de l'étranger, des intelligences utilisables pour l'avenir, enfin se ménageant des facilités, au dedans comme au dehors, pour qu'on sût trouver en lui, quoi qu'il advînt, l'homme de la situation. 11 fréquentait les tribuns et sénateurs d'opposition, renouait avec Siéyès mal consolé de sa déception récente et si profonde, assistait au diner mensuel des brumairiens, marquait des complaisances anticipées pour la faction dite orléaniste, protégeait les émigrés, entretenait avec les représentants de Louis XYIII des rapports de société, en évitant de leur parler, ne fût-ce qu'à mots couverts, un langage désespérant, et permettait à M"'"" Grand, sa maîtresse actuelle et sa future épouse, de se dire roya- liste 1. C'était bien là cette infidélité prévoyante, qui lui rendra tant de services, le long de la vie. Et les agences anglo-royalistes se reprenaient à fonc- tionner. Les effervescences de l'Ouest et du Midi redou- blaient. Il n'était pas jusqu'aux ex- terroristes du dernier ban, anarchistes et babouvistes, pour lesquels ne s'étaient pas trouvées de places, qui n'eussent aussi tl Cf. Alb. Vandal, l'Arèneihenl de Bonaparte, t. II ; Ernest Daudet,. Histoire de l'émigration, II. s 0 l s J. K C 0 N S L' L AT KO F F I C I K L K T L I N T I .M F. 22i leur organisation et leurs conciliabules. En résumé, IVsprit de conspiration était partout, aussi bien dans l'Anae des associés de Bonaparte, prévoyant la nécessité d'un gouvernement de rechange » que dans celle des ennemis les plus déclarés de la constitution de l'an VIII. En tous lieux remuait l'intrigue, guettant le renverse- ment possible de la république consulaire par la défaite ou la mort de Bonaparte. Le coup de tonnerre de Marengo dispersa ces A'apeurs obscures. ïalleyrand se félicita de ne s'^être pas avancé au delà des bornes d'une sage expectative, — quoiqu'il eût été fort près de les dépasser. On n'ignore pas, en effet, qu'il faillit être mis en mauvaise posture, dans l'affaire Dupérou, par les dénonciations de cet étrange person- nage, ex-directeur de la contre-police royaliste et qui chargea Talleyrand d'imputations positives et graves I, pour la plus grande joie de son rival Fouché. Mais on n'en tint pas autrement compte et cette ténébreuse affaire n'avait pas eu de suites fâcheuses. Toute l'attention était au triomphe décisif du Premier Consul. Les machina- tions hostiles s'étaient arrêtées instantanément. L'àme entière du pays vibrait d'enthousiasme dans l'admira- tion de la victoire et les espérances de la paix. Les généraux français étaient restés les maîtres du champ de bataille. C'était au tour de la diplomatie d'intervenir. Talleyrand se tint prêt à négocier. Les journées de Marengo et de Hohenlinden, l'approche de Il De In trahison d'un principal emplour des lieladonsexlrrieiires. Arch. Nat. V. 7,6-2 'i". 2-2i l-K l'I'.INCI- DE TALLKYliAND Brune et de Macdonald, qui s'ôlaient réunis dans les Alpes du Trontin, avaient forcé François II à signer l'armistice de Steyer. Six mois après, Joseph Bonaparte et Talleyrand avaient rejoint le plénipotentiaire de l'empereur d'Allemagne, à Lunéville. On conclut bientôt le traité 1, mais à des conditions qui n'étaient pas tendres pour l'Autriche et qui donnaient à penser qu'elle ne s'y tiendrait pas longuement. Les puissances réunies de la fortune, de la guerre et de la paix comblaient de leurs faveurs le Premier Consul. Une convention arrêtée, peu de mois aupara- vant, entre Joseph Bonaparte et des mandataires de l'Amérique du Nord, av^il rétabli l'harmonie des rela- tions troublées, depuis 1704, entre les deux Répu- bliques. La guerre civile rallumée dans les provinces de l'Ouest venait de prendre fin. A l'extérieur, non seulement le tzar Paul I" avait adhéré formellement au pacte d'alliance franco-russe, mais il avait promis son concours le plus actif pour agir avec la France contre la Grande-Bretagne, qui violait, disait-il, tous les droits des nations. Or, Bonaparte n'avait pas aljandonné son ancien plan. 11 était prêt à engager contre les Anglais cette partie suprême, dont l'Egypte et l'Orient seraient le prix. Il n'avait pas cessé de porter dans cette direction son esprit et ses yeux. Au mois de mai 1800, pendant qu'il faisait campagne conire l'Autriche, il écrivait à son ministre Talleyrand. Il serait bien important d'avoir quelqu'un en Russie. L'empire ottoman n'a plus longtemps à exister, et si Paul I" y porte ses vues, nos intérêts deviendront communs. » 1 9 janvier 1801. sous LE CONSULAT L OFFICIEL ET L INTIj/^IE 225 A quelques jours de là, il était revenu sur la ques- tion avec insistance 11 faut donner au tzar des marques de considéra- tion. Cela devient absolument nécessaire. Notre chargé d'affaires, à Hambourg, pourrait lui faire des ouver- tures générales et flatteuses. Voyez à prendre un parti. » On avait, à présent, les mains libres. Une aide amicale et puissante s'était offerte. La victoire de l'amiral Linois à Algésiras, les succès de Latouche-Tréville contre Nelson lui-même et le spectacle de l'admirable activité qui se déployait sur les côtes françaises, devaient échauffer les courages. L'Angleterre semblait isolée du reste de l'Europe, pour la première fois, depuis les grandes guerres de la Révolution. Il fallait se hâter d'en tirer avantage, pour enfin vider le diffé- rend, seul à seul. Et Bonaparte poussait avec une ardeur fiévreuse ses préparatifs d'invasion. Il se voyait à la veille de réaliser son apostrophe au diplomate anglais Hawkesbury; contre Carthage renouvellerait donc la grandeur de Rome. Trois mauvaises nouvelles écla- tant à la fois l'entrée des Anglais en Egypte, l'assassi- nat de Paul I", le triomphe de Nelson dans la Baltique, l'obligèrent à suspendre ses visées, à transformer ses plans. Ce fut un retournement complet de la situation, ïalleyrand, dont le front s'était assombri à l'image d'une guerre nouvelle se déchaînant sur la terre et sur l'onde, put se réjouir des négociations étaient entamées avec le ministère Addington. William Pitt avait quitté la place, et les tendances premières du nouveau cabi- net s'étaient annoncées pacifiques. Ces conversations diplomatiques étaient de bon augure ; mais elles n'allèrent à leurs fins, ni si vite, ni si aisément qu'on en avait conçu l'espoir. 15 226 LK PRINCE Di; TALLEYRAND Auxp remiers mots échangés avaienl commencé les tiraillements et, surtout du côté de l'Angleterre, les résistances. Bonaparte dictait ou faisait écrire à Talley- rand pour Joseph à Londres, pour Otto à Amiens, des notes sur Malte la partie brûlante du débat, sur la Porte, sur les Barbaresques et la police de la Méditer- ranée, dont chacune tournait en éléments de discussion Apre et serrée. Les projets se croisaient avec les contre- projets. On usait le temps en des protocoles dilatoires, que ne servaient pas à raccourcir les allées et venues des courriers entre Amiens et Paris. Bien que le cabinet anglais eût accepté la condition préalable posée par le Premier Consul et le ministre Talleyrand d'exclure des négociations les affaires du continent 1 République cisalpine 2, Piémont, Suisse, Hollande, ses idées, ses intérêts propres, n'arrivaient pas à se fondre avec ceux du gouvernement français. Les entretiens directs de Bonaparte et de lord Gornwallis demeuraient à longue distance des nécessaires conclusions. On croyait toucher au but, et ce but s'éloignait toujours. Les inipatiences du Premier Consul 3 avaient peine à se contenir dans les justes bornes de la réserve diplomatique. Sous sa dictée impérieuse, Talleyrand avait dû joindre aux 1 Vous regarderez comme positif que le Gouvernement ne veut entendre parler ni du roi de Sardaigne, nidustathouder, ni de ce qui con- cerne les affaires intérieures de la Batavie, celles de TAllemagne, de l'Hel- vélie, et des républiques d'Italie. Tous ces objets sont absolument étran- gers à nos discussions avec l'Angleterre. » Talleyrand, Lettre à Joseph, 20 novembre 1801.. 2 Au lendemain de Marengo, Bonaparte avait improvisé à la Cisalpine un gouvernement provisoire et chargé Maretavec Rœderer de lui préparer un projet de constitution. Le plan en fut communiqué à Talleyrand par Rœderer. Il faut, commença-t-il de dire, qu'une constitution soit courte et... » Il allait ajouter claire. Et obscure », interrompit Talleyrand. 3,1 Si le courrier qui apporte la nouvelle arrive, à Paris, le 10, avant 9 heures, il aura 600 francs. » Bonaparte. ie///e Joseph, 18 mars 1802}. sous LK CONSULAT L OFFICIKL ET L INTIMI- 227 instructions destinées à Joseph, le grand signataire de la période du Consulat, ces mots presque comminatoires Nous nous rendons faciles sur tous les points, mais ce n'est pas par crainte. Je vous envoie le Moniteur, qui vous portera des nouvelles de l'arrivée de la flotte à Saint-Domingue... Finissez... Finissez doncl » Mais il ne dépendait pas de la bonne volonté de Joseph d'en finir. On eut encore à délayer bien des objections, comme à résoudre bien des propositions et contre- propositions, avant de se dire enfin d'accord. On eût pensé que les deux parties en présence dussent également se tenir pour satisfaites. La France, qui avait perdu toutes ses colonies, les recouvrait toutes, sans qu'elle eût elle-même rien à restituer; et l'Angle- terre acquérait de nouvelles conquêtes en faisant la paix. Il est vrai qu'elle avait promis de se dessaisir de Malte; mais promettre n'est pas donner. On s'en aperçut assez par la suite. Trop libérale des biens qui n'étaient pas â elle, la France avait taillé sur les possessions de ses alliés pour contenter sa plus persévérante ennemie. Talleyrand désapprouvera, quelque jour, cette part évidente d'iniquité dans le traité d'Amiens. Sa corres- pondance de 1802 atteste qu'il se mettait moins en peine, alors, des intérêts légitimes de la Hollande et de l'Espagne, qui avaient été engagées dans la lutte contre l'Angleterre par la France et pour elle seule 1. Une 4 Lisons plutôt cette lettre du ministre au Premier Consul a 20 messidor, an IX i9 juillet 1801. > Général, » Je viens de lire avec toute l'attention dont je suis capable la lettre d'Espagne... Il me semble que l'Espagne qui, à toutes les paix, a gêné le cabinet de Versailles par ses énormes prétentions, nous a extrêmement dégagés dans cette circonstance. Elle nous a tracé elle-même la conduite que nousavonsà tenir. Nous pouvons faire avecl'AngUterro ce qu'ellea fait 228 l' DE TALLKVRAND fois de plus, les faibles étaient trailésen vaincus. Cepen- dant, l'opinion anglaise réclamait encore. Elle accusait ses ministres d'avoir mis en péril la suprématie maritime, industrielle et coloniale de la reine des mers. Enfin, après quelques dernières hésitations dans la forme, et parce qu'elle avait besoin d'une trêve, si courte fùt- elle, l'Angleterre se décida à signer les fameux articles d'Amiens 1. On attendait cette signature impatiemment, à Paris; le ministre des Relations extérieures l'eut en main, avant le chef de l'État, et dans des circonstances curieuses à rappeler. Le grand résultat si laborieusement préparé et qui, à plusieurs reprises, avait failli se dissoudre dans l'in- succès, était donc réalisé, Talleyrand en avait par devers lui, les clauses bien arrêtées; c'était l'entente rétablie, les maux de la guerre suspendus il en était profondé- ment heureux. L'air qu'il respirait, ce jour-là, lui sem- blait d'une douceur, qu'il n'avait pas connue depuis longtemps. Cependant, son visage n'en découvrait pas l'impression. Sa contenance n'en avait pas été modi- fiée, d'une ligne; son calme extérieur était resté tout aussi complet que d'habitude. Et quand il eut à pré- senter à Napoléon, qui l'attendait anxieusement, le texte du traité, il ne témoigna aucune hâte à le faire, avec le Portugal; elle sacrifie les intérêts de son alliée, c'est mettre à notre disposition l'île de la Trinité dans les stipulations avec l'Angleterre. Si vous adoptiez cette opinion, il faudrait alors presser un peu les négo- ciations à Londres, et s'en tenir à faire de la diplomatie, ou plutôt de l'er- goterie à Madrid, en restant toujours dans des discussions douces, dans des explications amicales, en rassurant sur le sort du roi de Toscane, en ne parlant que des intérêts de l'alliance, etc .., en tout, prendre du temps à Madrid, et précipiter à Londres. » 'Lettre de Talleyrand à Bona- parte, ap. Pierre Bertrand, p. 5. 1 26 mars 1802. sous LK CONSULAT L OFFICIEL ET L INTIME 229 Auparavant, il jugea préférable de ménager ratlenlion du Premier Consul sur des détails du jour, d'une moindre importance, dont celui-ci n'aurait plus daigné s'occuper ensuite. Ce fut une des rencontres où le plus manifestement éclata avec quelle maîtrise ce fleg- matique pouvait se dominer. Bonaparte était ner- veux; pourquoi n'avait- il pas encore reçu le texte signé de la chancellerie anglaise? Tranquillement, son ministre gardait en poche la pièce diplomatique. Il pos- sédait son impassible physionomie de tous les jours, tandis qu'il passait en revue avec le Premier Consul, nombre d'affaires de divers ordres, comme des restes de comptes qu'il fallait purger avant d'aborder l'essen- tiel. Enfin le dernier de ces documents accessoires ayant été soumis à l'approbation du chef de l'État, Tal- leyrand fit une pause, et lui dit en souriant — A présent, je vais vous faire un grand plaisir; le traité est signé, le voilà. » Bonaparte sursauta — Comment, s'écria-t-il, ne me l'avez-vous pas annoncé tout de suite? » — Ah ! parce que vous ne m'auriez plus écouté sur tout le reste. Quand vous êtes heureux, vous n'êtes pas abordable. » Soit qu'il ne voulût pas trahir plus d'émotion que son ministre, soit qu'il eût senti dans cette force silen- cieuse et cette possession de soi des moyens d'énergie calme, dont il pourrait se servir, le Premier Consul n'ajouta pas un mot. Considérée sous des aspects élargis et avec l'espoir qu'elle ne serait pas ce qu'elle fut un armistice pro- longé, cette paix était un immense bienfait pour la France. EtTalleyrand, dont elle comblait les vœux, l'avait 230 . PRINCE DE TALLKYFiAND admirablement senti, en exposant que la République française, en 1802, jouissait d'une puissance, d'une gloire, d'une influence telles que l'esprit le plus ambi- tieux ne pouvait rien désirer au delà pour sa patrie. En moins de deux années, elle était réellement passée d'une situation profondément incertaine et troublée au premier rang des puissances en Europe. Cette heure radieuse fut exaltée, à Paris et dans les départements, par l'éclat des fêtes officielles. Le 18 avril, jour de Pâques, les pompes catholiques et v les pompes militaires s'étaient confondues dans l'apparei 1 le plus imposant. Pour la première fois depuis dix années, le bourdon de Notre-Dame ébranla les airs de sa voix puissante. Et les accents du Te Deiim, dans l'intérieur de la cathédrale remplie d'une assistance magnifique, célébrèrent la double réconciliation de la France avec l'Europe et avec elle-même. Car la Révolu- tion avait fait aussi la paix avec Dieu, c'est-à-dire avec l'Église. Dès le mois de juin 1800, Bonaparte avait engagé des ouvertures du côté de la cour de Rome en usant, pour intermédiaire, du cardinal Martinani, évêquede Vicence. Par une haute conception politique, il s'était promis d'apparaître aux peuples comme le restaurateur de la religion et d'ajouter a ses moyens d'autorité le con- cours spirituel et moral du clergé de France. Rouvrir les églises au culte de la majorité des Français, s'atta- cher les forces immenses de ce clergé, zélateur tradi- tionnel des gouvernements autoritaires, en lui rendant sa hiérarchie, ses usages représentatifs, ses privilèges sociaux et la sécurité matérielle, c'était enlever aux sous LE CONSULAT L OFFICIEL ET L INTIME 231 prétendants du royalisme la meilleure de leurs chances; c'était affermir l'une des bases essentielles d'un nou- veau système monarchique aspirant à durer. Nulle préférence solide de doctrine, aucune impulsion reli- j?ieuse vraiment sincère et profonde n'avait porté le Premier Consul à l'accomplissement de ce grand acte. On en eut la preuve surabondante à la vivacité de ses mercuriales aux délégués du Saint-Siège, dès que se levait un point de litige, aussitôt que perçait un vice de forme blessant la suzeraineté du chef de l'État; on s'en apercevra plus encore à la violence de ses démêlés avec le pape, qui lancera contre lui, en dépit du Con- cordat, les foudres de l'excommunication. Le réalisme de son génie, n'était-ce pas le seul et véritable mobile inspirateur de cet homme de domination, qui se fût aussi bien institué le calife de Mahomet, s'il eût eu à gouverner des populations musulmanes? Quand il tenta d'asservir l'Egypte et la Syrie, il avait proclamé d'une voix très haute, afin d'être au loin entendu des tribus courbées sous la loi du Coran, sa résolution d'embrasser les idées et les croyances de l'Islam. Avec un sens aussi clair des penchants humains, qu'un chef d'État doit savoir flatter chez ses concitoyens ou sujets, pour être mieux en force et en puissance de les con- duire, de les maîtriser, il avait dit en propres termes à des chrétiens, en 1799 Si je gouvernais un peuple de Juifs, je rétablirais le temple de Salomon. » Dans la grande question du Concordat, Talleyrand avait des intérêts directs et indirects à pousser aux négociations. Il y aida de toutes ses forces, de toute sa compétence et sa dextérité, jusqu'au moment diflicile où, ayant voulu glisser dans le contrat une clause par- ticulière et imprévue la clause de M'"'' Grand », il y 232 LK l'KINCK DK TALLEYRAND rencontra des oppositions, qui faillirent tourner à contre- sens son zèle agissant. Sur les aflaires romaines, il était ontendu autant qu'on le pouvait souhaiter. 11 en possédait à fond la lettre et l'esprit. Lui-même s'y fût démêlé très adroitement, si le hasard avait voulu, qu'au lieu d'être un personnage de diplomatie en France, il eût été l'une des têtes de cette cour de Rome. N'était- ce pas lui le diplomate-évêque, qui disait Pour faire un bon secrétaire d'État, à Rome, il faut prendre un mauvais cardinal? » Il eût été ce cardinal, sûrement. Son concours fut apprécié, comme il méritait de l'être, dans les conseils du Vatican. Le mandataire de Rome, Gonsalvi, qui, souventes fois, s'asseyait à la table excel- len tedu ministre, netarissait pas d'appréciations flatteuses à son égard. Et le Saint-Père y donnait son suffrage d'un plein assentiment. Indulgent aux erreurs de l'an- cien évêque d'Autun, qu'il ne désespérait pas de con- vertir et de ramener dans les premiers rangs de l'Eglise, sympathique à l'homme d'esprit que Talleyrand fut tou- jours. Pie VII renforçait la bonne opinion du cardinal, en lui répondant, un jour, moitié riant, moitié sérieux M. de Talleyrand! Ah!... ah!... que Dieu ait son âme, mais moi, je l'aime beaucoup! » Et l'ex-prélat se montrait fort content de l'apprendre, ayant à cela d'excellentes raisons. En dehors des graves considé- rations d'utilité morale et politique dont il était péné- tré, quant au Concordat, il avait l'énergique désir, pour son compte personnel, de liquider une situation fausse, de se réconcilier avec le Saint-Siège, et de régu- lariser, une fois pour toutes, son entrée dans la vie séculière. Moitié de bonne grâce, moitié par pression diploma- tique, il obtint le bref désiré, qui le libérait de toute sous LE CONSULAT L OFFICIEL ET L INTIME 233 attache avec son passé sacerdotal, et dont il étendra la latitude au delà de ce qu'on pensait lui accorder, en s'affranchissant du célibat et contractant mariage . Ce bref papal, avec les restrictions implicites qu'il contenait, et par-dessus lesquelles on sauta lestement, au moment de l'utiliser, Talleyrand ne l'avait pas emporté, disions- nous, d'une manière si facile ni si prompte. Il fallut mettre en mouvement bien des courriers, échanger bien des textes et des contre-textes, beaucoup correspondre, intervenir et s'agiter; il fallut, à trois fois, s'y reprendre, avec le concours très appuyé de Bonaparte 1, pour aboutir au dénouement de cette comédie politico- religieuse, couronnée par le mariage de Talleyrand avec la belle Indienne » . Au début de l'affaire, il ne prévo^'ait pas les ép3u- sailles auxquelles il s'arrêta, bon gré mal gré, mais il avait envisagé la perspective qu'un jour viendrait où son ancien vœu de célibat lui deviendrait une gène; et il avait voulu s'en affranchir d'avance, à la première occasion qui lui serait offerte d'en aborder le sujet. Dès le 26 janvier 1801, l'abbé Bernier, délégué du gouver- nement français, avait posé la question des prêtres, que la tourmente révolutionnaire avait écartés du sacerdoce et qui s'étaient mariés. Le Premier Consul, soufflé par son ministre, pensa résoudre la difficulté d'un seul coup, en manifestant le désir qu'on insérât, sous forme d'addition spéciale au Concordat, un article faisant rentrer dans la classe des simples citoyens les 1 Bonaparte s'y était engagé à fond J'envoie à Votre Sainteté, écrivait-il au pape, une noie qui m'est remise, relative à une demande d'un bref do sécularisation pour le citoyen Talleyrand. Cette demande m'est personnellement agréable. » [Correspon- dance de Napolnm I", t. VII, n" 60'J9, 4 prairial an X. 234 LE PRINCK DE TALLEYRAND ecclésiastiques ayant notoirement renoncé à leur état. C'était élémentaire, c'était expéditif et concluant. Mais, du côté de Rome, on avait arrêté au passage Tentre-filel suspect. Le représentant du Saint-Siège, le cardinal Spina, le déclara sans ambages au cardinal Consalvi Je ne sais si le ministre Talleyrand veut y être com- pris, mais j'ai bien fait savoir que ni un évèque, ni qui- conque, qui est lié par des vœux solennels, ne peut jouir de l'indulgence apostolique ». On mit à contribu- tion toute une longue procédure canonique, aux fins de confirmer et de justifier cette manière de voir, qui était celle du pape, et sur laquelle Pie VU s'était expres- sément expliqué dans une missive personnelle à Bona- parte 1. L'histoire entière de l'Église ne renfermait pas un exemple de cette indulgence admise et contraire au règles primordiales de la discipline ecclésiastique. Avec une insistance, qui ne se lassait pas, Talleyrand tournait et retournait la cause de toutes les manières, entravant au besoin les pourparlers d'ordre général, soulevant des obstacles, grossissant les difficultés, pour forcer le consentement du Saint-Père et menaçant Il arte poserait de lui-même à l'autorité dont il était investi une juste et prudente limite? Il ne dut pas en conserver longtemps l'illusion, à supposer qu'il l'eut jamais. Si Ton accueille les étrangers, si l'on favorise le retour de l'émigration, il est deux espèces de gens les députés et les journalistes, dont on se débarrasse lestement; des ordres d'exil ont atteint des femmes et des hommes d'âge, dont le seul crime est d'entretenir des correspondances considérées comme suspectes et de dénigrer le régime nouveau. Du côté de la politi[ue extérieure se prononce un changement d'orientation, dont s'inquiète, pour le pré- sent et surtout pour l'avenir, la lucidité du diplomate. Comme il l'exprime avec tant de précision, en ses Mémoires, la paix d'Amiens était à peine conclue que la modération commençait d'abandonner Bonaparte. Elle n'avait pas encore reçu sa pleine exécution qu'il jetait les semences des nouvelles guerres, qui devaient, après avoir accablé l'Europe et la France, le conduire lui-même à la ruine. Il avait engagé sa parole dans la employée; et, peu après, il le destitua. Le grand-juge Régnier s'élait trop avancé en lui promettant la condamnation à mort de son ancien frère d'armes; il n'eut pas cette sentence capitale attendue contre Moreau. LE DUC d'eNGIIIEX, ENFANT Tableau de Schillip Musée te Versailles I L AUBK IMPÉRIALE 289 promesse de restituer le Piémont au roi de Sardaigne, immédiatement après la paix de Lunéville; mais, ayant, chemin faisant, considéré qu'il n'avait accompli d'autre œuvre par ses victoires que de confirmer les conquêtes de la Révolution ; qu'il n'y avait pas ajouté de territoire nouveau, et qu'il lui fallait de ces titres d'agrandisse- ment et d'annexion pour donner plus de force à son âpre désir de régner, il avait jugé bon de passer outre et de garder le dépôt, qui avait été mis entre les mains de la France. Le fait arbitraire de la réunion du Pié- mont une fois accompli, puis ratifié par l'approbation complaisante du Sénat, on avait pensé que cette violation du droit des gens, déguisée sous le nom de conquête, n'aurait pas d'autre conséquence qu'une protestation muette et impuissante. Il ne plut pas au gouvernement anglais d'en entretenir l'illusion chez Bonaparte. Main- tenant que des embarras extérieurs ne troublaient plus la liberté de son action, il saisit le prétexte de cette dépossession du roi de Sardaigne pour garder Malte et reprendre les armes contre la France. Des espérances indéfinies semblaient permises. Des flatteurs ou des admirateurs candides se croyaient auto- risés à faire entendre, du haut d'une tribune, des paroles telles que celles-ci, toutes parfumées d'encens et fleuries d'optimisme Quel chef de nation montra jamais im plus grand amour pour la paix? S"il était possible de séparer riiistoire des négociations du Premier Consul de celle de ses exploits, on croirait lire la vie d'un magistrat paisible, qui n'est occupé que des moyens d'afTermir la paix. M. de Vaublanc avait à peine achevé son allocution, aux applaudissements de tout le Corps législatif, que la nouvelle éclatait, désastreuse, de la rupture entre 19 290 LE PRINCE liE TALLEYRAND l'Angleterre et la France. Nul ne déplora >lus que Tallejnind cette déclaration de guerre, qui ouvrait la digue à des complications sans fin. * * * La période consulaire approchait de son terme, pré- sentant dans son œuvre accom}lie un ensemble d'une véritable grandeur, mais ayant eu aussi, sous tant de gloire, ses taches, ses misères, ses mensonges, ses cruau- tés. Elle se ferma sur un épisode tragique l'exécution du duc d'Enghien. Les responsabilités de ce crime d'État furent étendues des principaux acteurs à des témoins de première ligne, principalement à Talleyrand. Qu'y eut-il en cela de vrai? La question nous oblige, en dépit de tant de pages amoncelées déjà sur ce sujet, à y prolonger notre attention. Le hardi Breton Cadoudal, au cours des interroga- toires qu'il soutint d'une contenance si fière et si assurée, avait déclaré que la conspiration dont il était le chef devait être appuyée par un prince de la famille royale. Sur cette parole imprudente, la police avait été mise en mouvement pour rechercher en quels lieux se trouvaient, réunis ou isolés, tous les princes de la mai- son de Bourbon. Le duc d'Enghien était le plus près de la France; il fut choisi comme victime exemplaire et pour servir de leçon aux prétendants. Il habitait, depuis peu de temps, à Etteinheim, dans le pays de Bade, non loin de celle qui possédait le secret de son cœur, la douce princesse Charlotte de Rohan-Rochefort. Pétri d'honneur, ardent et chevaleresque, éloigné de toute idée de basse manœuvre, il attendait, dans le silence, une occasion possible de combattre pour son drapeau, L AUBE IMPKRIALE 291 mais dans les rangs d'une armée. Je ne sais pas servir mon roi en frac, écrivait-il, à moins que ce ne soit l'uniforme de la Vendée I. » Quelle voix révéla le lieu de sa retraite? On prétendit et Napoléon l'affirma que cette voix fut celle de Talley- rand. Une telle délation n'aurait pas été nécessaire, s'il est croyable qu'elle se produisit, La police, avec ses mille ramifications et la source inépuisable de renseigne- ments, que lui fournissait le déeachetage organisé des lettres, le cabinet noir » comme on l'appelait, avait tous les moyens d'en être instruite ; on savait bien où le trouver. Sans doute, Talleyrand tint la plume, qui traça la note adressée au baron d'Edelsheim, ministre des Affaires étrangères du Grand-Duché de Bade et qui lui fut remise par le général Caulaincourt 2; il signa 1 Lettre du 2i novembre 1801. Être soldat, agir, combattre, fùl-ce contre la France et dans les rangs anglais, pour le roi, c'était, en vérité, son ardent désir. Le 26 août 1803, il écrivait à son père, le duc de Bourbon a Ne doutez pas que Bonaparte n'oubliera pas ce qu'il appelle notre folle insolence et, s'il arrivait malheur aux Anglais, ce ne serait pas en Europe que nous trouverions le repos et la liberté ». Le fatal nom que nous portons nous condamne donc à une nullité honteuse! », s'écriait-il dans une lettre du 22 septembre 1803. Le gouver nemont anglais venait de répondre par une fin de non-recevoir aux offres de service que le duc d'Enghien avait fait tenir à son ministre de la guerre, lord Habart. i2i Monsieur le baron, .le vous ai envoyé une noie, dont le contenu tendait à requérir l'arresta- tion du comité d'émigrés siégeant à Olïenbourg, lorsque le Premier Consul, par l'arrestation successive des brigands envoyés en France par le Gou- vernement anglais, comme par la marche et le résultat des procès qui sont instruits ici, eut connaissance de toute la part que les agents d'OlTenbourg avaient aux terribles complots tramés contre sa personne et contre la sûreté de la France. 11 a appris de même que le duc d'Enghien elle géné- ral Dumouriezse trouvaient à Etteinheim et, comme il est impossible lu'ils se trouvent dans cette ville sans la permissiondeSon Altesse Électorale, le Premier Consul n'a pu voir sans la plus profonde douleur qu'un prince auquel il lui avait plu de faire éprouver les effets les plu? signalés de son 292 LE PRINCE DE TALLEYRAND de sa main celle pièce officielle, dont on a fait l'argij- ment irréfutable de sa participation au meurtre du duc d'Enghien. Mais la lettre en question, que fut-elle, sinon une dictée de Bonaparte? Le secrétaire du porte- feuille de Napoléon, sous le Consulat et l'Empire, le baron de Méneval n'a-t-il pas expressément posé Taffirmation suivante, en soulignant les mots, comme pour leur attacher plus d'importance et plus d'authen- ticité lierihier, Talleyrand et tant d'autres n'ont pas donné ^ln ordre, nont pas écrit une dépêche, qui n'aient été dictés par Napoléon? » Talleyrand, en sa qualité de ministre, n'avait été que l'intermédiaire officiel 1, l'agent de transmission, désigné par le poste même qu'il occupait, à prévenir le grand-duc de Bade du fait qu'un détachement français allait se porter secrètement sur son territoire et en violer la neutralité, pour des rai- sons de haute police. Préalablement un émissaire avait été envoyé sur les amitié pour la France, pût donner un asile à ses ennemis les plus cruels et laissât ourdir tranquillement des conspirations aussi évidentes. En cette occasion si extraordinaire, le Premier Consul a cru devoir donner l'ordre à deux petits détachements de se rendre à Ofïenbourg et à Etteiniieini, pour y saisir les instigateurs d'un crime qui, par sa nature, mettent hors du droit des gens tous ceux qui manifestement y ont pris part. C'est le général Caulaincourt qui, à cet égard, est chargé des ordres du Premier Consul. Vous ne pouvez pas douter qu'en les exécutant, il n'observe tous les égards que Son Altesse peut désirer. 11 aura l'honneur de remettre à Votre Excellence la lettre que je suis chargé de lui écrire. Signé Ch .-Maurice de Il Nous relevons encore, dans les Mémoires de Méneval, une déclaration formelle, qui dissipe toute espèce de doute, à cet égard Le Premier Consul me dicta une lettre adressée au ministre Talleyrand pour luipres- crire les mesures diplomatiques à prendre. Aux termes de cet ordre, le ministre des relations extérieures devait remettre au général Caulain- court une letUv adressée au baron d'Edelsheim, ministre de l'électeur de Bade, lettre que cet officier porterait à destination, dés qu'il aurait appris l'arrestation du duc d'Enghien. » Méneval, /oc. cit., 1, p. I l'aube impériale 293 confins d'Etteinheim, afin d'y exercer une surveillance attentive des agissements du prince. A considérer de près et sans passion ses habitudes journalières, on eût constaté qu'il avait suspendu ses correspondances avec l'étranger, qu'il tenait la promesse faite au duc de Bourbon son père de ne plus passer la frontière, qu'il se livrait à son amour des fleurs passionnément pour les offrir à l'adorable Charlotte de Rohan, l'amante fidèle et tendre, la femme accomplie, à laquelle venaient de l'unir les liens d'un mariage conclu dans le mystère 1. On aurait appris, en outre, qu'il s adonnait aux plaisirs de la chasse, qu'il avait la main facilement ouverte pour secourir les malheureux, que s'il était, en son âme, désolé de cette inaction, il menait en fait une existence uniforme et paisible. Mais l'argus militaire au service du Premier Consul, un officier de gendarmerie, n'avait pas vu les choses sous cet angle inoffensif. Il revint persuadé, au contraire, que le duc d'Enghien était en correspondance active avec les émigrés du clan irréductible, qu'il leur prodiguait des excitations à la vengeance et que, s'il s'absentait des semaines entières, c'était pour resserrer la trame des complots, dont il était l'âme, contre la vie du Premier Consul. Ce furent les impressions qu'il rapporta, en y ajou- tant des révélations plus ou moins notoires sur les allées et venues de certains agents de l'Angleterre et des Bourbons, tels que le remuant Fauche-Borel et 1 Leurs secrètes épousailles furent bénies, à la fin de l'année 1803, par l'ancien grand-vicaire général de Strasbourg, l'abbé Weinborn. Des notes, restées inédites en partie, du baron de Roesch. l'un de ceux qui vécurent dans l'intimité la plus étroite du duc d'Enghien, ne permettent aucun doute sur cette conclusion de leur roman d'exil. 294 LE PRINCE DE TALLEYRANU Jeux femmes allemandes très exallées pour la môme cause, M"'"'' de Reische et d'Etteigheim. La lecture du susdit rapport, dont l'esprit de soupçon et d'inquiétude était fort exagéré, avait ému Bonaparte. Le 1 0 mars 1 804, il réunit en conseil les deux autres consuls, Régnier, grand-juge et ministre de la Justice, Fouché, Talleyrand ; et lui-même, prenant d'abord la parole, exposa le point essentiel, qui avait provoqué cette réunion. Des machi- nations criminelles étaient mises en jeu contre lui, chef élu de la France. Les conjurés attendaient la venue prochaine d'un membre de la famille des Bourbons, et qui n'était pas le duc de Berry, comme on l'avait avancé, mais bien le dernier des Condé, le duc d'Enghien. Ce personnage princier en voulait à sa vie; on avait des indices certains qu'il userait de tous les moyens en son pouvoir pour la lui ravir. De tels faits se trouvant éclairés d'une entière évidence, n'était-il pas en droit, lui, Bonaparte, d'user de représailles antici- pées, et de gagner de promptitude sur les plans homi- cides qu'on formait contre lui, en faisant arrêter le prince, n'importe comment et en n'importe quel lieu? La question était nettement étallie. Il attendait de connaître l'opinion successive des membres de son con- seil. Le trouble fut grand dans la réunion. On ne se décida pas tout de suite à répondre. Néanmoins, l'un des membres du groupe, acquis d'avance et complète- ment aux desseins du Premier Consul, prit, le premier la parole. D'une manière insidieuse, Fouché mit bout à bout des semblants de preuves' pour justifier un coup de main aussi hardi, qui mettrait fin aux hjdrcs sans cesse renaissantes des conspirations. Il voulait bien ajouter quoique étant à peu près sur du caractère illu- l'aUHE IMl'KUIALE 295 soire riine telle promesse que, d'ailleurs, si, après l'instruction du procès du prince, on ne le recon- naissait pas coupable, on serait à môme de réparer une erreur, et de le rendre à la liberté. Cambacérès tint un langage di fièrent. Il ne croyait point aux faits rapportés contre le descendant d'une 'apoléon avait hâte d'attaquer et de vaincre les Russes 312 LK l'IUNCK DK TÀLLKYRAND pour leur tendre ensuite la main, pour s'ouvrir avec eux ou sans eux, les voies de cet Orient fascinateur auquel il allait accéder, qu'il avait entrevu en Egypte et qu'il brûlait d'assujettir. Il laissait Talleyrand seul, à Schonbrunn, seul avec le secrétaire d'État, Maret, qu'il savait bien n'être pas son ami de cœur, La perspective de ce tète à tête pro- longé ne réjouissait ni celui-ci, ni celui-là. Tous deux considéraient sous un angle opposé les événements et les hommes. Ils ne professaient pas la même nature de sentiments non plus, à l'égard de l'Empereur, auquel Maret avait voué une obéissance idolâtre, qui s'affichait telle. Qu'auraient-ils à s'entre-dire, dans les apparte- ments déserts de Schonbrunn? Ils y vivaient à côté l'un de l'autre sans intimité. Par bonheur, Rémusat, qu'on avait chargé d'apporter de Paris à Vienne les ornements impériaux et les diamants de la couronne, vint un peu détendre et réchauffer cet état de relations. Talleyrand s'ennuyait de ses journées grises, à Schon- brunn; il fut heureux d'y voir Rémusat, qu'il honorait d'une sympathie sincère et qui la lui rendait en atta- chement. De prime abord, dans le service de la Cour et les échanges de rapports, qui en étaient les suites forcées, le comte de Rémusat ne s'était pas livré d'un plein abandon à la bienveillance du grand dignitaire. Comme par hasard. Napoléon avait fait le nécessaire pour lui inculquer le doute et lui conseiller la réserve. Il n'en- trait pas dans ses goûts qu'ils fussent de si bon accord tous deux. Semer l'herbe de zizanie sur les chemins de rencontre, où ceux de son entourage avaient chance de s'entendre et d'unifier leurs sentiments, c'était son plaisir, sa distraction, outre que cette manière d'isoler VKRS l'apogkk ;J13 ses serviteurs du premier ou du second degré lui paraissait un moyen excellent de les tenir sous sa loi unique. Peu à peu, cependant, le grand chambellan elle premier chambellan avaient lié un commerce plus suivi, par l'entremise de la spirituelle M"'" de Rémusat. Et l'empereur, qui en eut vent, avait feint un intérêt subit à prévenir Rémusat qu'il s'égarait sur une fausse route Prenez garde, lui disait-il avec un air de bonhomie, qui ne lui était rien moins que naturel, M. de Talieyrand veut se rapprocher de vous, mais j'ai la certitude qu'il vous veut du mal. Et cet homme modeste et simple, s'était demandé Pourquoi M. de Talieyrand me voudrait-il du mal? » Il était resté sous une vague appréhension, dont il eut quelque peine à se défaire et qui dura peu. Malgré les préventions adroitement semées, les contacts se rendirent plus fréquents et plus cordiaux. Talieyrand s'était fait prévenant et attirant, comme il savait l'être. En l'âme de Rémusat ne subsistait plus qu'une velléité, une ombre de suspicion, lorsqu'il écrivait à sa femme dans une lettre datée de Milan, le 7 mai 1805 M. de Talieyrand est ici, depuis huit jours. Il ne tient qu'à moi de le croire mon meilleur ami. Il en a tout le langage. Je vais assez chez lui; il prend mon bras, partout où il me trouve, cause avec moi à l'oreille, pendant deux ou trois heures de suite, me dit des choses qui ont toute la tournure de confidences, s'occupe de ma fortune, m'en entretient, veut que je sois distingué de tous les autres chambellans. Dites-donc, ma chère amie, est-ce que je suis remis en crédit? Ou bien plutôt aurait-il quelque tour à me jouer? Comme on le voit, il n'était pas encore tout à fait rassuré. Ce vague se dissipa pendant le voyage en Alle- magne. Déjà, à Strasbourg, Talieyrand s'était affermi dans la conviction qu'il s'était formée de la droiture de son caractère et de la rectitude de son jugement. L'ami- tié avait pris racine; elle se consolida à Schonbrunn. 314 LK PIUNCK DK TALLEYRAND Si retenu, d'habitude, en ses paroles, Talleyrand s'ou- vrait à Rémusat sur les idées politiques mêlées de craintes, que lui suggéraient les victoires des armées françaises, sur l'enivrement qu'en ressentiraient l'Empe- reur et ses généraux, sur les défauts énormes de son caractère et les mille diflicultés, qui en résulteraient, s'il ne parvenait pas à se modérer, à se limiter. Et Rémusat, flatté de ces confidences, dont il partageait les inquiétudes, écrivait souvent à la compagne aimable dont il était séparé combien était profitable à son intel- ligence tout ce que sa familiarité avec M. de Talleyrand lui permettait de comprendre et de découvrir. Elle- même, comme elle en traduisait délicatement l'impres- sion, commençait à penser avec intérêt à un homme de ce mérite supérieur, qui adoucissait pour son mari ce que l'absence et l'ennui avaient de plus pénible. Chargé de conduire des négociations préliminaires avec Stadion et Giulay, TalIejTand ne désespérait point de faire triompher les avis de la modération. On exi- geait de l'Autriche l'abandon de rAUemagne, de la Suisse et de l'Italie. Il proposa de lui donner des in- demnités en Orient la Moldachie, la Valachie, la Bes- sarabie; grâce à l'annexion de ces provinces, on lui rendrait l'unité plus compacte d'un grand état danu- bien ; on en ferait le boulevard de l'Europe contre les Russes. Tel était, au sens du grand diplomate, avant Austerlitz, la vraie solution des guerres engagées depuis tant d'années et qui ne s'arrêtaient, un moment, que pour se renflaramer avec plus de violence. L'his- toire contemporaine, par d'illustres exemples, devait prouver combien étaient prudentes et fortes ces consi- dérations à longue portée. IV'a-t-on pas encore, dans les chancelleries, la mémoire fraîche de l'extrême habi- VERS l'aPOGÉK 31o leté avec laquelle, au Congrès de lîerlin, le prince de Bismarck s'inspira des idées de Talleyrand pour trans- former une puissance ennemie en alliée sûre et fidèle, affermissant sa victoire, mais s'appliquant à consoler l'Autriche de Sadowa, l'éloignant de l'Alle- magne, qu'elle avait, autrefois, dominée, mais la pous- sant vers l'Orient, l'y soutenant, enfin édifiant, comme une solide barrière contre les appétits d'expansion russe, l'union des puissances centrales? Par la réalisation lente de ce programme auquel l'Autriche n'était peut-être pas, dès lors, suffisamment préparée, Talleyrand voyait les Habsbourg déplaçant la zone de leurs ambitions, s'écartant des points de fric- tion périlleux, supprimant en quelque sorte tout pré- texte de conflit entre eux et la France napoléonienne. Ils n'auraient plus été les adversaires permanents, mais des alliés véritables, intéressés à contenir les envahis- sements de la politique russe. C'était l'apaisement pro- longé pour l'Europe ne serait plus resté devant Napoléon qu'un seul terrain de lutte à libérer, un seul adversaire à réduire ou à rallier l'Angleterre. Est- il certain que l'Autriche encore si éprise de ses belles possessions italiennes, se fût laissé' persuader et qu'elle eût converti ses vues à ce changement d'orien- tation? On n'eut pas à en faire l'expérience. Napoléon, tout en poursuivant avec une âpre ardeur la défaite des troupes d'Alexandre, s'obstinait dans la conception oppo- sée, qui était de partager l'Orient avec la Russie. Talley- rand insistait pour qu'il examinât de plus près ses rai- sons, ses arguments Je supplie Votre Majesté de relire le projet que j"ai eu i'iionncur de lui adresser de Strasbourg. Les victoires de Votre .Majesté le rendent facile. L'Autriche, sous le coup des défaites, se disloque ; 31 G LK PKINCF. Di YftAND une iiulilique prévoyante devrait, en saillant à elle, la fortifier, lui rendre confiance et l'opposer comme un boulevard nécessaire, aux barbares, aux Russes 1. 11 fut entendu, mais non pas écouté. Les espoirs de Napoléon allaient à d'autres visions. L'Europe ne lui suffisait plus; il n'y avait plus rien à faire de nouveau, d'extraordinaire, en cette partie du monde; dans l'O- rient seul on pouvait encore travailler en grand. La veille d'Austerlilz, ne dévoilait-il pas tout son regret de l'occasion manquée, en 1799, et tout son désir renou- velé d'une élévation gigantesque Si je m'étais emparé de Saint-Jean-d'Acre, au lieu d'une bataille en Moravie je gagnais une bataille dissus, je me faisais empereur d'Orient et je revenais à Paris, par Constantinople 21 En regard d'un tel rêve, combien lui paraissaient médiocres les considérations froides d'équilibre, d'at- tente raisonnable, de stabilité! Que l'Autriche lui ménageât une entente avec ces Russes — qu'il se préparait à cribler de mitraille — ; que François et le tsar s'accordassent à lui laisser libre la route menant aux pays de lumière; et, vain- queur généreux, il n'aurait rien demandé de plus, non rien d'autre, pour prix du triomphe éblouissant, qu'il allait emporter tout à l'heure. Car, ne l'oublions pas, on était sur le point de livrer aux alliés en espérance la grande, la décisive bataille, et de leur tuer beaucoup de monde. Au quartier général des Russes régnait la plus vive exaltation. Les beaux combats soutenus par Koutouzoff et 1 Lettre de Talleyrand à Napoléon, 25 décembre 1805. 2 Illusion magnifique et grandiose, mais toute en paroles; l'entreprise d'Kgjpte était fatalement compromise, abstraction faite de Saint-Jean- d'Acre; et Bonaparte Tavait bien senti, quand il poussait un véritable cri de détresse dans un appel à Paris, avant sa victoire d'Aboukir. VERS L APOGKK 317 Bagration y avaient éveillé des espoirs immenses. Si les Autrichiens furent battus, et tant de fois, la faute en était à l'impéritie de leurs chefs. Le dédain n'était pas moindre que la haine, en ce camp, pour Bonaparte le Corse. Un petit succès d'avant-garde, l'expectative calcu- lée de Napoléon, qu'on prenait pour de la timidité, l'ar- rivée en parlementaire de Savary, leur faisaient à tous chanter victoire. Regardez bien par où se retireront les Français », recommandait à ses soldats Dolgorouki. Le jeune empereur Alexandre, qui trouvait le temps long, à Olmûtz, et qui n'avait pas encore eu le spectacle d'un combat, voulut en avoir Tamusement; et, malgré les représentations des Autrichiens, malgré les avis qu'il avait reçus du roi de Prusse, il jeta ses bataillons contre ceux de l'ennemi, — curieux de voir. Et ce fut Austerlitz, le désastre complet pour lui-même et pour François II, le resplendissement glorieux pour Napoléon, et la mort par tas et des blessures affreuses pour une foule de gens, qui n'avaient rien à débattre du leur dans cette terrible bagarre. La bataille finie, l'un des vaincus s'était rendu sous la tente du victorieux; l'empereur d'Autriche avait demandé une entrevue à Napoléon, qui l'accorda et n'en sortit qu'à moitié satisfait Cet homme, disait-il, m'a fait faire une faute; car, j'aurais pu suivre ma \ictoire et prendre toute l'armée russe et autrichienne; mais enfin quelques larmes de moins seront versées. Ayant entendu ces paroles, Talleyrand offrit de réparer ce qu'on disait être une faute. Mais, Napoléon s'était mis en tète de ne rien céder à l'Autriche, en Orient et de ne s'entendre sur la question brûlante qu'avec l'allié souhaité aussi puissant dans la défaite, ou peu s'en fallait, que dans la victoire par son 318 LE PRINCK DK TALLEYRAND éloignement, par sa situation géographique et ses réserves mystérieuses l'unique Russie. Talle3Tand avait passé deux longues heures sur le champ de bataille refroidi d'Austerlilz où l'avait conduit, le lendemain, le maréchal Lannes. Il en contempla les maux avec tristesse et fut témoin de l'émotion profonde de Lannes, qui, la veille, avait accompli des jirodiges de valeur, et, maintenant, considérait, les yeux en larmes, les corps étendus des victimes et des estropiés de toutes les nations. Je n'y puis plus tenir, dit-il à Talleyrand, à moins que vous ne vouliez venir avec moi assommer tous ces misérables juifs, qui dépouillent les morts et les vivants. » Un instant, il avait failli se trouver mal, devant ces tableaux de douleur. Le géné- ral Lannes, qui disait, tantôt, à Talleyrand que la vic- toire d'Austerlitz avait taillé les plumes de la diplomatie à coups de sabre, était bien de la famille de ces héros républicains Marceau, Hoche, Kléber, qui se couvraient de gloire et s'attristaient de leurs lauriers parce qu'ils étaient trempés de sang humain. Lorsque, le même jour, parvint à l'empereur le pre- mier courrier lui apportant des lettres de Paris, ainsi que le portefeuille mjstérieux où le comte de La Valette, directeur général des postes, déposait le secret des lettres particulières décachetées par le cabinet noir 1 et les rapports de toutes les polices françaises. Napoléon désira que Talleyrand lui donnât connaissance, à haute voix, de cette correspondance volumineuse et diverse. Le chef d'État logeait dans une maison appartenant au prince de Kaunitz; et c'est dans la chambre même de 1 Nul n'a donné, sur le fonctionnement du cabinet noir, de rensei- gnements plus précis, que Napoléon même, dans ses propos de Sainte- Hélène. VKRS L APOGÉK 319 ce prince, tapissée des drapeaux qu'on enleva, tout à l'heure, aux troupes de son souverain, qu'avait lieu la lecture. Elle commença par les lettres chiiîrées des ambassadeurs étrangers, à Paris, sur lesquelles Talley- rand dut passer vite, parce qu'il n'était rien là qu'on n'en connût d'avance. Ce furent, ensuite, de ces pages de déla- tion, je veux dire de ces rapports do police, qui ne furent jamais indifférents au goût inquisitorial de l'empereur; celui qu'il remarqua davantage émanait de la plume d'une femme une émule, en pareil zèle, de M™^ de Bouille, la très écrivante M'"^ Genlis. Avec plus d'exactitude que de générosité cette ancienne éducatrice des princes d'Orléans y parlait à découvert de l'esprit de Paris, des tendances d'opposition du faubourg Saint-Germain, des propos otfensants tenus dans quelques salons aris- tocratiques et citait nommément cinq ou six familles, qui jamais, à son sens, ne se rallieraient au gouverne- ment impérial. Napoléon prêtait à ces détails une attention bien singulière et donnait des signes crois- sants d'irritation, à mesure que Talleyrand avançait dans sa lecture, jusqu'à ce qu'enfin éclatât son humeur avec une violence inconcevable. Il jurait et tempêtait, tout comme s'il n'eût pas gagné la bataille d'Auster- litz Ah! ils se croient plus forts que moi, disait-il, mes- sieurs du faubourg Saint-Germain; nous verrons! nous ver- rons! » Cette impression passée, et quelques autres après celles-là, il fallut s'occuper des suites à donner aux négociations avec l'Autriche qui commencèrent à Brûnu en Moravie, pour finir à Presbourg. Talleyrand fut appelé au quartier général. Les cer- veaux y étaient en fièvre. La prolongation de la guerre était le vœu de tous ces chefs grisés par leurs succès; 320 Li; PRiNCi m il serait assez tôt, jut,'eaienl-ils, d'en suspendre les effets après l'écrasement de l'Autriche. Au risque d'in- disposer contre lui les maréchaux et les officiers hau- tement galonnés, qui entouraient l'empereur, seul Talleyrand soutint le parti de la paix immédiate. Écraser complètement la }uissance autrichienne ne serait qu'ouvrir la barrière à des compétitions nouvelles et plus dangereuses. Quand vous aurez exténué les forces du centre, leur demandait-il, comment empèche- rez-vous celles des extrémités, les Russes, par exemple, de se ruer sur elles? » Ces avis de prudence et de rai- son calme ne parvenaient pas à refroidir l'ardeur des professionnels de la guerre. Il fallait épuiser les chances de fortune, qu'offraient de^ conditions de supériorité si éclatantes. Ou nous terminerons cette affaire, sur- le-champ, répétaient-ils à l'empereur, ou vous nous verrez bientôt dans l'obligation de commencer une nou- velle campagne. » Le vainqueur d'Austerlitz n'accédait qu'à contre-cœur aux raisons du diplomate, qu'il sup- posait influencées par une intrigue secrète avec le ministère autrichien Xe serait-ce pas le vrai motif, lui faisait-il sentir, de vos exhortations paci- fiques? » Le ministre répondait Vous vous trompez. C'est à l'intérêt de la France que je veux sacrifier l'intérêt de vos généraux, dont je ne fais aucun cas. Son- gez que vous vous rabaissez en disant comme eux et que vous valez assez pour n'être pas seulement militaire. En lui tenant ce langage il avait trouvé le meilleur argument qui pût agir sur son esprit, la flatterie la plus capable de lui sourire, parce qu'en l'exaltant il diminuait ses anciens compagnons d'armes. Talleyrand fut envoyé à Presbourg avec des pouvoirs pour traiter. Vingt-quatre heures, à peine, après la grande journée, VKRS L APOfiKK 321 il quittait Austerlitz. Il était à Brûnn, le l-'i décembre lures inten- tions, étaient consommés l'établissement arbitraire de son frère Joseph à Naples, de Louis en Hollande, l'oc- cupation de Ragusel et l'acte de la Confédération du 1 Dans le traité de Presbourg les plénipotentiaires autrichiens Giulay et Jean de Lichtenstein avaient exprimé le désir que le vainqueur ajou- tât Raguse aux provinces maritimes de Venise. C'était si peu de chose », faisait observer Talleyrand, qui appuyait leurs demandes. Mais Napoléon, qui ne croyait pas que ce fût peu de chose, le prouva en retenant Raguse. VERS L APOGÉI- 325 Rhin 1, qui coûta l'existence, malgré les eflorts de Talleyrand pour qu'on les épargnât à une foule de petits États conservés par le recez de 1 R 1 N C K D K T A L L K V H A N D Millier, qui était Thisloriographe de la monarchie sienne, olTrir à Tun et à l'autre leurs appointements, qu'ils acceptèrent, puis monter en voiture et partir pour Posen! » L'habitude de l'Empereur était de faire voyager Talley- rand à la suite de toutes ses campagnes, pour l'avoir prêt à contre-signer en diplomate les résultats obtenus un- la force des armes. Trop de fois, à son gré, le ministre se vit- il obligé à voyager en chaise de poste militaire, au milieu des champs de bataille fétides couverts de morts et les fatigues, les émotions qu'il en éprouvait 1 ne fai- saient qu'augmenter son désir de ramener enfin la paix entre les rois. Il se porta sur la trace rapide de Napoléon en Pologne. Il fut témoin des transports enthousiastes qui l'y reçurent en libérateur, à Posen, à Varsovie. 11 était à Posen, quand l'Empereur traita avec l'électeur de Saxe, qui accédait à la Ligue du Rhin et, le 11 décem- bre J806, revêtit le titre de roi. Il avait eu l'occasion d'y noter un détail frappant sut le peu de considération, que l'habitude de la guerre donne à ceux qui la prati- quent, du bien d'autrui. L'empereur tenait en main la liste des tableaux de la galerie de Dresde et tout bonne- ment Denon l'engageait à moissonner, à son aise, dans cette collection de chefs-d'œuvre. Il la lisait, au moment où Talleyrand entrait dans son cabinet, et il la lui montra, en lui demandant son avis Si Votre Majesté, réiondit le ministre, fait enlever quelques-uns des tableaux de Dresde, elle fera plus que le roi de Saxe ne s'est jamais permis de faire; car, il ne se croit pas le pouvoir d'en placer aucun dans son palais. Il respecte la galerie comme une propriété natio- nale. 1 V. la correspondance de Talleyrand et d'Hauterive. VKUS 1. 'apogkk 331 » — Oui, reprit l'empereur, c'est un excellent homme, il ne faut pas lui faire de la peine. Je vais donner l'ordre de ne toucher ii rien. Nous vcrruus plus lard. » Talleyrand dut rester à V'arsovie, où tenait résidence une espèce de corps diplomatique très empressé à lui rendre des devoirs. Chaque jour, il se voyait fort entouré de ministres allemands dont les maîtres, comme il avait lieu- de s'en étonner, avaient le courage, dans ces temps de destruction, de songer à des agrandissements. Le gouvernement viennois y avait envoyé le baron de Vincent, spécialement chargé de veiller à ce qu'on ne troublât point l'ordre dans les possessions autrefois polonaises et qui relevaient de la puissance autri- chienne, depuis le dernier partage. Toujours complai- sant à l'Autriche, Talleyrand n'épargna rien pour lui en faciliter la tâche. Les circonstances y aidaient, Napo- léon l'ayant autorisé par ses instructions du 8 dé- cembre 1806 à pressentir l'Autriche d'un accommode- ment possible sur la base des dépouilles ottomanes. Bien diverses étaient, à Varsovie, les occupations du prince deBénévent; et il lui en était advenu, de surcroît, qu'il ne s'était guère attendu à remplir. Napoléon lui avait confié, en son absence, l'administration intérieure de la cité, dont s'acquittait tout de travers un gouver- neur sans capacité. L'illustre diplomate se plut à en détailler le souvenir dans ce passage de ses Mémoires Je faisais habiller des troupes, j'en faisais partir; j'achetais des \ ivres, je visitais les hôpitaux, j'assistais au pansement des blessés, je distribuais des gratifications et je devais même aller jusqu'à indiquer au gouverneur ce qu'il fallait mettre dans ses ordres du jour. De grandes dames polonaises, telles que la comtesse Vincent Tyszkiewicz, sœur du prince Poniatovvski s'at- 332 m l'KINCK DK TAIJ,KYRAN1> tachaient à lui rendre moins lourdes des besognes si contraires à ses habitudes, par une assistance pleine de délicatesse et en lui }rodiguant des secours de loulc sorte. Il en avait contracté des sentiments de gratitude et d'attachement, qui devaient se tourner en regrets, au moment où il lui faudrait donner l'adieu aux belles habitantes de Varsovie. Pendant plusieurs semaines, après le retour d'une première expédition arrêtée par le mauvais état des chemins, Napoléon eut à contenir son impatience de rejeter les Russes, ces nouveaux Européens, ces bar- bares, comme il les appelait, dans leurs anciennes limites. Les boues de Pulstuck avaient entravé son ardeur. Ne pouvant se battre, il déclara qu'on devait s'amuser. Ainsi, pendant que des bataillons entiers s'enfonçaient dans les marais boueux de la Pologne, avait-il donné des ordres pour que la cour, restée avec l'Impératrice à Mayence, n'oubliât point de réveiller les musiques de fête. C'est même en cette occasion que Talleyrand, voyant des fronts soucieux, des yeux noirs ou bleus voilés de tristesse, répétait comme un mot d'ordre Mesdames, l'Empereur ne badine pas, il veut qu'on s'amuse! ». A Varsovie, avant que les hécatombes d'Eylau et de Friedland fissent de cruels ravaiges dans l'essaim brillant des officiers, aussi aveuglément que dans les rangs confus des soldats, paradaient et avec quel succès!, auprès des jolies Polonaises, les uniformes brodés, les galons d'or et d'argent. De prime abord, on eut quelque embarras, dans la haute société varsovienne, à orga- niser des fêtes, ceux qu'on appelait les libérateurs occu- pant à peu près toutes les maisons, où il était possible de recevoir. Après maints échanges de projets, il fut J VERS l'apogée 333 convenu que la première soirée aurait lieu chez M. de Talieyrand, grand chambellan et ministre des Affaires étrangères. La précaution avait été prise d'annoncer ju'il n'y aurait pas plus de cinquante invitations fémi- nines, à dessein de limiter l'excès des demandes. Il s'en fallut de beaucoup qu'on se maintînt dans les bornes prévues, tant on fit jouer d'intrigues, de recomman- dations particulières, de grands et de petits moyens, pour ne pas manquer d'en être. Le maître de ces lieux portait un des noms les plus illustres de l'Europe. L'Empereur et les princes seraient là. Gomment n'eussent pas été en ébullition toutes les curiosités et tous les amours-propres ? Le bal fut magnifique et des plus singuliers qu'on pût concevoir par la qualité des personnages, par les circonstances dont il était environné, par les incidents auxquels il donna lieu. Murât s'y montra en son grand costume, théâtral à souhait, et tel qu'il convenait à un prince de son sang » ; car, avec la fièvre qu'il avait d'être roi, oubliant l'auberge natale, il était parvenu à se figurer qu'il émanait d'une race princière. On remar- qua qu'il parla haut, avec atTectation, et plusieurs fois, de Jean Sobieski — le roi soldat — dont il espérait, par une dernière conformité de fortune, ramasser la couronne 1. L'empereur avait dansé une contredanse, qui servit de prétexte à sa liaison avec M™^ Walews- ka 2. — Gomment trouvez-vous que je danse? demanda-t-il 1 Dès cette époque, la famille de Bonaparte commença à convoiter le trône le Pologne. Son frère Jérôme avait quelque espérance d'y monter. Murât, dont la valeur s'était montrée très brillante pendant cette campagne, entre- voyait des chances pour qu'il en gravît les marches. 2 Le rendez-vous eut lieu, pas plus tard que le lendemain soir. 334 LK l'UINCK DK ÏALLKYRAND en riant à la spirilnelle comtesse Potocka AVonsowicz; je pense que vous vous êtes moquée de moi. » — En vérité, sire, lui réiondit-elle finement, pour un grand homme, vous dansez parfaitement. » Elle mettait à dire cela toute. l'indulgence de son admiration ; il était connu que Napoléon dansait peu et gauchement. Cette grande dame eut une im[ moins flatteuse à l'égard de Talleyrand. On lui avait affirmé que personne n'était à la fois plus habile et d'un plus fin esprit. 11 lui parut blasé et ennuyé de toutes choses; et, son premier sentiment ayant été défavorable, elle s'y était tenue pour charger tout le ]ortrail, le disant avide de fortune, jaloux de la faveur d'un maître qu'il détestait, sans caractère et sans prin- cipes, en un mot malsain d'âme comme de figure. A la vérité, il se pouvait qu'il fût triste, ce soir-là, et qu'à l'envers du plaisir d'une heure il envisageât les maux, que réservait le lendemain, pour des victoires cruelle- ment achetées. Deux autres bals succédèrent à celui de Talleyrand l'un chez le prince Borghèse, l'autre chez le prince Murât. Outre ces réunions dansantes, il y avait cercle; au château, une Ibis par semaine; on s'y distrayait à entendre de fort belle musique conduite par le fameux compositeur Paër, que l'Empereur avait emmené, lui et son orchestre, à sa suite; puis, on finissait la soirée à la table de whist. Les pluies continuaient de rendre les chemins impra- ticables. On ne parlait presque plus de la guerre. Cer- tains affirmaient que l'Empereur ne reprendrait pas les hostilités avant le printemps. Bien des dames polo- naises, qui voulaient beaucoup de bien aux Français, en 1807, s'en réjouissaient au fond de leur cœur. VEiis l'apogék 335 Subitement, le •'> février, par un matin glacé, Napoléon artit; et l'armée reçut Tordre de se mettre en mouve- ment. 11 se portait au secours de Bernadotle, assailli à Mohrungen par tout le corps d'armée de Bennigsen. Les troupes eurent beaucoup à souffrir. Aux débuts de la première expédition, dans les terrains détrempés de la Pologne, elles avaient failli manquer totalement de subsistances, à cause des boues qui empêchèrent les arrivages. C'étaient, maintenant, les rigueurs extrêmes du froid et, à travers les immenses espaces, dans les plaines marécageuses, les efforts d'une lutte acharnée, meurtrière. Napoléon ne s'était pas attendu à ces résis- tances farouches, quand il annonça de prime abord, que son intention était de marcher sur Grodno et que, les obstacles étant faibles, il aurait, en peu de temps, détruit ce qu'il qualifiait les débris de l'armée russe. Ces débris, il les eut en sa présence, à Eylau, le 8 février, n'ayant avec lui que Soult, Augereau, Murât et la garde. La bataille s'engaga, et ce fut une des plus exé- crables boucheries qui eussent ensanglanté l'histoire des guerres. L'eflet produit en Europe fut pénible. A Paris, les fonds baissèrent; et les Russes, transformant en victoire leur sombre résistance chantèrent sur toutes l'.es tombes ouvertes des Te Deum. Afin de constater sa victoire et de raffermir l'opinion de ses peuples, Napoléon resta une semaine dans Eylau, employant le temis à des négociations restées vaines avec le roi de Prusse et les généraux d'Alexandre. Il avait chargé Talleyrand d'écrire au ministre des Affaires étrangères prussien de Zastrow — dont on avait repoussé les démarches, récem- ment — pour lui proposer la paix et l'alliance. Lorsque étaient parvenus à Talleyrand les détails de cet affreux carnage d'Eylau, de tristes réflexions s'é- 330 M- l'RiNCi dk tuient formées dans son esprit sur le malheureux sort des peuples. Puis, il en était venu à des considérations plus précises, sonj^eant au peu de solidité d'un établis- sement politique, dont Tunique base était la vie d'un homme sans cesse exposée au hasard des batailles. Qu'aurions-nous fait, s'il eût été tué? Que ferions- nous, si cette aventure arrivait, au premier jour? » demandait-il au duc de Dalberg, son ami, son confi- dent. Et, pour donner lui-même réponse à sa question, il indiquait un successeur possible, Joseph, le frère aîné; il ajoutait le conseil qu'on aurait à rassurer l'Europe, aussitôt, en lui annonçant que la France rentrerait, de suite et sans nulle restriction, dans sa frontière du Rhin. On peut réellement dater de ce jour, avec le chancelier Pasquier, l'évolution des idées de Talleyrand et sa dis- position à se ménager un refuge dans la tempête, qu'il sentait inévitable, — même, quand eut éclaté le triomphe de Friedland, qui brisa d'un coup la coalition, même après Tilsitt, qui fit naître de si larges espérances. Soit qu'il dût offrir de lui-même sa démission, soit qu'on jugeât bon de se priver de ses services diplomatiques, il s'était rendu compte qu'il n'aurait plus à conserver longtemps un ministère, où des événements tels que ceux d'Espagne devaient rendre tout à fait impossible la fusion de ses idées de pondération et de mesure, avec les volontés oppressives du dominateur de l'Eu- rope. La résolution de Napoléon avait été prise, au lende- main d'une proclamation imprudente du prince de la Paix, le malavisé Godoï qui, au moment où il la lan- çait de son palais de Madrid et parlait de voler au secours de la Prusse, n'avait pas prévu le coup de foudre d'Iéna. De ce jour, l'Empereur avait juré, Tal- VERS L Al'OGÉi 33" leyrand étant en sa présence, ju'il détruirait, à tout prix, la branche espagnole de Bourbon. Et le ministre, qui n'en avait pas perdu l'impression, s'était promis de son côté, qu'il ne continuerait pas à le servir, en ses œuvres de vexation et de violence. Par provision, il avait essayé de l'en dissuader ou d'en restreindre le champ de conquête On ne connaissait pas assez l'Espagne, objectait-il, ce n'était pas la meilleure façon de s'en instruire que de prendre contact avec elle en la violentant. L'Espagne, déclarait-il dans le conseil, est pour la France une grande ferme, on en paye bien le revenu et les rede- vances, mais le terrain n'en est pas connu et l'on s'ex- posera à tout perdre en cherchant à le faire valoir soi- même. » Il y perdit, lui, ses raisons. 11 n'était plus en état de grâce auprès du demi-dieu. Les adoucissements et les atténuations apportées par Tal leyrand aux conditions excessives du traité de Presbourg lui étaient restées sur le cœur. On se méfiait de ses corrections de la dernière heure, de ses arrangements ultimes sur le papier. Napoléon l'écarta des stipulations de Tilsitt. Craignant que son ministre ne se fit pas l'instrument assez docile des mesures de rigueur, qu'il voulait exer- cer contre la Prusse écrasée, anéantie, il ne s'en était pas rapporté à lui pour débattre les conditions de la paix et de l'évacuation des territoires occupés par les troupes françaises; et sa défiance en cela ne l'avait pas trompé, Talleyrand n'ayant jamais eu la pensée, — sous le Directoire 1, sous le Consulat ni sous l'Empire — , 1 Le 17 février, an VI 6 janvier 1798, il écrivait à Treiliiard, ministre plénipotentiaire de la République française, au congrès de Radstadt Nous sommes jaloux que la Prusse ait de meilleures preuves de notre 22 338 l'UiNCi; de que la Prusse dùl èlre sacriiiée i»oliliquemenl. 11 aval réprouvé, en 180G, condamné en 1porls avec celui-là, et qu'on ne l'ignore point dans le voisinage. Allant à une autre — Vous, madame, les habitants du faubourg ne vous ménagent guère, ils affichent votre dernière liaison. » Et ainsi de suite. Le malaise qu'il a excité le distrait infiniment. Faut-il s'étonner que l'une d'elles ait écrit nuement et sans détour Il n'y avait pas une femme qui ne fût charmée de le voir s'éloigner de la place où elle était? » Sauf ces menus divertissements de sa toute-puis- sance, lui-même, homme de travail et non de repré- sentation, ne se réjouit que faiblement aux galas des Tuileries. Il exige que ses grands dignitaires, ses ministres, ses grands officiers, sur lesquels il a répandu la pluie d'or, reçoivent souvent et richement. Il lui convient de savoir que les bals récents de la princesse Julie, de la princesse Borghèse, de la duchesse de Rovigo ou de la duchesse de Vicence et la dernière soirée de M. de Talleyrand se sont surpassés de magnificence. Et la somptuosité des dîners de Cambacérès ou du duc de Gaëte et la réputation qui leur est faite le contentent. Il veut que les Tuileries, à de certains jours, aient un resplendissement sans pareil. Mais, si brillantes que soient ses fêtes, il ne peut en éloigner l'influence, qui, là domine et subsiste l'ennui, parce qu'il l'éprouve lui- même. Hors des émotions de la grande guerre, hors du déploiement en beauté des cérémonies impression- nantes, il ne lui demeure que lassitude et satiété. Cela est triste, » lui disait Rœderer, je ne sais en LA COUU NAPOLÉONIKNNE 381 quelle circonstance. — Oui, comme la grandeur. » Et cette impression, il la répand et l'impose autour de lui. Quand il y a souper dans la galerie de Diane, l'am- pleur du cadre, le faste des tables, le luxe ruisselant de toutes parts sur les êtres et sur les choses, éblouis- sent le regard. Mais au contact des conversations et des esprits manque cette douce aisance, qui révèle, sous des formes contenues, le vrai contentement et le sincère plaisir. Les flots de clarté, les parfums rares, les enchantements de la musique ne parviennent pas à vivifier l'atmosphère lourde de gêne qui pèse en ces vastes salons. Des étincelles miroitent aux plis chatoyants des étoffes. Telle une pluie brillante, s'éparpillent les feux des diamants sur les corsages de gaze ou de satin. Le spectacle est superbe. Toute cette munificence et cette gloriole d'étiquette n'échaull'ent pas le sentiment triste et froid qui domine. Non plus ne réussissent à le secouer les encouragements ironiques du grand chambellan à prendre du plaisir, à en faire montre surtout. Soijez gaies, mesdames, VEmpereur veut qiCon s'amuse. On l'a pu voir, d'après ce tableau de cour et de monde, suffisamment si la prodigieuse dictature de Napoléon fut une période sans égale, dans l'histoire des batailles, pour les ramasseurs de trophées, ce fut une époque assez maussade pour la vie de société et pour le gou- vernement moral des femmes, comme aussi bien pour toutes les formes d'échanges spirituels, qui vivent de la paix et de la liberté. CHAPITRE DIXIÈME Dans les coulisses d'Erfurt. L'état de Topinion française, en 1808. — Après Baylen et Cintra, les pre- miers signes d'opposition, dans l'entourage de l'Empereur. — L'évolu- tion systématique de Talleyrand. — Secrète entente avec l'Autriche contre l'esprit d'aventure de Napoléon, en Orient. — A Erfurt. — Mission du prince de Bénévent. — Alexandre et Talleyrand, chez la princesse de Tour et Taxis. — Les deux politiques opposées de Napoléon et de Tal- leyrand ; comment le prince de Bénévent, chargé de soutenir la première, s'applique en secret à faire triompher la seconde. — Continuation, à Paris, d'un rôle hostile, pour arriver à contenir, fût-ce avec le concours de l'étranger, l'ambition débordante de Napoléon. — Pendant la cam- pagne de l'Empereur en Espagne; intrigues et défections, à l'intérieur. — La réconciliation publique de Talleyrand et de Fouché; une conversa- tion surprise retour précipité de Napoléon. — La scène fameuse, aux Tuileries; disgrâce de Talleyrand. Les années 1805, 1806, 1807, ont vu se succéder une telle suite de faits éblouissants que les imaginations en sont restées étourdies, transfigurées. Tout le pays admire et se soumet. Les nombreuses familles auxquelles les levées annuelles de la conscription infligent la tris- tesse des foyers vides, étouffent leurs plaintes. Les populations des villes et des campagnes se taisent 1, subjuguées par une sorte de fascination supra-humaine. Mais si la France grisée de sa longue victoire, entraînée comme ses chefs, par une fièvre de domination dont les élans la soulèvent et l'emportent, depuis les premières 1 Le droit des peuples et celui des rois ne s'accordent jamais si bien que dans le silence. » Cardinal de Retz. 384 LE PRINCE DE TA LLE V K AN I conquêtes de la Révolution; si, d'autre part, sous la pression vigilante de la police, maintenue dans le double état d'exaltation militaire et d'assujettissement étroit, qui fut bien la marque de la dictature napoléonienne, cette France, hallucinée tout à la fois d'admiration et de crainte, se glorifie dans sa docilité, — les âmes sont moins souples, à l'intérieur du palais; — des résis- tances secrètes commencent à se concerter, au pied du trône; des velléités de défection se préparent dans l'oli- garchie des dignitaires. Et cela, quand on touche au summum de la prospérité, quand Napoléon en est arrivé à ce point de puissance, où il serait tenté de regarder comme autant d'usurpations 1 faites sur lui les ter- ritoires dont il n'est pas le maître. Avant la paix de Tilsitt, pendant que le cruel vain- queur faisait pointer ses canons sur la surface gelée du fleuve, oiî s'enfuyaient en désordre les restes d'une armée ennemie et considérait, impassible, la multitude de ces victimes qui se noyaient dans les flots glacés, des hommes de raison et de pitié se demandaient quand et par quels moyens finiraient tous ces maux. Des esprits froids et positifs, que ne dérangeaient point de leur calme les allocutions pompeuses datées des lende- mains de victoires, s'interrogeaient sur le terme où s'arrêterait enfin l'extraordinaire aventure. Vous voyez tout en beau, dira prochainement le ministre de la Marine Decrès à Marmont, plein de joie d'avoir reçu le bâton de maréchal. Voulez-vous que je vous dise, moi, la vérité l'Empereur est fou, tout à fait fou. Il nous culbutera tous tant que nous sommes. Déjà, Fouché et Talleyrand s'étaient rejoints dans une même opinion alarmée, incertaine encore de l'étendue 1 Ainsi le disait Torey de l'empereur Charles VI. DANS LKS COULISSKS d'kRFURT 385 des risques où se lançait la poliliquc impériale et des moyens à prévoir pour en limiter les ravages. Talleyrand avait rêvé d'être le modérateur d'une ambition toujours en fièvre, et qui ne connaissait pas de frein. Ne serait-il plus désormais, que le témoin de la manière dont elle s'emploierait à détruire tout ce qu'elle avait réalisé de bien et de grand? Pendant qu'il fut chargé des affaires étrangères, il se louait d'avoir servi Napoléon avec fidélité, et il disait le mot avec zèle ». Deux considérations fondamentales eussent été les régu- latrices par lui souhaitées et conseillées d'un merveil- leux règne établir pour le pays des institutions monar- chiques, qui, touten garantissant l'autorité du souverain, l'eussent maintenue dans des bornes assagies; ménager l'Europe pour faire pardonner à la France son bonheur et sa gloire. Il avait eu le temps assez long et l'occasion assez fréquente de constater l'inefficacité de son rôle, la non-valeur du système de diplomatie qu'il préconisait, auprès d'une volonté despotique et qui ne suivait guère d'autres plans que ceux qu'elle avait tracés elle-même. Le dégoût d'une action sans effet avait gagné son intel- ligence. De plus, avec ce coup d'œil infaillible qui perce l'avenir à une grande profondeur, il voyait approcher le réveil du songe inouï, dont le monde avait le spec- tacle. Napoléon était encore trop à distance du versant de sa ruine, pour qu'il pût se détacher de lui utilement et à couvert. Talleyrand ne se retirait que lentement des pouvoirs auxquels il avait voué ses services temporaires. Mais dès lors, il s'était dit, en ses réflexions posées, qu'un jour, certainement, l'Empereur ne trouverait plus de transaction possible avec les intérêts de l'Eu- rope dont il avait outrage en même temps les rois et 25 386 PRINCK DE TAl,lJY[?.\Nn les peuples ; que l'état inacceptable du blocus, les souf- frances du commerce et de l'industrie garrottés en tous lieux par le système prohilitif et les blessures infligées aux différentes nations par tant d'exigences et de rapts, devraient se résoudre dans une dernière et terrible explosion. Et, pour n'être pas surpris, il commença de nouer des intelligences à l'étranger, afin d'y chercher, fût-ce avec l'aide des ennemis, les moyens de pacifier la France et le monde. Puisque le dénouement serait tôt ou tard celui-là, il avait habitué sa pensée à cette opinion qu'il aurait peut-être à en rapprocher l'heure, et d'avance, il s'était autorisé, — par la grâce du motif — , à des négocia- tions équivoques, dont le terme serait le renversement d'une autorité jalouse et oppressive, si elle ne consentait point d'elle-même à se réduire. En provoquant des preuves nouvelles et plus fortes de l'hostilité générale, il espérait ramener Napoléon à des desseins plus mesurés, l'engager à se maintenir plutôt qu'à s'étendre sans fin, à conserver plutôt qu'à conquérir au risque de tout perdre, d'une fois, enfin à perdre de vue sa politique exclusive, pour envisager, avant tout, celle de la France. Talleyrand avait fait partager ses vues à Fouché, à d'autres dignitaires qui, maintenant, enrichis, pour- vus de situations élevées et lucratives, appréciaient d'autant mieux le prix du repos, de la sécurité dans la paix. En vérité, l'Empereur s'était bien trompé sur le concours qu'il pouvait attendre du prince de Bénévent, lorsque après avoir reçu la nouvelle d'une grande humiliation pour ses armes la capitulation de Baylen, il l'engageait à réunir, chez lui, dans des dîners fré- DANS LKS COULISSES D ERFUIIT 387 quents ses ministres, ses conseillers d'État, des députés du Corps législatif, pour cultiver leurs bonnes disposi- tions d'âme et réchauffer leur loyalisme. Justement, à cette heure-là, le vice-grand-électeur se disposait à mener contre le chef de l'empire une lutte insidieuse, perfide en ses moyens, mais dont l'utilité finale cou- vrirait et rachèterait, pensait-il, l'irrégularité des formes employées ! Le lendemain d'Austerlitz, en haranguant ses sol- dats. Napoléon avait prononcé ces fières paroles Il faut finir la campagne par un coup de tonnerre. Si la France ne peut arriver à la paix qu'aux conditions proposées par l'aide de campDolgorouki, la Russie ne les obtiendra pas, quand même une armée russe serait campée sur les hauteurs de Montmartre. » Il était bien certain de ne s'exprimer de la sorte que par une hyper- bole outrée, en évoquant une conjecture impossible, une chose qu'on ne verrait jamais. Pourtant, il était dit que ces armées, sous son effort rompues et disper- sées, se reformeraient, en face de lui, victorieuses, qu'elles camperaient, en effet, sur les hauteurs de la capitale française et qu'Alexandre recevrait, à Belleville, un messager de Napoléon venant lui offrir telle paix qu'il voudrait dicter 1. » Comme le déclarait Frédéric le Grand, forcer le bonheur, c'est le perdre; et vouloir toujours davantage, c'est le moyen de n'être jamais heureux. Le prince de Bénévent l'avait souvent redit, en d'autres termes, à Bonaparte; mais on avait refusé de l'entendre. 1 iM" de Rémusat, Méin., t. II. 388 Li l'KiNCK DE talliyuani> Ainsi que le pensait et l'exprimait, de son côté, Met- ternich afin de se fortifier dans l'espérance du relève- ment de sa patrie, Talleyrand était convaincu, d'ores et déjà, que l'efTondrement était certain, sous un délai plus ou moins court, que celle gigantesque construc- tion périrait, faute de base, et que plusieurs causes encore mconnues, mais d'effet certain, concourraient à produire l'un de ces cataclysmes historiiues, qui suivent les grandes usurpations et elTacenl jusqu'aux traces des conquérants. Le prince de Bénévent entama son entreprise de démolition occulte et méthodique par des conversations d'approches avec les ministres des puissances étrangères, en leur insinuant que la France pensait comme lui, c'est-à-dire qu'elle se désintéressait des conquêtes de l'Empereur et ne tenait qu'à cette partie homogène de son territoire, véritable conquête nationale, qui lui garantissait une existence prospère, dans l'enclave de ses frontières naturelles le Rhin, les Alpes, les Pyré- nées. Le peuple français, ajoutait-il, est civilisé; son souverain ne l'est pas. » A l'empereur Alexandre, par l'un de ses intermé- diaires bien placés, il avait fait parvenir cette affirma- tion Mon opinion est celle des hommes les plus éclairés et les plus sages. » Et le tsar la répétait com- plaisamment à son ministre Romanlsof. Mellernich, quoique gardant, vis-à-vis de Talleyrand, du soupçon diplomatique et de la défiance personnelle, était pré- venu que la politique autrichienne aurait, dans le sens pacifique, un auxiliaire averti dans les conseils de la diplomatie française. L'antagonisme se précisait entre les vues de l'Empe- reur et celles de son entourage. DANS LES COULISSES D EIIFURT 389 Lui n'avait pas renoncé à ses visées sur l'Orient et brûlait de s'y étendre. Pour lui barrer la route, pour l'arrêter sur place avant qu'il se fût lancé dans ce nouveau champ de conquête, Talleyrand pensa que l'inspiration serait habile et prudente de lui opposer les résistances inté- ressées de l'Autriche. Il n'hésita point à se rendre chez Metternich. Une conflagration redoutable menaçait de s'allumer aux confins de l'Europe orientale. L'Autriche ne devait pas, ne pouvait pas y consentir. Il était pres- sant pour elle et le repos des autres peuples qu'elle prît une décision capable d'en suspendre les effets Il faut, dit-il au ministre autrichien, que nous devenions alliés, et ce bienfait sera le résultat du traité de Tilsilt. Quelque para- doxale que puisse paraître cette thèse, le traité vous met dans la meilleure position, parce que chacune des parties contractantes a besoin de vous pour surveiller l'autre. C'est le plus vite possible qu'il faut vous en mêler; dans peu de mois on ne vous saura plus gré de ce qui, dans ce moment, vous maintient au rang que vous occupez. La démarche avait du surprenant et de l'inattendu. Des hommes retors, tels que Talleyrand, déclarait Metternich, qui ne l'était pas moins avec ses préten- tions d'homme à principes, sont comme des instruments tranchants avec qui il est dangereux de jouer. Mais il voulait bien convenir qu'aux grandes plaies il faut les grands remèdes; et il se tint prêt à user de celui qui lui venait, fort à propos, du prince de Bénévent. La perspective ouverte au cabinet autrichien de redevenir l'arbitre de la question d'Orient, après et malgré Tilsitt, était propre à le séduire. On ne fut pas très sûr, à Vienne, que le conseil en émanât de Talleyrand tout seul. Peut-être était-ce l'Empereur lui-même, qui avait indiqué cette manœuvre pour retarder les impatiences î?90 LE DF TA LLKYIl A ND de la Russie, trop pressée, vraiment, de mettre la main sur Constantinople. Le 21 janvier '180S, le cabinet autri- chien, quand il notifia le mariage de François II à Napo- léon, n'avait-il pas été invité sans qu'il s'y attendît, à se réserver une part dans la dislocation escomptée de la Porte ottomane? Mais les vues de Talleyrand allaient au delà d'une offre vague et qui ne reposait sur aucune, intention précise. Il le voulut prouver en demandant une deuxième, puis une troisième entrevue; dans l'une comme dans l'autre, il se montra des plus explicites. C'était presque un allié qui, de l'intérieur de TEmpire français, se présentait aux Habsbourg pour la défense en commun d'un système conçu directement à ren- contre de la politique personnelle de Napoléon. Je déleste l'idée du partage de la Porte, attestait Talleyrand dans sa conversation du 2S février avec Metternich; je vous dirai même qu'elle est en désaccord avec mes principes politiques, mais rien ne peut en faire revenir l'Empereur. Arrêtez-vous à cette vérité, tenez- la pour certaine et que votre cour entre tout à fait dans ma manière de voir. Si j'étais empereur d'Autriche, je dirais ce qu'a dit Fré- déric II au roi de France Aucun coup de canon ne se tirera en Europe sans ma permission ». Voilà comme vous vous soutiendrez, comme vous sortirez victorieux de la lutte dans laquelle ont péri tant d'autres. L'avertissement était clair. En outre, il était fait pour réconforter le courage d'une puissance affaiblie par une longue succession de défaites et qui, cependant, s'était toujours tenue en armes, pour recommencer la lutte avec l'espoir de chances meilleures 1. Les exhor- 1 En 1799, l'Autriche voulut prendre sa revanche de la paix forcée de 1797 et elle eut, de retour, Marengo. Aux représailles espérées de Marengo la réplique des batailles avait été, en 1805, Ulm, Austerlitz; el, quatre années après, Austerlitz, ^Vagram. Xous aurons beaucoup à l'aire pour réparer le mal », dira, le soir du 6 juillet 18uy, François à Metternich. Mais ni l'empereur ni son ministre ne renonceront à regagner la partie \ DANS LES COULISSES d'eRFUUT 391 talions de Talleyrand ne furent que Irop écoutées et suivies. De l'Autriche il fit une demi-conversion vers la Russie. Pour les intérêts de la paix, il déconseilla le tsar, déjà très enclin au soupçon et par plusieurs motifs très refroidi, de céder sans examen aux pro- messes aussi bien qu'aux désirs de Napoléon. Les événements dépassèrent la portée des conseils de Talleyrand. Contre des instincts de conquête sans cesse en travail de destruction et de reconstruction artificielle il avait voulu dresser, ainsi qu'une double muraille, la neutralité forte, au besoin menaçante de la Russie, et l'attitude ferme de l'Autriche replacée en tête d'une grande ligue de peuples et d'états. L'objet qu'il se pro- posait n'était encore que d'écarter Napoléon d'une poli- tique aventureuse en Orient ce fut une suite de complications redoutables, qui sortit de son interven- tion, aux seules visées modératrices. L'Autriche décida sur-le-champ d'importantes me- sures militaires, pour être prête à tout événement. La résolution des hommes d'États de Vienne n'était point de provoquer aussitôt la mêlée des armes; ils avaient encore la mémoire trop fraîche de ce que leur avait valu la conduite précipitée de 180G; ils s'étaient pro- mis de mettre en œuvre une tactique plus mesurée, plus savante. On aurait d'abord laissé Napoléon s'enga- ger dans son entreprise d'Orient; on aurait feint de s'y associer; mais, au moment précis où l'on aurait vu poindre, en avant de ses pas, l'ère des difficultés, d'accord avec les Russes on se serait retourné contre l'ennemi commun ; et, s'emparant de positions assez fortes pour après des sacrifices momentanés et malgré les perspectives d'une réconci- liation possible et qui pouvait être durable, sous les auspices du mariage. 392 LE PRINCE DE TALLEYRAND y enserrer l'armée française, on eut été les maîtres de dicter des conditions. La clairvoyance de Napoléon déjoua ce plan digne de grossir, en histoire, par son évidente déloyauté, les exemples cfe la fides punica. Le doublement des effectifs, la constitution d'une milice nationale, qui devait ajouter des contingents nomljreux aux forces de première ligne de l'empire d'Autriche, émurent et irritèrent Napoléon. 11 en demanda des explications à Metlernich. C'était un piège, évidemment, qu'on lui tendait. Est-ce par vos arme- ments que vous voulez, un jour, être de moitié dans nos arrangements relatifs à la Turquie? A'ous vous trompez; jamais je ne m'en laisserai imposer par une puissance amie, jamais je ne traiterai avec celle qui voudrait m'en imposer, » Après avoir usé du ton comminatoire, il s'était radouci, pour faire l'essai des moyens de douceurs et de persuasion. Il hésitait à se fixer. C'était l'énigme redoutable de son destin, qui se posait. Talleyrand l'avait amené à cette phase critique, où, pour le con- traindre à maîtriser ses ambitions, il érigerait sur son chemin des barrières capables de l'inquiéter sérieuse- ment. Mais il s'était abusé sur un point, que l'humeur irascible et violente du grand homme portait à prévoir. Au lieu de se calmer, de transiger, d'attendre. Napo- léon précipita les éclats de sa colère. C'était bien l'homme de guerre impulsif, qui, sans se préoccuper de la répercussion de ses paroles s'écriait, les portes ouvertes Je bdtonnerai i Autriche 1. Le lo août 1808 il 1 Je donnerai des coups de bâton à l'Autriche 1 » répétera-t-il au comte et ministre russe Roumantsiof. — Sire, ne les lui donnez pas trop fort; sans quoi nous serions obligés de compter les bleus. » Lettre de Roumantsiof à l'empereur Alexandre, 30 janvier-11 février 1800. DANS LES COULISSES D ERFURT 393 avait pu se contenir jusqu'à faire état de sa modéra- tion et dire à Metternich, tout en frémissant d'impa- tience Vous voyez comme je suis calme. » Mais, le lendemain, il reparlait de briser l'Autriche, d'en dis- perser les lambeaux et de ne laisser plus subsister, en Eu- rope, que deux empires, deux colosses prêts à se ruer l'un sur l'autre, l'heure venue la France et la Russie. Cependant, du côté du nord, les relations avaient tout l'air de se gâter. La fameuse alliance franco-russe, quoique bien neuve, commençait à s'ébranler. Outre que les envoyés de la Russie, comme le comte Tolstoï, dont l'empereur demandera le rappel, affectaient, à Paris, une raideur déplaisante, et que la société russe, à Saint-Pétersbourg, persistait en des dispositions malveillantes, jusqu'à faire dire qu'il n'y avait, dans tout l'empire slave, pas plus de trois partisans de cette alliance Alexandre, le chancelier Rumantsof et Speranski; outre cela, des gènes sérieuses s'étaient pro- duites et des indices de froissements. Le tsar avait perdu de son enthousiasme à l'égard d'un allié, dont la plupart des actes blessaient ses convictions. Tous ces bouleversements en Europe, ces détrônements suc- cessifs des rois de Sardaigne, de Naples, des Bourbons d'Espagne, l'expulsion de la maison de Bragance, l'arrachement du pape à sa métropole, l'extension indéfinie de la Confédération du Rhin allant, main- tenant, au delà de l'Elbe, et, par le Mecklembourg et Lubeck, prenant pied sur la Baltique; enfin, et surtout, l'organisation puissante du grand-duché de Varsovie comme un coin enfoncé dans son empire; toutes ces transformations, tous ces agrandissements dont il ne lui revenait rien, en échange, lui faisaient craindre qu'il n'eût été joué sur le marché. Qu'étaient devenues 394 LE JJK TALLEYRAND les assurances de Tilsitt? Plus d'offres positives du côté de l'Orient, plus de propositions de partage. Alexandre donnait des signes de mécontentement; il se disait pressé d'aller faire un tour à Constantinople. Et les affaires d'Espagne empiraient. L'Autriche s'ar- mait et menaçait. Napoléon sentit la nécessité de causer de plus près avec son allié, de l'envelopper à nouveau de son pres- tige, de lui promettre encore beaucoup, de l'éblouir. Et, pour tant de bonne amitié dans le geste et en parole, il lui demanderait, d'abord, de ratifier la menace faite tout à l'heure au ministre autrichien que, s'il fallait obliger Vienne à entendre raison, l'empereur Alexandre s'unirait à lui Napoléon. D'avance, afin d'obtenir du tsar cette pleine démonstration de la con- formité de leurs sentiments, il lui avait annoncé d'impor- tantes concessions, qui lui vaudraient, sans qu'il eût à remuer un soldat, les profits de plusieurs victoires. Désireux de l'en mieux persuader, il lui donna rendez- vous à Erfurt. Avant de se mettre en route, il fit mander Talley- rand, désigné, ainsi que Berthier, Champagny, Maret et l'ambassadeur Tolstoï, pour être du voyage. Le prince devait se rendre, le soir, aux grandes entrées. A peine l'Empereur l'eut-il aperçu, au salon, qu'il l'emmena dans son cabinet Eh lien! vous avez lu toute la correspondance de Russie. Com- ment trouvez-vous que j"ai manœuvré avec le tsar? Et sans attendre la réponse, sans penser que cette belle confiance risquait d'être fragile, il repassa, en s'y délectant », tout ce qu'il avait dit et écrit, depuis une année, se flattant de l'ascendant qu'il avait su prendre et conserver sur l'autocrate moscovite, en DANS LES COULISSKS l/ KU F U HT 395 n'exécutant, d'ailleurs, que ce qui lui convenait du traité de Tilsitt A présent, moîi cher Talleyrand, nous allons à Erfurt; je veux en revenir libre de faire en Espagne ce que je voudrai, je veux être sûr que l'Autriche sera inquiétée et contenue; et je ne veux pas être engagé cVune manière précise avec la Russie pour ce qui concerne les affaires du Levant ». Le surlendemain, le prince lui apporta le projet de traité, tel qu'on lui en avait suggéré la rédaction. Napoléon en adopta le texte, sous la réserve d'appuyer plus fortement sur l'attitude de rigueur à observer contre l'Autriche Vous êtes toujours Autrichien ? — Un peu, sire, mais je crois qu'il serait plus exact de dire que je ne suis jamais Russe et que je suis toujours Français. — Faites vos préparatifs de départ. Pendant le temps que durera le voyage, vous chercherez les moyens de voir souvent l'empereur Alexandre. Vous le connaissez bien, vous lui parlerez le langage qui lui convient. Talleyrand emportait le secret de Napoléon et le sien propre, qu'il ne lui avait pas communiqué, de retour. Entre temps, il devait adroitement pressentir Alexandre sur le sujet d'une alliance plus complète et plus intime par le mariage de l'Empereur des Français avec une princesse de la cour de Russie. Nous verrons comment il servit des desseins, dont il appréhendait pour la France la trop pleine réussite, et dont la direction allait tout à l'opposé de son système politique. Deux journées d'avance lui avaient été données sur le départ de Napoléon. On avait désiré qu'il les mît à profit pour attirer à Erfurt les souverains, qu'on sou- haitait d'}' trouver réunis. Ses instructions là-dessus étaient à double sens, comme il en allait presque toujours avec Bonaparte. On avait songé d'abord, pour y vaquer, au prince Eugène de Beauharnais; puis on s'était dit 396 LK PIUNCK DE TALLEYHAND qu'il n'aurait pas su faire exactement ce qu'on voulait, ne possédant pas, comme Talleyrand, l'art cViminuer. Le prince de Bénévent devait rassembler un lot de princes aussi copieux que possible, prendre sur lui de leur insinuer que l'Empereur serait très satisfait de leur présence, qu'il en aurait un plaisir tout particulier, quitte à Napoléon, ensuite, de jouer un autre jeu, de montrer que son amour-propre était indifférent à la question, qu'il aurait toujours assez de rois autour de lui, qu'on le gênait plutôt et qu'il avait des sujets d'occuper son attention plus importants. Le 28 septembre, l'orgueilleux souverain partit brus- quement de Paris pour l'entrevue d'Erfurt. Alors furent renouvelées les séductions de Tilsitt, dans un encadrement extraordinaire de plaisirs et de fêtes. L'ordre avait été donné, les mesures avaient été prises pour qu'on y déployât un faste, une mise en scène, une magnificence sans pareils. Talleyrand et Rémusat, les ordonnateurs officiels, se l'étaient entendu répéter avec instance par l'Empereur Mon voyage devra être environné de beaucoup d'éclat. Quels seront les chambellans de quartier? Je veux de grands noms. C'est une justice à rendre à la noblesse française. Elle est admirable pour représenter dans une cour. Il nous faudra, tous les jours, un spectacle, les meilleurs acteurs de la Comédie-Française, les meilleures pièces. » Et du panache à profusion, un cortège militaire com- posé des maréchaux ou généraux du premier ordre et des plus reluisants, enfin une démonstration de puis- sance à rendre jaloux celui pour lequel on la prodi- guait l, jusqu'à l'excès. Il L'amour-propre des Russes en était indirectement froissé. IS'. Tou- guenieff écrira Il me semblait voir ma patris abaissée dans la personne à DANS LKS COULISSKS D ' K II F U RT 397 Comptant sur les manières captivantes du prince pour l'aidera cette reprise d'ascendant, il Tavait chargé, en sa qualité de grand-chambellan, de faire les hon- neurs de la cour impériale au peuple de rois et de hauts seigneurs, qui devaient former la suite des deux arbitres du monde. Le prestige ne manquera pas », avait dit Napoléon à Talleyrand. C'est ainsi qu'il s'était porté au-devant d'Alexandre, accompagné de sa suite militaire, pendant qu'éclataient les salves d'artillerie et que sonnaient dans tous les clochers les cloches et les carillons. Une aflQuence extraordinaire se pressait par les rues ; les équipages somptueux, les chevaux empa- nachés, remplissaient de leur bruit cette petite ville allemande rendue presque française par celui qui la possédait en toute propriété et que les merveilles du luxe, envoyées de Paris, avaient transformée en résidence princière. Les souverains étaient accourus nombreux de Saxe, du Wurtemberg, de la Bavière, et de toutes les principautés d'Allemagne. Napoléon était entouré de cette cour, lorsque arriva plein d'une impatience toute juvénile le tsar Alexandre. Sur le visage de son ami du Nord il se plaisait à suivre les impressions qu'il se flattait d'avoir éveillées dans son àme enthousiaste. Les premières impressions furent toutes de bonne grâce et d'aménité réciproques. On aurait pu en suivre les effets sur le visage anxieux du baron de Vincent, envoyé à Erfurt par le cabinet de Vienne en diplomate et en observateur. Alexandre plongeait, encore une fois, dans l'enchantement. Napoléon était allé jusqu'à son cœur par l'abandon avec lequel il lui parlait, un matin, de la de son souverain. On n'avait pas besoin de savoir ce qui se passait, alors, dans les cabinets européens on voyait d'un seul coup d'oeil lequel des deux empereurs était le maître, à Erfurt et en Europe. » 398 TJ- PRINCE DK TALLKYRAXn joie qu'il éprouverait, une joie bien profonde, s'il lui était permis enfin de se reposer de cette vie agitée; il avait besoin d'un tel repos; il n'aspirait qu'à toucher au moment où il pourrait, sans inquiétude, se livrer aux douceurs de la vie intérieure, à laquelle tous ses goûts l'appelaient. Mais ce bonheur n'était pas fait pour lui. Et comment l'avoir? avait-il ajouté dans un mou- vement attendri. Ma femme a dix ans de plus que moi. Je n'aurai jamais d'enfant à former, à aimer. Je vous demande pardon ; tout ce que je dis là est peut-être ridi- cule, mais je cède à l'élan de mon cœur, qui s'épanche dans le vôtre. » Alexandre était resté, la journée entière, sous le charme de cette conversation intime. Le soir, il en reparlait d'abondance, chez la princesse de La Tour et Taxis. Personne, disait-il, n'a une idée vraie du caractère de cet homme-là. Ce qu'il fait d'inquié- tant pour les autres pays il est positivement forcé de le faire. On ne sait pas combien il est bon. » Et, se tournant vers Talleyrand Vous le pensez, n'est-ce pas? — Sire, j'ai bien des raisons personnelles pour le croire et je les donne toujours avec grand plaisir. > Alexandre se livrait moins sur la question politique et tardait à découvrir, pour ce qui l'intéressait, ses réflexions particulières. Aussi, quand le prince de Bénévent allant d'un empereur à l'autre, voulait témoi- gner à Napoléon que le tsar était dans le ravissement. S'il m'aime tant, répliquait cet homme précis, pour- quoi ne signe-t-il pas? » Au reste, déclarait-il ensuite, il ne fallait rien pi,'es- ser. Nous sommes si aises de nous voir, disait-il en riant, qu'il faut bien que nous en jouissions un peu. » Au même Talleyrand, la veille, il avait glissé ces mots as de preuves; de plus, il appréhenda les effets de cette violence, au- dedans comme au dehors; il suspendit l'ordre, qu'il était prêt à lancer. D'ailleurs, avait- il le temps de faire rechercher dans le groupe de ses dignitaires, des preuves de leur désaffection, quand toute son attention était concentrée sur les périls extérieurs? Les événements se pressent. Les inquiétudes fer- mentent. Napoléon a quitté Paris. La voiture qui l'emporte est encore une fois le char de la guerre. » Quel temps, quelle année! 1813... La France épuisée confond encore sa cause et le sentiment de sa gloire avec la personnalité de l'Empereur les événements n'ap- porteront que plus tard leur enseignement humain et philosophique. Mais, vingt-deux années de guerre l'ont usée. Assez de lauriers cueillis dans le sang elle crie grâce. La paix enfin ne luira-t-elle plus sur le monde? On l'avait entrevue tout à l'heure, après la victoire de Dresde, prochaine et durable. Soudainement les feux des armées en présence avaient cessé. De part et d'autre on était tombé d'accord pour la signature d'mi armistice, comme acheminement aune réconciliation générale. Les aides de camp des deux états-majors avaient été exj^é- diés, deux par deux, dans toute les directions, la même voiture emportant, côte à côte, un officier français et un otficier russe ou prussien porteurs des mêmes ordres. Depuis les bouches de l'Elbe jusqu'à celles de la Vis- tule se sont arrêtés, à leur parole, les sièges et les com- bats. La pacification du continent n'est plus qu'une question d'heures; on l'espère, on ledit en tous lieux; la joie se rallume au foyer des absents. Cette illusion heureuse se prolongea quarante jours. Les entrevues de Prague avaient été chaudes. Les offres 424 LK l'UIXCK DM des puissances s'étaient brisées contre les résistances hautaines de Napoléon. 11 n'avait pu se résoudre, après tant d'inutiles sacrifices, à se détacher de son rêve oriental ; il refusait, au prix des provinces illyriennes, après 1S12, après les désastres de Russie, il refusait la paix dans l'espoir persistant et chimérique de parta- ger le monde en deux ». Ce fut dans toute la France et dans l'armée une impression d'immense découragement. Les généraux, les officiers ont gardé l'honneur, mais ont perdu la foi. Ils vont à l'ennemi, parce que le devoir ou le malheur des temps l'exige, mais sans élan, sûrs d'y rester, comme les autres, livrés d'avance aux coups d'une fatalité inexorable. Nous y passerons tous », c'est le mot qu'ils ont sur les lèvres à chaque retour d'hécatombe. L'amertune, qu'ils nourrissent au fond d'eux-mêmes, se répète dans les sentiments que leur expriment leurs enfants, leurs femmes, les absents regrettés dont les lettres nousavonspu découvrir une poignée decelles-là, témoignages intimes de l'angoisse publique sont une plainte continue, un cri de désolation, qui s'échappede toutes les poitrines et ne peut plus être retenu. Le temps est passé où les épouses rêvaient pour le mari jeune et ambitieux des moissons de gloire, d'avancement rapide, d'honneurs et de dignités conquises à la pointe de l'épée. Elles n'envisagent plus la guerre que comme une cala- mité sans trêve et sans compensation. Femmes, mères ou sœurs, chacLine tremble à l'arrivée du courrier, d'apprendre le malheur qu'elles redoutent. On n'a de goût ni de satisfaction, nulle part; on traîne son exis- tence, on craint et on désire, sans cesse, le lendemain. Nulle part ne se décèle l'effusion d'un instant de joie. l'œUVUK SKCKKTK DK TALLKYHAM 425 le symptôme d'une espérance vivace. Il ne revient, de partout, que des détails de soutï'rances isolées et de misères collectives. Il n'est pas un point de l'horizon où le regard puisse se poser avec complaisance. A l'intérieur, le brillant des statistiques officielles ne fait illusion à personne sur l'état critique du commerce et de l'industrie La Flandre ne produit rien, Paris pas grand'chose, et la West- phalie rien au monde 1. A Paris, la vie morale, intellectuelle et artistique est comme suspendue. C'est l'oppression des esprits se faisant plus lourde que jamais 2. La presse est demeurée ce qu'elle était, la veille, un registre quotidiennement contrôlé des actes, des déci- sions, des paroles du maître. On y chercherait, en pure perte, un blâme, un jugement découvrant qu'il y ait alors, en France, une confiance publique. L'àme de la nation muette et engourdie semble attendre, pour se réveiller, l'ébranlement de quelque formidable catas- trophe. De ce qui se passe, à l'extérieur, on n'obtient que des échos furtifs et toujours alarmants. La direction des postes ne laisse circuler aucune lettre venant d'Espagne; on en redoute trop l'influence fâcheuse sur l'état de l'opinion et sur le mouvement des valeurs. En Italie, les peuples frémissent d'un impatient désir de rébel- lion ; le brigandage y sévit avec une violence inouïe; le désarroi des finances est au comble ; et les vols à main 1 Lettre au général de division baron Corbineau, aide de camp de l'Empereur, septembre 1813. 2 Eugène de Boinville au baron Sparre, à l'armée d'Espagne lettre confisquée . 426 LE PRiNCK iK tallkyrand armée sur les grandes routes s'accordent avec les dépré- dations des gouvernants pour consommer la ruine publique. En Allemagne, le soulèvement est général. 11 n'est bruit, à chaque moment, que d'une nouvelle défection. Les princes, les demi-rois, les grands-ducs, qui s'étaient confédérés naguère, à l'appel de Napoléon, pour acquérir des territoires, une armée, des titres, se liguent, aujourd'hui, avec plus d'empressement encore pour les conserver en le combattant. Et, du théâtre de la guerre, on n'apprend rien que de pénible à con- naître. La manière opiniâtre dont les armées combi- nées du Nord de l'Allemagne mènent et poursuivent la campagne rappelle le mot de M. de Romanzoff à un diplomate prussien, en parlant de l'Empereur Il faut l'user. » Et ce furent enfin les trois journées terribles de Leipzig. Près de Leipzig, s'écrie le poète allemand 1 avec une sorte de joie féroce, s'étend le champ de mort qui remplira de pleurs bien des yeux ; les balles y volèrent comme les flocons l'hiver, et des milliers ont cessé de respirer, près de Leipzig la ville ». Dans les heures mauvaises, Napoléon se ressouvenait de Talle}Tand. Il était sous le coup de l'immense désastre et s'occupait fébrilement de rassembler les débris de son armée pour couvrir les frontières de la France mena- cées. Il avait fait appeler le prince de Bénévent. La solution était la paix accompagnée de sacrifices. Il n'en était pas d'autre. Talleyrand le pressait de s'y résigner. Il insistait à lui représenter qu'il se méprenait sur l'énergie de la nation, qu'elle ne seconderait pas la sienne dans une opiniâtreté inutile, qu'il s'en verrait 1 Arndt, Dk Leipziger Schlacht. i L ŒUVai- SECIIKTK DE TALLEYRAND 427 abandonné et qu'il lui fallait pour conjurer le pire, s'accommoder à tout prix Une mauvaise paix, lui déclarait-il, ne peut nous devenir aussi funeste que la continuité d'une guerre, qui ne peut plus nous être favorable. » Napoléon hésitait; et se rappelant, à la voix du prince, des temps plus heureux, il lui offrit une troi- sième fois de reprendre le portefeuille des Affaires étrangères, sans pouvoir l'y décider Nous n'aurions pas dû nous quitter! », répéta-t-il une seconde fois, dans une courte effusion de regret. L'entrevue s'était prolongée. Talleyrand l'écoutait, se plaignant du mauvais succès de la guerre d'Espagne et des embarras multiples, énormes de la situation. Il en parlait d'abondance et de haut, avec ce sentiment de sa supériorité, qui ne lui permettait point de convenir des fautes commises pour aviser aux moyens de prudence ou de renoncements susceptibles d'en pallier les con- séquences. Il avait dit et attendait qu'on lui répondît — Mais, à propos, interjeta le diplomate, vous me consultez comme si nous n'étions plus brouillés. — Ah ! aux circonstances les circonstances. Laissons le passé et l'avenir, et voyons votre avis sur le moment présent. — Eh bien! il ne vous reste qu'un parti à prendre. Vous vous êtes trompé, il faut le dire, et tâcher de le dire noblement. Et continuant à développer sa pensée, le prince de Bénévent en précisait ainsi les termes. Lui, l'Empereur des Français, il proclamerait que roi par le choix des jeuples, élu des nations, ses desseins n'étaient point de se dresser contre elles. Lorsqu'il avait commencé la guerre d'Espagne, il avait cru seulement délivrer les peuples du joug d'un ministre odieux, encouragé par la faiblesse de son prince; mais, comme en étudiant 428 LE PRIXCK IK TALLEVIiANI plus profondément la situation, il avait dû reconnaître que les Espagnols, malgré les torts de leur roi, restaient attachés à sa dynastie, il ne voudrait pas les contraindre davantage et cesserait de s'opposer à leur vœ;u national. Il rendrait la liberté au roi Ferdinand et retirerait ses troupes. Un pareil aveu pris de si haut, ajoutait-il et quand les étrangers étaient encore hésitants sur la fron- tière, ne pouvait que faire honneur à Napoléon encore trop puissant pour que sa condescendance fût prise pour une lâcheté. Bonaparte se promenait de long en large, écoutant sans interrompre. Au dernier mot prononcé, il s'arrêta, regardant Talleyrand bien en face et, dans l'une de ces explosions de franchise, qui lui venaient par accès Une lâcheté! s'était- il écrié. Que m'importe! Sachez que je ne craindrai nullement d'en commettre une, si elle m'était utile. Tenez, au fond, il n'y a rien de noble ni de bas dans ce monde. J'ai dans mon caractère tout ce qui peut contribuer à affermir le pouvoir et à tromper ceux qui prétendent me connaître. Franchement, je suis lâche, moi, esseniiellement lâche, je vous donne ma parole que je n'éprouverais aucune répugnance à com- mettre ce qu'ils appellent dans le monde une action déshonorante. Mes penchants secrets, qui sont, après tout, ceux de la nation, opposés à certaines atï'ectations de grandeur dont il faut que je me décore, me donnent des ressources infinies pour déjouer les croyances de tout le monde. Il s'agit donc de voir, aujourd'hui, si ce que vous me conseillez s'accorde avec ma politique actuelle et de chercher encore si vous-même n'avez point quelque intérêt secret à m'entraîner dans cette démarche. » Quel excès de confiance! Et il avait accompagné cette i L OKU VUE SKCinVlK DE TALLKYIIAND 429 étrange déclaration d'ua mauvais sourire, du sourire de Satan, redisait, plus tard, le prince de Talleyrand. Bonaparte ne pouvait admettre, et en de telles circons- tances, qu'un conseil donné ne correspondît point à une arrière- pensée d'intérêt personnel. L'entrevue n'eut pas d'autre résultat, alors que la paix conseillée par Talleyrand et Fouché était encore honorable et que M. de Saint-Aignan, après Leipzig, apportait de Francfort des propositions donnant à la France la frontière du Rhin. Napoléon persista dans sa ligne de conduite irrémédiablement funeste. C'est, maintenant, 1 On tenait beaucoup, dans les entours de l'impératrice, à ce que Talleyrand s'éloignât de Paris; on y tenait expressément. Mais lui ne s'y empressait qu'avec len- teur. L'archichancelier, les ministres et divers membres du gouvernement avaient pris la route de Blois. Que tardait-il à s'y porter, comme eux? Le 29 mars, Marie-Louise, sur le point de quitter les Tuileries, avait envoyé, rue Saint-Florentin, la duchesse de Montebello pour savoir de la bouche du prince même l'heure de son départ. Hélas ! il ne pouvait en donner d'indication précise. Sans doute il irait rejoindre Sa Majesté ; c'était le fervent désir de son cœur, mais voilà les chemins étaient si encombrés! Du reste, il était préférable aux équipages de s'échelonner, à cause des chevaux. M'"*" de Montebello écoutait encore, atten- dant une réponse plus précise. Il la reconduisit jus- qu'au haut de l'escalier avec les plus grands égards ; et au moment de lui donner l'à-revoir, àBlois ouailleui^, 444 LE PRINCE DE TALLEYKANI il lui prit les deux mains, les pressa aiïectueuscment entre les siennes et, d'un ton pénétré, qui donnait presque l'illusion d'un sentiment sincère — Allez, ma bonne duchesse, allez, vous pouvez être sûre d'une chose, c'est que l'Empereur et l'Impératrice sont vic- times d'une bien odieuse machination. » En jouant cette petite comédie, Talleyrand voulait parler, sans doute, des conseillers maladroits ou malin- tentionnés, qui avaient décidé l'exode du gouvernement à Blois, sans chance de retour. Selon d'autres faiseurs d'anecdotes, il s'était arrangé différemment pour adhérer de bon cœur à la contrainte, qui l'obligeait de demeurer à Paris, après avoir esquissé le geste d'en sortir. Il s'était décidé à monter en voi- ture. Les chevaux avaient pris le galop. Ses gens sui- vaient en grande livrée. On était arrivé, dans cet appareil, à la barrière de l'Étoile. L'équipage s'arrête. Vos passe-ports, demandent les préposés. — C'est le prince vice-grand-électeur, crient ses gens. — Oh! il peut passer. » Et les gardiens de la barrière s'écartent respectueusement. — Non, dit le prince, dans un bel élan de probité civique, non, je n'ai point de passe- port; je ne violerai pas l'ordre de l'autorité. » Là-dessus, il fait tourner bride. On est tôt de retour à son hôtel. Il y rentre comme d'une promenade et donne ses ordres pour qu'on y prépare, sans y rien négliger les appartements réservés à son hôte l'Empereur Alexandre de Russie. En effet, sur son invitation, le tsar a choisi sa demeure pour résidence, et une heure après l'en avoir fait prévenir par l'un de ses aides de camp, il lui a dit, en ces propres termes, les raisons qui l'y ont décidé L ŒUVRE SECRETE DE TALLEYRAND 445 — Monsieur de Talleyrand, j'ai voulu loger chez vous parce que vous avez ma confiance et celle de mes alliés. Nous n'avons voulu rien arrêter avant de vous avoir entendu. Vous connaissez la France, ses besoins et ses désirs dites ce qu'il faut faire, et nous le ferons. N'était-ce pas lui concéder, en peu de mots, de pleins pouvoirs pour parler et pour agir? Talleyrand aurait eu grand tort, en vérité, de suivre le cortège impérial en fuite, quand il pouvait, en res- tant chez lui, se rendre ce qu'il était devenu, du jour au lendemain, le personnage français le plus considé- rable et le principal fonctionnaire d'État avec lequel pussent s'entendre les souverains coalisés, pour la liqui- dation de l'Empire. Conseiller très écoulé des rois, qu'il avait tant aidés à abattre le colosse, il s'était vu nécessairement désigné comme le négociateur de la situation. Et quelle situation! De ce jour, il se fit un mouvement extraordinaire autour de Talleyrand, qui venait de rendre son titre de prince de Bénévent et ne s'en sentait aucunement amoindri. On a pu dire que, pendant ce moment solennel de l'histoire, les destinées du monde étaient enfermées dans le cadre de sa maison. On n'aurait qu'à relire, pour en avoir l'impression saisissante, le récit d'un témoin, le comte Beugnot, sortant d'une audience de Talleyrand. Quelle diversité de personnages! Que d'intérêts en jeu! Quel fourmillement de désirs et d'ambitions en ce faible espace! La maison était pleine de la base au faîte. Pour l'empereur de Russie et ses aides de camp servait le premier étage. Pour son ministre des Affaires étrangères Nesselrode et les secrétaires de la clian- 446 LE l'IUNCE DE cellerie russe avait été disposé l'appartement du second; et ïalleyrand s'était réservé Tentre-sol, com- posé de six pièces, afin d'y loger ses bureaux et ceux du gouvernement provisoire. Toutes les parties de l'immeuble étaient occupées, jusqu'aux marches des escaliers, que garnissaient des gardes impériales russes, tandis que des cosaques emplissaient la cour et les al»ords de l'hôtel. C'étaient des allées et venues inces- santes, un concours de monde inouï, une agitation intense de toutes les minutes, où l'on n'aurait pas distingué le jour et la nuit; seuls paraissaient tran- quilles dans cette ruche politique en perpétuelle acti- vité des cosaques qui sommeillaient sur la paille. Trois des pièces de l'entre-sol, celles-ci donnant sur la cour étaient ouvertes au publie; la première, une sorte d'antichambre, où se pressaient les quêteurs de la moindre espèce; la seconde, où se reconnaissaient les intrigants d'importance; et la troisième, en temps ordinaire, un cabinet de toilette, où le secrétaire adjoint du gouvernement en formation, Laborie, don- nait des audiences particulières. Les trois autres pièces du même étage, dont les fenêtres ouvraient sur les Tuileries, appartenaient aux ministres du jour et à leur personnel. Les séances se tenaient dans la chambre à coucher du prince; au salon, travaillaient pèle-mèle les seci*étaires, ces minis- tres et des hommes en place, qui avaient des rapports à faire ou des ordres à donner ». Il ne restait •le disponible, pour les audiences de Talleyrand, que la bibliothèque. C'était là qu'il écoutait en particulier ceux qui avaient assez d'adresse, de chance ou de persévérance heureuse pour y attirer ses pas et retenir son attention, ce qui L UVRK SECRETK D K T A LL KYR AN I 447 n'était rien moins que facile, à en juger par les détails qu'en a donnés Beugnot. C'était un tableau singulier jue celui de M. de Talleyrand essayant de passer, avec sa démarche embarrassée, de sa chambre à coucher dans sa bibliothèque pour y donner audience à quel- qu'un, à qui il l'avait promise et qui attendait, depuis des heures. Il lui fallait traverser le salon; il était arrêté par l'un, saisi par l'autre, barré par un troi- sième, jusqu'à ce que, de guerre lasse, il retournât d'où il était parti, laissant se morfondre le malheureux vers lequel il désespérait d'arriver. » Et, pour avoir une idée plus complète de l'agitation et des intrigues, qui se disputaient l'accès de ce règne transitoire, il faut songer qu'il n'y avait qu'un moment possible d'obtenir une audience de Talleyrand, et que ce moment-là était entre minuit et 2 heures du matin! Mais, quelle besogne accomplie! Est-il besoin de rappeler avec quelle étonnante acti- vité, pendant les jours d'avril 1814, malgré bien des hésitations, des résistances rencontrées, il décida les diverses puissances à reconnaître la restauration de la monarchie bourbonienne; de quelle manière habile il tit échouer la démarche suprême des maréchaux auprès des souverains coalisés, en faveur de leur maître ter- rassé, à son tour, par la loi du plus fort; comment il consomma d'une manière définitive la ruine de l'Em- pire, en obtenant du tsar cette déclaration solennelle et formelle qu'il ne traiterait plus en aucune occasion avec l'empereur Napoléon et sa famille; enfin avec quelle souplesse, nommé président du gouvernement provisoire, il répondit aux plus pressants besoins du pays, tourna les plus graves difiicultés, intervint pour le rappel de cent cinquante mille Français prisonniers 448 LK PRINCE IK ÏALLKYRAND en Russie, arracha aux convoitises allemandes les provinces qu'avaient foulées les troupes de Frédéric- Guillaume; et négocié l'évacuation prochaine du ter- ritoire ? On connaît trop bien la succession de ces événements historiques pour que nous ayons à les représenter de nouveau. Gomme sous Louis XIV, après Ryswick, la France avait à rendre les pays et les places qu'elle s'était flat- tée de posséder à jamais par la loi des conquêtes et devait supporter, en outre, tout ce que la guerre lui avait coûté pour les acquérir et les reperdre. Talleyrand, en ces jours de détresse, avait dépensé une belle énergie, afin d'amoindrir, autant qu'il était possible, la part énorme des sacrifices ; et il lui était resté cette consola- tion d'obtenir, par lui-même, en signant le traité de Paris, des conditions moins dures que l'ultimatum accepté, au nom de l'Empereur, par Gaulaincourt, au Gongrès de Châtillon. La lutte secrète qui se poursunait depuis plusieurs années entre Napoléon et Talleyrand, entre le principe de la guerre et le principe de la paix, sétait donc ter- minée par l'abaissement du premier, mais à quel prix pour la France! Le conquérant, le législateur, le stratège, l'organisa- teur de constitutions, le meneur de peuples et d'ar- mées, semblait n'être plus qu'une ombre perdue dans les brumes de l'île d'Elbe. L'homme des délibéra- tions calmes, le diplomate aux vues claires, ennemies de toute politique d'excès, le conciliateur habile, apparaissait au premier plan et dictait des impulsions décisives. Tout prêt à partir pour le Congrès de Vienne, où L OKUVRK SKCUKTK D K 449 nous le reverrons, dans lo plein de son œuvre 1, devant y représenter en face de l'Europe une nation vaincue, il allait, par sa sagacité, par sa persévérance méthodique, son art suprême de diviser les intérêts, y faire prévaloir des lois d'équité et de modération, entre les peuples, en même temps qu'y gagner pour lui-même cet ascendant supérieur, cette prépondérance incontestée, qui fut le summum de son action diplo- matique. l'i Le tableau du Congrès de Vienne formera le premier chapitre du second et dernier volume. 29 CHAPITRE DOUZIÈME Napoléon et Talleyrand. Un parallèle qui s'impose. — La diversité d'impressions et de jugements par lesquels passa Bonaparte, à l'égard de Talleyrand. — Aux jours de confiance et d'intimité. — Variations cajincieuses. — Étrange vis-à-vis. — Pendant la belle période; les effusions épistolaires de Talleyrand à l'adresse du Premier Consul. — Comment se gâta tant d"amour. — Les premières Li'ouilles. — Motifs et suites de la rupture. — Violences de Napoléon. — Inimitié froide, patiente et calculatrice de Talleyrand. — Pour juger avec impartialité de sa conduite à l'égard de Napoléon et de leui" contenance réciproque. — Sur les reproches encourus par le diplo- mate de vénalité et de trahison. — Quelle était, d'autre part, la morale personnelle de Napoléon. — D'effrayants principes supprimant, de reto ur, les droits à la reconnaissance. — Un dernier point de comparaison, se terminant à l'avantage du pacificateur sur l'homme de guerre, de Tal- leyrand sur Napoléon. Dans l'un de ses fréquents accès de dépit contre une intelligence, qu'il ne put jamais subjuguer entièrement ni conduire à sa guise, Napoléon croyait enfermer en ce peu de mots tout ce que Talle3^rand, son œuvre entière et sa réputation pouvaient attendre du jugement de Favenir. La postérité ne lui donnera d'autre place que celle qu'il faut pour dire qu'il a été ministre sous tous les gouvernements, qu'il a prêté vingt serments I, et que j'ai été assez sot pour m'y laisser prendre. » L'histoire, plus généreuse, ne devait point ratifier une opinion aussi sommaire, mais, au contraire, élargir le rôle et l'importance du personnage, qui fut l'adversaire 1 Exactement treize. 452 LK PHIXCE Di TALLFYRAND poli, perfide, quelquefois, 'en ses moyens, des dernières fautes de Napoléon. Les deux figures sont restées en présence dans la juste lumière de leurs proportions véritables; et toute supérieure qu'ait été Tune par l'im- mensité de son rayonnement, elle n'a pas éclipsé l'autre. Napoléon étendit sa gloire beaucoup plus haut et beau- coup plus loin il fut déraciné par la tempête. Talley- rand plia et dura. Nul ne fut d'aussi près associé que Talleyrand aux vastes et tumultueux desseins de l'Alexandre moderne, nul ne connut, comme lui, le carac- tère et la portée de la pensée impériale, son étendue, ses irrégularités, ses excès. De même qu'il avait tendu l'échelle et d'une manière combien diligente, combien oppor- tune 1, à l'ascension de Bonapate, quand il le vit por- ter, en quelque sorte, par les événements, de môme se retourna-t-il contre lui, quand il le sentit irrémédiable- mentcondamné. Napoléon n eut pasde plus précieux allié, ni de plus dangereux adversaire, — ce qu'il savait très bienl. Oui, quant à cela, son opinion était doublement faite; et, cependant, jusques après la terrible leçon de 1S14, jusque pendant les Cent- Jours, cherchant de dernières clartés sur les bords de l'abîme où trébuchait sa puissance, il en reviendra au ministre qui l'a trompé, et réclamera encore Talleyrand. Ces deux énergies se complétaient l'une par l'autre, quand elles étaient unies. La première incarnait le génie de l'action, la seconde exprimait cette force calme, lumineuse du conseil, qui prépare les voies aux grandes I a Méfiez-vous de Tallejrand. Je le pratique depuis seize années; jai même eu de la faveur pour lui; mais c'est sûrement le plus grand ennemi de notre maison, à présent que la fortune l'abandonne, depuis quelque temps. » [Correspondance de yapoléon l", t. XXVU, p. 131, pièce 21, 21ii. Au roi Joseph, Nogent, 8 février 1814. NAPOLÉON ET TALLEYKANI 453 résolutions ou permet d'en atténuer les retentissements dangereux. Napoléon, comme l'exprime l'historien Mignet, projetait ce qu'il y avait de grand, de glorieux, de lointain; Talleyrand portait ses soins à en écarter les périls; et la fougue créatrice de celui qui détenait la puissance pouvait être tempérée par la lenteur circons- pecte du ministre armé de prudence, — autant, du moins, que l'un permettait à l'autre de s'interposer entre l'obstacle et sa volonté. Dans les rencontres difficiles où quelque ingénieux euphémisme, une démarche de sage et lente préparation, un temps d'arrêt, une suspension favorable, pouvait amortir les effets d'un choc brusque, Talleyrand excel- lait en la manière d'arrondir ce que la dictée de Napo- léon avait de trop impérieux et de lui frayer à lui-même les moyens de paraître ou plus habile ou plus fort, en redevenant plus calme. Bonaparte, qui jouait volontiers au Jupiter surtout au Jupiter tonnant, oubliait, en maintes occasions, les caressantes douceurs de Talleyrand, si moelleux en de certaines lettres, si enveloppant en ses paroles ; il l'as- saillait de reproches, d'interpellations vives; néanmoins, il lui avait confié, n'ayant, auprès de soi, personne qu'il en jugeât plus digne ou plus capable, les négociations d'Amiens, celles de Presbourg, sinon celles de Tilsitt. Après Austerlitz, c'est sur lui qu'il se reposera d'assu- rer la victoire par des accommodements qu'on espé- rait durables. Je veux la paix, lui écrivait-il, arrangez tous les articles du mieux que vous le pourrez. » Lorsqu'il avait tenté d'organiser l'Allemagne et l'Italie, c'est-à-dire d'en partager les territoires, d'en diviser les gouvernements, pour fortifier d'autant plus l'unité 454 LE PRINCE DE TALLEYRANIJ de son empire, c'est Talleyrand qu'il consulta longue- ment, afin d'en obtenir des clartés sur les détails et de la précision sur l'ensemble. Le caractère de Talleyrand ne lui était jamais apparu comme un miroir de droiture; et ses raisons étaient fondées pour lui en refuser la louange. En revanche, la correspondance de l'empereur décèle à chaque page, l'estime que lui inspirait — malgré lui — sa pénétra- tion diplomatique et le prix qu'il attachait à ses ser- vices, parce qu'il en avait fait l'épreuve en des conjonc- tures heureuses ou compliquées de son règne. Il fallait que cet homme lui semblât bien utile, ou qu'il en crai- gnît singulièrement les desseins cachés, ou qu'il attri- buât à sa présence une influence mystérieuse dont il ne pouvait se passer, puisque sans lui vouer une réelle confiance, il le combla d'honneurs et d'or avec une munificence sans égale. Il l'avait maintenu sept ans dans le ministère ; il avait inventé des fonctions supé- rieures inconnues pour qu'il fût appelé vice- grand- électeur après avoir été grand chambellan et découpé, à son intention, dans la distribution des grands fiefs nouvellement créés, la principauté de Bénévent. Toutes choses finies. Napoléon déclarera qu'il s'était exagéré ses mérites, qu'il ne l'avait trouvé ni éloquent, ni persuasif dans leurs entretiens, qu'il roulait beaucoup et longtemps autour de la même idée, et qu'au sortir d'une longue conversation, entamée pour obtenir des éclaircissements de sa part, force était de s'apercevoir qu'il n'y avait pas répandu plus de lumières qu'en la com- mençant. C'est que vraisemblablement, en ces joutes malaisées, avec un interlocuteur fougueux et imagi- natif comme celui-là, Talleyrand se confinait à dessein dans un argument unique, qu'il y revenait sciemment, NAPOLEON ET TALLEYllAND 435 parce qu'il y voyait la clef d'une situation et qu'enfin, après beaucoup d'insistances perdues, renonçant à con- vaincre un homme qui le contredisait sans l'écouter, il se tirait d'affaire, comme il pouvait, par des mots évasifs. Napoléon ne faisait pas si bon marché de ses avis, puisqu'il les recherchait, surtout les regrettait dans les périodes de difficultés. Pourquoi Talleyrand n'était-il plus là! Ah! si Talleyrand eût eu l'affaire en main! Il en manifestait l'impression sans ménagement au ministre chargé de le remplacer, et qui n'arrivait point à tirer au clair une situation embrouillée. En 1S09, étant à Schônbrun, assis devant le bureau de Marie- Thérèse, il rembarrait M. de Ghampagny sur les lenteurs apportées dans les négociations. Talleyrand, lui disait-il, avait une allure plus vive; cela m'eût coûté trente millions, dont il m'aurait pris la moitié, mais tout serait fini depuis longtemps. » Soupçonneux à juste titre des intrigues qui se tra- maient, au dehors, entre ses alliés prétendus 1 et ses ennemis déclarés, sans qu'il pût vraiment distinguer ceux-ci de ceux-là, cherchant dans cette marche à tâtons des clartés indicatrices, il se retournait en fin de compte, vers Talleyrand pour qu'il l'aidât à les décou- vrir. La veille, il se plaignait amèrement de son jeu ténébreux. Maintenant, il lui rendait en paroles une affection singulière. — Vous êtes un drôle d'homme ; je ne puis m'em- pêcher de vous aimer », lui déclarait-il sans le croire, ni le lui faire accroire 2. Et le lendemain, il repartait en des tirades furi- bondes contre la traîtrise innée de ce Talleyrand. 1 Alliés sur le vélin, la défection dans l'àme. » A. Sorel. 2 Le prince de Melternich rapporte, en ses souvenirs, qu'un jour 456 LE PhlNCK I>K TALLEYUAND C'était le plaisir de Napoléon de réveiller son monde, comme il le disait, par des sorties imprévues autant qu'embarrassantes. D'habitude, quand il y avait cercle autour de lui, il parlait seul, très écouté, très redouté. Sur quelque point qu'il eût porté le sujet de son mono- logue, parti en coup de foudre, sur une interpellation, on ne se permettait que rarement d'y donner la réplique. Soit qu'ils fussent tenus sous la crainte, soil pour une autre cause, les gens se dérobaient par une réponse fuyante et soumise ou par une révérence de cour aux questions trop directes qu'il leur lançait à la tête. Talleyrand ne partageait point cette impres- sion générale d'intimidation, sincère ou jouée, en sa présence, mais attendait le choc sans trouble, et lui renvoyait en douceur des mots où perçait de l'ironie contenue, sous des apparences de respect et de louange. Au temps où l'empereur n'en avait pas encore brisé avec lui sur les formes de l'urbanité, il savait esquiver les détails gênants par l'agrément d'un trait d'esprit, qui lui permettait de glisser sur le reste, ou par une flatterie d'autant plus adroite qu'elle'n'avait pas l'air d'en être une, — la seule manière de flatter qui ne fût pas épui- sée dans cette atmosphère d'adulation. Ea sola species adulandi superat. Ce fut à Bruxelles que M"'- de Rému- sat avait entendu Talleyrand répondre avec tant de fmesse le détail en est bien connu à l'interrogation rempereur lui avait dit Quand je veux l'aire unechose, je n'emploie pas le prince de Bénévent ; je m'adresse à lui quand je ne veux pas faire une chose, en ayant l'air de la vouloir. » [Mcmoires, t. 1", p. 70. 11 y avait là bien de la contre-finesse. Mais peut-être en parlant ainsi, Napoléon ne tendait-il qu'à flatter Metternich, en lui suggérant l'idée qu'il lui confiait à lui ce qu'il dissimulait à Talleyrand. NAPOLÉON ET TVLLEYRAND 4o7 subite de Bonaparte sur la faron dont il s'y était [iris pour accroître si rapidement sa fortune. — Monsieur de Talleyrand, on prétend que vous êtes fort riche. » — Oui, Sire. » — Mais extrêmement riche. » — Oui, Sire. » — Comment avez-vous fait? Vous étiez loin de l'être à votre retour d'Amérique? » — Il est vrai. Sire, mais j'ai racheté, la veille du 18 brumaire, tous les fonds publics quej'ai trouvés sur la place; et je les ai revendus le lendemain. » L'histoire était bien inventée par les besoins de la cause. On dut se résoudre à l'accepter comme de la bonne et franche monnaie. Cette indépendance mesurée, que rendait soutenable en face d'un souverain aussi peu endurant que Napo- léon la délicate manière dont elle se traduisait, il s'attachait à la conserver sur les différents sujets qui mettaient leurs idées en présence. Il arrivait, de loin en loin, que la littérature et les arts en fissent les frais, quoique Napoléon préférât en causer avec des poètes et des artistes. Un jour qu'il s'entretenait là-des- sus avec son ministre des Relations extérieures, leurs vues ne s'étaient pas accordées sur les limites de ce discernement heureux, vif et précis du vrai, du beau, du juste dans la pensée et dans l'expression, qu'on appelle le goût Ah! le bon goût, riposta le prince de Bénévent, si vous pouviez vous en défaire à coups de canon, il y a longtemps qu'il n'existerait plus. » Tal- leyrand, qui savait écouter et porter jusque dans le mutisme des airs de louange, possédait assuré- ment l'un des meilleurs moyens de lui plaire; encore 458 LK l'IUNCE DE TA YM A M ce genre de complaisance élait-il suspect de sa part. Napoléon ne s'en rapportait qu'à demi à ses silences approbateurs. Il lui sentait des arrières -pensées dissi- dentes, contre lesquelles il éprouvait de l'humeur, mal- gré qu'elles ne lui fussent point connues. Étrange vis-à-vis de ces deux maîtres dissimulateurs 1 C'était une des tendances de Napoléon de poser en prin- cipe que l'homme vraiment politique doit savoir calcu- ler jusqu'aux moindres profits qu'il peut tirer non seulement de ses qualités ou de ses talents, mais encore de ses défauts. Or, Talleyrand professait la même théorie. Mais, ce qui le piquait au jeu, c'est que l'empereur la mettait en pratique si à fond qu'il en déconcertait la clairvoyance la plus lucide. Ce diable d'homme, s'écriait-il chez M""* de Rémusat, trompe sur tous les points. Ses passions elles-mêmes vous échap- pent, car il trouve moyen de les feindre, quoiqu'elles existent réellement. » Dans ce genre de comédie, si la part de la sincérité était aussi mince d'un côté que de l'autre, il est certain que Napoléon manœuvrait avec plus de ruse, Talleyrand avec plus de mystère, et que ce dernier, tout en apportant en affaires les mille res- trictions dont se gardent par métier les diplomates, visait plus franchement au but, parce qu'il n'aimait pas, en somme, qu'on fût toujours dans l'incertitude ou sur le qui-vive. Durant la belle période, quand on pensait y voir des gages de stabilité, Talleyrand seconda d'un vouloir réfléchi les desseins de l'empereur, avec des alterna- tives d'accord et de désunion. A diverses fois, éclataient des critiques, auxquelles il ne s'était pas attendu et NAl'OLÉOX ET TALLEYRAND 459 qui gênaient ou déplaçaient le terrain des négociations diplomatiques entamées. Des admonestations impa- tientes lui parvenaient sur ce que le ministre semblait outrepasser les instructions qu'il avait reçues. Il lais- sait couler l'averse et reprenait ensuite la discussion, d'un esprit calme et en se souvenant que son rôle de modérateur lui avait toujours été fort difficile à rem- pli!'. Dans un désir égal de retenir les excessifs de la Révolution et d'apaiser les violents du pouvoir, n'avait- il pas encouru, tour, à tour, les colères des uns et des autres? Les républicains l'accusèrent d'avoir voulu sou- mettre l'État à un maître ; et ce maître, mécontent des résistances même légères qu'il lui opposait et de son refus poli d'applaudir à tous ses actes, lui reprochait cette demi-indépendance comme une trahison. C'étaient les premiers symptômes d'un désaccord plus profond. Aux alentours de la paix d'Amiens, ïalleyrand eut sur les lèvres et au bout de la plume des compliments extrêmes à l'égard de celui qu'il avait assuré, pour toute la vie, d'un tendre et immuable dévouement 1. Sous le Directoire, passant les l3ornes, il avait repré- senté aux gouvernants, dont il désirait endormir les soupçons, le général Bonaparte comme une àme éprise de calme et de simplicité, n'aimant que la paix, l'étude, les poésies d'Ossian et n'aspirant qu'au repos, après la victoire. En parlant de la sorte, il savait pertinemment qu'il n'était pas un oracle de vérité. C'était bien de l'amour encore, sous le Consulat, lorsque des raisons de santé l'ayant contraint de s'ab- 1 messidor aa IX 1 19 juillet 1801 . 460 LF, riiiNCE ii; senler de Paris — le temps d'aller prendre les eaux à Bourbon — il se plaignait comme d'un malheur véri- table de cette cruelle nécessité qui le priverait, pen- dant deux semaines, peut-être trois, d'admirer de plus près la sublime activité du héros 1. Que serait-il? Qul' pourrait-il faire, n'étant plus à portée de son insjù- ration ? Yoilù le moment où je m'aperçois Ijien que, depuis deux ans, je ne suis plus accoutume à penser seul; ne pas vous voir laisse mon esprit sans guide ; aussi vais-je probablement écrire de pauvres choses; mais ce n'est pas ma faute; je ne suis pas complet, lorsque je suis loin de vous. A l'avènement de l'empire, ses accents s'étaient élevés avec la grandeur de l'homme. . . Quoi! vous êtes monarque et vous m'aimez encore? Il n'était plus sensible qu'à sa gloire; il n'avait plus d'amour-propre que par rapport à lui. Sans tomber dans un génie de flagornerie contraire à la délicatesse du goût, il lui prodiguait de cet encens choisi, où se surpassent les connaisseurs Sire, Dans l'éloignement où je suis de Votre Majesté, ma plus douce ou plutôt mon unique consolation est de me rapprocher d'elle, autant qu'il est en moi par le souvenir et par la prévoyance. Le passé mexplique le présent et ce qu'a fait Votre Majesté me devient un présage de ce qu'elle doit faire; car, tandis que les détermina- tions des hommes ordinaires varient sans cesse, celles de Votre Ma- jesté prenant leur source dans sa magnanimité naturelle, sont dans les mêmes circonstances, irrévocablement les mêmes 2. 1 20 messidor an IX. Arch. Fs. France, 658, fol. 11. 2 Lettre de Talleijrand ù Xapoléon, Strasbourg, 25 vendémiaire an XIV 17 octobre 1805. Talleyrand en écrivant ces lignes, usait d'un conseil détourné pour retenir Napoléon dans les bornes de la modération, après ses rapides victoires en Allemagne, et Tincliner à des vues conciliantes, équitables, généreuses, qu'il feint do lui suggérer pour l'y mieux disposer. NAPOLKON ET TALLRYRAND 461 Voltaire n'écrivit pas à Frédéric J'épîlres plus adroi- tement complimenteuses que certaines lettres de Talley- rand à Napoléon. Gomment, par quelle aggravation de causes, de si belles protestations devaient-elles aboutir, chez le prince de Bénévent, à un véritable antagonisme, sous les apparences d'un service continuant d'être actif et soumis? Des démêlés sur la question européenne, il y en eut toujours entre l'empereur et son ministre, quant au fond ou dans la forme. Au cours des années prospères, ces contradictions étaient accidentelles et mesurées. Puis, revenaient des entre-temps de conciliation et d'harmonie exemplaires, où leurs sentiments se déce- vaient à l'envi. Napoléon avait failli presque l'aimer, si tant est qu'il eût jamais affectionné quelque chose ou quelqu'un, hors de lui, dans son cercle militaire ou politique. Talleyrand s'était surpris à ressentir, à son tour, le charme de cette bienveillance enjouée et pré- venante où excellait l'empereur, quand il daignait s'en donner la peine, à s'en laisser pénétrer, dis-je, au point de s'en souvenir longtemps après, avec une flatteuse satisfaction. Malgré qu'il sût à quoi s'en tenir sur sa sécheresse habituelle et qu'il en eût ressenti les effets, il lui revenait de citer, de sa part, des exemples aimables de douceur et d'aménité. Un jour qu'il y insistait jusqu'à verser dans la louange superlative Montrond lui repartit, en riant Vous pouvez faire son éloge, vous lui avez fait assez de mal! » Nous en avons exposé le détail, précédemment, Talleyrand se connut une période de crédit soutenu et qu'il fut presque seul à exercer sur l'esprit de Bona- parte; sans lui consentir aucune sympathie d'ànie réelle, on prêtait l'oreille à l'autorité de sa parole. Il 462 LE PRINCE DE TALLEYRAND ne s'était pas abusé, dans ces avantageuses conditions, jusqu'à se dire qu'il convertirait jamais un tel domi- nateur à épouser les vues d'une politique d'équilibre et de modération. Mais il avait conçu l'espoir qu'il lui serait possible d'endiguer le torrent. Il s'elîorça, selon le mot d'un historien, de lier ses passions en les reportant ailleurs, dans la voie des créations à la fois grandes et salutaires. Napoléon, avec sa perception instantanée des choses et son amour de la nouveauté, inclinait à l'y suivre, pour l'y dépasser bientôt. Il enga- geait l'entreprise et en jetait les bases sans attendre. Malheureusement, il ne s'y fixait point. Il dérivait à d'autres flots, négligeant ou renversant par caprice ce qu'il avait commencé d'établir. Talleyrand, qui n'avait pas le goût de la lutte, pied à pied, ne persistait point, lien arriva forcément à se décourager ; et les ressources cju'il avait mises à son service, il se fit à l'idée de les tourner, un jour, contre lui, quand ses exigences auraient lassé la fortune. Dans leurs face à face pleins d'interrogations, où se croisaient le doute, la défiance réciproque, tous deux avaient eu le temps de se pénétrer à fond. Talleyrand ne caressait aucune espèce d'illusion sur la capacité d'attachement de l'empereur pour qui que ce fût. Non plus, Napoléon tout en éprouvant un plaisir intérieur à plier, pour son usage, les services à grandes manières de ce parfait homme de cour et du monde, non plus Napo- léon ne se leurrait sur ce qu'il devait attendre de lui, en dehors d'un intérêt immédiat. S'il croyait en la sou- mission aveuglément idolâtre d'un duc de Bassano, il n'était pas dupe de la fidélité de cœur d'une certaine portion de son entourage. Il ménageait Talleyrand, il tolérait Fouché, parce qu'il aimait mieux les savoir sous i NAPOLÉON ET TALLEYRANI> 463 sa grille qu'en liberté. Mais il était fixé sur le vrai de leurs sentiments. Talleyrand et Fouché... ces noms- là furent la continuelle obsession de sa pensée. Lors- qu'il ne sera plus le maître de frapper, des mouve- ments vindicatifs lui remonteront au cerveau pour le mal qu'il aurait pu leur faire et l'imprudence, qui fut sienne, de s'en abstenir. Il y avait des instants où ïalleyrant surtout, cette énigme vivante, crispait, exaspérait ses nerfs. Il le haïssait et le désirait, le recherchait et l'éloignait, le flattait et l'accablait d'invectives; c'était une conti- nuelle hésitation de la colère et de la faveur. Le garde- rait-il ministre? L'enverrait -il en ambassade? Ou le ferait-il assassiner? Serait-il moins à craindre, bien vivant ou menacé de mort, dans les honneurs ou dans l'exil? Parviendrait-il, lui Napoléon, à se l'attacher définitivement, à force d'argent? Ou le verrait- il lui échapper comme une ombre glissante et jamais sûre? Plus d'une fois, il avait arrêté le projet de le perdre, mais il en avait suspendu l'exécution, par l'arrière-pen- sée qu'il aurait eu l'air de le craindre en s'en défaisant. Les premiers refroidissements sensibles survenus entre eux tinrent à des causes tout humaines. Une susceptibilité jalouse, dont tout son génie ne pou- vait le défendre, indisposait Napoléon contre les succès trop marqués de ses anciens compagnons d'armes ou de ses négociateurs, parce qu'il prétendait résorber tout en soi. Tel, Louis XIV, à l'égard de ses généraux, de ses ministres, qui ne pouvaient hasarder d'initiative éclatante qu'en lui donnant à croire qu'il en avait été le conseiller, l'inspirateur, et que la gloire entière lui en revenait à lui seul. Conscient de la supériorité de ses aptitudes en la science diplomatique, Talleyrand avait 464 LE PRINCE DE TALLEYRAM fondé des espérances longues sur la durée d'une in- fluence, que l'empereur s'était empressé de lui retirer, du jour où il pensa voir qu'elle aspirait à se rendre indispensable. Napoléon n'aimait pas entendre louer. On vantait trop la prudence et la sagacité de ïalley- rand ; on en redisait trop souvent les termes à son oreille. 11 s'était senti fatigué d'un ministre, à qui l'opi- nion attribuait tout le mérite des négociations heureuses. C'était une part qu'on lui dérobait de sa puissance et de ses facultés géniales. En éloignant Talleyrand des affaires étrangères, sous les compensations apparentes d'une dignité essentiellement décorative, en choisissant pour lui succéder un homme instruit mais faible, comme l'était Ghampagny, il avait voulu qu'on s'ac- coutumât, désormais, à bien savoir que lui seul, chef de l'État, concevait ses plans et en surveillait l'exécu- tion. Sauf des rappels occasionnels, qui ne dépassaient pas les limites d'une conversation, il avait affecté, depuis lors, de tenir loin de ses conseils le prince de Talley- rand et de ne travailler ostensiblement qu'avec le comte de Ghampagny. Le signataire des traités de Lunéville, d'Amiens et de Presbourg, en conçut une aigreur, dont les effets rejaillissaient de la personne du maître sur celle du serviteur. On s'en apercevait, de reste, aux sarcasmes qu'il se plaisait à décocher contre le nouveau ministre et la nature subalterne de ses fonctions. Obéissant à des considérations plus relevées, il voyait avec douleur son impuissanceàcontre-balancerpar des avertissements salu- taires les conséquences d'une politique intempérante. De son côté, Napoléon avait trop de pénétration pour ne pas comprendre qu'il avait piqué au vif l'amour- propre de Talleyrand et que ni l'argent ni les honneurs NAPOLKON KT ï ALLi; YK A iNI 465 ne seraienl un baume assez etlicace pour guérir ce genre de blessure, dont le premier efl'et est de suppri- mer toute sensibilité de gratitude et toute capacité de dévouement. Il en était d'autant mieux averti qu'il le savait peu scrupuleux et qu'il en avait eu la preuve, pur lui-même, aux dépens du Directoire. Sa défiance s'était fortement accrue; il la nourrissait et l'entretenai!, contre lui par des motifs sans précision qui ne deman- daient qu'à s'exhaler en des paroles de colère. Ils étaient à deux de jeu. Talleyrand avait fait son compte sur le néant d'un zèle sans résultat d'utilité ni pour les autres ni pour lui-même. Du mécontentement à la froideur, de la froideur à la mésintelligence, de la mésintelligence à l'inimitié profonde, ce furent les étapes franchies, en peu d'années, de son ressentiment jusqu'à ce qu'il lui eût donné cette joie de voir à terre l'empereur et l'empire. Celui qui négocie toujours trouve enfin un instant propice pour venir à ses tins 1 ». Cette heure devait arriver immanquablement, dans le délai qu'avait entrevu Talleyrand, du fond de ses desseins d'intrigue, dont une partie, hâtons-nous de le dire, tendait à un but sincère de pacification générale. Les manières d'agir et de parler de Napoléon, comme elles se prononçaient, de jour en jour, contre lui-même, n'étaient pas de nature à l'en détourner. Avant que le grand choc n'éclate, bien des mots sonne- ront à son oreille, qui ne seront pas exactement des douceurs. Il devra les supporter sans avoir l'air de les entendre. Il n'en modifiera pas d'une ligne son habituel maintien. Mais s'il possédait une patience à toute épreuve 1 Richelieu, Testament politupie. 30 466 l'K PKINCF- DE TALLEYRAM pour affronter les procédés blessants, sourire aux imper- tinences qu'il ne pouvait pas corriger d'un mot domi- nateur, ou dévorer l'insulte quand elle venait de si haut, il n'y était pas aussi insensible que semljlait l'in- diquer le flegme de son attitude. Il feignait d'ignorer, mais il n'oubliait point. Savoir attendre était son art. Napoléon avait conçu une singulière idée — quel-, quefois trop justifiée — de la bassesse humaine, et sur laquelle il se fondait pour croire que plus on houspille un homme tenu sous votre dépendance, plus on l'outrage, plus il vous devient ami, s'il y voit de l'intérêt. Il l'avait pratique contre ses frères, contre de hauts fonctionnaires et des gens de bas étage. Il eut le tort d'appliquer les mêmes vues et le même traite- ment à un Salicetti et à un Talleyrand. La double humiliation que lui avait infligée Bona- parte, d'abord en l'obligeant à contracter un mariage peu digne, ensuite en repoussant de la Cour celle qu'on l'avait presque forcé d'épouser, n'était pas sortie de sa mémoire; elle y avait déposé les premiers germes d'une longue rancune. Qu'on ajoute à ces précédents d'ordre intime les causes plus générales dont nous avons développé l'enchaînement, et c'est assez pour s'ex[iliquer son effort méthodique à seconder contre Napoléon la marche adverse des événements. Les affaires d'Espagne décidèrent la rupture. Lorsqu'il avait été question d'envahir la Péninsule sans motif de guerre, Talleyrand n'avait pas craint d'élever la voix, au sein d'un Conseil d'État asservi, pour condamner cette entreprise comme impolitique et dangereuse. Après l'insuccès trop certain de cette aventure de rapt, qui avait débuté par l'invasion de Burgos et de Barcelone, celui qui l'avait ordonnée NAPOLKON ET TALLEYRAND 467 voulut en rejeter la faute, en grande partie, du moins, sur celui qui l'-avait déconseillée. Tout au contraire des déclarations de Talleyrand, Napoléon affirmera qu'il avait presque cédé à son instigation en confisquant le trône d'Espagne. Dès 1805, le prince avait eu connaissance du projet, que nourrissait l'empereur, d'y remplacer la dynastie des Bourbons par celle des Bonaparte. 11 avait pu, tout en ne l'approuvant pas intérieurement et en principe, l'admettre comme un moyen terme, se ral- lier à l'idée d'un arrangement, qui aurait donné à la France le territoire situé au nord de l'Ebre et cédé, en guise de compensation, le Portugal à la monarchie espagnole. Les moyens employés ne furent point ceux qu'il avait prévus, mais des procédés sans franchise, dont il porta condamnation de la manière la plus formelle On s'empare des couronnes, pronon- çait-il, mais on ne les escamote pas. » Il l'avait dit avec une égale netteté au comte Beugnot, qui en a laissé le témoignage par écrit. Nul ne l'ignore la trame fut savamment ourdie. On opéra, avec un art de perfidie consommé, ce dépouil- lement d'un roi qui était venu, de confiance, rendre des hommages à un souverain son allié depuis dix ans. Les princes, on les tenait en chartre privée dans Valençay 1. Le trône était vacant, le territoire inondé de troupes françaises. Joseph n'avait plus qu'à s'ins- taller. Le programme decettedépossession s'était accom- pli, de point en point, comme l'avaient réglé les ordres sans réplique d'une activité sans scrupule. Persuadé que Il Napoléon avait loué celte propriété de Talleyrand au prix de francs île prince aimait les alTaires positives , pour servir de rési- dence forcée à Ferdinand VU et à son frère, l'infant don Carlos. 468 LE PRINCE DE TALLKYKANI les Espagnols, s'ils commetlaient la folie de résister, seraient incapables de tenir, il considérai 1déjà comme terminées les affaires de la Péninsule et, par consé- juent, les estimant indignes d'occuper plus longtemps son attention, impatient d'en reporter l'effort sur d'autres objets, contre l'Autriche, surtout, fju'il se pro- posait de faire rentrer dans le néant, contre tous ses . adversaires du jour et du lendemain. Napoléon triom- phait. D'opposition de principe, il n'en avait rencontré que chez Talleyrand. Il voulut le rendre témoin de son orgueilleuse satisfaction. Il le rappela de Yalenray à Nantes, où il s'était arrêté, à son retour de Bayonnc — Eh bien! lui avait-il lancé, à l'une des premières conversations entamées sur le sujet, eh bien! vous voyez à quoi ont abouti vos prédictions, quant aux difficultés que je rencontrerais pour terminer les alTaires d'Espagne, selon mes vues; je suis, cependant, venu à bout de ces gens; il ont tous été pris dans les filets que je leur avais tendus; et je suis maître de la situa- tion en Espagne, comme dans le reste de l'Europe ». Il avait pris en parlant ainsi, le ton moqueur, l'air sarcastique. Légèrement ému de cet excès de confiance, alors qu'on n'en était qu'au début des événements et que des complications graves étaient à craindre, Tal- leyrand ne put se défendre de lui objecter qu'il ne voyait pas la situation sous la même face et qu'à son avis l'empereur avait plus gagné que perdu, dans ce qui venait de se passer à Bayonne. — Qu'entendez-vous par là? demanda-t-il en arrê- tant de marcher, de long en large, à travers la chambre. » Et son interlocuteur, avec un calme plein d'énergie, que nul ne posséda comme lui en présence de Napo- N A 1' 0 L !• 0 X E r r A I- [- !• y r a n ij 469 K'on, reprit, de la manière suivante, sa démonstration — Mon Dieu ! c'est tout simple et je vous le mon- trerai par un exemple. Qu'un homme dans le monde y fasse des folies, qu'il ait des maîtresses, qu'il se con- duise mal envers sa femme, qu'il ait même des torts graves envers ses amis, on le blâmera, sans doute; mais, s'il est riche, puissant, habile, il pourra rencon- trer encore les indulgences de la société. Que cet homme triche au jeu, il est immédiatement banni de la compagnie, qui ne lui pardonnera jamais! » Le visage de Napoléon blêmit d'une colère muette. Il s'abstint de répondre, voulant se donner le temps de réfléchir sur la sanction qu'appellerait, tôt ou tard^ une contenance aussi osée. Il ne retint pas Talleyrand^ qui put retourner à Valençay, auprès de ses hôtes, les prisonniers de l'empereur. Il avait gardé le silence, ce jour-là, où l'on était seul à seul. Mais, quelle revanche de son irritation con- tenue, celle qu'il se ménagea à son heure, aux Tuileries, entouré de ses grands dignitaires! Talleyrand n'a pas jugé bon d'en relever les termes, au courant de ses souvenirs ; une telle réserve se comprend plus qu'à demi il n'aurait eu rien d'agréable à en rappeler. La scène s'est passée, devant témoins, à la date du 28 janvier 1809. Decrès et Cambacérès, entre autres, sont là. Talleyrand s'est glissé dans la pièce où l'attena cette sorte d'exécution. Il ya pris place tranquillement. Napoléon l'a vu. Son œ ils 'allume aussitôt, sa voix éclate dans une apostrophe ardente et prolongée. Il lui reproche, à la fois, les faits de la veille et de l'avant- veille. Li pi ix de Presbourg, dont le ministre de France avait atténué, modéré les exigences, lui est rejetée comme une trahison. Traité infâme, œuvre de 470 LE l'IUNCK DE TALLEYRAXIJ corruption! » Les mois se pressent avec une violence redoublée. 11 en arrive à l'invective directe Vous êtes un voleur, un lâche, un homme sans foi, vous ne croyez pas en Dieu! » 1. Lui, Napoléon, qui se vantait d'avoir attiré dans ses filets par une insigne trompe- rie les princes auxquels il avait juré sa protection et le respect de leurs droits, s'indigne au nom des vertus, de la bonne foi, de la loyauté... L'orage roula pendant une demi-heure. Talleyrand le laissa précipiter son cours et passer, sans dire un mot, sans trahir aucun signe d'émotion; mais en se retirant, il emportait au-dedans de soi un accroissement de haine, qu'il se promit bien de laisser venir à maturité. La rude partie, qui se jouera dans la pénombre entre le maître du jour et Talleyrand, est virtuellement ouverte. Souvent la plainte d'ingratitude revenait sur les lèvres de Bonaparte, à l'encontre du prince de Béné- vent, soit qu'il la lui adressât à lui-même, soit qu'il la dévoilât à des personnes de son entourage. En l'exprimant avec amertume, il oubliait, selon la juste remarque de Sainte-Beuve, que s'il y a des bienfaits qui obligent, il y a des insultes qui aliènent à jamais et qui délient. La même cause n'avait-elle pas produit les mêmes effets du côté de ses frères? En accompa- gnant d'une loi de contrainte et de soumission humi- liée les biens dont il les combla, honneurs ou richesses, il n'avait pas réfléchi qu'il les dispenserait d'avance des retours de la gratitude. Comme il s'en plaignait pourtant ! Si chacun d'eux eût imprimé une impulsion commune aux diverses missions qu'il leur avait confiées, ,1,1 Dieu, c'était lai-même, peut-être. Voyez p. 208 Cf. p. 408. NAPOLKON ET 471 ils eussent ensemble, les Bonaparte, marché jusqu'aux pôles! Ah! Gengis-Khan, le ravageur des mondes, avait été plus heureux que lui, Gengis-Khan, dont les quatre fils ne comprenaient d'autre rivalité que de le bien servir! Et ses généraux, ses ministres, et Talleyrand! Rœderer a raconté comment il fut pris à témoin par Napoléon, de sa double rancœur, le 6 mai 1800, au palais de l'Elysée. L'empereur, qui se promenait à grands pas, à tra- vers la chambre, comme à son habitude, lorsqu'il entamait un long monologue, avait tourné d'abord contre son frère aîné Joseph son premier accès de mécontentement. Porté sur le trône d'Espagne sans l'avoir demandé, celui-ci n'affichait-il pas l'étrange pré- tention d'être roi, pour son comple? Joseph, après Louis Bonaparte, posait osément cette alternative ou qu'on lui rendît les pleins pouvoirs ou qu'on le laissai retourner aux loisirs de la vie privée. Etait-ce ainsi que devait lui parler un homme de son sang, qui lui devait tout et même cette chère retraite de Mortefor- taine, si chère à ses vœux? Lui convenait-il de tenir le langage des ennemis de la France ! Voulait-il faire comme Talleyrand? Et en prononçant ce dernier nom, qui prenait tant de place dans sa pensée, ses accents s'étaient échauffés de nouveau Talleyrand! Je l'ai couvert d'honneurs, d'or, de diamants! II a employé tout cela contre moi. 11 m'a trahi autant qu'il le pou- vait, à la première occasion qu'il a eue de le faire... Il a dit qu'il s'était mis à mes genoux pour empêcher l'affaire d'Espagne, et il me tourmentait depuis deux ans, pour l'entreprendre! 11 soutenait qu'il ne me faudrait que vingt mille hommes ; il m'a donné vingt mémoires pour le prouver. C'est la même conduite que pour l'affaire du duc d'Enghien; moi, je ne le connaissais pas, c'est Talleyrand qui me l'a fait connaître. Je ne savais pas où il était. 472 LK l'UINCK DE TALLEYIlAND C'est lui qui m'a révélé l'endroit où il était, et après m'avoir con- seillé sa mort, il en a gémi avec toutes ses connaissances. ... Je ne lui ferai aucun mal ; je lui conserve ses places; j'ai même, pour lui, les sentiments que j'ai eus, autrefois; mais je lui ai retiré le droit d'entrer, à toute heure, dans mon cabinet. Jamais il n'aura d'entretien particulier avec moi ; il ne pourra plus me lire qu'il a conseillé ou déconseillé une chose ou une autre. Jl 11 aura plus jamais d'entretien particulier avec moi. La phrase fut prononcée, mais le serment ne tint pas. Des conjonctures graves reparaîtront où le seul à seul du conquérant et du diplomate sera jugé nécessaire encore, et ce sera Napoléon, qui en marquera le désir, pour n'écouter, d'ailleurs, en fin de compte, que sa seule inspiration et ne suivre que son vouloir. Au sur- plus, jusqu'à quel point sont-elles véridiques les impu- tations contenues dans la tirade enflammée? Napoléon en avait articulé les termes, à huis clos, et en des conditions d'intimité, qui devaient le montrer sans colère. Toutefois, on n'est pas sans savoir qu'il accom- modait à son gré les faits et les mots, et toujours dans un sens qui dégageait ses responsabilités envers les hommes, envers les peuples, envers l'histoire. De 1809 à 1814 se renouvelèrent, assez fréquentes, les rencontres tempétueuses. Dans l'un de ces vertigos, dont il était saisi, à volonté, non content de s'efforcer à l'avilir, il vit le moment de noyer son vice-grand-électeur sous le ridicule. La princesse de Bénévent s'était compro- mise, au su de tout le monde, avec le duc de San-Carlos. Et Napoléon de ramasser cette histoire, de la lancer, en pleine soirée des Tuileries, à la tète de Talleyrand, de lui crier qu'on le traitait en Sganarelle et qu'il eût à sur- veiller d'un peu plus près, à l'avenir, les agissements de sa femme. Mais de très haut, avec son air glacé, son flegme indémontable, le prince avait répondu — Sire, NAPOLKON ET TALLKYRAND 473 je ne croyais pas qu'un détail de la sorte pût avoir quelque importance pour la gloire de Votre Majesté et pour la mienne. » La réplique était superbe, dans un pareil cas. Talleyrand resta-t-il aussi indifférent qu'il parut l'être à ce genre d'infortune qui blesse au plus sen- sible l'honneur ou l'amour-propre de tout homme? Nous ne le croyons point. Ce fut un froissement de plus à porter au total des mauvais propos endurés, instiga- teurs de la défection. Tant que l'horizon se montra clair et qu'il n'en eut [tas brouillé l'azur par les déviations de sa politique orageuse, Napoléon avait pu garder l'assurance que Talleyrand ne serait pas un serviteur à surveiller. Mais, quand se furent terriblement assombries les perspectives prochaines, comme celui-ci en avait eu la prévision trop nette, il eut à se dire qu'un homme vivait dans son ombre, dont le blâme intérieur accom- pagnait tous ses gestes, un ennemi silencieux et res- pectueux, qui par la désapprobation muette, à défaut de mots exprimés, contestait ses plans, ses desseins, et qui jouissait en secret, peut-être, de chacun de ses échecs comme d'un acheminement progressif à quelque perfide solution désirée, sinon déjà préparée; et le pensant et s'en irritant, il le voyait journellement devant lui, avec sa face inanimée, sa contenance froide et solennelle, presque impudente en l'inaltérabilité d'un flegme, que ne dérangeait aucune secousse des événements. Les dignités éminentes dont il l'avait revêtu, cet homm e continuait à en porter les insignes et à en recueillir les profits, en y conservant une tranquillité d'àme, qui ressemblait à du déJain. 11 en frémissait de cour- roux. Et des ennemis de Talleyrand avivaient encore l'impression déjà si aiguë chez le maître des Tuile- 474 LE PRINCE DE TALLEYRAND ries, que ces façons hautaines et soumises à la fois, avaient le don de jeter hors de lui. Après la campagne de Dresde, un malin qu'il se sentait plus nerveux et plus surexcitable encore que d'ordinaire, Napoléon l'avait aperçu, à son lever, et cette vue avait redoublé son irritation et fomenté sa bile — Restez, lui commanda-t-il, j'ai quelque chose à vous dire. j> Et ses paroles, aussitôt qu'ils furent seuls, prirent le ton d'une violente apostrophe. — Que venez-vous faire ici?... Me montrer votre ingratitude?... Vous affectez d'être d'un parti d'opposi- tion?... Vous croyez peut-être que si je venais à man- quer, vous seriez chef d'un Conseil de régence?... Si j'élais malade dangereusement, je vous le déclare, vous seriez mort avant moi. » Alors, avec la grâce et la quiétude d'un courtisan, qui reçoit de nouvelles faveurs 1, il rendit à la menace l'échange de ce compliment — Je n'avais pas besoin, sire, d'un pareil avertisse- ment pour adresser au ciel des vœux bien ardents pour la conservation des jours de Votre Majesté. » A le considérer ainsi, cravaté de calme et de mystère, les fibres de Napoléon se contractaient d'impatience et de dépit. Il en était soulevé jusqu'au point de lui vou- loir porter, de colère, le poing sous la figure, pour le faire sortir enfin de son élégance immobile. Il ne pou- vait se contenir; toute occasion lui était bonne de lui jeter de la bile au visage. Et si cette occasion ne se présentait pas, il la faisait naître. A mesure que s'aggravaient les revers de sa politique 1 La remarque est d'Henri de Latouche. NAPOLÉON ET TALLEYRAND 475 d'agression, et cela sous les yeux observateurs d'un témoin, qu'il s'imaginait attendant la fin avec une espèce de satisfaction anticipée, son humeur éclatait de plus en plus acerbe et les contre-coups en rejaillissaient d'au- tant plus intenses contre cette barrière d'insensibilité. La dernière algarade précéda le départ de Napoléon pour la campagne de 1814. A l'issue du Conseil, il avait haussé la voix, se disant entouré de traîtres, et, pour préciser le vague de son accusation, il s'était tourné contre Talleyrand. Le regardant bien en face, pendant plusieurs minutes, il l'accabla de paroles dures et offensantes. Le diplomate se tenait debout, au coin du feu, se préservant de la chaleur à l'aide de son chapeau, les yeux au loin et l'air parfaitement absent de tout le bruit, que faisait là quelqu'un. Lorsque l'empereur, ayant épuisé son réquisitoire, quitta la pièce en tirant la porte avec violence derrière soi, lui aussi pensa à s'en aller. Paisiblement, il prit le bras de M. MoUien et descendit les escaliers, sans articuler une syllabe, sans esquisser même un geste, mais gardant en bonne place, dans sa mémoire, ce qu'il avait entendu. Une conviction plus forte l'avait affermi dans cette idée qu'aucun principe d'honneur ne le retenait au service de celui qui l'accablait d'outrages. Aussi bien Talleyrand et Napoléon ne furent pas en reste de mauvais compliments l'un envers l'autre. Ils ne se redevaient rien, quant à cela. Si Napoléon le qua- lifia des pires noms, l'appelant un prêtre défroqué, un homme de révolution, un scélérat, Talleyrand ne ména- gea pas à l'homme de génie les épithètes vives, dont les plus courantes, quand il eut cessé d'être empereur, étaient celles de brigand et de bandit. Après son renversement, Bonaparte, en l'excès de iTO LK l'KIXCK UE TALLEYUAM ses colères rétrospectives, ne cessait point de fulminer contre l'homme d'État. Suivant lui, il aurait été le plus vil des Jacobins; à plusieurs reprises, il lui aurait con- seillé de se débarrasser des Bourbons en les faisant assassiner ou en les faisant enlever d'Angleterre par une bande de contrebandiers, qui naviguaient d'une cote à l'autre. Il l'affirmait expressément à sir Neil Campbell 1, le commissaire anglais chargé par son gouvernement d'accompagner de Fontainebleau à l'île d'Elbe, le captif de la Sainte-Alliance! 11 ne manifes- tait, à cette distance des événements ni regret, ni émotion de l'exécution du duc d'Enghien, mais il tenait par-dessus tout, à faire passer cette allégation dans l'histoire, que le prince de Bénévent en fut l'inspirateur. Napoléon en parlait ainsi, dans l'abaissement exaspéré de sa grandeur, parce qu'il avait toute raison de penser que Talleyrand fut, après son propre orgueil, le princi- pal instrument de sa chute. A la vérité, en aucun temps, déformateur de la vérité par principe, il ne prit la précaution d'accorder ses paroles entre elles et de se demander si, d'aventure, elles ne se trouvaient pas déjà démenties par d'autres prononcées antérieurement, sous des impressions différentes. La rancune de Napoléon se fondait sur de puissants motifs. La lutte entre eux ne s'était pas arrêtée à l'ab- dication de Fontainebleau. Proscrit par Napoléon, au retour de l'Ile d'Elbe, Talleyrand lui avait répondu en le faisant mettre au ban de l'Europe par le Congrès de Vienne. Cette rancune fut tenace. Dans ses dictées de Sainte-Hélène, Bonaparte reprendra, maintes fois, le texte de ses accusations contre son ancien grand cham- 1,1 Sir Xeil CamphelTs Journal, Londres 1869. N A poli ON ET TALLEYHAM 4 j " bellan. S'il avait été vaincu, si le torrent des armées alliées s'était précipité sur la France, la faute unique en était encore à Talleyrand. Chaque détail, chaque trait, qui lui remontait à la mémoire tendait à la dépréciation de l'homme, de ses services rendus, sinon de ses talents qu'il ne pouvait révoquer en doute aljso- lument, et de sa vie intime. Car, s'il recommençait sou- vent à dire que le prince était le roi des fourbes, en politique, il ne lui déplaisait pas d'ajouter, quand s'y prêtait l'occasion, que la princesse était la plus sotte des femmes et, naturellement, n'en ayant d'autre exemple frappant à citer, il ressuscitait l'anecdote pas très sûre, la terrible anecdote de M"'''de Talleyrand confondant Denon revenu d'Egypte, Humboldt revenu de partout, ou Thomas Robinson, un diplomate anglais qu'on lui présenta, avec le héros de Daniel de Foé, le légendaire Bohinson Crusoé. Mais il s'attardait peu sur le fait de M""= de ïalleyrand, non plus que sur la raison véritable pour laquelle il lui avait interdit de se mon- trer à la Cour. Il se rejetait à l'adversaire constant de sa politique conquérante, aux vices, à la noire ingratitude, aux félonies, à la vénalité de Talleyrand. Cette vénalité dut être bien révoltante, celte corrup- tion bien audacieuse, puisqu'il en fut tant parlé I. Talleyrand aima trop l'argent; et Bonaparte lui en lit un 1 ar un zèle de reconnaissance ou d'altacliemcnt plus ardent qu'éclairé. » 488 Lv. V ni s CE uv. sentées comme les seules condilions d'une paix durable, celles encore que l'Autriche revendiquait depuis le traité de Lunéville et qui fut la pensée constante, l'objet de toutes les coalitions. Qu'on lui ait reproché, à une époque où la corrup- tion était à peu près générale, ses grandes réquisi- tions de présents », ses continuelles et fructueuses complaisances envers la fortune », ce n'est pas sans justice; il a fourni trop de pièces au procès pour qu'on puisse l'en absoudre. La cautéle et la vénalité furent trop souvent les associées de ses combinaisons. A tra- vers ses défaillances raisonnées, quoi qu'il fit ou traitât, il s'était réservé de ne porter nulle atteinle, nul pré- judice réel et durable aux vrais intérêts de la nation. Dans les replis de son âme et malgré son scepticisme de roué politique, malgré les passagères imprécations qu'il prononça contre la France terroriste 1, demeurait un fond sincère d'amour pour son pays. Jusqu'à la limite extrême de ses métamorphoses, on le vit rester fidèle à ses premières conceptions d'un libéralisme progressif et modéré. Enfin il fut un ami des hommes, au sens pacifique du mot. En toute circonstance où il parvint à faire pré- dominer, tout au moins, une partie de ses vues et de ses senliments, il s'attesta le défenseur du droit et du bien d'autrui. Ministre de deux gouvernements belli- queux, il n'avait cessé de réprouver, en arrière et en confidence », parce qu'il les jugeait iniques et péris- sables, les arrêts de spoliation, qu'il devait contresrgner. De 1808 à 1813, plus de quatre cent mille Français avaient payé de leur vie les querelles particulières du 1 Au moment de quitter Londres, le i" mars 1794, il écrivait à M"» de Staël Faites ce que vous pourrez pour tirer Mm' de Laval de notre horrible France; je vous remercie de tout ce que vous ferez^iour cela ». NAPOLÉON ET TALLEYRANF 489 souverain qu'ils s'étaient donné avec les autres potentats de l'Europe. En aucun temps, ni sous le Directoire, ni sous le Consulat et les dernières années de l'Empire, il n'avait soutenu, sans y être forcé, une politique de démembrement et d'annexion dont la réplique était fatalement le retour des collisions en armes et la perpétuité des causes de guerre. L'esprit de destruction affligeait sa raison 1 et, je dirais aussi, son âme. Que me fait à moi, jetait l'empereur à Meltcr- nich, la vie de deux cent mille hommes! » Deux cent mille... Ce n'était pas assez. Il ajoutait Un homme comme moi ne se soucie pas d'un million ïhommes. Toutes ces existences vouées à la souffrance, à la mort... Pourquoi? Parce que l'Autriche lui refusait une pro- vince de plus, riUyrie, placée sur le chemin de son rêve, entre Rome et Constantinople. Talleyrand aima la paix par goût et par doctrine; autant que Napoléon aima la guerre par instinct et pour l'enivrement d'une gloire cruelle. S'il passa quel- quefois auprès du bien sans l'accomplir, il n'avait jamais encouragé le mal. Il respecta chez les autres les principes de liberté, de propriété individuelle ou col- lective, le droit de tous à la vie. Et le sang d'aucun homme, versé par sa faute ou pour ses intérêts, n'écla- boussa sa mémoire. L CY'St une réflexion que je fais avec peine, mais tout indique que dans riiomme, la puissance de la haine est plus forte que celle de Thuma- nité, en général, et même que celle de l'intérêt personnel. L'idée de grandeur et de prospérité sans jalousie et sans rivalité est une idée trop liante et dont la pensée ordinaire de l'homme n'a point la mesure. » Talleyrand, Méin., f. I", p. 73. TABLE DES MATIERES PaL'cs. Préface CHAPITRE PREMIER ENFANCE ET JEUNESSE Un préambule nécL'Ssaire. — Les Talleyrand-Périgord et leurs fier- tés généalogiques. — Deux traits. — La première enfance de Charles-Maurice. — Mélange singulier, dans cette éducation, d'in- souciance et d'ambition de famille. — Par quelles circonstances il fut poussé, malgré lui, dans les voies de l'Eglise. — Au collège d'Harcourt. — Pour le préparer à l'amour des grandeurs de l'Eglise une année de résidence à l'archevêché de Reims, chez le cardinal-duc. — Entrée au séminaire de Saint-Sulpice. — Période de contrainte mélancolique; analyse de cet état d'âme. — Une heu- reuse diversion de jeunesse; premier roman d'amour. — Le sémi- nariste et la comédienne. — M"' Luzy. — En quelles dispositions d'âme et d'esprit Talleyrand est entré dans les ordres. — Abbé de cour ses débuts mondains, à Versailles et à Paris. — Tableau de la société à l'extrême limite du règne de Louis XV. — Chez M^'^Du Barry. — A Reims les splendeurs de la cérémonie du sacre. — Période d'études en Sorbonne. — La journée d'un sorboniste à la fin du xviii* siècle. — Retour aux distractions du monde .... CHAPITRE DEUXIEME LA SOCIÉTÉ sors LOUIS XVI Une période de temps heureuse à vivre. — Tableau des premières années du règne de Louis XVI. — Malgré l'étiquette. — Portraits et détails de Cour. — L'état d'âme du monde aristocratique, à la veille de la Révolution. — La grande compagnie de Paris. — Des contrastes. — Les maisons préférées où iVéquentait Talleyrand. — 492 T A lu. i-, I i s M A r i î k k s Papps. Chez M"" de Monlesson. — En un Io},ms de la rue de Bellecliasse. — A la conquête de la vie, de la Ibrtuneel du succès Talleyrand, rs'arbonne, Choiseul-Goulïier. — Des liaisons de coeur et d'esprit. — Kntre la sensible comtesse de Flahaut et rt'loquenleM""de Staël. — L'amour et l'ambition — De quelle manière remarquable l'abbé de Périgord avait rempli son agence générale du clergé. — Par contre les longs repos de son collègue, l'abbé de Boisgelin chez M"" de Cavanac. — Pour être cardinal. — Pour être évêque. — .Nomination de Talleyrand au siège épiscopal d'Autun. — Après com- bien de résistances royales et dans quelles circonstances. — Vers la in du règne. — Ce qui décida tout à coup Pévêque d'Autun à quitter Paris pour aller visiter enfin son diocèse. — Les cérémo- nies de sa réception. — Evêque et député. — Comment Talleyrand sut acquérir les suffiages, qui l'envoyèrent aux États généraux . . 37 CHAPITRK TROISIEME TALLEYRAND 1T LA IIKVOLUÏION .•^l'Assemblée nationale. — Avant de s'engager. — Entre le Roi et la Révolution. — Talleyrand et Mirabeau ; un nuage tôt éclairci entre ces deux grands hommes. — Dans la belle période de 1789. — Rùie d'importance de Talleyrand. — Hors des soucis de la vie publique. — Retourà la Constituante. — Le débat fameux de r?lié- nation des biens du clergé, institué par Talleyrand, et les indi- gnations, les colères qu'il déchaîne contre son auteur dans le monde ecclésiastique. — Par contre, la popularité de l'évêque d'Autun, à Paris. — Tableau de la Fête de la Fédération et de la messe du Champ de Mars. — La situation morale de l'évêque d'Autun auprès des curés de Saone-et-Loire, après le vote de la constitution civile du clergé. — Tension extrême des rapports; puis la rupture complète démission de l'évêché d'Autun. — Après le prélat grand seigneur, le député, le diplomate. — Double mis- sion en Angleterre. — Des négociaiions laborieuses.' — L'incident Biron. — Comment des résultats si malai^ément acquis furent ren- par la journée du 10 août. — Les explications de Talley- rand, à Paris. — Troisième départ à Londres. — Détails sur sa vie intime et ses relations de société dans la caiitale d'Angleterre. — Des émigrés de son bord. — Vn aimable séjour dans le comté deSurrey. — La colonie de Jupiter-Hall. — Des conditions d'exis- tence moins tranquilles, à Londres. — Sous la menace de Valieii- hill. — Décret d'expulsim. — Départ de Talleyrand pour Philadelphie 81 T A 15 L E I K S M V T I K R i S 403 CHAPITRE QUATRIÈME TRENTE MOIS EN AMÉRIQUE l'iiges. Sur le vaisseau. — Une traversée mouvementée. — Les impressions de Talle^rand, à Philadelphie et autres lieux, sur l'Amérique et les Américains. — Des voyages d'éludés et d'alîaires. — Pour exis- ter. — Talleyrand se lance dans la spéculation agraire et sollicite des commissions à l'étranger. — Dans les entrefaites quelques dis- tractions, à Philadelphie. — Idées de retour et leur prompt accom- plissement. — Incidents de voyage; à Hambourg; M"" de Flahaut et la crainte dune rencontre trop intime; à l'hôtel de l'Empereur romain; une histoire de table d'hôte. — Rentrée de Talleyrand en France et à Paris 133 CHAPITRE LA SOCIÉTÉ SOCS LE DIRECTOIRE Les premières surprises du retour en France. — État de la société nouvelle. — D'étranges renversements dans les mœurs, dans les conditions respectives des classes et dans les modes. — Comment Talleyrand en avait prisaisément son parti. — En visite chez les merveilleuses ». — Des portraits Thérèse Tallien ; la belle Caro- line Hamelin; une troisième. — Des succès de femmes et de monde. — Une réponse de Talleyrand à M"" Dumoulin ». — En d'autres cercles. — L'influence énorme des femmes sous le Direc- toire. — De quelle manière diligente sut en user Talleyrand. — M""" de Staël, le Directoire et Barras. — Démarches successives de M"" de Staël auprès du jeune Directeur », pour obtenir de son influence la nomination de Talleyrand au ministère des Relations extérieures. — Tri pie et différente version d'un même fait. — Selon Barras; suivant Talleyrand ; d'après M°" de Staël; le vrai de l'his- toire. — Talleyrand ministre du Directoire; son rôle, moins indépen- dant qu'il l'eût voulu ; ses vues personnelles, ses desseins de paci- lication générale de l'Europe, et comment il fut empêché de les l'aire aboutir. — De premiers rapports avec Bonaparte ; la fête donnée à l'hôtel Galliffot, en l'honneur du signataire du traité de Campo-Formio. — Un détail saillant de cette fête célèbre. — Les lendemains politiques. — Origines de la campagne d'Egypte. — Initiative et complicité de Talleyrand; son entente secrète avec Bonaparte. — Une entrevue matinale, avant le départ en Egypte — Rentrée de Talleyrand dans ses bureaux. — Les loisirs du ministre. — Des fréquentations nécessaiies dans le monde dircc- 494 TA15LK lis MATIKHKS Pages. lurial. — Au Luxemljour^. — Kn la Chaumière » le M"'" Tallien. — Rue Chantereinc, en l'hôlel de Joséphine. — Chez les dames constitutionnelles ». — Par quelle suite de circonstances Talley- rand, ajant cessé d'être ministre, se mit en œuvre pour le redeve- nir, au service d'un nouveau pouvoir. — Retour opportun de Bonaparte. — Les intrigues préliminaires du coup d'Etal. — Ren- versement du Directoire; avènement de Bonaparte; la part qu'y avait prise Talleyrand et ce qu'il en pensait, au fond de l'âme. . 15'. de M™' de Talleyrand. — Jusqu'au déclin de cette union. — Retour aux événements publics ^11 TABLK DKS MATIKRES 495 CHAPITRE SEPTIÈME l'aube IMl'KRIALE Pages. En 1802. — La disgrâce de Fouché, et le plaisir sincère qu'en éprouva Talleyrand. — L'ascendant dont jouissait, à cette date, le ministre des Relations extérieures. — L'homme politique et l'homme de cour. — Talleyrand se faisant l'intermédiaire par excellence entre la noblesse et le nouveau maître des Tuileries. — Les commen- cements de la Cour consulaire. — Renaissance de la vie de société. — Les salons d'alors. — M. de Talleyrand chez la princesse de Vaudemont. — Ses réceptions, à l'hôtel GallifFet. — Son rôle, pen- dant la belle période du Consulat, et ses premières craintes sur les rapports de Bonaparte avec TEiirope, dans un prochain avenir. — Changement d'orientation dans la politique étrangère ; les justes appréhensions qu'elle lui inspire. — Rupture delapaii d'Amiens. — Pendant la dernière année du Consulat. — L'affaire du duc d'En- ghien. — Imputations portées contre Talleyrand; à quelles justes proportions doit les réduire la vérité historique 271 CHAPITRE HUITIÈME VERS i/aPOGÈE La haute situation de Talleyrand, au cours des années 1804 et 18U5. — L'harmonie de ses rapports d'affaires et d'intimité avec l'Empe- reur. — Leur travail en commun. — Ambitions croissantes de Bonaparte. — L'empire français et la g-uerre d'Allemagne. — Départ de Talleyrand pour Strasbourg, puis, après la victoire, pour Vienne. — Quelques journées d'attente passées dans le château de Schôn- brunn. — Ouvertures diplomatiques; insuccès des conseils de Talleyrand à Napoléon d'épargner l'Autriche, de se garder des pièges de la diplomatie russe. — Impressions d'un diplomate, sur le champ de bataille d'Austerlitz. — La lecture d'un courrier de Paris à Napoléon, le jour de son triomphe. — Résistances éprouvées par Talleyrand pour obtenir de traiter de la paix, à Presbourg. — De Presbourg à Tilsitt. — Comment Talleyrand lut appelé à suivre l'Empereur à Berlin et en Pologne. — Avant les hétacombes d'Eylau et de Friedland, une iialte forcée à Varsovie. — En atten- dant que les chemins soient secs musiques de fêtes. — Un bal chez le prince de Bénévent. — Reprise des hostilités. — Par quelle suite de réflexions Talleyrand est conduit à détacher, peu à peu, ses vues et ses intérêts de la fortune de Napoléon. — Les mirages de Tilsitt. — Le secret de l'empereur ». — Naioléon, Talleyrand 496 TAnLK ni; s matikhks et la reine de Prusse. — Retour eu France. — Naiioléon enlève au ]rince de Bénévent le portefeuille des affaires étrangères et le nomme vice-grand-électeur. — Conséquence d'un cliangement de mi- nistre. — Comment Tallevrand se consolait d'une demi-disgrace, en raccroisscincnt de ses titres et dans son opulence agrandie. CHAPITRE LA COIU .NAl' Dans le palais de l'Empereur. — Talleyrand revenu à ses fonctions de grand chambellan. — Quelles en étaient les hautes attributions et les menues dépendances courtisanesques. — Sa majesté l'Kii- quette. — Des rivalités de préséance et du rôle qu'avait à prendre Talleyrand en ces rivalités d'amour-propre; traits et anecdotes. — Tableaux de cour. — L'aspect d'une grande soirée, au palais des Tuileries, sous le Premier Empire. — Un groupe de dignitaires. — La famille impériale. — Les dames du palais. — M'"= de Rémusal et Talleyrand. — Quelques belles invitées. — Comment en usait Napoléon, à l'égard de chacune et de toutes. — Impression der- nière la mélancolie d'un grand cadre . 351 CHAPITRE DIXIÈME DANS LES COULLSSES d'eRFL'IIT L'état de l'opinion française, en 1808. — Après Baylen et Cintra, les pre- miers signes d'opposition, dans l'entourage de l'Empereur. — L'évolu- * tion systématique de Talleyrand. — Secrète entente avec l'Autriche contre l'esprit d'aventure de Napoléon, en Orient. — A Erfart. — Mission du prince de Bénévent. —Alexandre et Talleyrand, chez la princesse de Tour et Taxis. — Les deux politiques opposées de Napoléon et de Talleyrand ; comment le prince de Bénévent, chargé de soutenir la première, s'applique en secret à faire triompher la seconde. — Continuation, à Paris, d'un rôle hostile, pour arriver à contenir, fût-ce avec le concours de l'étranger, l'ambition débordante de Napoléon. — Pendant la campagne de l'Empereur en Espagne; intrigues et défections, à l'intérieur. — La réconciliation publique de Talleyrand et de Fouché; une conversation surprise retour précipité de Napoléon. — La scène fameuse, aux Tuileries; dis- grâce de Tallevrand 383 DKS .MATIIIIIKS 497 CHAPITRE ONZIÈME I/OEL'VRE SECIIÈTE DE TALLEYRAND DANS r,E RENVERSEMENT DE l' Pages. Une retraite active. — Au moment du divorce impérial, Talleyrand appelé dans le Conseil. — Après le mariage autrichien. — Embarras de TEmpire à l'intérieur et à Textérieur. — Effondrement de l'al- liance russe. — Un mot de Talleyrand, au lendemain de Moscou. — Le commencement de la fin ». — Intrigues et complots pour en flnir tout à fait. — État de la France, en 1813, d'après des corres- pondances privées. — Les contre-coups de Leipzig. — Talleyrand se dérobe aux invitations que lui fait l'Empereur de reprendre le portefeuille des Affaires étrangères; irritation vive de Napoléon. — Pendant les derniers jours de l'Empire. — Afïluence de visites, à l'hôtel du prince de Bénévent. — Une ambassadrice des Bourbons Aimée de Coigny, duchesse de Fleury. — Ses conversations ma- tinales avec Talleyrand. — Comment il se décida à prendre en main la cause des Bourbons. — Au conseil de régence. — Un dernier conseil à Marie-Louise. — Comment Talleyrand trouva le moyen de rester à Paris, pour y recevoir l'empereur de Russie, le garder en son hôtel de la rue Saint-Florentin, et devenir le personnage poli- tique français le plus considérable du moment. — Ses grands actes publics, avant de partir pour le Congrès de Vienne 413 CHAPITRE DOUZIEME NAPOLÉON ET TALLEYRAND Un parallèle qui s'impose. — La diversité d'impressions et de juge- ments par lesquels passa Bonaparte, à l'égard de Talleyrand. — Aux jours de confiance et d'in imité. — Variations capricieuses. — Etrange vis-à-vis. — Pendant la belle période; les effusions èpis- tolaires de Talleyrand à l'adresse du Premier Consul. —Comment se gâta tant d'amour. — Les premières brouilles. — Motifs et suites de la rupture. —Violences de Napoléon. — Inimitié froide, patiente et calculatrice de Talleyrand. — Pour juger avec impar- ti
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L'AMOUR FIXE DE YHWH POUR ISRAELL ET SON INFIDÉLITÉ À LUI EST EXPRIMÉ EN TERMES DE LA RELATION MARITIME AVEC L'ASSURANCE QU'UN JOUR IL Y AURA UNE RESTAURATION COMPLÈTE Osée 12 à Osée 35 .Il n'y a rien de plus poignant que cette belle image de Dieu dans son amour voyant Israël comme sa femme, même si elle lui a été infidèle, et déterminant qu'une fois qu'elle aura appris sa leçon, il la ramènera à lui. Mais l'image vient d'abord comme un avertissement brutal à l'Israël actuel, au moyen de trois enfants d'Osée, de ce qui leur arrivera s'ils ne se tournent pas vers Lui. Aubanc de la presse, pléthoriques, les sténographes manquaient de sièges. Elégamment vêtu de gris clair, Janzé-Cardroc apportait avec lui la sûreté de "son affaire". Du regard, il départageait ses adversaires et ses amis, tactiquement répartis. Tout au fond, à l'imitation de Skania, et de noir vêtue, madame ex-Betwey se dissimulait Ma sorcière bien-aimée Présentation Présentation Elizabeth Montgomery dans... Ma Sorcière Bien-Aimée ! » avec la petite musique guillerette, et le dessin-animé façon cartoon qui allait bien. Il y a des séries ou des films qui parfois sont inspirés, c'est le cas pour Bewitched », le titre original de Ma Sorcière Bien-Aimée ». S'étalant sur 8 années consécutives, et totalisant 254 épisodes d'une durée de 25mn dont 74 en Noir & Blanc, Ma Sorcière Bien-Aimée » est une série magique, vraiment magique ! Créée par Sol Saks, la série sera réalisée par le mari à l'époque d'Elizabeth Montgomery William Asher. Elle remportera 3 récompenses et aura un Spin-off Tabitha. Et même un remake en série au Japon en 2004. La série eut un tel succès sur la chaîne ABC, que sa concurrente la chaîne NBC se sentit poussée à créer une série destinée à contrer Ma Sorcière Bien-Aimée ». C'est ainsi que naquit en 1965, soit 1 an après le début de Ma Sorcière Bien-Aimée », la série Jinny de Mes Rêves » avec Larry Hagman l'infâme JR Ewing de la série Dallas » en vedette. Et si Ma Sorcière Bien-Aimée » eut un tel engouement, elle le doit en grande partie à ses interprètes. À commencer par Elizabeth Montgomery elle-même. Jouant le rôle de Samantha Stephen en version originale, une épouse modèle, mais également une sorcière sachant remuer son nez cette actrice a vraiment tout pour elle. D'une beauté rarement atteinte, Elizabeth Montgomery n'est pas seulement qu'un physique, et comme certaines actrices, elle arrive à faire passer à l'écran une intelligence, une gentillesse et une douceur hors du commun que cela en crève l'écran. D'une expressivité exceptionnelle, chaque situation de la série émotionnelle ou comme c'est souvent le cas humoristique ! est accentuée et pleinement visualisée par les expressions d'Elizabeth Montgomery. Si la carrière d'Elizabeth Montgomery a commencée avant Bewitched on a pu la voir dans La 4e Dimension », La Revanche du Sicilien », Les Incorruptibles », c'est véritablement cette série-là, qui va la sacraliser. Devenant par la suite la reine des feuilletons télévisés, Elizabeth Montgomery divorcera de William Asher en même temps que la fin de Bewitched » en 1972. Elle tournera jusqu'au début des années 90, avant de mourir en 1995. Prenant des positions sociales importantes au cours de sa vie, elle sera aussi une fidèle amie en restant aux côtés de l'acteur Dick York jusqu'à sa mort. Dick York, justement, interprète Darrin Stephens le mari de Samantha. L'acteur jouant souvent des situations comiques dans la sitcom à la tête et les gestuelles qui rendent les gags pleinement fonctionnels ! C'est parfois gros, mais il y a tellement d'énergie de sa part à l'écran que ça passe sans problème. Mais il ne se contente pas que de cela, en effet, si on peut prendre Bewitched » au premier degré qui est l'humour un autre sous-jacent est également réellement présent et que de nombreux téléspectateurs ne voient pas. Bewitched » sous son aspect comique, est également une merveilleuse histoire d'amour qui balaie les différences entre les êtres. Darrin, amoureux fou de sa femme Samantha, endurera n'importe quel supplice et sera prêt à tout pour la garder. Qu'elle soit une sorcière ou autre, il s'en fiche, il l'aime et consentira à tous les sacrifices pour sa femme. Si cela n'est pas de l'amour, alors qu'est-ce que c'est ?! L'acteur, néanmoins, souffrant d'une blessure grave au dos survenue au cours du film Ceux de Cordura » ne se remettra jamais vraiment et deviendra dépendant aux médicaments. Au cours de la série de Bewitched » malheureusement pour lui, pendant le tournage d'une scène, sa blessure réapparaît et il devra quitter son rôle de Darrin. Il sera alors remplacé en 1969 par Dick Sargent, ce dernier restera à jamais le 2e » Darrin qui n'a pas réussi à faire oublier le premier. Dick York mourra pauvre en 1992 suite à un investissement financier catastrophique. C'est en perdant son argent, que cela lui donnera le désir de s'intéresser à la condition des sans-abris et d'essayer de lutter contre la pauvreté, en contactant par téléphone des politiques, etc. pour les motiver. L'acteur ne pouvant plus bouger de chez lui. Elizabeth Montgomery restera en contact avec lui jusqu'à sa mort comme une fidèle amie qu'elle était. La 3e figure emblématique de Bewitched » n'est autre que Endora, la mère de Samantha, interprétée par Agnes Moorehead et symbolisée dans le générique par un nuage noir cela veut tout dire. Grande actrice, aussi bien au théâtre qu'au cinéma, on a pu la voir dans Citizen Kane », La Septième Croix », Les Passagers de la Nuit », etc. Agnes Moorehead joue à merveille la belle-mère que l'on déteste tous par excellence. Refusant que sa fille ne dégrade sa condition de sorcière en se mariant avec un mortel, elle n'aura qu'un seul et unique but faire craquer Darrin pour qu'il quitte Samantha et usera de tous ses pouvoirs de sorcière pour y parvenir. Sans jamais, hélas pour elle, atteindre son but. Néanmoins, vers la fin de la série, son attitude changera un peu envers Darrin, surtout en constatant que sa fille aime réellement son mari. Agnés Moorehead mourra en 1974. Si ils forment le trio gagnant de la série, Bewitched » est surtout également un subtil mélange d'autres personnages qui se mêlent de la vie du couple et qui la pourrissent sans s'en rendre compte, comme cela se passe bien souvent dans la vie de tous les jours. Ainsi, il y a Lawrence Larry » Tate le patron de Darrin à son agence de publicité, joué par David White Les Incorruptibles », La 4e Dimension », Mon Martien Favori ». Qui n'a d'égale à son amour de l'argent que son sans-gêne envers Darrin & Samantha ! On peut aussi citer l'Oncle Arthur qui est un comique frustré. L'oncle de Samantha, joué par Paul Lynde, est toujours partant pour des sales tours au détriments de ses victimes, du moment que cela le fait rire. Les voisins de Darrin et Samantha ne sont pas en reste non plus, entre les Kravitz, les charmantes nouvelles voisines, etc. Samantha doit faire preuve de patience. Et pareil du côté de Darrin avec le défilé perpétuel de la famille de Samantha de son père Maurice, à sa tante Clara, il devra faire preuve de courage et de ténacité pour garder ses nerfs intact. Surtout si vous ajoutez à cela que même les clients de l'agence de publicité de Darrin s'y mettent aussi. Drôle, attachante, amusante, ensorceleuse Bewitched » est une série vraiment envoûtante. Son succès immédiat n'a pas secret, est justifié, et la série connaîtra un triomphe international jusqu'au Japon ! En France la série débarquera en 1966 sur la première chaîne de l'ORTF sous le titre Ma Sorcière Bien Aimée », et les noms en vo seront changés comme dans beaucoup de séries, ainsi par exemple, Darrin deviendra Jean-Pierre. C'est Martine Sarcey qui double Elizabeth Montgomery et Daniel Crouet qui double les deux Dick York et Sargent. Gérard Ferrat double David White le patron de Jean-Pierre Alfred Tate en Français. La doublage réalisé à l'époque est de qualité et ne trahi pas l'esprit de la série, au contraire le respect de mise excellent travail. Et si il y a une chose à retenir de la série, outre le fait que Elizabeth Montgomery nous aura montré à l'écran la plus belle incarnation qu'il puisse être faite pour une gentille sorcière, c'est qu'il n'y a pas besoin de violence, ni de sexe, ou d'injures pour qu'une série soit bonne et connaisse le succès. Bewiched » est aussi une fabuleuse histoire d'amour, et finalement nous aimerions tous, nous les hommes, être à la place de Darrin aux côtés de Samantha. Bien que certains épisodes soient rebouclés, ou que certaines histoires soit recyclées ou très similaires au cours des 8 saisons, de même que ce sont toujours les mêmes acteurs qui incarnent des rôles différents c'est vraiment un plaisir à chaque fois de les voir et on ne s'en lasse pas. L'autre point, moins drôle, à noter pour la série, c'est qu'à l'heure actuelle, pratiquement tout le cast de la série tv est décédé que ce soit le principal ou les invités de la série, une véritable hécatombe !. Ah, dernier petit détail qui fut intriguant pendant plusieurs années, et même après l'arrêt de la série c'est bel et bien Elizabeth Montgomery qui jouait le rôle de sa cousine brune Serena. L'actrice jouant les deux rôles sous un autre pseudo pour Serena Pandora Spocks. À noter, le petit dessin-animé qui sert de générique fut conçu par la société d'animation très célèbre Hanna Barbera Le Fantôme de L'Espace », Capitaine Caverne », Scooby-Doo ». L'intégralité de la série soit les 8 saisons est disponible en DVD, malheureusement pour nous la France, les épisodes en Noir & Blanc n'ont pas été disponibles sur les DVD mais ce fut une version colorisée, contrairement aux USA où les américains avaient le choix entre la version colorisée ou la version originale. Personnellement, je trouve que la colorisation de la série est une catastrophe sans nom au même titre que Zorro » et qu'il vaut mieux regarder les saisons en N&B dans leur format d'origine, qui a beaucoup plus de charme et de peps que la version colorisée, avis très personnel je vous l'accorde. Elle est disponible en coffrets séparés ou en un seul regroupant l'intégralité des 8 saisons. À ce jour, pas d'édition BluRay. Spin-Offs Suite au succès de Bewitched », trois ans plus tard, Jerry Mayer décide de créer un Spin-Off à la série en mettant en scène la fille aînée de Samantha et Darrin Tabitha. Ainsi la série tv, Tabitha », voit le jour. Composée de 13 épisodes, l'auteur tente de recomposer le schéma qui a fait le succès de la série originale, mais n'y arrivera pas. Ainsi, Tabitha, jouée par Lisa Hartman La Ferme de la Terreur », Enquête à Berverly Hills », Tout pour ma Fille » est une sorcière célibataire conduisant une coccinelle jaune. On retrouve son frère Adam qui dans cette série est devenu par miracle son frère aîné, et n'a plus aucun pouvoir de sorcier. En fait, il joue le rôle équivalent de son père Darrin et essaye de convaincre Tabitha de ne pas utiliser ses pouvoirs. Cette dernière néanmoins, est encouragée à être une sorcière par sa tante Minerva là aussi, on ne sait d'où elle sort interprétée par Karren Morrow censée reprendre le rôle d'Endora. Tabitha craque pour un beau mortel en la personne de Robert Urich Vega$ » qui joue le rôle de Paul Thurston. Malheureusement la série ne fonctionnera pas et sera vite annulée. En 2004, un remake sera lancé au... Japon ! La série est vraiment aimée là-bas les meilleurs épisodes furent édités en Laserdisc, l'ancêtre du DVD dans les années 90 en 2 magnifiques coffrets, et une courte adaptation en 11 épisodes a vu le jour. Mettant en vedette des acteurs locaux, c'est Ryoko Yonekura qui fait office de Samantha, et Taizo Harada pour le rôle de Darrin. Diffusée sur la chaîne TBS », Bewitched in Tokyo » n'aura eu qu'une courte existence. Néanmoins, les japonais pourront toujours se consoler avec la superbe BOX DVDs sortie en Décembre 2007 et qui regroupe LA TOTALITÉ de Bewitched » non seulement les 254 épisodes de la série originale, mais aussi le spin-off Tabitha » et également le film avec Nicole Kidman. Composé de 54 DVDs Zone 2 – NTSC eh oui, le Japon étant dans la même région que nous ! avec de nombreux goodies, ce coffret en édition limitée en est un comme seul les japonais savent le faire ! Ma Sorcière Bien-Aimée Le Film En 2005, sort le film Bewitched » mettant en vedette Nicole Kidman Batman Forever », Le Pacificateur », Moulin Rouge » dans le rôle d'Isabel Bigelow, Will Ferrel Austin Powers I & II », Un Homme à Femmes », Serial Noceurs » dans le rôle de Jack Wyatt, Shirley MacLaine Mais qui a Tué Harry ? », Artistes et Modèles », Potins de Femmes » pour le rôle de Iris Smythson et Michael Caine Batman Begins », Le Casse du Siècle », Pulsions » dans le rôle de Nigel Bigelow. Eh oui, car en fait, l'histoire est la suivante un reboot de la série Bewitched » va être lancé, et Jack Wyatt acteur qui cherche a relancer sa carrière et qui joue le rôle de Darrin Stephen tombe sur Isabel Bigelow à qui il demande de jouer le rôle de Samantha sa femme sorcière à l'écran. Isabel est ravie, car c'est une vraie sorcière qui cherche à mener une vie normale. Malheureusement, le tournage montrera des aspects peu reluisants de Jack Wyatt, et des membres de la famille d'Isabel viendront perturber le tournage de la série. Alors, honnêtement, je n'ai pas un énorme souvenir de ce film la seule chose dont je me souviens réellement, c'est qu'il est très mauvais ! Il est à éviter. On est à des années-lumières de l'esprit de la série originale, et on s'ennuie à mourir du début à la fin du film. Rien n'est bon dedans, tout est vraiment à jeter un conseil, rester sur la série des années 60, et ne perdez pas votre temps à regarder ce navet ! D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé et le film fut un échec. D'un budget de 85 millions de dollars, il rapportera tout juste 132 millions de recettes mondiales. Recevant les plus mauvaises critiques de la part des fans. Le film est disponible en DVD. Retour à l'index Toucher le fond… Broken - Part 1 Ma sorcière bien-aimée Saison 1 1. UN CONTE DE... SORCIÈRE I, DARRIN, TAKE THIS WITCH SAMANTHA Résumé Samantha et Jean-Pierre se rencontrent plusieurs fois, tombent amoureux l'un de l'autre et finissent par se marier. Mais lors de leur lune de miel, Jean-Pierre a la désagréable surprise de voir que des phénomènes étranges se produisent. Samantha sous la pression de sa mère Endora, avoue à Jean-Pierre qu'elle est une sorcière. Et lui fait la promesse de ne plus utiliser ses pouvoirs magiques. Mais alors qu'ils sont invités chez l'ancienne petite amie de Jean-Pierre, Sheila, Samantha devant les moqueries de celle-ci ne peut s'empêcher de recourir à la magie. La vie de couple de Jean-Pierre sera animée. Critique Dès le début de l'épisode ça commence fort, et nous décroche déjà des rires avec seulement le gag de Jean-Pierre qui se retrouve téléporté dans le hall de l'hôtel en pyjama, là où ils se trouvent pour passer leur lune de miel avec Samantha, par Endora la mère de Samantha. Le gag se répète plusieurs fois et rien que la tête du réceptionniste donne le ton. Les mimiques de Dick York Le Bal des Cinglés », Ceux de Cordura », La 4e Dimension » qui incarne Jean-Pierre accentue l'effet, et ça marche. La jolie Samantha jouée par Elizabeth Montgomery La 4e Dimension », Les Incorruptibles », Rawhide » n'est pas en reste. Néanmoins, visiblement tout n'est pas encore bien défini dans ce 1er épisode en ce qui concerne la magie de Samantha elle utilise beaucoup de formules, et ne remue pas systématiquement son nez pour utiliser ses pouvoirs. Même si la série ne peut pas nier le fait que ça se passe dans les années 60, notamment à cause des coiffures, tenues, voitures, etc. les décors ne font pas encore trop kitch. À noter que pour cet épisode, Jean-Pierre et Samantha sont censés être en appartement, mais que l'agencement de celui-ci ressemble tout même furieusement au futur décor de leur maison. Endora jouée par Agnes Moorehead La Septième Croix », La Cité de la Peur », La Conquête de l'Ouest » ne fait ici qu'une toute petite apparition mais commence déjà à empoisonner la vie de Jean-Pierre pour notre plus grand plaisir. Après le gag de l'hôtel, viendra une scène récurrente de la série tv Jean-Pierre qui va à son bar favori pour confier ses problèmes à un ami qui ne l'écoute pas. Puis d'autres de ses connaissances qui ne sont pas plus ouverts à écouter ce qu'il raconte. La remarque du barman à propos de sa femme en dit long et nous décroche fatalement un rire ! Enfin, l'épisode se termine chez Sheila, interprétée par Nancy Kovack Jason et Les Argonautes », Des Agents Très Spéciaux », Star-Trek Classic » qui se retrouve prise à son propre piège et s'en voit de toutes les couleurs grâce à la magie de Samantha. Sheila, reviendra dans un autre épisode de la série avec à peu près le même scénario et les mêmes déboires pour celle-ci. À noter l'épisode est crédité pour l'écriture par Sol Saks et pour la création de la série tv, William Asher le mari d'Elizabeth Montgomery à l'époque en tant que réalisateur. Les effets sont simples et on ne voit pas trop les trucages dans celui-ci. Si il ne fait pas parti des meilleurs épisodes, il commence néanmoins assez bien la série et communique déjà ce que sera celle-ci du rire et de la bonne humeur pendant la majeure partie de l'épisode. La partie émotion dans ce 1er épisode n'est pas très présente, mis à part le fait d'une ou deux scènes ou Jean-Pierre témoigne son amour à sa femme en passant sur le fait qu'elle est une sorcière et qu'il désire la garder comme sa femme. Petit détail amusant, Jean-Pierre dans ce premier épisode s'adresse à la caméra comme si il nous parler à nous téléspectateurs. Je crois que ce sera le seul épisode, dans les autres de la série, cela ne se reproduira plus. Le thème musical, d'Howard Greenfield, Jack Keller et Warren Barker colle parfaitement à la série, comment dire il est gentillet » à souhait, j'adore. Les bases sont posées dès le premier épisode, en avant pour les fous rires, et les situations burlesques des épisodes suivants ! Retour à l'index 2. LA NOUVELLE MAISON BE IT EVER SO MORTGAGED Résumé Samantha et Jean-Pierre vivent toujours dans leur appartement, et Samantha doit subir les quolibets de sa mère Endora sur Jean-Pierre. Mais Jean-Pierre revient et fait part à Samantha d'acheter une maison pour eux deux, Samantha va visiter la dite maison avec sa mère. Toutes deux utilisent la magie pour voir ce qu'ils pourront faire en décoration, et les premiers problèmes avec leurs nouveaux voisins les Kravitz commencent. Critique Deuxième épisode de la série tv. Je trouve qu'il n'est pas meilleur que le 1er. Et il traîne un peu en longueur. Dans celui-ci, Jean-Pierre et Samantha vont changer de lieu, et on nous montre déjà ce que sera le nouveau cadre de vie du couple. La série ne donne pas encore son plein potentiel en matière d'humour, malgré la présence pour la seconde fois d'affilée d'Endora avec ses remarques désobligeantes et cyniques envers Jean-Pierre. Épisode classique donc, qui décrochera à peine quelques rires. On commence également à introduire des nouveaux personnages en la personne des nouveaux voisins du couple Charlotte et Albert Kravitz. Charlotte Kravitz Gladys » en vo est ici incarnée par l'actrice Alice Pearce Un Jour à New-York », Les Lycéennes », Jerry Chez les Cinoques » la première version de Charlotte, en effet, celle-ci sera remplacée ensuite par Sandra Gould à partir de la saison 3. George Tobias joue le rôle d'Albert Kravitz Abner » en vo, l'acteur ne changera pas jusqu'à la fin de la série tv. À noter qu'Endora lit dans cet épisode la fameuse revue Harpies » que l'on retrouvera tout au long de la série tv. Samantha fait le discours de ne plus recourir à la magie, mais ne se gêne pas de l'utiliser dès qu'elle le peut dans sa nouvelle futur maison par exemple. Et Endora commence à ne pas retenir le prénom de Jean-Pierre. Ce qui est un peu gênant, c'est le discours d'introduction comme pour l'épisode pilote du narrateur et le fait qu'on insiste bien sur la femme au foyer modèle qui doit préparer la cuisine, etc. Enfin, Endora, comme Jean-Pierre dans le pilote s'adresse à nous dans les dernières secondes de l'épisode en certifiant que le mariage entre sa fille et Jean-Pierre ne tiendra pas. Pour finir, on met en place le gag de Charlotte qui voit ce que sait faire Samantha en magie mais hélas pour elle, jamais son mari, et dont celui-ci qui est blasé par les délires de sa femme lui fait avaler son médicament pour la calmer. Les effets spéciaux sont ici rudimentaires, on a surtout droit à du trucage d'image. Un épisode moyen, on attend mieux de la série, surtout que là aussi le côté émotion n'est pas très présent. Retour à l'index 3. LE CHIEN IT SHOULDN'T HAPPEN TO A DOG Résumé Samantha et Jean-Pierre ont emménagés dans leur nouvelle maison, et Jean-Pierre reçoit un très gros client, M. Braillard, avec qui il doit signer un contrat. Pour cela, Samantha doit faire un dîner pour une soirée chez eux, mais Braillard lui fait des avances et Samantha le change en chien. Après pas mal de péripéties, il redeviendra un humain et signera son contrat avec l'agence de Jean-Pierre. Critique On commence à avoir un épisode au-dessus des deux premiers. À noter, Jean-Pierre et Samantha sont déjà dans leur nouvelle maison, et celle-ci est entièrement équipée ! Pas de voix-off cette fois-ci du narrateur en introduction. Il est tout simplement drôlissime à souhait, Jean-Pierre et Samantha reçoivent le premier client empoisonneur de l'agence de Jean-Pierre M. Braillard en Français Rex Barker » en vo interprété par Jack Warden Le Virginien », Les Envahisseurs » et qui fait des avances à Samantha. Celle-ci le change en chien et commence alors les mésaventures de ce pauvre chien. Il faut voir la scène où il se fait courser par le chat et où Endora ne peut s'empêcher de ricaner. On assiste à la première dispute de Jean-Pierre et Samantha, qui sera un fil récurrent de la série également. Dans les dialogues amusants choc » à retenir, Jean-Pierre qui dit à Samantha à propos de son client changé en chien Toi, tu n'es que ma femme, alors que lui, c'est ma situation ! ». On amène encore des nouveaux personnages en la personne du patron sans gêne de Jean-Pierre Alfred Tate Larry Tate » en vo joué par David White Les Incorruptibles », Alfred Hitchcock Présente », La 4e Dimension » qui gardera le rôle jusqu'à la fin de la série tv. Il ordonne à Jean-Pierre sans ménagement de leur faire une soirée grandiose, pour que le client signe. On découvre également sa femme Louise Tate interprétée par la très jolie Irene Vernon. Celle-ci sera remplacée à partir de la saison 3 de la série par Kasey Rogers. Beaucoup de fans de la série, néanmoins, ont une préférence pour Irene Vernon qu'ils trouvaient plus belle. On a également dans cet épisode la présence de Grace Lee Whitney jouant le rôle de Babs » la petite amie de Braillard. Les fans auront reconnu alors ici l'actrice qui jouera Janice Rand, l'aide du Capitaine Kirk, quelques années plus tard dans la célèbre série tv Star-Trek Classic ». Samantha remue désormais son nez pour utiliser sa magie, pour le plus grand plaisir d'Endora. Les mimiques de Jean-Pierre sont communicatives pour le rire, on en redemande pour les épisodes à venir. Retour à l'index 4. AH ! LES BELLES-MÈRES ! MOTHER MEETS WHAT'S-HIS-NAME Résumé C'est une journée de folle pour Samantha, non seulement d'avoir sa mère à la maison, elle reçoit également le comité de la joie à la maison » dans lequel officie Charlotte Kravitz. Qui trouve encore des choses étranges chez les Steven et la rend à nouveau souffrante. Et Jean-Pierre rencontre pour la première fois, la mère de Samantha Endora. Mais la rencontre se passe mal et désormais Jean-Pierre a un ennemi à vie en la personne d'Endora. Critique C'est enfin la grande rencontre entre Jean-Pierre et Endora ! Et cela se passe mal dès le premier instant. Jean-Pierre se créant ainsi en la personne d'Endora, sa bête noire, qui n'aura de cesse de le martyriser tout au long de la série. Dans les séquences très drôles, on peut noter celle au début de l'épisode où Samantha tente d'expliquer le base-ball à Endora. Vient ensuite, le gag avec Charlotte Kravitz et le comité dans lequel elle est membre. Cet épisode n'est pas le meilleur et n'est pas dans le haut du panier. À noter, qu'Endora lit une fois encore la revue Harpies » dans cet épisode, dont il me semble d'ailleurs, que c'est le même exemplaire que la fois précédente. Néanmoins, la fin se termine sur une touche d'émotion, lorsque Jean-Pierre dit à Samantha qu'elle doit le trouver idiot de vouloir vivre simplement par ses propres moyens. Et qu'il a peur d'être transformé en artichaut par Endora, Samantha lui dit alors qu'elle veut ce que lui veut et qu'elle se transformerait elle aussi en artichaut si c'était le cas. Jean-Pierre et Samantha ne sont pas encore totalement installés dans cet épisode, il leur manque encore de la vaisselle, et n'ont pas encore le téléphone, ce qui permet de créer un effet comique avec Charlotte Kravitz. Et nous avons encore l'horrible voix du narrateur au début de l'épisode. Retour à l'index 5. DEUX TÊTES VALENT MIEUX QU'UNE HELP, HELP, DON'T SAVE ME Résumé Jean-Pierre doit trouver une campagne publicitaire pour un gros client Caldwell. Mais il n'arrive pas à trouver d'idée accrocheuse. Samantha qui désire l'aider, lui apporte alors quelques slogans. Jean-Pierre adore et pense que Samantha a utilisé une fois de plus la magie pour le sortir de l'impasse. Une dispute éclate entre eux et Samantha quitte la maison. Mais le client déteste les idées de Samantha et Jean-Pierre se rend compte qu'il ne peut vivre sans elle, Samantha revient au domicile, et Jean-Pierre trouve enfin une idée de slogan grâce à elle. Critique Encore un épisode qui n'est pas très amusant, et qui n'est pas parmi les meilleurs. Première dispute entre Jean-Pierre et Samantha, et premier épisode où nous voyons Samantha en tenue de sorcière. Celle-ci n'est pas définitive et changera au cours de la série. Seule la séquence entre Jean-Pierre et Alfred arrive à décrocher quelques bons rires, on commence à cerner qu'Alfred n'est obnubilé que par l'argent et il se fiche complètement que Jean-Pierre ai perdu sa femme, seule la perte du client le met dans tous ses états. Le client Caldwell est joué par Charlie Ruggles La Femme de sa Vie », Vingt-Cinq ans de Fiançailles », Il a Suffit d'une Nuit », un vieux monsieur qui a l'air totalement perdu dans les méandres des nouvelles techniques commerciales. Mais lui aussi n'est pas réellement hilarant. Bref, un épisode sympathique sans plus. Retour à l'index 6. LE PROTÉGÉ DE SAMANTHA LITTLE PITCHERS HAVE BIG FEARS Résumé Jean-Guy, un jeune garçon couvé par sa mère, vient rendre visite tous les matins à Samantha depuis quelques semaines. Sa mère est tellement inquiète pour lui, qu'il n'a pratiquement rien le droit de manger, ou de faire. Samantha décide alors de prendre les choses en main et l'inscrit dans une équipe de Baseball, la mère de Jean-Guy ne le supporte pas. Mais après avoir vu que son fils s'amusait, elle acceptera qu'il y reste. Critique Un autre épisode pas très marrant, néanmoins l'histoire du petit garçon couvé par sa mère et sans ami est assez touchante. Tout comme les intentions louables de Samantha pour tenter de faire comprendre à la mère de Jean-Guy qu'elle doit le laisser vivre un peu. À noter qu'au début de l'épisode cette fois-ci à la place du narrateur, nous avons une petite scénette d'un vendeur de brosses qui vient enquiquiner Samantha. Le vendeur est Art Lewis Mission Impossible », Le Fugitif », Mannix » qui reviendra un peu plus tard dans un autre épisode. Jean-Guy Marshall Burns » en vo est interprété par Jimmy Mathers dont la carrière à l'écran ne fut pas très longue, elle s'arrêta en 1968. Par contre sa mère n'est autre que June Lockhart actrice très connue pour avoir interprété le Dr. Maureen Robinson la femme de Guy Williams dans la très célèbre série Perdus dans l'Espace ». Mais pas seulement, elle est également la mère de l'actrice Anne Lockhart, non moins célèbre pour ses rôles dans de nombreuses séries tv des années 80 K2000, Supercopter, Automan, etc. Dans cet épisode, pour la première fois, il n'y a pas d'apparition d'Endora. C'est un épisode assez classique dirons-nous. Retour à l'index 7. LES SORCIÈRES S'UNISSENT THE WITCHES ARE OUT Résumé Samantha reçoit chez elle 3 de ses tantes Tante Marie, Tante Clara et Tante Bertha. Celles-ci entretiennent Samantha à propos de l'image des sorcières telle qu'elle est représentée dans le monde des hommes long nez crochu, grand menton avec des verrues. Jean-Pierre au même moment, reçoit un client qui lui demande justement ce portrait. Samantha s'énerve et Jean-Pierre revoit sa copie, mais est licencié. Samantha et ses tantes se rendent alors chez M. Brinckman le client de Jean-Pierre et le persuade de changer d'avis sur le portrait de la sorcière. Jean-Pierre est réintégré chez son employeur. Critique Un bon épisode sans plus, il ne figure toujours pas parmi les meilleurs. La série met un peu de temps pour vraiment décoller. Néanmoins, cet épisode apporte encore son lot de nouveautés ! Nous découvrons un peu plus la famille de Samantha, ainsi 3 de ses tantes arrivent chez elle Tante Bertha, jouée par Reta Shaw Mary Poppins », Le Cher Disparu », Made in Paris », Tante Mary, interprétée par Madge Blake La Femme Modèle », Batman » la série des années 60, Les Trois Sergents » et enfin pour la première fois Tante Clara, incarnée par Marion Lorne L'Inconnu du Nord Express », Le Lauréat », Sally », et qui reviendra régulièrement. Marion Lorne était une immense actrice de Théâtre, qui était très demandée à Broadway dans les années 20. Après la mort de son mari en 1942, elle part en Angleterre et connaît une seconde grande carrière au théâtre à Londres. Inoubliable dans son rôle de Tante Clara la gaffeuse, en 1968, Elizabeth Montgomery ira chercher l'Emmy Award pour elle, car l'actrice était morte 10 jours avant. Petite anecdote assez amusante, Marion Lorne comme son personnage dans la série avait une réelle passion pour les poignées de porte et possédait chez elle une immense collection de celles-ci. Shelley Berman Boston Justice », Rien que pour vos Cheveux », Motorama » étant M. Brinkman l'obsédé des sorcières aux longs nez. L'acteur est toujours en vie à l'heure actuelle. Les meilleurs moments de l'épisode étant lorsque Jean-Pierre s'offusque devant Brinkman en prenant la cause des sorcières et que le client appelle Alfred. Et ensuite la scène lorsque Samantha et ses tantes viennent rendre visite à Brinkman chez lui. Retour à l'index 8. ÉPOUSE OU SORCIÈRE?WITCH OF WIFE Résumé Alfred part en voyage à Paris pour une affaire et laisse tout son travail à Jean-Pierre. Ce dernier, coincé par son emploi, délaisse Samantha qui s'ennuie. Endora lui fait alors une visite, et propose à Samantha qu'elles aillent déjeuner à Paris. Se laissant entraîner pour aller voir les robes d'un grand couturier, Samantha tombe sur Alfred. Ce dernier invite Samantha et Endora à dîner le soir, et a la bonne idée d'appeler Jean-Pierre pendant le repas pour lui dire que Samantha est là. Une nouvelle dispute éclate au sein du couple. Mais s'aimant l'un et l'autre, ils finissent par se réconcilier. Critique Enfin un épisode qui commence à marquer le ton de la série. Vraiment drôle, il nous arrache des rires pas mal de fois au cours de l'épisode. Les scènes à ne pas manquer sont lorsque Alfred après être tombé sur Samantha a la bonne idée d'appeler Jean-Pierre. Et celle, où Alfred une fois rentré seul au bureau dit qu'il est heureux que Louise soit restée seule à Paris. À noter, la présence dans cet épisode de Raquel Welch Un Colt pour Trois Salopards », L'Animal », Le Voyage Fantastique » dans un petit rôle d'hôtesse de l'air où l'on ne voit même pas son visage. Grande actrice qui aura ensuite la carrière que nous lui connaissons. Dans les scènes marquantes, on a celle où Samantha frappe au hublot de l'avion dans lequel se trouve Jean-Pierre le visage de Samantha rend un effet particulier vraiment bien. Nous revoyons pour la seconde fois la femme d'Alfred Tate, un peu plus longuement cette fois-ci. De même, on peut constater l'attachement de Samantha envers sa mère, mais sans pour autant regretter son ancienne vie contrairement à ce que l'on peut penser pour Endora ! Pour cette dernière, nous avons le sentiment qu'elle est nostalgique de l'époque où elle avait une grande complicité avec sa fille, c'est peut-être pour cela aussi qu'elle en veut à Jean-Pierre. Samantha, dans cet épisode, montre également l'amour sincère qu'elle éprouve envers Jean-Pierre et la réciproque est vraie. Ce qui nous donne au final un joli petit moment d'émotion. Enfin, on peut apprécier des images de Paris avec la tour Eiffel et l'avenue des Champs-Élysées dans les années 60, ça fait toujours plaisir de voir des clichés de notre pays dans des séries étrangères. Bon épisode, on en espère d'autres comme celui-ci. Retour à l'index 9. L'INTERVIEWTHE GIRL REPORTER Résumé Jean-Pierre est interviewé par une jeune et jolie étudiante, pour lui montrer le travail de publicitaire, il décide de l'emmener à son agence. Peu après leur départ, Samantha reçoit la visite du petit ami de la jolie étudiante. Au bureau, Annette, la jolie étudiante cherche à séduire Jean-Pierre. Samantha tente de calmer son petit ami, lorsqu'ils rentrent. Les deux jeunes gens repartent ensemble et Samantha commence à se disputer avec Jean-Pierre. Annette dit alors à son petit ami que c'est Jean-Pierre le responsable, le petit ami revient et tente de mettre une raclée à Jean-Pierre, mais Samantha le protège avec ses pouvoirs. Jean-Pierre reçoit tout de même une gifle d'Annette. Jean-Pierre et Samantha se réconcilient. Critique La série démarre enfin sur sa lancée comique, et enchaîne avec cet épisode un nouveau vraiment très drôle. Entre la jolie Annette Liza Randall en vo interprétée par Cheryl Holdrige Les hommes volants », L'Homme à la Carabine », La Grande Caravane » qui donne des sueurs froides à Samantha et qui fait retomber Jean-Pierre en adolescence, et le petit ami d'Annette, surnommé Le Monstre » joué par Roger Ewing Rawhide », Gunsmoke » jaloux à souhait et qui ne cherche qu'une chose casser la figure à Jean-Pierre, Samantha a fort à faire dans cet épisode. Le moment fort de l'épisode est sans aucun doute, lorsque Samantha et Jean-Pierre se retrouvent enfin seuls après le départ d'Annette et de Marvin et qu'une nouvelle dispute commence avant que les deux adolescents ne reviennent. Ceux-ci s'accusant mutuellement d'être ridicule, et Jean-Pierre de montrer une assez mauvaise foi. La scène où Marvin essaye de frapper Jean-Pierre et que ce dernier est protégé par Samantha est un régal d'ailleurs cette astuce sera réutilisée dans d'autres épisodes, Jean-Pierre ne pouvant soutenir un combat. Néanmoins, Samantha ne le protège pas contre la gifle d'Annette. L'autre scène délicieuse est lorsque Annette se retrouve sur Jean-Pierre et que Alfred entre avec un client à ce moment-là dans son bureau, après avoir vanté la bonne tenue de sa société publicitaire. L'astuce employée par Alfred est alors un moment savoureux. Bref, un bon épisode que l'on ne voit pas passer et dont on espère que la série va continuer à nous fournir. Retour à l'index 10. UNE FAMILLE HEUREUSE JUST ONE HAPPY FAMILY Résumé Jean-Pierre se voit annoncer par Samantha que son père Maurice va venir leur rendre visite, or le père de Samantha ne sait pas encore que Jean-Pierre n'est qu'un être humain normal et non un sorcier. Endora et Samantha font tout pour que Maurice ne découvre pas la vérité et protéger Jean-Pierre, mais Maurice découvre que Jean-Pierre est humain et l'élimine tout simplement. Mais Samantha lui explique l'amour qu'elle a pour Jean-Pierre et Maurice le ressuscite. Il est forcé d'accepter Jean-Pierre dans la famille. Critique Un excellent épisode, il ne fait pas beaucoup rire, quoique, mais il est très chargé en émotion. Nous faisons de plus, enfin la connaissance du père de Samantha Maurice, interprété par l'acteur Maurice Evans La Planète des Singes », Columbo », Batman » la série tv des années 60. Ce dernier reviendra de temps en temps dans les épisodes de la série tv, mais moins qu'Endora pour empoisonner la vie de Jean-Pierre et Samantha comme les autres membres de la famille de Samantha. Le moment fort, étant lorsque Maurice désintègre Jean-Pierre et parle à Samantha sur un ton hautain et nonchalant comme si la disparition de Jean-Pierre n'était qu'une formalité. Samantha démontre alors l'amour qu'elle a pour Jean-Pierre et l'exprime clairement à son père Je ne peux vivre sans lui, J'en mourrai si il ne revenait pas ! ». Elle n'hésite d'ailleurs pas à prononcer une formule de bannissement contre son père, qui malgré lui est contraint d'accepter le fait que sa fille aime un humain. La scène où Maurice fait sa représentation théâtrale pour ramener Jean-Pierre n'est vraiment pas une réussite. Mais, il est à noter que pour une fois, Endora se place du côté de Jean-Pierre et menace même Maurice de reprendre la vie commune avec lui, si il ne ressuscite pas Jean-Pierre. La scène dans le bar avec Alfred est une nouveauté, mais deviendra un classique de la série également. Bon épisode, certes moins drôle que d'habitude, quoique la scène avec Endora dans le frigo ou dans la tasse du placard vaut le détour, mais tellement émouvant par l'amour que porte Samantha à son mari Jean-Pierre. À noter, qu'on a abandonner la voix du narrateur pour un petit sketch avant chaque épisode et une incohérence de la série en effet, plus tard dans d'autres épisodes, lorsque Jean-Pierre recevra un sort d'Endora, Samantha lui indique une règle que seule la sorcière qui a jeté un sort peut le lever. Or là, Samantha rechange Jean-Pierre transformé en journal par Endora en être humain. Ce genre d'erreur reviendra au cours de la série. Retour à l'index 11. SORCIÈRE CONTRE SORCIÈRE IT TAKES ONE TO KNOW ONE Résumé Jean-Pierre est sur une nouvelle campagne publicitaire, et cherche désespérément un modèle pour celle-ci. Jusqu'au moment où une sublime femme se présente dans son bureau Janine Fleur. Mais en fait, celle-ci est une sorcière du nom de Sarah Baker chargée par Endora de séduire Jean-Pierre. Samantha le découvre, et un duel commence alors avec Sarah pour qu'elle n'ensorcelle pas Jean-Pierre. Finalement, Samantha gagne et Sarah se retrouve le bec dans l'eau. Critique Un nouvel épisode bien amusant, cette fois-ci Jean-Pierre est mis à l'épreuve avec une autre femme par Endora. Celle-ci est une sorcière et se fait appeler Janine Fleur, interprétée par Lisa Seagram Cher Oncle Bill », Annie Agent Très Spécial », Batman » la série tv des années 60 qui est une magnifique femme brune. Samantha découvre la supercherie et décide de contre carrer les plans de Janine, qui se nomme en réalité Sarah Baker. Les moments forts de l'épisode sont lorsque Samantha fige tout le monde dans le restaurant pour démasquer Sarah à noter qu'au départ ce sont les acteurs qui s'immobilisent, puis ensuite lorsque Endora parle avec Sarah après le départ de Samantha, c'est un écran incrusté derrière elles, avec la fameuse phrase de Samantha personne ne serait en sécurité avec cette chevaucheuse de balais ! ». Puis ensuite lorsque Jean-Pierre et Alfred se rendent dans l'appartement de Sarah pour discuter de la campagne de publicité. Le comportement d'Alfred ne comprenant pas ce qui lui arrive, s'endormant à vitesse grand V », et ses propos incohérents sont un pur délice. De même que la scène avec le photographe. La séquence de fin est tout simplement exquise Samantha ne pouvant s'empêcher de détériorer l'image de Sarah sur la photo de la publicité qu'a Jean-Pierre dans son bureau. Retour à l'index 12. UN BÉBÉ POUR BIENTÔT AND SOMETHING MAKES THREE Résumé Louise téléphone à Samantha pour venir la voir en urgence elle est enceinte et Alfred n'est pas encore au courant. Alfred croise Louise et Samantha rentrant chez le gynécologue et s'imagine en entendant une phrase de Samantha que c'est elle qui est enceinte. Jean-Pierre se fait un cinéma en ne sachant pas ce que sera leur enfant. Mais finalement, Alfred fini par savoir que c'est Louise qui est enceinte et il est enchanté. Critique Louise va avoir un enfant et c'est à Samantha qu'elle l'annonce, car elle a peur de la réaction d'Alfred. Cet épisode reste dans la bonne lignée des précédents. Et Irene Vernon est vraiment une très jolie actrice. On aurait pu penser comme Alfred qu'avec le titre de l'épisode, ce soit Samantha qui soit enceinte, mais il prend tout le monde à contre-pied. Le moment fort de l'épisode est sans aucun doute lorsque Jean-Pierre croyant que Samantha attend un bébé après les dires d'Alfred s'imagine que tous ses enfants seront des sorciers et sorcières se déplaçant sur des balais. À noter un petit clin d'œil, l'une des filles de Jean-Pierre qui est turbulente se nomme Endora ! Un fil rouge est mis en place dès le début de l'épisode avec Charlotte Kravitz qui voit Samantha plonger dans une piscine qu'ils n'ont pas ! Pendant tout l'épisode nous verrons donc Charlotte essayer de trouver la piscine de Samantha et cette dernière de conclure à la fin de l'épisode l'histoire en sachant que Charlotte l'espionne. Un joli moment d'émotion lorsque Alfred apprend qu'il va être père, on voit alors l'amour qu'il éprouve pour Louise et toute la douceur de cette dernière. Retour à l'index 13. L'AMOUR EST AVEUGLE LOVE IS BLIND Résumé Gertrude, une amie de Samantha qui est une vieille fille seule, cherche à se caser. Samantha pense alors à un beau garçon qui est un collègue de travail de Jean-Pierre Robert. Invités tous les deux, ils ont un vrai coup de foudre, et Robert demande à Gertrude de l'épouser. Mais Jean-Pierre pense que Gertrude est une sorcière et tente de briser leur liaison. Mais Samantha persévère, et Robert se marie avec Gertrude. Critique Un épisode une fois de plus qui n'est pas totalement axé sur la comédie, mais surtout sur les sentiments. Dans le rôle du beau Robert Kermit » en vo nous retrouvons tout simplement Adam West, le célèbre Batman de la série des années 60 ! Cet épisode de Ma Sorcière Bien Aimée » étant deux ans avant la série de Batman. Et pour Gertrude, elle est incarnée par Kit Smythe L'Homme à la Rolls », Gunsmoke », Sergent Anderson ». Samantha utilise pas mal ses pouvoirs tout au long de l'épisode pour donner un coup de pouce à Gertrude avec Robert. Même la scène avec le mannequin au restaurant n'est pas un pur délire de rire. Bref un épisode qui se laisse regarder mais qui ne vous décrochera pas la mâchoire. Retour à l'index 14. LES BEAUX-PARENTS SAMANTHA MEETS THE FOLKS Résumé Samantha et Jean-Pierre reçoivent la visite des parents de ce dernier. Mais Tante Clara arrive également et passe le weekend chez eux aussi. La mère de Jean-Pierre ne fait que critiquer Samantha, tandis que Tante Clara au grand dam de Jean-Pierre essaye d'arranger les choses avec la sorcellerie. Mais en fait la mère de Jean-Pierre avait peur de perdre son fils pour Samantha. Jean-Pierre ramène alors Tante Clara qui était partie après une discussion entre eux. La famille est réunie. Critique L'épisode avec la première visite des parents de Jean-Pierre, on continue dans les épisodes un peu faibles de la série. En effet, une fois encore, c'est plus sur le côté émotionnel que cet épisode joue. Le sujet étant la peur des mères de perdre leur enfant lorsqu'ils quittent le nid familial. La mère de Jean-Pierre, Phyllis jouée par Mabel Albetson La Toile d'Araignée », Les Feux de l'été », Les Mystères de L'Ouest », ne fait que dénigrer sa belle fille dès son arrivée à leur maison, tandis que le père de Jean-Pierre, Frank incarné par Robert F. Simon Les Incorruptibles », L'Homme qui Valait 3 Milliards », L'Homme qui tua Liberty Valance » lui, l'adore. À noter d'ailleurs que là aussi, les deux acteurs ne changeront pas durant toute la série pour les parents de Jean-Pierre. Pour compliquer le tout, Tante Clara leur rend visite au même moment et va utiliser la sorcellerie pour aider Samantha face à sa belle-mère. Même si le gag du coq vivant dans la marmite fait sourire, il ne sera pas assez drôle pour vous faire tordre de rire, et ceux de la cheminée et de se cogner dans le mur est un peu du réchauffé, le reste est plutôt ce que ressent Samantha face à sa belle-mère. La discussion entre Jean-Pierre et Tante Clara est d'ailleurs assez triste. Mais au final tout fini par rentrer dans l'ordre à la fin. Donc un épisode assez faible. Retour à l'index 15. LA JOIE DE NOËL A VISION OF SUGAR PLUMS Résumé Jean-Pierre et Samantha adoptent un enfant de l'orphelinat le temps des fêtes de Noël. Mais celui-ci est un garçon difficile, et de plus Michel ne croit pas au père Noël. Malgré le déguisement de Jean-Pierre, il n'y a rien à faire. Samantha décide alors de l'emmener voir le vrai père Noël au Pôle Nord. Michel revient à de meilleurs sentiments et une famille vient pour l'adopter. Critique C'est un épisode spécial Noël, donc, il parle du père Noël. Toujours dans la continuité des précédents épisodes, c'est encore un épisode pas hilarant mais qui met l'accent sur les bons sentiments pendant les fêtes de fin d'année. Michel incarné par Bill Mummy Perdus dans L'Espace » dans le rôle de Will Robinson, La 4e Dimension », Babylon 5 » ne croit pas du tout au père Noël et en le voyant désabusé, Samantha décide de lui révéler qu'elle est une sorcière et que le père Noël existe vraiment. À noter que Bill Mummy reviendra dans un autre épisode de la série en incarnant Jean-Pierre lorsqu'il était enfant. Santa Claus est incarné par Cecil Kellaway L'Homme à la Rolls », Le Plus Grand Chapiteau du Monde », La 4e Dimension » et fait un passage très émouvant avec le petit laïus qu'il tient à Michel pour lui redonner confiance dans la magie de Noël. À noter cet épisode inaugure la nouvelle tenue de Samantha lorsqu'elle est en sorcière et sera la même pour le reste de la série. D'une tenue opaque auparavant, on a le droit à une tenue transparente avec des habits en dessous. C'est un peu plus sexy » on va dire. De même Mme Grange est incarnée par Sara Seegar, l'actrice fera plusieurs apparition dans la série sous des personnages différents à chaque fois. Charlotte Kravitz voit de sa fenêtre Jean-Pierre, Michel et Samantha sur le balais de cette dernière, mais une fois de plus Albert n'y croit pas et pense qu'elle fait ça pour faire croire à Tommy, l'enfant qu'ils ont pour Noël, que le père Noël existe. À la fin de l'épisode, Michel verra des parents venir et qui veulent l'adopter le père sera un acteur de la série Jeannie de Mes Rêves » la concurrente de Ma Sorcière Bien Aimée, grâce à Samantha il fait des efforts pour être plus gentil et moins sauvage. Un épisode qui décrochera quelques sourires mais pas plus, envahi par la magie de Noël. Retour à l'index 16. LE MAGICIEN IT'S MAGIC Résumé Samantha se fait avoir par le comité dont elle fait partie elle est nommée présidente pour animer la prochaine fête qui aura lieu avec un budget de 50$. Grâce au serveur du restaurant où elles sont réunies, Samantha obtient l'adresse d'un magicien raté Le grand Zeno. Mais ce dernier est de surcroît alcoolique. Samantha décide de l'aider pour relancer sa carrière et ça marche. Zeno retrouve la scène et la télévision pour des engagements. Critique Enfin un épisode qui reprend le dessus sur le côté comique. Samantha décide cette fois-ci d'aider un magicien à la carrière ratée, le Grand Zeno interprété par Walter Burke La 4e Dimension », Gunsmoke », Bonanza ». Celui-ci, accompagné d'une assistante qui n'est autre qu'une arriviste Wallies Roxie Ames en vo jouée par Virginia Martin se retrouve seul car Wallies n'a pas le succès qu'elle aimerait. À noter que l'actrice reviendra dans la série tv dans la peau d'un autre personnage. Mais dès que la carrière de Zeno repart à la télévision, Wallies revient comme par enchantement pour gâcher les tours de Zeno. Mais Samantha veille au grain. Outre les tours de Samantha, il y a un ou deux grands moments qui font bien rire surtout la scène où Samantha fait voir des apparitions à Zeno, celle du perroquet étant la plus drôle ! De plus les mimiques de l'acteur qui incarne Zeno font le reste du travail. Nous revoyons pour la seconde fois, le comité auquel Samantha appartient et dont Charlotte Kravitz fait aussi parti. Un épisode comme on aime en voir dans la série. Retour à l'index 17. TRANSFERT DE POUVOIR A IS FOR AARDVARK Résumé Jean-Pierre en voulant aller fermer la porte de derrière de leur maison, tombe dans l'escalier et se fait une entorse, il est cloué au lit pour plusieurs jours. N'en pouvant plus de servir Jean-Pierre, Samantha décide de lui attribuer quelques pouvoirs. Mais Jean-Pierre s'enivre du pouvoir et commence à vouloir des choses démesurées, il démissionne même de l'agence d'Alfred. Mais il finit par redevenir lui-même et demande à Samantha de remonter le temps pour n'avoir jamais à utiliser la magie. Critique Un excellent épisode, encore une fois, il n'est pas complètement axé sur le comique des situations mais une fois encore sur l'amour qu'éprouve Samantha envers Jean-Pierre et la vie qu'elle mène avec lui. Le moment fort de l'épisode étant sans conteste lorsqu'ils vont partir de leur maison, et que Samantha en rejoignant Jean-Pierre reçoit le cadeau qu'il a acheté quelques semaines auparavant de goûter à la magie, et que Samantha exprime alors toute l'émotion qu'elle a envers Jean-Pierre, rien que pour cette scène, l'épisode vaut largement ses trois bottes. Vous aurez quand même droit à quelques sourires également avec la moquerie d'Endora, et la scène entre Jean-Pierre et Alfred Tate lorsque ce dernier apprend que Jean-Pierre démissionne de son agence. Enfin, on voit Jean-Pierre fumer une cigarette, et comme toutes les femmes de la télévision, Samantha se couche en étant maquillée. À noter enfin, que la tenue décontractée que porte Samantha dans l'épisode pourrait fort bien coller à l'époque actuelle. Autre petit détail sur le couple, dans cet épisode cela fait donc déjà 6 mois que Samantha et Jean-Pierre sont mariés. Instant mémorable de la série, c'est le premier épisode où Endora prononce convenablement le prénom de Jean-Pierre. Excellent épisode, la série commence à trouver peu à peu son rythme de croisière. Retour à l'index 18. LE CHAT ET LE PÉLICAN THE CAT'S MEOW Résumé Jean-Pierre est sur une nouvelle campagne de publicité d'un budget de 1 million de dollars. Mais son travail doit être approuvé par la directrice de la maison cliente Margaret Marshall une jolie blonde incendiaire. Celle-ci le fait venir sur son bateau personnel pour être seule avec Jean-Pierre, mais un chat qu'il prend pour Samantha perturbe tout. Heureusement la cliente se rend compte que Jean-Pierre est marié, et signe tout de même le contrat car elle est satisfaite de son travail. Critique Cet épisode est un pur délice, et est vraiment dans l'esprit comique de la série tv, comme il doit l'être. Jean-Pierre doit affronter une nouvelle cliente affriolante Margaret Marshall, incarnée par Martha Hyer L'Homme à la Rolls », Les Détraqués », Opération Vol », et qui veut séduire Jean-Pierre en échange de sa signature pour le contrat de publicité avec sa maison. Mais Jean-Pierre croit que Samantha l'espionne sous la forme d'un chat et perturbe tout. Les séquences de Jean-Pierre avec le chat sont tout simplement mémorables, et l'instant fort de l'épisode est sans aucun doute, lorsque Jean-Pierre monte sur le pont et voit le Pélican. Il pense alors que Samantha s'est retransformée et commence à lui parler. L'attitude du Pélican est juste en parfaite adéquation avec le ridicule de la situation, ce qui la rend si cocasse. Il faut voir les attitudes des servants de Margaret lorsque Jean-Pierre a ses échanges avec les deux bestioles. Exceptionnel. Martha Hyer est de mon point pour le moment, la plus jolie des invitées reçues dans la série tv, et nous révèle par la même occasion ses magnifiques jambes. Finalement à la fin de l'épisode nous apprenons que ce n'était pas Samantha qui était en Pélican mais Endora ! Et de Samantha de lui dire tu n'as jamais été aussi séduisante Maman ! ». Bref, un épisode qui atteint le haut du panier dans la série au niveau de l'humour, et dont on aimerait qu'elle soit sans arrêt comme ça. Retour à l'index 19. ENDORA LA CHARMEUSE A NICE LITTLE DINNER PARTY Résumé Les parents de Jean-Pierre viennent dîner chez eux, mais Endora est invitée elle aussi. Frank fait la connaissance d'Endora et croit en tomber amoureux. Le divorce guette les parents de Jean-Pierre. Mais heureusement, avec l'aide de Samantha et Jean-Pierre, ils se retrouvent à une gare où ils s'étaient rencontrés avant leur mariage et se réconcilient. Critique Endora est une nouvelle fois cause de discorde et cette fois-ci, c'est avec les parents de Jean-Pierre. Une fois de plus, cet épisode ne vous décrochera pas des crises de fous rires, mais est plus axé sur les sentiments. Cette fois-ci c'est l'amour que porte Frank à sa femme qui est mis en avant. La scène où il parle à Samantha avec nostalgie de sa 1ère rencontre avec sa femme est assez émouvante. Et pour une fois, Endora n'est pas trop désagréable avec Jean-Pierre. La scène la plus drôle étant celle dans le train avec la mère de Jean-Pierre et le contrôleur, mais comme je l'ai dit plus haut, elle ne vous décrochera pas la mâchoire. Peu d'effets, juste le fait que Jean-Pierre se retrouve sur le divan une fois de plus. Un épisode classique de la série dirons-nous. Retour à l'index 20. L'ASSISTANT YOUR WITCH IS SHOWING Résumé Samantha ne peut aller au mariage de son cousin Mario en Égypte, car Jean-Pierre a trop de travaille, ce qui énerve Endora qui menace Jean-Pierre de représailles. Au même moment, Jean-Pierre se voit affubler d'un nouvel assistant sur les recommandations d'Alfred Tate Gédéon Witsett. Dès lors tout va mal au travail de Jean-Pierre et il soupçonne Endora d'avoir mis le nouvel assistant en place et qui serait un sorcier. Mais très vite Samantha grâce à la magie découvre qu'il n'est qu'un simple opportuniste, et Jean-Pierre reprend le dessus. Critique Un épisode qui repart dans la bonne humeur, mais qui n'est pas parmi les plus drôles de la série. Néanmoins, il décroche quelques bons rires bienvenus et cela grâce au nouvel assistant de Jean-Pierre Gédéon interprété par Jonathan Daly New-York Cour de Justice », CPO Sharkey », Un Candidat au Poil » et qui a la tête du parfait jeune loup. Ce dernier ne ménagera pas ses efforts pour faire tomber Jean-Pierre et prendre sa place auprès d'Alfred. La scène avec le client M. Woolfe lorsque Jean-Pierre fait sa présentation et que le client parle du costume de Gédéon est juste exquise. Vient ensuite une série de catastrophes qui nous décrochent quelques rires, dont le fameux incendie de la maison miniature et le fait que Jean-Pierre ne trouve rien d'autre que d'arroser Gédéon avec un petit pulvérisateur d'eau que lui a donné Endora en lui faisant croire à un cocktail magique. Le plus drôle étant le final lorsque Samantha lance le sort de la vérité sur Gédéon. Celui-ci change alors de personnalité et montre son vrai visage pour notre plus grand plaisir. À noter que Endora lit un nouveau magazine dans cet épisode New Feature ». Un bon épisode qui repart dans l'humour, thème prioritaire de la série. Retour à l'index 21. LING LING LING LING Résumé Jean-Pierre recherche un modèle pour une nouvelle campagne publicitaire mais n'arrive pas à la trouver alors que ça devient très urgent. Samantha pour aider Jean-Pierre transforme alors une chatte en top modèle. Mais Wally le photographe de l'agence de Jean-Pierre et par ailleurs son ami, tombe amoureux de Ling Ling la chatte. Mais Samantha fait en sorte qu'il voit la vraie nature de Ling Ling et elle la retransforme en chat. Critique C'est un épisode qui remonte la série dans le haut du panier en ce qui concerne le rire ! Les effets comiques sont peu nombreux mais tellement puissants. Ainsi Samantha pour aider son mari, transforme un chat en top model Ling Ling interprétée par Greta Chi L'Homme à la Rolls », Police Story », Une Fille nommée Fathom ». Les meilleurs moments étant lorsque dans la cuisine pendant la soirée avec leurs invités, Samantha apprend à Jean-Pierre que Ling Ling est un chat ! Sa réaction ne se fait pas attendre, de même ensuite lorsque Ling Ling défie Samantha en lui disant qu'elle va se gaver de canapés à la sardine, de crème et de petits fours. Le plus drôle étant les répliques des protagonistes, tout d'abord Ling Ling qui est en décalage, puis celles de Jean-Pierre. Ainsi, après sa discussion avec son ami Wally, incarné par Jeremy Slate Des Agents Très Spéciaux », Le Virginien », Le Magicien », il dit à Samantha Il ne croira pas que Ling Ling est un chat, mais il pense que je suis une belle vache ! ». Il y a de même à côté de cela, un fil rouge avec Charlotte Kravitz qui a maille à partir avec la chatte à cause de sa perruche. Excellent épisode, idéal pour remonter le moral. Retour à l'index 22. JEUNESSE ÉTERNELLE EYE OF THE BEHOLDER Résumé Endora joue un sale tour à Jean-Pierre pour tenter de récupérer Samantha dans un magasin d'antiquités, elle met sous le nez de Jean-Pierre un portrait de Samantha avec la date de 1682 dessus à Salem. Jean-Pierre réalise alors qu'il va vieillir pendant que Samantha restera, elle, jeune. Mais il l'aime et surmonte sa baisse de moral. Critique C'est le premier épisode qui met en cause l'âge de Samantha et cela deviendra un gag récurrent dans la série dans d'autres épisodes, où Jean-Pierre s'interrogera sur l'âge de sa femme. Endora veut jouer un sale tour à Jean-Pierre et lui met un portrait ressemblant à Samantha daté de 1682. Jean-Pierre tombe en dépression en se rendant compte qu'il va vieillir et Samantha non. On apprend dans cet épisode la date d'anniversaire de Samantha le 06/06 6 Juin, l'année étant, elle, indéterminée. À noter également une petite apparition d'une petite fille nommée Kimmie, celle-ci est interprétée par Cindy Eilbacher Vegas », Rick Hunter », Wonder Woman » qui est d'une famille très connue, et sa sœur aussi actrice est également célèbre puisqu'il s'agit de Lisa Eilbacher qui jouait par exemple la fille de Charles Bronson dans le film Le Justicier de Minuit » ou que l'on a pu voir dans diverses séries comme L'Âge de Cristal », Simon & Simon », La 5e Dimension », etc. Kimmie étant encore là pour plomber le moral de Jean-Pierre avec le coup de la brouette fomenté par Endora. Mais il est à noter que Kimmie jouait le rôle d'une des enfants de Jean-Pierre dans sa vision de l'épisode intitulé Un Bébé pour Bientôt ». La partie drôle de l'épisode étant les mimiques de Jean-Pierre pendant ses discussions avec Samantha. On retrouve également la recette de l'épisode pilote et qui seront des éléments habituels de la série Jean-Pierre qui se confie à son ami du bar qui ne l'écoute pas, puis à son psychologue, puis à son barman au club. La fin de l'épisode joue sur les sentiments entre Jean-Pierre et Samantha et est assez émouvante Jean-Pierre aime Samantha et affrontera les problèmes avec elle quoiqu'il arrive lorsqu'ils se présenteront. Un bon épisode dans la continuité de la série. Et qui nous montre un décor autre que l'alternance entre la maison ou le bureau de Jean-Pierre grâce au parc. Retour à l'index 23. FEU ROUGE, FEU VERT RED LIGHT, GREEN LIGHT Résumé Samantha doit traverser un carrefour dangereux comme les autres habitants du quartier. Avec un ami de Jean-Pierre qui est avocat, il décide de demander l'installation d'un feu de signalisation au maire pour réguler la circulation. Jean-Pierre confectionne une affiche et le maire vient à la réunion mais refuse d'installer le feu. Samantha avec l'aide d’Endora utilise ses pouvoirs pour le convaincre et obtiennent gain de cause. Critique Un épisode assez faible de la série, il ne décroche pas beaucoup de rires, et le côté émotion n'est pas non plus présent. Les seuls gags se résumant à Endora qui fait venir des feux tricolores dans le salon de Samantha sous les yeux ébahi de Charlotte Kravitz qui n'arrive pas à convaincre Albert qu'elle a bien vu cela. Et deux ou trois autres qui ne sont pas très originaux. Nous ferons la connaissance de deux nouveaux personnages, Dave un ami avocat de Jean-Pierre interprété par Gene Blakely L'Espion aux Pattes de velours », Les Rues de San Francisco », All in the Family » qui d'habitude fait l'ami de Jean-Pierre au bar et qui ne l'écoute jamais avec ses problèmes. L'autre étant le maire de la ville incarné par Dan Tobin Les Mystère de L'Ouest », L'Homme à la Rolls », Batman » et qui ne se préoccupe que de sa petite personne. Peut mieux faire dans le cadre de cette série. Retour à l'index 24. LAQUELLE EST LAQUELLE ? WHICH WITCH IS WHICH Résumé Samantha part à la chasse dans les magasins, ce sont les soldes. Et emmène Endora avec elle. Mais Samantha ayant plusieurs choses à faire, elle n'a pas le temps de tout s'occuper et risque de rater des bonnes affaires. Endora prend alors l'apparence de sa fille pour l'aider. Sur son chemin Endora tombe sur Bob Frazer un ami de Jean-Pierre. Elle sort avec lui. Bob avoue alors à Jean-Pierre qu'il est amoureux de sa femme, mais heureusement Endora se fait passer pour la sœur jumelle de Samantha et tout rentre dans l'ordre. Critique Un épisode qui remonte le niveau humoristique de la série, les situations cocasses grâce au double de Samantha étant un bon levier pour ceci. Alors qu'elle prend l'apparence de sa fille, Endora rencontre un vieil ami de Jean-Pierre Bob Fazer, joué par Ron Randell Les Mystère de L'Ouest », Rawhide », Mission Impossible ». Il faut constater d'ailleurs un petit détail amusant de l'épisode, Endora sous l'apparence de Samantha va pour essayer et faire ajuster une nouvelle robe. Or, c'est une robe qu'elle a déjà portée dans différents épisodes auparavant ! Le meilleur moment étant lorsque Endora doit retrouver une dernière fois Bob pour lui dire qu'ils doivent arrêter de sortir ensemble, et qu'elle aime son mari. Bob lui demande alors de prononcer devant lui qu'elle aime Jean-Pierre Steven la pensée d'Endora et les grimaces faites à ce moment-là en Samantha est tout simplement irrésistible. Ce sera pratiquement le seul effet de l'épisode. Vous aurez également pendant tout l'épisode le fil rouge avec Charlotte Kravitz qui a vu Samantha avec Bob dans le magasin et au restaurant et qui une fois de plus se mêle des affaires des Stevens avec une conclusion encore incompréhensible pour Charlotte. Cet épisode marque en fait les prémices des péripéties que Samantha aura, lorsque sa cousine Serena fera son apparition dans la série tv, Serena prenant souvent l'apparence de Samantha, ce genre de quiproquo sera récurrent. Retour à l'index 25. LA BELLE VOISINE PLEASURE O'RILEY Résumé Samantha et Jean-Pierre ont une nouvelle et très charmante voisine Plaisir Aude Whitney. Celle-ci leur amène bien des ennuis notamment à cause de son ex-petit ami, le footballeur américain Thor Locomotive Swenson. Heureusement, M. Kravitz sera quitte pour un bon uppercut et tout finira par rentrer dans l'ordre. Critique Un bon épisode, qui certes n'est pas drôle pendant toute la durée de celui-ci, mais contient quelques bons passages qui sont très amusants. Jean-Pierre et Samantha voient débarquer une nouvelle voisine Plaisir Aude Whitney incarnée par Kipp Hamilton Les Mystères de L'Ouest », La Guerre des Monstres », Cher Oncle Bill ». C'est une empoisonneuse de première et en laquelle Samantha voit une rivale. Malheureusement, pour apporter un surplus à ses problèmes elle est aimée par un joueur de football américain Thor Locomotive Swenson incarné par Ken Scott Batman » la série des années 60, Le Voyage Fantastique », Max La Menace », une brute sans cervelle. Le meilleur moment étant sans conteste l'arrivée de cet athlète prêt à tout pour récupérer Plaisir. Et bien sûr le crochet reçu par Albert Kravitz. De même la conversation de Jean-Pierre au téléphone avec le policier est mémorable. À noter un petit détail amusant Plaisir vient pendant la nuit appeler au secours chez les Stevens, on voit Samantha et Jean-Pierre lui parler depuis la fenêtre de leur chambre qui se trouve à l'arrière de leur maison, or quand on a un plan sur Plaisir en bas, celle-ci est devant la maison. Bref, on enchaîne encore un bon petit épisode, la série commençant à trouver ses marques petit à petit. Retour à l'index 26. LA LEÇON DE CONDUITE DRIVING IS THE ONLY WAY TO FLY Résumé Samantha doit apprendre à conduire et c'est Jean-Pierre le professeur. Malheureusement, la première leçon de conduite de Samantha donne lieu à une jolie dispute. Jean-Pierre inscrit donc Samantha dans une auto-école. Mais Samantha tombe sur un moniteur qui n'est pas du tout sûr de lui Harold. Pour couronner le tout Endora lui joue un tour. Mais Samantha bien décidée à aider Harold son moniteur, le remet sur la droite route. Critique C'est un épisode un peu particulier et foncièrement drôle, et cela une seule et unique raison la première apparition de Paul Lynde Après lui, le Déluge », Ne m'envoyez pas de Fleurs », La blonde défie le FBI » dans le rôle d'un moniteur d'auto-école et non encore en tant qu'Oncle Arthur, ce qui ne se fera que dans la saison 2 ! Cet épisode a peut-être servi de test aux scénaristes pour voir si le public accrochait à l'acteur. En tous cas, dès l'apparition de celui-ci le fou rire commence à arriver. Non seulement il y a les mimiques de l'acteur, mais également sa façon d'être maniérée, de ce fait, ses gestes et attitudes s'en ressentent, et la bonne humeur arrive avec lui. Il suffit de bien observer la scène lorsque Harold est arrivé devant chez les Stevens et qu'il sort de la voiture pour aller jusqu'à la porte jouissif. À noter d'ailleurs, qu'il fait déjà des plaisanteries orales là aussi dans cet épisode. Entre son stress et ses galettes de tranquillisants, il vous décrochera à coup sûr un bon rire. La partie dans la voiture avec Endora étant tout simplement la plus drôle. Bref, Paul Lynde porte l'épisode sur ses épaules et on sent déjà la bonne entende qu'il peut avoir avec Elizabeth Montgomery et ça se voit à l'écran. Excellent épisode. Retour à l'index 27. TANTE CLARA, BONNE D'ENFANTS THERE'S NO WITCH LIKE AN OLD WITCH Résumé Les Tantes de Samantha partent à Miami, mais ne peuvent emmener Tante Clara dont les pouvoirs déclinent. Bertha demande à Samantha si elle peut la recevoir chez elle le temps de leur absence. Samantha accepte et Clara débarque. Alors qu'elle va chez des amis de Jean-Pierre pour aller au théâtre, elle se retrouve dans le rôle d'une bonne d'enfant pour venir en aide à l'ami de Jean-Pierre. De ce fait son carnet de demandes explose, mais une mère trouve malsain qu'elle raconte aux enfants qu'elle est une sorcière et elle se retrouve devant le juge. Heureusement tout s'arrange pour Clara. Critique Un nouvel épisode qui explore plus le côté émotion, que le côté drôlerie. En effet, la question intrinsèque que pose cet épisode est que lorsque l'on est vieux, sommes nous finis ou ne pouvons nous plus faire les choses que nous faisions avant. Clara sert d'exemple avec la déclinaison de ses pouvoirs et le fait qu'elle n'arrive plus à faire ses formules et autres tours. Néanmoins, elle excelle dans le gardiennage d'enfants, faut-il y voir la métaphore qu'on peut toujours se reconvertir lorsque l'on est âgé dans quelque chose qui nous convient mieux ? La scène dans le bureau du juge est une pépite d'émotion, celui-ci incarné par Gilbert Green Perry Mason », Stalag 13 », Star-Trek TOS » porte le visage de la bonté et du juge qui a l'intelligence de se faire une opinion par lui-même. Bref, il incarne l'image de la justice telle qu'on aimerait qu'elle soit appliquée avec justesse et faisant la part des choses. La méchante mère qui en veut à Clara est incarnée par Karen Norris Les Envahisseurs », Hawaï, Police d'état », L'Homme de Fer » qui joue parfaitement la femme revêche et qui en veut en découdre avec Clara. La question du juge demandant à Clara de venir garder son enfant, fermera définitivement la procédure lancée. Bref, vous ne rirez pas beaucoup, mais vous serez émus par Tante Clara. De plus on peut voir à l'écran, qu'Elizabeth Montgomery adore travailler avec l'actrice qui joue sa tante, et rien que pour ça l'épisode tire son épingle du jeu. Retour à l'index 28. PORTE, OUVRE-TOI ! OPEN THE DOOR WITCHCRAFT Résumé De retour de courses, Samantha ouvre la porte de leur garage par la magie, ce qui n'échappe pas à Charlotte Kravitz qui envoie son mari leur demander si ils ont une nouvelle porte électrique. Ils sont donc obligés d'installer une porte de garage électrique au grand dam de Jean-Pierre. Mais la porte fonctionne mal et Jean-Pierre accuse Samantha de faire ça pour se racheter de son erreur, une dispute éclate, heureusement tout rentrera dans l'ordre. Critique Encore un épisode classique qui n'est pas hyper hilarant. On est dans le train-train habituel pourrait-on dire. Une fois de plus, Samantha est victime de sa sorcellerie et de l'espionnage intensif réalisé par Charlotte Kravitz. Même le gag d'Endora n'est pas réellement drôle. Une fois encore Jean-Pierre pense que Samantha lui ment pour se racheter de son erreur d'avoir utilisé la magie sur la porte avant qu'ils ne fassent installer le système, et ainsi qu'il puisse se payer ses nouvelles cannes à pêche en se faisant rembourser. Une belle dispute éclate, mais finalement tout rentre dans l'ordre, la porte avait bel et bien un défaut, avec le passage des avions. Disons que cet épisode suit la vie quotidienne de Samantha. À noter, qu'il est quand même dans la continuité du précédent, puisque après avoir pris ses leçons de conduite dans le précédent épisode, désormais, Samantha est au volant de leur voiture et conduit. La fin est amusante, sans plus, avec Charlotte Kravitz qui fait un joli trou dans la porte de leur garage. Bref, il ne se passe vraiment pas grand-chose cette fois-ci. Retour à l'index 29. ALBERT KADABRA ABNER KADABRA Résumé Samantha se fait encore voir une fois de plus en train d'utiliser la magie par Charlotte Kravitz, pour se sortir du pétrin, Samantha fait croire à Charlotte qu'elle possède des pouvoirs extra-sensoriels. Mais Charlotte prend trop au pied de la lettre les dires de Samantha et commence à faire des choses insensées. Heureusement, une séance de spiritisme particulièrement angoissante ramène tout dans l'ordre. Critique On continue dans les épisodes banals, si ce n'est pour dire ennuyeux. Ce sont des épisodes où il ne se passe pas grand-chose et où l'intrigue n'est pas très drôle comme c'est le cas dans celui-ci. Charlotte prend sur le fait une fois de plus Samantha, et elle pense que cette dernière vient de Venus. Samantha pour se sortir du piège persuade alors Charlotte que c'est elle la source des phénomènes étranges. Dès lors, Charlotte part en vrille, et se met à faire des choses folles. Et rien ne peut l'arrêter. On assiste donc à des gags qui ne sont pas très amusant comme celui de la clé pour l'arrosoir, ou encore celui de la pluie. Le reste n'étant que des échanges verbales entre Charlotte et son mari, qui ne sont pas du meilleur effet. Critique La séance de spiritisme n'est pas non plus particulièrement hilarante, et l'accoutrement de Charlotte ne décroche pas de rire. Ni le pseudo fantôme avec lequel converse Charlotte en pensant qu'il s'agit de son oncle. Seul la petite scénette de fin entre Samantha et Jean-Pierre à propos de son éventuel pouvoir suivie du traditionnel baiser remonte légèrement le niveau de l'épisode, mais c'est parce qu'il y a une belle petite émotion. La série a déjà prouvé qu'elle pouvait faire bien mieux en termes de rires, on attend les épisodes qui vont la remettre sur les rails. Retour à l'index 30. GEORGE, LE SORCIER GEORGE THE WARLOCK Résumé Jean-Pierre et Samantha ont une nouvelle voisine, la sœur de Plaisir, DD O'Riley. Encore plus jolie que sa sœur, avec DD Samantha est repartie pour une nouvelle crise de jalousie. Comme si cela ne suffisait pas, Endora charge George un sorcier amoureux de Samantha de la ramener vers elle. Mais heureusement, George tombe sous le charme de DD O'Riley, et tout s'arrange entre Jean-Pierre et Samantha. Critique Bon épisode sans être exceptionnel. Mais il a le mérite de nous faire rire, de plus il suit la ligne directrice de la série, en effet, cette fois-ci c'est la sœur de Plaisir qui vient emménager chez elle, car Plaisir est en voyage de noces. Ainsi DD dont un D pour Danger », incarnée par Beverly Adams Profiler », Les Dessous de Palm Beach », Matt Helm, Agent Très Spécial » est comme sa sœur une source de tourment pour Samantha vis à vis de Jean-Pierre. Endora en profite pour envoyer George un sorcier, incarné par Christopher George L'Île Fantastique », La Croisière S'amuse », Wonder Woman » qui heureusement tombe sous le charme de DD et renonce à empoisonner Samantha, il aide même Jean-Pierre pour une campagne publicitaire. Si il n'est pas extraordinairement drôle, c'est en l'étant sur toute la durée et les dialogues qui font mouches que l'épisode tire son épingle du jeu. De plus, Beverly Adams est vraiment très très jolie. Le meilleur moment de l'épisode est sans conteste lorsque George change Jean-Pierre en Pingouin ! À noter tout de même une chose étrange, au cours de l'épisode DD O'Riley et George disent qu'ils sont pratiquement fiancés, or à la fin de l'épisode, nous revoyons George seul dans son harem. De même il est à constater que la version française adopte le nom original de DD et Plaisir en effet, dans l'épisode avec Plaisir, O'Riley était devenu Whitney, malheureusement ici, le nom figure sur la boîte à lettre et il a donc fallu s'adapter. Bon épisode, mais on est encore loin des meilleurs de la série. Retour à l'index 31. C'ÉTAIT MA FEMME THAT WAS MY WIFE Résumé Samantha et Jean-Pierre prennent un moment de détente dans un hôtel en ville. Samantha a changé de coiffure et est en brune. Alfred aperçoit par inadvertance Jean-Pierre en compagnie d'une femme brune sans reconnaître Samantha qui est de dos. Il pense que Jean-Pierre a une maîtresse et le dit à sa femme Louise. Celle-ci fait la morale à Jean-Pierre dans l'hôtel, et Alfred tombe sur eux. Il pense que Jean-Pierre a une liaison avec Louise, heureusement Samantha arrangera la situation. Critique Excellent épisode qui remonte le niveau de la série tv. On a le privilège en plus de voir Samantha avec des coupes de cheveux différentes et surtout en brune. Et on a surtout le plaisir de revoir Louise Tate en la charmante personne de Irene Vernon et que l'on ne voit que trop peu souvent à mon goût. Plus elle apparaît dans les épisodes, et plus je trouve cette actrice réellement jolie. Et le terme est bien pesé, elle a une beauté naturelle qui transperce à l'écran. Malheureusement, tout est fait dans la série pour visiblement atténuer ce charme naturel, peut-être pour éviter de faire un peu d'ombre à Elizabeth Montgomery. Mais entre les toilettes vieillottes et sa coupe de cheveux qui ne l'avantage pas, la pauvre Irene n'est vraiment pas mise en avant. Sa beauté est donc d'autant plus redoutable qu'on l'aperçoit tout de même à travers toutes ces 'entraves'. Ce qui vous fera le plus rire dans cet épisode ne sont pas les gags visuels, si il y a un fil rouge avec Charlotte Kravitz et ses perruques invraisemblables, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure ficelle pour l'humour. Certes on peut rire sur le physique des personnes, mais je le trouve dans le cas présent pour cet épisode assez déplacé en fait, et n'apportant pas grand-chose. Le physique de Alice Pearce faisant déjà un sacré travail. Non, ce seront surtout les dialogues et les discussions qui sont hilarantes à souhait, le scénariste jouant sur l'ambiguïté des situations des personnes concernées par l'histoire de la tromperie ainsi, la discussion entre un Alfred dépité qui pense que Louise le trompe avec son meilleur ami et sa femme Louise qui pense qu'il a découvert qu'elle a tout raconté à Jean-Pierre pour la femme brune est un pur moment de délice, bien plus que la scène où Alfred met un coup de poing à Jean-Pierre. Détail qui montre que la série suit une évolution en gardant ce qui a été fait dans les épisodes précédents, ici, il y a une scène où Samantha doit revenir chez eux pour ramener un livre à Jean-Pierre à l'hôtel, Samantha apparaît par le mur où elle accrochait les tableaux dans un épisode précédent. Il est agréable de constater que les tableaux figurent sur le mur, accrochés en bonne place ! C'est certes insignifiant, mais ça fait toujours plaisir de voir ce genre de petits détails soignés. Enfin, Alfred lit la revue de charme Gals Gals ». Très bon épisode donc, ne serait-ce que par la drôlerie verbale et le plaisir non dissimulé de revoir Irene Vernon. Retour à l'index 32. SÉPARATION ILLÉGALE ILLEGAL SEPARATION Résumé Les Kravitz se sont disputés, et Albert emménage chez Jean-Pierre et Samantha. Mais, sans gêne, le voisin devient vite impossible. Samantha n'a plus alors d'autre choix que d'utiliser ses pouvoirs pour réconcilier le couple avant qu'il ne divorce. Critique Encore un bon épisode sans plus, la série ne donne pas encore son plein potentiel comique, mais il n'est pas mauvais et décrochera comme d'autres quelques rires tout de même. Une fois encore l'histoire passe au-dessus de l'utilisation de la magie par Samantha, et cette dernière à part un ou deux effets convenus comme celui de ranger les affaires de Jean-Pierre dans sa valise ne l'utilisera pas plus que ça. À noter tout de même un nouvel effet lorsque Samantha utilise ses pouvoirs pour que Charlotte et Albert rêvent l'un de l'autre des étincelles surgissent du bout de ses mains. Le passage le plus amusant est sans conteste lorsque Jean-Pierre rentre du bureau le lendemain de l'arrivée d’Albert chez eux, et que Samantha lui apprend qu'il prépare des choux de Bruxelles avec des anchois c'est la même chose en version originale. L'autre étant lorsqu'un vendeur se présente chez Charlotte juste après que Albert soit venu récupérer le journal devant sa porte et que Charlotte demande au vendeur de l'embrasser pour rendre jaloux son mari. On voit en plus, ici, tout le côté sans gêne d’Albert Kravitz qui profite allégrement de la gentillesse des Stevens et de Samantha. Bon épisode, mais la série nous a montré qu'elle peut faire mieux. Retour à l'index 33. UN NOUVEAU VISAGE A CHANGE OF FACE Résumé Endora et Samantha s'amusent à changer les traits du visage de Jean-Pierre alors qu'il dort, celui-ci se réveille et voit sa nouvelle tête. Il devient alors complexé. Samantha décide alors de prendre l'apparence d'une jolie italienne pour remonter le moral de Jean-Pierre. Critique On continue dans la lignée des précédents épisodes celui-ci est drôle, mais sans plus, il ne provoque encore que quelques rires. Jean-Pierre est complexé après avoir vu son visage changé par Endora et Samantha. Samantha prend alors l'apparence de la jolie Michelle, incarnée par Marilyn Hanold F comme Flint », Batman » la série des années 60, Brigade Criminelle », pour remonter le moral de Jean-Pierre. Marilyn Hanold, jolie brunette, fut la playmate de la revue Palyboy » du mois de Juin 1959. Mais Jean-Pierre découvre la supercherie et prend alors sa secrétaire remplaçante à nouveau pour Samantha, ce qui lui cause un petit souci. Barbara Lucas, jouée par Elisa Ingram Les Mystères de L'Ouest », L'Homme à la Rolls », Mannix », qui n'est pas Samantha est alors outrée par son comportement. L'excuse qu'il la prend pour sa femme étant un passage assez drôle. L'épisode revient à la bonne vieille recette du pilote et a un schéma classique de la série ainsi après son complexe, Jean-Pierre voit tour à tour son ami au bar qui ne l'écoute pas, son médecin qui lui prescrit d'aller voir un psychiatre et enfin le barman qui ne lui donne pas plus de réponse. Le petit passage assez drôle étant tout de même assuré par Alfred lorsque celui-ci parle à Jean-Pierre dans son bureau tandis que ce dernier lorgne sur le miroir. Endora fait quelques apparitions mais sans vraiment être facétieuse cette fois-ci. Je le répète, épisode classique qui aborde le thème de la confiance en soi. Retour à l'index 34. UNE HISTOIRE DE POLITIQUE REMEMBER THE MAIN Résumé Samantha se lance dans la politique et soutient le candidat Ed Wright contre John Cavanaugh qui est soupçonné de trafiques en tous genres. Jean-Pierre se laisse prendre au jeu et devient l'agent de Ed Wright. Malheureusement Cavanaugh réussi à démonter toutes les accusations contre lui en publique. Samantha décide de mener l'enquête et Endora fait en sorte qu'on ouvre à nouveau une enquête sur les activités de Cavanaugh. Critique Samantha devient une suffragette et soutient le candidat Ed Wright, incarné par Edward Mallory Dallas », Automan », Des jours et des Vies », l'honnête candidat à la mairie contre l'odieux John Cavanaugh, joué par Byron Morrow Kojak », Dossiers Brûlants », Matt Houston », maire actuel et magouilleur. Pas spécialement drôle, cet épisode comme un ou deux autres montre la vie de tous les jours de Jean-Pierre et Samantha. Endora ne faisant même pas de tours pendables ici, mais aidant Samantha qu'elle désespère de se voir prendre au jeu de la politique. On a le droit ici à une série de gags déjà exploités et pas foncièrement drôles. Même la fin n'est pas vraiment hilarante à noter qu'on entend la voix de Cavanaugh dans la main de Jean-Pierre et nous voyons la grimace de celui-ci, mais je pense qu'il aurait été plus percutant de voir Cavanaugh en tout petit dans la main de Jean-Pierre. D'autant qu'il s'agit d'un trucage que la série savait réaliser. Bref, il ne laissera pas un souvenir mémorable. Retour à l'index 35. LE RESTAURANT DE MARIO EAT AT MARIO'S Résumé Samantha est bien décidée à aider un petit restaurant Italien tenu par Mario et qui va bientôt faire faillite pour absence de clients. Elle passe alors une publicité dans un journal mais cela cause des ennuis à Jean-Pierre qui a pour client le plus gros fabriquant de pizzas du pays. Endora rajoute de sa science. Heureusement grâce aux efforts conjugués de Samantha et Endora tout finira par rentrer dans l'ordre. Critique Samantha veut absolument aider un petit restaurant Italien qui est sur le point de faire faillite, elle a pitié de Mario, joué par Vito Scotti La 4e Dimension », La Famille Adams », Columbo », qui part en guerre contre la Pizza qu'il juge indigne d'un vrai restaurant Italien. Petit détail amusant, Vito Scotti a joué dans deux épisodes de La 4e Dimension » et dont l'un était réalisé par William Asher, également réalisateur de Ma Sorcière Bien Aimée », ce qui prouve que déjà à l'époque lorsque vous étiez repéré par un réalisateur, vos chances de tourner étaient meilleures. Cet épisode est dans la droite lignée des précédents, il n'y a pas un ou deux moments forts qui sont drôles, mais distille les gags sur tout l'épisode pour le rendre amusant pendant toute sa durée. Le moment le plus intense étant tout de même lorsque le client de Jean-Pierre, Baldwin joué par Alan Hewitt Mon Martien Favori », Daktari », Perdus dans l'Espace », se retrouve dans la rue et que Samantha et Endora mettent en marche leur plan marketing avec le chien parlant. Retour à l'index 36. COUSIN EDGAR COUSIN EDGAR Résumé Samantha reçoit la visite de son cousin Edgar, un Elfe qui la surprotégeait lorsqu'elle était petite. Dès lors qu'il est apparu, toutes sortes de malheurs arrivent à Jean-Pierre, alors que celui-ci doit conclure une grosse affaire. Samantha découvre que c'est Edgar le responsable, car il n'approuve pas le mariage de celle-ci. Heureusement Samantha lui explique la situation et Edgar sauve la campagne publicitaire de Jean-Pierre. Critique On conclut la série sur un magnifique épisode et qui pressentait ce qu'allait être la série au cours de ses 8 saisons du grand n'importe quoi ! Mais pour notre plus grand bonheur et notre rire. Cette fois-ci le paquet est mis sur les gags visuels et ça marche ! Certes, ce sont des blagues potaches qui sont utilisées par le cousin Edgar, joué par Arte Johnson Jeannie de Mes Rêves », Shérif, Fais-Moi Peur », Supercopter », mais ça fonctionne à merveille et décroche fatalement le fou rire. Le moment fort de l'épisode étant la séance avec le client où Jean-Pierre et son concurrent Fred Froug, incarné par Roy Stuart Hôpital Central », Docteur Marcus Welby », Les Deux Font la Paire », doivent présenter leurs projet à leur client M. Shelley, joué par Charles Irving Perry Mason » des années 60, Peyton Place », Max La Menace », et que ceci tourne au carnage. Entre ses lacets qui se lient entre eux, la chaise que retire trop loin Jean-Pierre et que le client tombe au sol, on n'arrive pas à retenir son rire, l'acteur dans le rôle de M. Shelley ayant cette bouille sympathique pour lequel on a pitié de lui. La scène avec Alfred dans le bureau de Jean-Pierre étant elle aussi très très drôle. À cela s'ajoute les dialogues en parfaite adéquation avec les situations par exemple, lors du second entretien avec M. Shelley, lorsque cette fois-ci, c'est Fred Froug qui tombe, M. Shelley lance alors d'un ton désabusé ça ne va pas recommencer comme hier ! » ou un peu plus tard, va t-on pouvoir travailler correctement aujourd'hui ? ». La scène se terminant par Fred sortant de la pièce et se conclut par un bruit de chute qui fini de nous envoyer dans une nouvelle crise de rire ! Et il y a surtout les mimiques de Dick York qui couronnent tout ceci. Heureusement après que Samantha ai raisonné le cousin Edgar, il reviendra à de meilleurs sentiments. Mais pour notre plus grande joie, cela ne se fera pas sans difficultés. Un grand épisode, qui amène la série dans ce qu'elle peut faire de mieux, pour notre plus grand plaisir ! Retour à l'index Ma sorcière bien-aimée Saison 3 1. Telle mère, telle fille Nobody's Perfect 2. La Minute de vérité The Moment of Truth 3. L'Éducation d'une sorcière Witches & Warlocks Are My Favorite Things 4. Les Jumeaux Accidental Twins 5. La Fée des bois A Most Unusual Wood Nymph 6. Le Frère et la Sœur Endora Moves in for a Spell 7. Le Bal masqué Twitch or Treat 8. L'Espion Dangerous Diaper Dan 9. La Panne d'électricité The Short Happy Circuit of Aunt Clara 10. Le Psychiatre I'd Rather Twitch Than Fight 11. Le Délicieux Maïs soufflé Oedipius Hex 12. La Chaise antique Sam's Spooky Chair 13. L'Inoubliable Électricien – 1re partie My Friend Ben – Part 1 14. L'Inoubliable Électricien – 2e partie My Friend Ben – Part 2 15. Un éléphant à pois Gazebo Never Forgets 16. La Course de boîtes à savon Soapbox Derby 17. Voyage sur la lune Sam in the Moon 18. Ho ho le clown Hoho the Clown 19. La Super Voiture Super Car 20. La Vache sacrée The Corn is as High as a Guernsey's Eye 21. Le Procès de tante Clara Trial & Error of Aunt Clara 22. Piège à souhaits Three Wishes 23. Une mémoire extraordinaire I Remember You... Sometimes 24. Une célèbre peinture Art for Sam's Sake 25. Un ami distingué Charlie Harper, Winner 26. La Reine Victoria Aunt Clara's Victoria Victory 27. La Fille du diable The Crone of Cawdor 28. Un très gentil garçon No More, Mr Nice guy 29. Une belle-mère compréhensive It's Wishcraft 30. Comment réussir en affaires How to Fail in Business with all Kinds of Help 31. Des amis sincères Bewitched, Bothered & Infuriated 32. L'Homme et la Grenouille Nobody but a Frog Knows How to Live 33. Un sorcier de médecin There's Gold in Them Thar Pills 1. TELLE MÈRE, TELLE FILLE NOBODY'S PERFECT Résumé Tabatha a bien grandi, et lors d'un examen de routine chez le pédiatre, Samantha découvre que celle-ci a des pouvoirs magiques et est une sorcière aussi. Endora le découvre et tente d'initier Tabatha à la magie. Lors d'une séance photo, Tabatha utilise la magie qui rend fou le photographe, Samantha n'a encore rien dit à Jean-Pierre Tabatha est bel et bien une sorcière comme sa mère. Critique Plusieurs choses à noter dans cet épisode. Tout d'abord ça y est, c'est le premier épisode qui initie la série à la couleur technique réalisée par la société Pathé, et on peut crier un ouf ! » de soulagement les décors ne sont pas trop criards, et les habits des personnages non plus, cela aurait pu être pire. On est dans le soft et c'est tant mieux. C'est le premier bon point. La deuxième chose à remarquer est le changement d'anatomie d'Elizabeth Montgomery ! Si vous regardez les premiers épisodes de la saison 1, Lizbeth » avait des formes avantageuses et étaient une femme plantureuse. Là on voit qu'elle a fait un régime sec, Elizabeth est maintenant mince et élancée, et cela plaira aux hommes, elle s'affiche dans des déshabillés très courts qui nous montrent une partie de son anatomie. Elizabeth s'affiche, et elle n'a pas peur de le faire, fini les déshabillés qui tombaient jusqu'aux pieds. L'autre point à remarquer est que Tabatha a pris un coup d'accélérateur et est vraiment grande maintenant pour utiliser sa magie, elle fait comme sa maman, mais bouge son nez avec son doigt pour l'activer. Il faut voir la réaction du photographe Diego Fenman, incarné par Robert Q. Lewis qui reviendra plus tard dans la série sous d'autres personnages. À noter que le nom de l'actrice qui joue Tabatha en fait ce sont des jumelles mais on le saura un peu plus tard ! n'est pas encore crédité dans le générique de cet épisode. De même, le thème musical du dit générique de fin est réorchestré pour une version un peu plus dynamique que les précédents. Beaucoup de changements, mais l'épisode en lui-même n'est finalement pas très amusant. Un épisode classique qui montre l'évolution du couple Jean-Pierre et Samantha avec Tabatha. Retour à l'index 2. LA MINUTE DE VÉRITÉ THE MOMENT OF TRUTH Résumé Tabatha teste ses pouvoirs et la pauvre Tante Clara croit qu'elle perd à nouveau le contrôle des siens. Pour fêter l'anniversaire de Jean-Pierre, ils invitent les Tate à la maison, mais malheureusement Tabatha fait encore des siennes avec ses pouvoirs. Samantha n'a d'autre choix que de faire croire à Alfred qu'il a trop bu pour se débarrasser d'eux. Jean-Pierre découvre alors que Tabatha est une sorcière, et Samantha rassure Tante Clara qui va répandre la nouvelle dans la famille de Samantha. Critique Un second épisode dans la continuité du premier, il n'est pas foncièrement drôle, et ne décrochera pas forcément de sourires. Même le moment où Samantha utilise sa magie pour faire croire à Alfred qu'il a trop bu, et qu'il devrait rentrer c'est amusant sans plus. Tout comme l'arrivée de Clara en parachute, ce n'est pas hilarant. Dans les changements à noter, ça y est, Louise Tate est désormais incarnée par Kasey Rogers L'Homme Invisible » version David McCallum, Flamingo Road », Docteur Marcus Welby » jolie actrice, mais tout de même moins jolie de mon point de vue que Irene Vernon. Pour conserver la continuité du personnage, Kasey Rogers arbore une chevelure brune comme Irene Vernon. On a maintenant aussi droit à un gimmick récurrent dans la série les grimaces et regards inquiets d'Elizabeth Montgomery. Toujours pas de nom d'actrice créditée pour Tabatha. Marion Lorne incarnant toujours la Tante Clara. Bref, encore un épisode qui pose doucement la saison 3 de la série avec tout de même un joli moment d'émotion à la fin de celui-ci. Retour à l'index 3. L'ÉDUCATION D'UNE SORCIÈRE WITCHES & WARLOCKS ARE MY FAVORITE THINGS Résumé Endora vient prévenir Samantha, qu'une commission d'enquête pour évaluer les pouvoirs de Tabatha va se réunir chez elle avec toutes ses tantes. Maurice le père de Samantha fait un passage éclair avant la commission et lui donne un objet pour qu'elle puisse le joindre n'importe où. Les tests ont lieu et Tabatha est reconnue comme une vraie sorcière, et le comité veut l'enlever pour faire son éducation. Samantha appelle alors son père qui rétabli la situation. Tabatha restera avec ses parents. Critique Très bon épisode, par sur le plan de l'humour, mais une fois encore on en prend plein la vue sur le plan émotionnel. Et pour une fois Maurice le père de Samantha, toujours incarné par Maurice Evans, est assez amusant et du côté de Jean-Pierre et Samantha. Les tantes de Samantha, Hagatha toujours incarnée par Reta Shaw, ainsi qu'Enchantera, jouée par Estelle Winwood Des Agents Très Spéciaux », Switch », Cannon » alliées avec Endora veulent enlever Tabatha, mais heureusement Maurice se place du côté de Samantha avec Tante Clara toujours interprétée par Marion Lorne. C'est un réel plaisir de retrouver cette dernière, l'actrice étant toujours aussi déjantée. À noter que la nouvelle venue Enchantera, qui remplace Bertha, est jouée par Estelle Winwood, il me semble que ce sera sa seule apparition dans la série. L'actrice qui est morte en Juin 1984 avait 101 ans ! Une longue vie de sorcière en fait. Le moment fort assez drôle de l'épisode, est lorsque Maurice revient pour aider Samantha et qu'il joue l'acte de sa pièce de théâtre, pendant que Clara, Jean-Pierre et Samantha sont collés au sol et ne peuvent que siffloter comme des oiseaux. L'épisode se termine sur un joli moment d'émotion, en allant voir Tabatha qui semblait avoir appelé un plateau de fruits, Samantha découvre son père en train de la bercer, elle lui dit qu'elle ne veut rien de plus que ce qu'elle a sous ses yeux. C'est aussi ça, qui fait le succès de cette magnifique série qu'est Ma Sorcière Bien-Aimée ». Le principe de la boule lumineuse qui vient avertir Samantha dans la nuit, est une nouveauté de l'épisode, mais sera désormais réutilisé dans d'autres de la série. Retour à l'index 4. LES JUMEAUX ACCIDENTAL TWINS Résumé Samantha et Jean-Pierre doivent aller au théâtre avec les Tate, mais ces derniers n'ont personne pour garder leur fils, la nounou s'est décommandée. Tante Clara qui garde Tabatha se voit alors la charge de garder Jonathan le fils des Tate également. Pour distraire les enfants, elle leur fait de la sorcellerie, c'est alors que par erreur elle crée un jumeau de Jonathan. Samantha et Jean-Pierre gagnent alors du temps pour que Clara retrouve la formule, ce qu'elle fait après bien des déboires. Critique Bon épisode sans plus. On voit de nouvelles idées qui arrivent dans la série comme celle de faire gagner du temps pendant que Clara tente de retrouver la formule qu'elle a utilisée par erreur. C'est pendant cette période que les péripéties et les gags seront mis en place. L'épisode traîne un peu en longueur, notamment le moment où Clara essaye de retrouver la formule pour réunir les jumeaux. On notera que Louise est une femme très docile, qui dit amen à tout ce que disent et font Samantha et Jean-Pierre. Pas de gags visuels réellement drôles cette fois-ci, mais quelques joutes verbales et regards entre Samantha et Jean-Pierre sont là pour y pallier. On voit également l'astuce utilisée par la production pour les enfants, en l'occurrence ici, des jumeaux. En effet c'était également des jumelles pour Tabatha pour le rythme du tournage assez soutenu vis à vis du nombre d'heures que les enfants peuvent travailler. À noter d'ailleurs qu'ils ne sont pas crédités au générique. Enfin, on apprend que Jonathan, le fils d'Alfred a 2 ans dans cet épisode. Kasey Rogers est toujours brune, pour faire dans la continuité d'Irene Vernon. Retour à l'index 5. LA FÉE DES BOIS A MOST UNUSUAL WOOD NYMPH Résumé Jean-Pierre reçoit la visite d'un prétendu membre de sa famille la jolie Gerry. Mais Samantha découvre qu'il s'agit d'une nymphe des bois, or ces dernières haïssent les sorcières. Néanmoins, Gerry est là car Jean-Pierre est victime d'une malédiction pour un méfait commis par un de ses ancêtres. Samantha remonte alors le temps pour conjurer le sort. Elle réussit alors par un stratagème à éviter le duel, et la malédiction de Jean-Pierre est levée. Critique Premier épisode mettant en scène les voyages dans le temps. Ceux-ci aussi vont devenir un classique de la série dans les épisodes à venir. Cette fois-ci c'est Samantha qui inaugure le procédé, pour aller lever une malédiction qui pèse sur Jean-Pierre. En effet, ils reçoivent la visite d'une nymphe des bois Gerry, interprétée par la très jolie Kathleen Nolan Super Jaimie », Drôles de Dames », Romance Theatre » qui est venue pour exécuter la sentence sur Jean-Pierre. Et dont on apprend d'ailleurs qu'elles sont les ennemies mortelles des sorcières par l'intermédiaire d'Endora et qu'elles détestent les chats. Heureusement Samantha arrive à la lever en retournant dans le passé. Rufus le rouge, interprété par Michael Ansara Babylon 5 », McMillan & Wife », Buck Rogers », est donc sauvé et tout rentre dans l'ordre. La partie dans le passé est amusante sans plus, et c'est évidemment Dick York qui fait le rôle de son ancêtre, s’il est amusant avec sa moustache et sa coupe ridicule, ce n'est pas suffisant pour nous arracher des rires. Retour à l'index 6. LE FRÈRE ET LA SŒUR ENDORA MOVES IN FOR A SPELL Résumé L'oncle Arthur est de retour avec ses tours pendables. Ce qui met Endora hors d'elle et qui s'en va. Mais cette dernière revient, et commence alors à se livrer une terrible bataille avec Arthur. Endora construit une maison sur un terrain vague, ce qui provoque des ennuis Charlotte Kravitz appelle la police, mais heureusement, Samantha raisonne Arthur et Endora, et fait disparaître la maison au grand dam de Charlotte Kravitz. Critique Revoilà Paul Lynde dans le rôle de l'oncle Arthur avec toujours ses blagues vaseuses ! Moi je suis fan, comme lorsqu'il sert la main à Jean-Pierre et que son bras s'allonge, sans compter ses calembours verbales lorsqu'il apparaît dans le cadre au mur de Samantha et lui dit je me suis fait encadré ! ». Le reste des gags visuels n'est pas si amusant, la poussette avec le tapis rouge, c'est assez moyen en général. Et on s'attarde surtout sur l'apparition et la disparition de la maison que fait apparaître Endora. Charlotte Kravitz est donc de retour sous les traits de Sandra Gould Punky Brewster », MacGyver », Les Dessous de Veronica » qui restera jusqu'à la fin de la série, et reprendra même son rôle dans le spin off Tabitha ». Tabatha est enfin créditée en tant que Erin Murphy. Pas follement drôle, ce n'est pas la meilleure prestation de Paul Lynde, mais c'est toujours un réel plaisir que de le revoir. Retour à l'index 7. LE BAL MASQUÉ TWITCH OR TREAT Résumé Endora prépare une fête pour Halloween, et reconstruit sa maison sur le terrain vague dans le quartier de Jean-Pierre et Samantha. Jean-Pierre est fou de rage, et Endora ne veut pas inviter Arthur à sa fête. Réussissant à l'en dissuader, Samantha se retrouve avec la fête d'Endora organisée chez elle. Mais au cours de la soirée, Arthur qui n'arrête pas de torpiller Endora, se retrouve transformé en fontaine vivante. Jean-Pierre après la soirée convient que c'était une soirée exceptionnelle et peu commune. Critique Excellent épisode qui vous décrochera des fous rires ! De plus, il est la suite directe du précédent ce qui est assez rare dans la série tv. Endora reconstruit donc la maison sur le terrain vague pour y donner sa fête d'Halloween, mais Jean-Pierre ne veut pas et Samantha persuade alors sa mère de la faire ailleurs, malheureusement ce sera chez sa fille ! Mais c'est sans compter sans l'oncle Arthur que Endora ne veut pas inviter. Ce dernier alors invité par Samantha ne cesse de faire des blagues vaseuses tout au long de la soirée, et se retrouve changé en fontaine, tandis que Jean-Pierre doit se débattre avec une chatte de gouttière. Finalement après la soirée, Jean-Pierre conviendra que c'était une soirée hors norme. Les blagues d'Arthur et ses calembours sont toujours aussi drôles, mais cette fois-ci c'est Samantha qui décroche la palme en empruntant le même humour que l'oncle Arthur. Ainsi le passage où Jean-Pierre demande d'où vient la musique qui est diffusée, Samantha de lui répondre Oh, par notre satellite spécial Fantôme du matin ! ». L'autre scène très amusante étant lorsqu’Arthur et Samantha font passer l'adjoint au maire et son comparse à travers une porte ou une fenêtre, sans rien entre celles-ci ! Elizabeth Montgomery est magnifique avec sa coupe de cheveux différente, et Sandra Gould est désormais bien Charlotte Kravitz elle est plus jolie qu'Alice Pearce. Grand épisode, ne serait-ce que par les plaisanteries de l'oncle Arthur. À noter, le titre de cet épisode est une petite variante du titre de l'épisode 7 de la saison 2, intitulé Trick or Treat », joli clin d'œil ! Retour à l'index 8. L'ESPION DANGEROUS DIAPER DAN Résumé Un blanchisseur apparemment banal, est en fait un véritable petit espion pour l'agence de publicité Kimberley, un concurrent d'Alfred. Les meilleures idées de Jean-Pierre sont ainsi pillées, et le client va leur échapper. Mais Samantha fini par découvrir le micro, et avec ses pouvoirs magiques et l'aide d'Endora, lui donne une bonne leçon. Critique C'est vraiment un épisode assez faible de cette saison. Dan un livreur de linge, incarné par Marty Ingels Banacek », Chips », La Croisière S'Amuse », est un espion d'une agence de publicité concurrente de celle d'Alfred et Dan met un micro dans un hochet qu'il offre pour Tabatha. Les meilleures idées de Jean-Pierre sont alors volées. Heureusement, Samantha fini par découvrir le pot aux roses, et donne une bonne leçon à Dan avec l'aide d'Endora qui va aller prendre du repos. À noter que l'acteur Marty Ingels est mort il y a juste un mois au moment où j'écris cette critique, il est décédé le 21 Octobre 2015 à l'âge de 79 ans. Dans les petits détails à relever, Samantha adore les potins ! Endora lit encore un numéro de la revue Harpies », et prononce convenablement le nom de Jean-Pierre pendant tout l'épisode. Un épisode moyen donc, seule la scène avec Jean-Pierre et Alfred au bar avec l'olive peut prêter à sourire mais rien de plus. Il faut aussi bien regarder les scènes de repas de l'épisode, que je trouve particulièrement bien fournies en nourriture ! Retour à l'index 9. LA PANNE D'ÉLECTRICITÉ THE SHORT HAPPY CIRCUIT OF AUNT CLARA Résumé Tante Clara garde une fois de plus Tabatha. Clara pour essayer d'empêcher Tabatha de pleurer tente de lui jouer du piano, alors qu'elle utilise sa magie, elle crée une panne de courant géante qui va jusque la centrale électrique. Elle fait alors appel à un sorcier avec qui elle vient de rompre Ocky. Celui-ci doit garder les mains levées pour que la lumière reste chez les Stevens. Ceux-ci débarquent avec le client et Clara rend invisible Ocky, grâce à elle Jean-Pierre obtient le contrat. Critique Bon épisode, qui va décrocher quelques rires mais pas plus. On recommence avec Tante Clara et ses embrouilles, c'est maintenant une ficelle bien rodée de la série. Cette fois-ci, elle provoque une panne d'électricité géante, et elle doit faire appel à un sorcier qui vient de rompre avec elle pour aller avec une plus jeune Ocky, incarné par Reginald Owen Opération Vol », Un Shérif à New-York », Les Farfelus qui faisait l'Amiral Boom dans Mary Poppins et qui reviendra dans un autre épisode de la série. Ce dernier doit garder les mains levées pour que la lumière reste chez les Stevens. Jean-Pierre et Samantha reviennent chez eux avec le client joué par Arte Julian déjà présent dans la série et Alfred, Clara cache alors Ocky dans le placard. C'est alors que Charlotte Kravitz arrive et découvre Ocky dans le placard, pour ne pas que Jean-Pierre le voit, Tante Clara rend Ocky invisible, et on ne voit que ses chaussures s'en aller. Le client de Jean-Pierre est emballé et il remporte le contrat. Finalement la panne d'électricité était vraiment un incident technique. Il n'y aura réellement que la scène de fin qui vous décrochera des rires, avec la cacophonie de tout le monde qui arrive, y compris les électriciens qui vont faire en sorte que les Steven n'aient plus de lumière car ce n'est pas normal qu'ils en aient! Le top du surréalisme étant lorsque l'on voit juste les chaussures de Ocky sortir de la maison et que le client de Jean-Pierre croit qu'il s'agit d'une idée publicitaire. Petit détail les Stevens ont maintenant un piano dans leur maison dans cet épisode. Retour à l'index 10. LE PSYCHIATRE I'D RATHER TWITCH THAN FIGHT Résumé Samantha et Jean-Pierre ont une nouvelle dispute à propos d'un veston de Jean-Pierre, au bureau, Alfred qui voit un psychanalyste, donne des conseils à Jean-Pierre, de son côté Samantha reçoit les même de la part de Louise. Une nouvelle dispute éclate, et Endora fait appel au Docteur Freud en personne tandis que Jean-Pierre revient avec le Docteur Kramer une dispute éclate entre les deux psychiatres, tout redevient normal entre Samantha et Jean-Pierre. Critique C'est un bon épisode, certes pas amusant sur tout le long de l'épisode et ne donnant pas d'énormes fou rires, mais il arrivera tout de même à vous dérider. La scène forte en rire étant évidemment lorsque Samantha fait sa séance de thérapie avec le Docteur Freud, incarné par Norman Fell Arabesque », Le Prince de Bel Air », La 5e Dimension » et évidemment ensuite la dispute entre lui et le Docteur Kramer, interprété par Parley Bear qui était déjà apparu dans un épisode précédent et qui est un habitué de la série. Tout cela sous le regard amusé d'Endora. Il y a aussi la petite scénette du début lorsque Jean-Pierre s'en va sans veston, et que Samantha lui dit qu'il va prendre froid, il revient alors et elle claque la porte avec sa magie, Jean-Pierre revient alors et fit un signe négatif de la tête, ce qui a le don d'exaspérer Samantha. Mais, on voit également l'immense tendresse et toute la gentillesse dont Samantha est capable envers Jean-Pierre avec la scène de fin. Retour à l'index 11. LE DÉLICIEUX MAÏS SOUFFLÉ OEDIPIUS HEX Résumé Endora apparaît chez Samantha et lui parle des faiblesses humaines, Samantha rétorque que Jean-Pierre n'est pas comme ça. Elle fait alors apparaître du pop-corn ensorcelé, celui-ci à la particularité de rendre les gens totalement désinvoltes. L'entourage de Jean-Pierre commence à succomber au pop-corn magique d'Endora, jusqu'à Alfred. Cela fini par devenir insupportable, mais grâce à cela les femmes du comité auquel Samantha participe, ont le budget qu'elles souhaitaient, et Endora finit par lever l'enchantement du pop-corn. Critique C'est encore un épisode bien délire, et on se demande comment les scénaristes faisaient pour avoir de telles trouvailles ! Le pop-corn enchanté qui rend les gens totalement désinvoltes et sans aucun souci. Dans tous les personnages qui viendront rejoindre Jean-Pierre dans sa journée de détente, on retrouvera M. Parkinson, interprété par Irwin Charone, Le Policier incarné par Paul Smith qui sont des habitués de la série, le réparateur de télé joué par Paul Dooley ALF », Les Contes de la Crypte », Star-Trek Deep Space Nine » et le laitier interprété par Ned Glass West Side Story », Vegas », Trapper John ». Tout ce beau monde envahissant, fini par énerver Samantha, qui découvre que Endora a ensorcelé du pop-corn. Si l'épisode en lui-même ne vous tirera qu'un ou deux sourires, c'est surtout le thème abordé qui est juste génial. Lorsque je l'avais vu pour la première fois, il m'avait vraiment fait rêver ! C'était une formidable trouvaille. Dans les petits détails, en français, le pop-corn est traduit par maïs soufflé », à cette époque le terme du pop-corn ne devait pas encore être d'actualité, néanmoins il est amusant de constater que c'est la même chose pour le titre sur le DVD. Un épisode comme on les aime dans cette série original et divertissant. Retour à l'index 12. LA CHAISE ANTIQUE SAM'S SPOOKY CHAIR Résumé Samantha achète une chaise rustique dans un magasin d'antiquités. Mais très vite, elle se rend compte, que celle-ci possède un étrange comportement. Très vite, ils découvrent que le fauteuil est vivant et peut se déplacer tout seul. Il revient chez Samantha alors que cette dernière l'avait cédé à un important client de Jean-Pierre. Samantha découvre qu'il s'agit d'un de ses anciens amoureux que sa tante Enchantera a été obligée de transformer. Heureusement, Samantha le rechange en humain et fait une copie du fauteuil pour la femme du client. Critique Bon épisode, sans plus, l'histoire du fauteuil qui est en fait un sorcier est également une bonne trouvaille, mais il n'y a pas beaucoup d'instants amusants ni de crise de fou rire avec cet épisode. Néanmoins, il faut tout de même admirer l'exploit technique car il faut se remettre dans le contexte des années 60 pour les effets spéciaux de l'animation et du fauteuil avec les pieds articulés. D'ailleurs, cette idée de gens transformés en objets et qui sont d'anciens amoureux de Samantha, sera réutilisée dans la série beaucoup plus tard. Ici, c'est Clyde un sorcier, interprété par Roger Garret Jeannie de Mes Rêves », Adam-12 », L'Amoureuse ». La dispute entre les clients est par contre assez ennuyeuse et énervante l'attitude de M. Cosgrove est particulièrement insupportable. L'actrice Anne Seymour, qui fait Mme Cosgrove reviendra dans un autre épisode de la série beaucoup plus tard, elle n'a rien à voir avec l'actrice Jane Seymour. Néanmoins le rôle de la femme du monde qu'elle tient ici, retranscrit parfaitement certaines personnes vantardes à tout bout de champs et imbu d'eux-même le portrait est vraiment très criant. Il faut bien observer la scène lorsqu'elle est à table chez Samantha et Jean-Pierre, c'est un régal. Retour à l'index 13. L'INOUBLIABLE ÉLECTRICIEN – 1RE PARTIE MY FRIEND BEN – PART 1 Résumé Samantha tente de réparer une lampe qui ne fonctionne pas. Alors qu'elle ne s'y attend pas, Tante Clara arrive. Voulant se mêler de l'affaire et aider Samantha à réparer sa lampe, Tante Clara fait apparaître Benjamin Franklin. Celui-ci voulant voir comment ses inventions sont utilisées, part tout seul visiter la ville. Alors que Clara et Samantha le retrouvent et l'emmènent à une caserne de pompiers, Benjamin Franklin démarre par inadvertance un camion de pompiers, et cause des dommages. Il est arrêté, sa caution est fixée à 1000$ et son procès dans 4 semaines, mais alors qu'ils arrivent chez eux, Clara renvoie Benjamin Franklin dans son siècle. Critique C'est une fois plus un épisode avec des embrouilles causées par Tante Clara. Cette fois-ci, elle ne trouve rien de mieux que de faire venir Benjamin Franklin, incarné par Fredd Wayne Lou Grant », Simon & Simon », Wonder-Woman ». Chose amusante, il a repris son rôle de Benjamin Franklin dans d'autres séries comme Simon & Simon » par exemple, et était le consultant historique pour cet épisode en deux parties. Par réellement amusant, cela permet de remettre dans l'esprit des gens toutes les inventions desquelles il est à l'origine. Un bon épisode, éducatif, sans plus. La seule scène qui pourra vous décrocher un rire, est lorsque Jean-Pierre renre et qu'il voit Benjamin Franklin, Samantha arrive à ce moment-là, elle remet une chope de bière à Jean-Pierre, puis en présentant Franklin, se sauve en vitesse dans la cuisine. Tante Clara est toujours aussi ennuyeuse avec ses gaffes et pertes de mémoires. Et en plus, elle se rappelle enfin une formule mais au mauvais moment. Une chose à noter, dans la version originale, lorsque Samantha se présente avec Clara à Benjamin Franklin, ce dernier se présente en... Français et Samantha lui répond en Français. Clara demande alors ce qu'ils ont dit et Samantha lui dit qu'au siècle de Franklin, il était courant de parler Français, que c'était bien vu. Dans la version Française, du fait que c'est doublé dans notre langue, on a donc inversé le sens de la phrase Franklin parle en anglais, et Samantha répond en anglais en disant à Clara que ça faisait chic au temps de Franklin de parler anglais. Retour à l'index 14. L'INOUBLIABLE ÉLECTRICIEN – 2E PARTIE MY FRIEND BEN – PART 2 Résumé Tante Clara réussi enfin à faire revenir Benjamin Franklin, le procureur qui voulait faire une entente amiable avec Jean-Pierre se ravise lorsqu’Alfred en entrant dans le bureau hurle de joie pour toute la publicité faite autour de Benjamin Franklin pour leur client La Franklin Electric. Le procès a donc lieu. Les témoins se succèdent et Samantha finit le plaidoyer, Franklin est libre. Critique La deuxième partie est dans la même lignée que le premier épisode. Pas très drôle, mais rappelle les inventions de Benjamin Franklin. On aperçoit dans cet épisode un acteur encore très jeune dans le rôle du journaliste Bill Whalen, qui deviendra une vedette des séries américaines des années 80 Paul Sand Wonder-Woman », Allô Nelly Bobo », Le Monde de Joan ». De même que Mike Road Opération Danger », Sam Cade », Sergent Anderson » en tant que l'assistant du procureur chargé de l'accusation contre Benjamin Franklin. Mike Road, sera très connu pour ses doublages voix également le dessin-animé des 4 Fantastiques, en tant que Red Richards, le narrateur dans la série tv Le Voyage Extraordinaire » ou encore Capitaine Caverne. Bref, pas beaucoup de gags visuels, et Samantha utilise peu ses pouvoirs de sorcière. C'est surtout sur l'aspect du personnage de Franklin qu'est mis l'accent. La fin de l'épisode avec Tante Clara et Franklin qui sortent ensemble nous donne un joli moment d'émotion. Un épisode classique de la série. Retour à l'index 15. UN ÉLÉPHANT À POIS GAZEBO NEVER FORGETS Résumé Jean-Pierre est absent, et Samantha va à la banque à sa place pour obtenir un prêt pour démolir leur Gazebo et faire une petite aire de jeux à la place. Tout se passe bien, car le frère du banquier travaille avec l'agence de Jean-Pierre, mais un inspecteur doit venir chez eux pour voir leur maison. Malheureusement, Tante Clara s'emmêle les pieds encore dans ses formules et fait apparaître un éléphant rose à pois que Tabatha avait vu en peluche plus tôt au parc dans la matinée, sauf que l'éléphant de Tante Clara est un vrai. L'enquêteur dit à son patron que Samantha à un éléphant rose, et il vient chez Samantha avec Alfred. Heureusement, Samantha arrive à éviter de justesse qu'on voit l'éléphant. Critique Encore un épisode avec Tante Clara, si on continue comme ça, on va commencer à avoir une overdose. D'autant que les épisodes avec elle, commencent vraiment à être de moins en moins drôles. Le gag de son arrivée en catastrophe n'amuse plus, ses sempiternelles erreurs de magie sont plus ennuyeuses qu'autre chose, bref ce n'est vraiment plus hilarant. Et même Marion Lorne qui incarne Clara n'attire plus autant la sympathie qu'avant. On retrouve Steve Franken qui était déjà apparu dans l'épisode Chantage » de la saison 2 et qui fait ici encore un enquêteur pas très net. Le gag visuel avec l'éléphant rose peine à décrocher le rire, et le fait de le traîner dans toute la maison, pour éviter que l'inspecteur le voit n'amène pas plus d'hilarité. Seule à la limite la scène de fin, lorsque l'inspecteur repart dans un état décomposé pourrait être légèrement drôle mais sans plus. Jean-Pierre est absent pendant tout l'épisode, mais nous avons le truc » des séries tv américaines où il est censé donner un coup de téléphone à Samantha. Un épisode au final très moyen, parmi les plus faibles de la série. Retour à l'index 16. LA COURSE DE BOITES À SAVON SOAPBOX DERBY Résumé Samantha aide un de ses petits protégés, Johnny, à participer à une course de boîtes à savon, qui sont en fait des petites voitures à pédales pour enfants. Johnny veut participer à une course, et demande à Samantha si elle peut aller voir son père pour l'inscription, ce dernier n'étant pas très pour que Johnny participe à ce genre de chose. Johnny est accusé d'avoir triché pendant la course du grand prix par Charlotte Kravitz dont le neveu participe également, heureusement le père de Johnny arrive et ce dernier est confirmé comme vainqueur. Il gagne également le grand prix national. Critique On retrouve un peu le même scénario qu'avec un autre petit garçon que Samantha aidait, et que sa maman surprotégeait, sauf qu'ici, c'est pour des courses de boîtes à savon activité typiquement américaine. Rien de bien amusant une fois encore dans cet épisode, et Samantha utilise surtout son pouvoir pour aider Johnny, incarné par Michael Shea Les Aventures de Huckleberry Finn », Insight », Au fil des Jours », son petit protégé. Dont le père, interprété par William Bramley Star-Trek TOS », Les Bannis », Cannon » est trop occupé par son métier de mécanicien. Heureusement, Samantha arrivera à le décider à venir disculper son fils et à être plus présent pour lui. À noter qu'on voit un nouveau membre de la famille Kravitz Flash, joué par Peter Dunhill et qui à part ce rôle dans cet épisode ne fera qu'une autre apparition dans la série tv Laredo, il est le neveu de Charlotte Kravitz. Bref, encore un épisode faible de la série tv, où l'on voit encore une bonne action de Samantha. Petit détail, la série a pris pour cet épisode Robert Ellis Logan comme consultant technique pour les boîtes à savon et qui fut champion national du grand prix des boîtes à savon en 1965. Retour à l'index 17. VOYAGE SUR LA LUNE SAM IN THE MOON Résumé Jean-Pierre soupçonne Samantha d'être allée sur la Lune, et fait analyser de la poussière par un pharmacien. Entre temps, il rentre chez lui et fait un rêve où il confie la poussière et du thé à la NASA en analyse, et que ceux-ci l'accusent d'être un espion. Samantha se retrouve alors en prison. Jean-Pierre se réveille, et le téléphone sonne, le pharmacien a analysé la poussière et le thé qui n'est pas du thé. Heureusement, Samantha arrive à arranger les choses en faisant s'envoler les preuves. Critique On continue dans les épisodes faibles de la série tv. Il n'y a rien de vraiment drôle tout au long de l'épisode qui traîne un peu en longueur. L'histoire commence par des images de la lune que la télévision retransmet et Jean-Pierre pense que Samantha est allée dans la lune avec sa mère. Il fait alors analyser de la poussière et un thé de sorcier, par M. Grand incarné par Joseph Mell La 4e Dimension », Serpico », Le Magicien ». Ce dernier se rend chez Samantha avec son beau-frère qui explique qu'il n'a jamais vu du thé comme Jean-Pierre a donné à analyser, Samantha fait alors soulever un vent qui emporte le fameux thé. Les traces sont effacées. Rien de vraiment amusant donc, on attend mieux de cette série. La seule partie intéressante est lorsque Jean-Pierre se fait interroger par les gens de la Nasa dans son rêve, et que Samantha en cellule dit que Jean-Pierre veut tout savoir minute par minute, mais ce n'est pas ce qui sauve l'épisode. Retour à l'index 18. HO HO LE CLOWN HOHO THE CLOWN Résumé Tabatha et Samantha vont assister à l'enregistrement d'une émission de Ho Ho Le Clown, le clown favori de Tabatha. Endora arrive à l'improviste et va avec elles. Endora ne pouvant s'en empêcher, lance un sort à Ho Ho Le Clown, qui ne veut plus faire ses émissions si Tabatha n'y assiste pas. Tout le monde pense alors, et le client de Jean-Pierre le premier, que l'émission est truquée et que Jean-Pierre et Ho Ho sont de connivence. Heureusement, Samantha interviendra et sauvera la situation. Critique Épisode assez amusant, mais auquel il manque ce petit truc pour le rendre vraiment hilarant. Une fois de plus, c'est Endora qui est la cause du malheur, pensant que sa petite fille est lésée, elle envoûte Ho Ho Le Clown, interprété par Joey Forman Max La Menace », Les Héritiers », L'Île Fantastique » pour qu'il donne tous les cadeaux à Tabatha et qu'il ne puisse plus faire ses émissions sans elle. Petit détail on retrouve Dick Wilson en client de Jean-Pierre et non en alcoolique au bar, comme on a l'habitude de le voir dans les autres épisodes de la série tv. La séquence la plus amusante de l'épisode étant lorsque Ho Ho se présent chez les Stevens avec le Poney, et qu'il apporte une photo de lui. Alfred et le client arrivent alors, et Samantha les fige pour mettre au point une histoire c'est un nouveau truc » de la série qui sera réutilisé plus tard, le fait de figer les gens pour donner le temps à Samantha et Jean-Pierre de se sortir d'une situation périlleuse. On notera la vraie personnalité d'Alfred qui au moindre problème se décharge sur tout le monde, et est prêt à renvoyer Jean-Pierre si nécessaire. Il aura cette attitude dans d'autres épisodes de la série. E nfin, Samantha redit la règle que lorsque une sorcière jette un sort, elle, et elle seulement peut le défaire on dérogera à cette règle plusieurs fois dans la série. Bref, un épisode plaisant, rien de plus. Anecdotique cet épisode sur l'édition DVD, porte le nom de Hoho Le Bouffon ». Retour à l'index 19. LA SUPER VOITURE SUPER CAR Résumé Jean-Pierre est en repos, et Endora apparaît, Samantha demande alors à sa mère de faire la paix avec Jean-Pierre. Pour cela, Endora offre à Jean-Pierre une concept car qui va bientôt sortir. Mais alors que Jean-Pierre pense qu'il s'agit d'une copie, il constate en fait que c'est l'originale. Alfred et un client débarquent et ils veulent utiliser la voiture pour une publicité, Samantha réussi à ramener Endora qui restitue la voiture avec le client qui était au volant. Heureusement, il obtiendra les droits pour l'utiliser dans sa publicité pour des saucisses. Critique Un épisode plaisant une fois de plus, mais pas foncièrement drôle. Depuis quelques épisodes, la série joue plus sur les quiproquos des situations, plutôt que sur les gags visuels, l'intention est certes louable, mais ne fonctionne pas toujours. C'est le cas ici, et ça ne décroche pas assurément un sourire. Cette fois-ci Endora offre une concept car à Jean-Pierre sans se soucier des conséquences, tout le but de l'épisode consistant à rendre la voiture sans que le client l'utilise dans sa publicité. Heureusement, au final tout rentrera dans l'ordre. On retrouve Irwin Charone dans le rôle du client, qui est un habitué de la série. Un petit mot sur la voiture utilisée dans l'épisode, il s'agit de la voiture Mach II vrai nom utilisé dans la série construite en 1965 par Gene Winfield. La voiture sera réutilisée en photo dans un épisode de la série Star-Trek classic quelques années plus tard, il s'agit de l'épisode 25 de la saison 2 Sur les Chemins de Rome », elle était nommée Jupiter 8. Elle était basée sur un châssis d'une Citroën DS de 1956 et avait le moteur chromé Corvair » de Chevrolet. Elle comportait un toit et des portes électriques. On reverra également la voiture dans la série Batman » des années 60. Encore un épisode sympathique donc, mais rien de plus. Retour à l'index 20. LA VACHE SACRÉE THE CORN IS AS HIGH AS A GUERNSEY'S EYE Résumé Tante Clara débarque chez Jean-Pierre et Samantha en étant déprimée, Endora et Enchantera lui ont conseillé de se changer en un objet utile, plutôt que d'utiliser la magie. Clara essaye de se changer en plante, mais sans succès. Samantha décide de l'emmener déjeuner en ville avec Jean-Pierre pour lui remonter le moral. Samantha qui a oublié quelque chose s'absente quelques minutes, et lorsqu'elle revient, ne trouvant pas Tante Clara, elle croit que celle-ci s'est changée en vache. Mais Jean-Pierre trouve Tante Clara assoupie et prévient Samantha de son erreur, Samantha remet alors les choses en ordre. Critique Dans la lignée des précédents épisodes, pas hilarant, mais assez amusant dans l'ensemble. Cette fois-ci c'est au tour de Samantha de faire une gaffe. En partant quelques minutes car elle a oublié de reprendre la montre de Jean-Pierre au bijoutier à noter que dans la version française, il lui demande de passer chez Cartier », Tante Clara se réfugie dans une petite tente et s'assoupit. Revenant et ne trouvant pas Tante Clara, Samantha pense que cette dernière s'est changée en vache lorsqu'elle en croise une dans le hall de l'immeuble où elle est. Malheureusement c'est la vache d'un client dont Jean-Pierre essaye d'avoir le contrat. Finalement Jean-Pierre trouve tante Clara, prévient Samantha qui ramène la vache. Tout rentre dans l'ordre. Cet épisode, en fait, prépare le terrain pour l'épisode suivant en effet, Tante Clara en arrivant au début de l'épisode raconte que Endora et les tantes de Samantha lui ont dit qu'elle devrait abandonner la magie et se transformer en quelque chose d'utile. Ce sont les prémices de son procès à venir. La scène finale de cet épisode est tout même assez amusante, avec toutes les vaches qui arrivent dans le jardin et la réaction de Tante Clara à cet égard. Mention spéciale à Ginger, la vache de l'épisode qui est d'une docilité et d'un calme olympien. Retour à l'index 21. LE PROCÈS DE TANTE CLARA TRIAL & ERROR OF AUNT CLARA Résumé Endora vient avertir Samantha Clara va être jugée pour la défaillance de sa magie, et elle sera soit transformée en simple mortelle ou un objet utile. C'est Samantha que Tante Clara a choisi pour la défendre. Le procès commence alors chez Samantha et ça tourne mal pour Tante Clara, mais Jean-Pierre revient à l'improviste pour récupérer des papiers dont il a besoin pour un client. Alors qu'il va voir le tribunal, Clara fait tout disparaître et remet le mobilier de Samantha en place. Le jugement est reporté. Critique Suite directe de l'épisode précédent, Endora se met donc à pied d'œuvre pour faire condamner Clara et ainsi qu'elle soit changée en simple mortelle ou en objet utile. Pour cela, un tribunal est mis en place et il y a même un juge, incarné par Arthur Malet Annie Agent Très Spécial », Les Mystères de L'Ouest », Une Vraie Vie de Rêve ». Le juge Bean devant les preuves accablantes décide de changer Clara en simple mortelle, mais alors que Jean-Pierre arrive dans le salon, Clara fait tout disparaître pour aider Samantha et le jugement est reporté. Plusieurs choses à noter dans cet épisode, tout d'abord une réalisation différente et assez énergique avec par exemple le visage des tantes de Samantha en gros plan pour donner un effet assez impressionnant, et réussi. Ensuite, il faut noter l'attitude hypocrite des tantes de Samantha qui condamnent Clara et ensuite pleurent comme des madeleines lors de la sentence. Il faut d'ailleurs remarquer que les tantes de Samantha ont encore changé d'actrices Ottola Nesmith pour Enchantra et Nancy Andrews pour Hagatha dans cet épisode. On remarque aussi que c'est encore Endora à l'origine du procès, et son attitude très désinvolte et cruelle envers Clara. La scène de fin où Clara explique à Samantha qu'elle n'aurait pas supporté de voir sa nièce dans l'embarras vis à vis de Jean-Pierre est un moment très touchant. On sent alors toute l'affection d'Elizabeth Montgomery transparaître à l'écran pour Marion Lorne. Rien que pour cela, l'épisode mérite 3 bottes. Retour à l'index 22. PIÈGE À SOUHAITS THREE WISHES Résumé Endora offre 3 vœux à Jean-Pierre, car elle pense qu'il veut tromper Samantha. Alfred part à Honolulu à la place de Jean-Pierre qui se retrouve à escorter une jolie mannequin Buffy, jusqu'à Boston. Endora pense alors que Jean-Pierre a utilisé ses vœux, et arrive à persuader Samantha que Jean-Pierre la trompe. Alors qu'elle appelle dans sa chambre à Boston, elle tombe sur Buffy. En rentrant, alors que Samantha va quitter Jean-Pierre, ce dernier utilise alors les 3 vœux qui n'ont pas été utilisés. Samantha n'a plus qu'à s'excuser. Critique On reprend le thème d'un épisode précédent de la série, où déjà Endora avait accordé 3 vœux à Jean-Pierre, c'était l'épisode 23 de la saison 2, intitulé Les Trois Souhaits » et où Jean-Pierre se transformait en Alfred Tate. Une fois de plus, Endora ne dit rien à Jean-Pierre qui est censé avoir utilisé ses souhaits pour rester avec Buffy, incarnée par Linda Gaye Scott Batman » la série des années 60, Le Frelon Vert », Columbo », la charmante mannequin blonde complètement myope. Il faut d'ailleurs noter ce détail de la série, après beaucoup d'épisodes où Endora ou encore Samantha se sont toujours trouvées en position de force vis à vis de Jean-Pierre, cet épisode inverse pour une fois la tendance, et c'est lui qu'elle met en position de force vis à vis des femmes. Le moment le plus fort est lorsque Jean-Pierre réalise son second souhait et qu'il va bannir Endora pour toujours, mais que Samantha le ramène à la raison juste à temps, il met alors un bannissement de 8 jours seulement. Détail amusant, Jean-Pierre semble voir pour la première fois la, jolie, tenue de sorcière de Samantha, or dans l'épisode où ils emmènent Michel voir le père noël, elle la porte pourtant déjà. Bref, épisode moyen mais rien de plus et qui sent un peu le réchauffé. Retour à l'index 23. UNE MÉMOIRE EXTRAORDINAIRE I REMEMBER YOU... SOMETIMES Résumé Jean-Pierre qui a eu une défaillance de mémoire devant un important client, se voit mettre au poignet une montre par Endora qui lui permet d'avoir une mémoire infaillible. Mais très vite, il devient insupportable, et à cause de cela, il va perdre le fameux client. Samantha comprend alors qu'Endora est l'origine de cela, et trouve l'objet qui lui donne sa fabuleuse mémoire. Tout fini par rentrer dans l'ordre. Critique L'épisode est drôle dès le démarrage, lorsque Endora arrive et empoisonne Jean-Pierre. Dès lors, elle lui met une montre au poignet qui lui permet d'avoir une mémoire infaillible. À partir de là, il se rappelle tout le nécessaire important pour son client Ed PennyBaker, interprété par Dan Tobin Les Espions », Bonanza », Brigade Criminelle », qui est un habitué de la série. L'épisode d'ailleurs via le portrait du client de Jean-Pierre dépeint au vitriol les gens arrogants qui veulent écraser les autres par leur connaissance, sans avoir beaucoup d'intelligence et qui sont en définitive d'un ennui mortel. Jean-Pierre devient alors aussi rasoir que son client. Le moment le plus drôle est lorsque c'est la femme du client, Cynthia PennyBaker qui est jouée par Grace Albertson L'Homme de Fer », Mission Impossible », Sergent Anderson », qui récupère la montre et qu'ainsi elle rive le clou à Jean-Pierre et son mari, dont ce dernier réalise qu'il était vraiment insupportable. Belle trouvaille dans cet épisode, la série faisait vraiment preuve d'une imagination débordante et c'est ce genre là qu'on aime regarder. Retour à l'index 24. UNE CÉLÈBRE PEINTURE ART FOR SAM'S SAKE Résumé Endora s'est mise en tête de faire de Samantha un peintre reconnu, et alors que Samantha a peint une toile pour une œuvre de charité, Endora va à la galerie et change le tableau de Samantha par celui d'un grand nom de la peinture contemporaine Henri Mouchet. C'est alors qu'un client de Jean-Pierre, expert en peinture, décide de l'acheter. Il la remporte, Samantha doit utiliser une ruse avec un parfum de sa mère pour la récupérer. Critique Endora est encore présente et elle fait à nouveau un sale tour qui plonge Samantha et Jean-Pierre dans les ennuis. Elle remplace la toile peinte par sa fille par une toile d'un peintre célèbre, le client de Jean-Pierre, M. Cunningham interprété par Arthur Julian un habitué de la série, l'achète. Samantha n'a alors d'autre choix que d'user d'un stratagème avec un parfum d'Endora pour récupérer sa toile. On apprend ou plutôt la série confirme une chose avec cet épisode en ce qui concerne les pouvoirs des sorcières comme dans un précédent épisode avec la voiture, lorsque les sorcières veulent quelque chose, c'est obligatoirement une chose qui existe déjà quelque part. Sauf si elles en font des copies. De même, les clients de Jean-Pierre depuis deux épisodes sont assommants, et écrasent les gens avec leur pseudo savoir qui agace tout le monde. Petit détail les peintures étaient prêtées par Martin Lowitz Galleries, une galerie d'art ouverte jusque dans les années 70, qui ferma après la mort de Martin Lowitz, et qui se trouvait à Beverly Hills. C'est un épisode correct sans plus. Retour à l'index 25. UN AMI DISTINGUÉ CHARLIE HARPER, WINNER Résumé Un vieil ami de Jean-Pierre, Charlie Harper, vient manger avec sa femme chez Samantha et Jean-Pierre. Charlie ayant un plus grand train de vie que Jean-Pierre, avec sa femme, en mettent plein la vue aux Stevens. Samantha fait alors apparaître un manteau de vison et des bijoux pour faire croire qu'ils ont des moyens aussi. Malheureusement, Daphné veut le manteau de vison de Samantha. Ce qui provoque une dispute entre Jean-Pierre et Samantha. Mais Samantha offre le manteau en cadeau à Daphné car elle aime Jean-Pierre. Critique Excellent épisode, mais pas dans le rire une fois de plus. L'épisode montre encore une fois un tableau féroce des gens aisés qui n'arrêtent pas à longueur de temps de se vanter de leurs richesses et qui sont snobs à souhait. Charlie, interprété par Angus Duncan Starsky et Hutch », 200$ + Les Frais », Starman », est lui un gentil garçon qui réussi tout mieux que Jean-Pierre depuis qu'ils se connaissent au collège, mais sa femme Daphné, jouée par Joanna Moore Alfred Hitchcock Présente », Le Virginien », Sur la Piste du Crime », au contraire, elle, adore faire étalage de sa richesse matérielle. Si l'épisode n'est pas très amusant, la scène où Samantha offre le manteau à Daphné et qu'elle fait sa déclaration à Jean-Pierre est très émouvante, Dick York ayant un regard si doux, c'est vraiment le moment fort de l'épisode en émotion. Petit détail amusant, Endora pour une fois fait une intervention au bon moment pour faire des remontrances à sa fille sur le fait qu'elle essaye de faire croire des choses sur sa richesse qui ne sont pas. Superbe épisode donc mais une fois encore ce n'est pas dans la drôlerie, mais c'est le second côté de Ma Sorcière Bien-Aimée » avec l'humour, avec cet épisode Samantha remontre toute la force de leur amour à elle et Jean-Pierre, au point de transformer Daphné avec le paquet qu'ils reçoivent à la fin de l'épisode. Retour à l'index 26. LA REINE VICTORIA AUNT CLARA'S VICTORIA VICTORY Résumé Tante Clara qui parle de l'époque Victorienne avec Samantha, souhaite retourner à ce temps-là où elle était dame d'honneur de la reine Victoria. Mais elle se trompe à nouveau dans la formule magique, et la reine Victoria arrive dans le salon de Jean-Pierre et Samantha. Malheureusement pour Samantha, Alfred débarque avec un client, M. Morgan, qui est un vrai tyran et qui rencontre la reine. La confrontation se passe mal, et Alfred envoi M. Morgan au diable, Samantha décide alors de rattraper l'affaire. Clara réussi enfin à renvoyer la reine dans son siècle. Critique Revoilà Tante Clara et ses idioties, cette fois-ci dans cet épisode, elle fait apparaître la reine Victoria, incarnée par Jane Connell Appelez-Moi Docteur », », New-York Police Judiciaire » qui reviendra dans la série sous le personnage de Hepzibah par exemple, et qui est une tyran à part entière. Malheureusement, Clara béate d'admiration devant sa majesté » ne veut pas la renvoyer dans son époque et veut corriger avec la reine le 20e siècle. Malheureusement pour Samantha, un malheur n'arrivant jamais seul, Alfred vient avec un client M. Morgan, joué par Robert H. Harris Mannix », L'Homme de Fer », Holmes et Yoyo », et qui lui aussi mène les gens autour de lui à la baguette. Morgan se confronte à la reine Victoria qui le remet en place, mais Alfred qui en a assez, renvoi Morgan chez lui. Samantha doit alors faire appel à la magie pour le ramener à la raison. L'épisode vous décrochera quelques bons rires, même si l'attitude de Clara est énervante à souhait et totalement irresponsable. Mais heureusement, Samantha commençant à s'énerver, prendra l'affaire en main. La scène la plus amusante étant la discussion entre M. Morgan et Alfred dans son bureau à propos de sa publicité. Bon épisode donc, qui remonte la série, mais je trouve qu'on a un peu trop de présence de Clara. Néanmoins, le regard de la personne rétrograde qu'est la reine Victoria sur l'époque plus actuelle des années 60, est intéressant dans cet épisode. Comme on le dirait vulgairement, la vieille est à la ramasse » et c'est ça qui fait sourire. Retour à l'index 27. LA FILLE DU DIABLE THE CRONE OF CAWDOR Résumé Jean-Pierre reçoit une jolie cliente Terry Warbell pour laquelle il doit faire une campagne de publicité. Mais Terry est plus intéressé par Jean-Pierre que par sa publicité. Endora se méfie néanmoins de quelque chose. Doutes confirmés lorsque Charlotte Kravitz appelle Samantha pour lui dire qu'une vieille femme qui n'aurait que 24 ans est chez elle et qu'elle se nomme Terry Warbell. Endora et Samantha découvrent alors que c'est la Vieille de Cawdor » qui est avec Jean-Pierre et qu'elle va lui voler sa jeunesse. Heureusement Samantha arrivera à temps pour empêcher cela. Critique Bon épisode, il ne décroche pas beaucoup de rires, mais aborde un nouveau thème dans la série le fantastique. Et c'est ce qui le démarque réellement des autres, et le met en avant. Ce thème sera réutilisé dans d'autres épisodes, mais bien trop peu à mon goût. En effet, en partant de l'idée de base que Samantha est une sorcière, dans le domaine du fantastique il y a d’énormes possibilités. Cet épisode-ci conte l'histoire d'une vieille femme qui a 500 ans, et qui a pris l'apparence d'une jeune humaine pour se faire embrasser d'un homme jeune et ainsi lui voler sa jeunesse. Ici, la vieille femme prend l'apparence de Terry Warbell, interprétée par Julie Gregg qui était apparue en blonde dans l'épisode 28 de la saison 2 Tout est Bien qui Fini Bien » et qui jouait le rôle de la fille snob du client de Jean-Pierre, et qui est une cliente de Jean-Pierre pour lui voler sa jeunesse. Heureusement, pour une fois Endora est d'une sagacité irréprochable et lorsque Mme Kravitz trouve la vraie Terry Warbell sous l'apparence de la vieille femme, jouée par Dorothy Neumann Mannix », Les Routes du Paradis », Adam-12 », les doutes d'Endora sont confirmés. Cet épisode montre d'ailleurs un nouveau visage d'Endora particulièrement agréable il suffit de voir la scène où elle vient interroger Terry Warbell dans l'agence de Jean-Pierre en étant déguisée en reporter de la mode, c'est exquis. On en redemande. Alfred reste fidèle à lui-même avec toujours son attitude qui ne sert... que ses intérêts ! À noter que Jean-Pierre et Samantha fêtent l'anniversaire de leur première rencontre. En conclusion, cet épisode ne vous fera pas rire aux éclats, mais son petit côté fantastique, le rend... fantastique ! Retour à l'index 28. UN TRÈS GENTIL GARÇON NO MORE, MR NICE GUY Résumé Endora et Jean-Pierre ont une nouvelle prise de bec à propos de Tabatha, Endora décide alors de jeter un sort à Jean-Pierre pour qu'il soit détesté de tous. Et ça marche, les clients d'Alfred n'arrivent plus à le supporter, et Jean-Pierre perd confiance en lui. Alfred appelle alors Samantha qui comprend que Jean-Pierre a été ensorcelé par sa mère. Elle réussira à faire lever le sortilège dont Jean-Pierre est victime. Critique C'est encore un bon épisode, en effet, il ne décroche pas de fou rire, mais comme pas mal d'autres épisodes de la série, il est assez drôle du début à la fin. Endora sort une nouvelle trouvaille pour empoisonner la vie de Jean-Pierre. Les scènes où les personnes changent d'attitude envers Jean-Pierre et se mettent à le détester sont un vrai régal, du joli mannequin, incarnée par Judy Lang Les Mystères de L'Ouest », Max La Menace », Le Virginien », jusqu'au client d'Alfred M. Baldwin, joué par Larry D. Mann Opération Vol », Chaparral », Bonanza » et qui était apparu plus tôt dans la série en policier, c'est tout simplement jubilatoire. Surtout le passage avec l'adjoint au maire qui est terrible. Et l'attitude d'Alfred enfonce le clou, le meilleur étant à la fin lorsque Baldwin revient et que Jean-Pierre lui fait des courbettes alors que l'enchantement est levé. Très amusant. On retrouve également à nouveau Dick Wilson en poivrot dans le bar de Jean-Pierre, et lui aussi ne supporte pas Jean-Pierre bien qu'il n'ait reçu aucun sortilège. L'équipe de tournage a maintenant bien rôdé toutes les techniques de l'humour et commence à les déployer doucement mais sûrement. De même qu'elle ne se prive pas pour montrer des jolies jeunes femmes courtement vêtues. Retour à l'index 29. UNE BELLE-MÈRE COMPRÉHENSIVE IT'S WISHCRAFT Résumé Les parents de Jean-Pierre débarquent à la maison et malheureusement, Tabatha utilise de plus en plus ses pouvoirs magiques. Mais la mère de Jean-Pierre et Endora se détestent cordialement, et Endora s'en va fâchée. Mais elle jette un sort à Jean-Pierre pour qu'il reçoive un seau d'eau à chaque fois que Samantha pleurera, la douche froide commence pour Jean-Pierre. D'autant plus, que la mère de Jean-Pierre pense qu'ils se sont disputés avec Samantha. Heureusement, cette dernière trouvera le calme et la force de tout arranger. Critique C'est un bon épisode, pas exceptionnel mais qui n'est pas mal du tout. À nouveau c'est Endora qui vient mettre la zizanie, d'autant plus que les parents de Jean-Pierre sont présents. Je les trouve d'ailleurs toujours aussi ennuyeux, et je n'arrive vraiment pas à accrocher à eux, je trouve qu'ils plombent l'épisode. Tabatha utilisant de plus en plus ses pouvoirs, il faut qu'ils soient très prudents désormais lorsque les parents de Jean-Pierre viennent. La scène forte de l'épisode est sans conteste lorsque Endora et la mère de Jean-Pierre s'acharnent sur Samantha en pensant qu'ils se sont disputés et que ça ne va pas bien entre eux. Endora est tellement aveuglée par le fait qu'elle déteste Jean-Pierre et la mère de Jean-Pierre par le fait que c'est Endora qui est responsable de tout on plaint sincèrement Samantha qui fait preuve d'un calme et d'un courage exemplaires. Heureusement, Jean-Pierre reviendra en montrant que tout va bien, et tout finira par s'arranger. Les gags visuels dans l'épisode ne sont malheureusement pas très amusants. Et on voit dans cet épisode toute l'animosité qu'il y a entre Endora et Phylis la mère de Jean-Pierre. Retour à l'index 30. COMMENT RÉUSSIR EN AFFAIRES HOW TO FAIL IN BUSINESS WITH ALL KINDS OF HELP Résumé Endora arrive chez Samantha, et suite à une conversation houleuse, s'en va influencer un gros client de Jean-Pierre pour qu'il signe le contrat avec l'agence d'Alfred. De ce fait, sa patronne, Mme Marushka se déplace personnellement pour signer le contrat, mais Jean-Pierre pense que c'est Endora déguisée et il la jette dehors. L'affaire est à l'eau, heureusement Samantha réussira à rattraper les choses de justesse. Critique Très bon épisode qui a quelques moments forts. Endora tente cette fois-ci d'aider Jean-Pierre à obtenir un contrat, et influence un représentant d'une grosse cliente. Mme Marushka, interprétée par Lisa Kirk qui a eu une plus grande carrière avec ses propres créations qu'en tant qu'actrice, se déplace alors elle-même au bureau de Jean-Pierre et ce dernier pense qu'il s'agit d'Endora qui a pris l'apparence de la cliente. Il la jette donc dehors avec perte et fracas. La scène d'ailleurs de ce moment-là est tout simplement délicieuse. Mais il s'agissait de la vraie Mme Marushka, heureusement Samantha utilise ses pouvoirs pour rattraper l'affaire. Lisa Kirk en tant que Mme Marushka a une énergie incroyable, son arrivée dans le bureau de Jean-Pierre fait un peu penser à Belmondo version féminin, c'est incroyable. Les gags visuels ne sont pas légions, mais la scène du tableau dans lequel Samantha s'est incrusté est pas mal réalisée. Un épisode comme on aime en avoir dans cette série drôle et intelligent. Retour à l'index 31. DES AMIS SINCÈRES BEWITCHED, BOTHERED & INFURIATED Résumé Tante Clara débarque chez Samantha et Jean-Pierre, et en faisant apparaître un journal du lendemain, lit dedans que Alfred, le patron de Jean-Pierre, va avoir un accident et se casser une jambe. Jean-Pierre demande alors à Samantha de retrouver où Alfred et Louise sont partis pour les rejoindre et éviter qu'Alfred se blesse. Alfred et Louise sont exaspérés du harcèlement de Jean-Pierre et Samantha qui découvrent que Tante Clara s'est trompée et qu'elle avait un journal du lendemain datant d'il y a 10 ans. Samantha les renvoie dans le temps et tout s'arrange. Critique La série poursuit sur sa lancée depuis quelques épisodes et qu'elle a visiblement choisie pour finir la saison 3 dans de bonnes conditions. En effet, les épisodes ne sont pas hilarants à l'extrême, mais ils sont assez amusants pour être agréables avec des petites trouvailles originales et sympathiques. C'est encore le cas ici, le prétexte que Jean-Pierre et Samantha rejoignent Louise et Alfred pour empêcher Alfred de se casser la jambe, est surtout pour pouvoir mettre en place quelques bons gags. Le meilleur étant le fil rouge avec le manager de l'hôtel, incarné par Jack Fletcher Drôles de Dames », Côte Ouest », Starman » et qui était déjà apparu dans un précédent épisode de la série, celui-ci voit tous les tours de Jean-Pierre et Samantha et l'attitude de dire qu'il doit arrêter de boire, plus ses gestuelles, etc. sont tout simplement très amusantes. À retenir la jolie tenue courte de tennis jaune de Kasey Rogers dans cet épisode et qui nous montre ses superbes jambes, le fait que Jean-Pierre lorsque cela l'arrange ne rechigne plus pour utiliser la magie et tourne allégrement sa veste, alors qu'il allait faire un serment à Tante Clara. Et qu'enfin c'est encore une fois Tante Clara qui a fait une bourde. La boucle est bouclée. Retour à l'index 32. L'HOMME ET LA GRENOUILLE NOBODY BUT A FROG KNOWS HOW TO LIVE Résumé Un inconnu aborde Samantha dans le parc d'une façon odieuse, Samantha utilise sa magie ce qui semble soulager l'homme. Celui-ci est heureux d'être sûr que Samantha est une sorcière, car il est une grenouille qui a été transformé en homme. Il s'invite chez elle, alors que Samantha doit recevoir un client de Jean-Pierre avec Alfred et Louise. Heureusement, Samantha découvre avec l'aide de Phoebe la compagne de Fergus la grenouille, qu'il a acheté le vœu de devenir humain, elle peut donc le retransformer en grenouille. Critique Encore un bon épisode qui s'enchaîne aux autres, cette fois-ci Samantha est abordé par une grenouille changée en humain, qui lui demande de le faire redevenir grenouille. On retrouve alors dans cet épisode une des règles de la série seule la sorcière qui a jeté un sort peut l'annuler. Sauf, visiblement, si il a été acheté à la sorcière et souhaité par celui qui l'a reçu. Très vite, cependant, Fergus la grenouille joué par John Fielder Star-Trek TOS », La 4e Dimension », McMillan & Wife » qui reviendra dans la série sous d'autres personnages, devient insupportable surtout lorsque le client de Jean-Pierre annonce qu'il va faire de la soupe de tortue. Néanmoins, Fergus s'accroche, et grâce à Phoebe la compagne grenouille de Fergus, interprétée par Corin Camacho Lou Grant », Flamingo Road », Section 4 », Samantha apprend qu'en fait Fergus a acheté son souhait et qu'elle peut donc le défaire sans aucun problème. Pas trop de gags visuels, c'est surtout sur les dialogues que tout se joue, et le client ivrogne de Jean-Pierre. Amusante la scène où Samantha transforme Phoebe la grenouille en jolie femme, et que Fergus qui l'observe de près dit à Samantha qu'elle a tout raté sur elle. La scène hystérique avec Charlotte Kravitz n'étant pas foncièrement drôle. Retour à l'index 33. UN SORCIER DE MÉDECIN THERE'S GOLD IN THEM THAR PILLS Résumé Jean-Pierre est malade, et Endora arrive pour aller faire les magasins avec Samantha. Mais cette dernière ne peut pas laisser Jean-Pierre seul, et dit à sa mère qu'elle ne pourra pas venir avec elle. Endora fait alors appel au Docteur Bombay. Il guérit instantanément Jean-Pierre, et ce dernier avec Alfred ont l'idée de commercialiser le remède du docteur Bombay. Malheureusement, des effets secondaires apparaissent. Heureusement Samantha retournera voir le Docteur Bombay et arrangera ça. Critique On termine cette saison 3 en beauté avec un excellent épisode ! Et cela tient en un seul nom Le Docteur Bombay, incarné par Bernard Fox qui était apparu dans un épisode précédent de la série et qui faisait Désiré l'homme qui ne croyait pas aux sorciers et autres mages. Alors Bernard Fox n'exploite pas encore totalement son personnage, et pour sa première apparition est assez sur la réserve, il ne fera ses plaisanteries verbales vaseuses que plus tard lorsqu'il reviendra dans les autres saisons de la série. Nous apprenons également avec cet épisode, que les sorciers et sorcières ont un organisme supérieur aux humains, puisque le Docteur Bombay n'a pas le droit de soigner des humains, car ils pourraient absorber des substances qui ne font rien aux sorciers mais peuvent faire du mal aux humains. Le moment fort de l'épisode est sans conteste lorsque Jean-Pierre rejoint Alfred dans son bureau avec le client, et que ceux-ci ont la voix qui devient fluette sous l'effet secondaire du remède du Docteur Bombay. Et Alfred de dire à l'assistant du client qui a une petite voix aussi, que lui aussi est touché et ce dernier de répondre non, j'ai toujours eu cette voix-là ! Il faut voir également le regard de Samantha lorsque le remède pour que tout le monde retrouve sa voix marche, et que l'assistant à la petite voix garde la même c'est absolument délicieux. Petit détail, la série suit encore la chronologie réelle, lorsque Alfred parle à la fin de l'épisode il dit que ces trois dernières années ne lui ont amené que des ennuis et qu'il demande à Jean-Pierre depuis combien de temps est-il là 3 ans. Date de début de la série, lorsque Jean-Pierre venait d'entrer à l'agence d'Alfred, et nous sommes à la saison 3. Excellent épisode, on a qu'une hâte foncer vers la saison 4 pour revoir le Docteur Bombay ! Retour à l'index Ma sorcière bien-aimée Saison 2 1. ALIAS JEAN-PIERRE STEPHENS ALIAS DARRIN STEPHENS Résumé Samantha et Jean-Pierre fêtent leur premier anniversaire de mariage, et Tante Clara arrive pour leur offrir un petit cadeau. Jean-Pierre reçoit une casquette pour le golf, mais celle-ci est trop grande et Tante Clara décide de la rétrécir elle transforme Jean-Pierre en singe et n'arrive plus à le rechanger en humain. Ce qui sème la pagaille dans son entourage, et il finit par se retrouver au zoo. Heureusement Clara réussi à le remettre en humain avec l'aide de Samantha, et cette dernière annonce à Jean-Pierre qu'elle attend un bébé. Critique La deuxième saison démarre calmement en mettant en place un nouveau schéma récurrent qui sera réutilisé dans les saisons à venir la transformation de Jean-Pierre en animal. Pour ce premier épisode c'est de façon involontaire, et à cause de Tante Clara et ses défaillances. Jean-Pierre se retrouve alors dans la peau d'un chimpanzé. Néanmoins, cet épisode nous apporte plusieurs nouvelles tout d'abord, il semble suivre la chronologie réelle de la série, en effet Samantha et Jean-Pierre fête leur 1 an de mariage et la cela fait 1 an que la série était commencée puisque dans le pilote, ils venaient juste de se marier. La seconde et pas des moindre, Samantha annonce à Jean-Pierre la futur venue de Tabatha ! Elle est enceinte, ça y est la nouvelle est lâchée. Enfin, on apprend que les sorcières ont des livres de référence pour les sortilèges, Clara qui n'arrive pas à se rappeler la formule qu'elle a utilisée pour changer Jean-Pierre, revient chez Samantha avec le volume 7 Des Charmes et Incantations » et lorsqu'elle est au zoo, elle a le volume 9. L'épisode n'est pas exceptionnellement amusant, mais il faut voir la bouille du petit singe et ses diverses tenues qu'il porte pour avoir quand même le sourire. Endora prend un malin plaisir à taquiner ce pauvre Jean-Pierre, et veut lui faire porter une tenue d'écolier. Un détail, Alfred vient chez Samantha et Jean-Pierre mais ne le trouve pas, on reste alors sur un non-dit, la situation ne sera pas clarifiée d'ici la fin de l'épisode. Les effets sont un peu plus présents ici et distillés tout au long de l'épisode. On retrouve tous les protagonistes de la saison 1 Alfred, les Kravitz, Endora, etc. Cette deuxième saison est encore tournée en Noir & Blanc. Et le thème musical du générique de fin est légèrement différent de celui de la saison 1. Retour à l'index 2. UNE HEUREUSE NOUVELLE A VERY SPECIAL DELIVERY Résumé Jean-Pierre est aux petits soins pour Samantha qui attend un bébé. Mais Alfred lui conseille de faire tout le contraire, malheureusement pour Jean-Pierre, Endora assiste à la scène où ce dernier est dur avec Samantha et Endora lui jette un sort pour qu'il éprouve toutes les sensations d'être enceinte ! Heureusement Samantha lui demandera de désenvoûter Jean-Pierre. Critique Excellent épisode, du grand n'importe quoi, comme on aime que ce soit dans cette série ! Endora a la bonne idée de rendre Jean-Pierre enceinte pour qu'il ressente toutes les sensations qu'éprouve Samantha. À noter un petit détail important lors de sa discussion avec Alfred, lorsque ce dernier conseille à Jean-Pierre d'être rude avec Samantha, on apprend que Louise a déjà eu son enfant, or rien n'a été signalé dans la série tv à ce propos ! Dommage que les personnages secondaires soient si mal considérés. On ne rit pas pendant toute la durée de l'épisode, mais il y a un ou deux moments forts qui sont à mourir de rire le premier est celui de la seconde discussion entre Alfred et Jean-Pierre qui doivent aller en réunion avec un client pour lui présenter le projet de sa campagne publicitaire. Jean-Pierre éclate nerveusement et se met alors à pleurer comme une fillette. Il faut voir l'attitude d'Alfred, c'est à tomber. D'ailleurs on constate encore à ce moment-là qu'il ne pense qu'à l'argent, lorsque Jean-Pierre lui fait le reproche de ne penser qu'à l'argent justement, Alfred lui répond À quoi veux-tu que je pense, sinon à l'argent ? ». La prestation de Dick York avec ses grimaces, sa façon de jouer et sa gestuelle est tout simplement parfaite ! L'autre moment fort en rire est sans conteste lors de la réunion avec le client M. Martin, interprété par John Graham Les Espions », Au-Delà du Réel », Barnaby Jones », et la fameuse dispute pour le cornichon ! À noter d'ailleurs que John Graham faisait une apparition dans l'épisode pilote, l'homme qui parle à table avec Samantha chez l'amie de Jean-Pierre, mais n'était pas crédité au générique. La scène également avec l'interview de Jean-Pierre est assez amusante surtout vis à vis de ses propos sur l'avenir de son fils. Et on a même une jolie scène remplie d'émotion à la fin. Excellent épisode donc, on en veut d'autres comme celui-ci ! Retour à l'index 3. RECETTES CONTRE L'ENVOÛTEMENT WE'RE IN FOR A BAD SPELL Résumé Adam, un vieil ami d'armée de Jean-Pierre est installé quelques temps chez eux, il vient de Salem. Grâce à l'aide de Tante Clara, Samantha découvre qu'à cause de l'un de ses ancêtres qui a condamné une sorcière, Adam est ensorcelé. Toujours avec l'aide de Tante Clara, ils trouvent un antidote, qui consiste en 3 épreuves. Jean-Pierre et Samantha vont alors s'employer à ce que Adam les réalise pour lever le sort. Adam y arrivera juste à temps. Critique Encore un excellent épisode là, on est en plein délire. Adam, interprété par William Redfield Le Voyage Fantastique », Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou », Un Justicier dans la Ville », un vieux copain de l'armée à Jean-Pierre est installé chez eux pour quelques semaines le temps de retrouver une situation. Mais sa maladresse est telle, que Samantha pense qu'il y a quelque chose d'étrange, d'autant qu'il est de Salem. Avec l'aide de Tante Clara ils apprennent qu'il est ensorcelé ! Dès lors, tous vont s'employer pour qu'il réalise 3 épreuves pour avoir l'anti-sortilège. Je ne sais pas quel esprit tordu a mis au point ce scénario, mais c'est de la loufoquerie à souhait et il décroche fatalement des fous rires. Là encore, ce n'est pas tout l'épisode qui est amusant, mais un ou deux temps forts. Ceux-ci sont sans conteste la première épreuve du contre sortilège il faut voir la tête du chien ainsi que les deux suivantes la scène où Adam rentre avec Samantha chez eux, et qu'il voit Jean-Pierre et Tante Clara déguisés est tout simplement exceptionnelle Clara est la mère de La Fayette ! ! Par contre, petit détail amusant lors de la scène où Tante Clara fait ouvrir son livre des gens qui ont été ensorcelés, juste après l'ouverture du dit livre, on le voit en gros plan et on aperçoit très nettement le fil qui l'a ouvert ! Cela gâche un peu la magie. Les situations drôles ne sont donc pas en reste, lorsque Jean-Pierre demande à Samantha comment ils vont aider Adam, Samantha dit à Jean-Pierre qu'il faut s'en remettre entièrement à la science de Tante Clara et c'est juste à ce moment qu'elle arrive en catastrophe par la cheminée rassurant ! Et il faut voir également la tête de Jean-Pierre, lorsque Samantha lui apprend que son ami est ensorcelé. Encore un excellent épisode, et la suite n'allait être que du même acabit. Retour à l'index 4. LE PETIT-FILS MY GRANDSON THE WARLOCK Résumé Maurice, le père de Samantha, débarque et prend le fils d'Alfred Tate pour son petit fils. Il l'emmène alors à son cercle de sorciers à Londres pour le montrer. Mais en chemin, il croise Louise et Alfred. Ceux-ci rentrent alors en catastrophe pour retrouver leur enfant, Samantha et Jean-Pierre n'ont pas beaucoup de temps pour retrouver l'enfant de Louise et d'Alfred avant qu'ils n'arrivent. Heureusement tout rentrera dans l'ordre juste à temps. Critique Épisode faible. Tout d'abord, personnellement, je n'ai jamais apprécié le personnage de Maurice le père de Samantha que je trouve ennuyeux à souhait. Ici, il débarque chez Jean-Pierre et Samantha et prend le fils d'Alfred et Louise pour son petit fils. Il le prend et l'emmène au club des Sorciers à Londres. En chemin, il croise Louise et Alfred, ceux-ci rentrent alors en catastrophe pour venir retrouver leur enfant car la vision de Louise de son enfant dans les bras de Maurice l'a angoissée. Jean-Pierre et Samantha doive le retrouver avant qu'ils n'arrivent. L'épisode traîne en longueur, les gags visuels ne sont franchement pas drôles, et on s'ennuie assez rapidement. Le seul point positif, est que l'on retrouve une nouvelle fois la jolie Irene Vernon en Louise Tate qui apporte un peu de charme avec Samantha à l'épisode. Le fil rouge avec Charlotte Kravitz n'est pas plus amusant. Et Maurice est vraiment ennuyeux et casse l'épisode à lui seul. Retour à l'index 5. LES MAUVAIS TOURS DE L'ONCLE ARTHUR THE JOKER IS A CARD Résumé Un nouveau membre de la famille de Samantha fait son apparition chez eux l'Oncle Arthur, le frère d'Endora. Roi du mauvais calembour et de la plaisanterie douteuse, Endora ne le supporte pas. Arthur arrive à persuader Jean-Pierre qu'Endora est responsable de tous ses malheurs, et qu'il peut lui apprendre un sortilège pour se protéger d'elle. Il s'agit d'une nouvelle plaisanterie d'Arthur et Jean-Pierre se ridiculise. Mais, Samantha, Endora et Jean-Pierre décident de retourner la plaisanterie contre lui et ça fonctionne. Critique C'est le grand retour de Paul Lynde et c'est fois-ci dans la première apparition de l'oncle Arthur ! Il reviendra et pas qu'une fois. Alors, personnellement, j'ai un parti pris j'adore le personnage d'Arthur et l'acteur qui l'incarne. Je trouve qu'une fois encore Paul Lynde porte l'épisode à lui tout seul et c'est juste une merveille ! De mes souvenirs, avec cet épisode-là, jamais la série n'aura été aussi loin dans la dinguerie » et on atteint des sommets. Il suffit de voir la séance de répétition entre Jean-Pierre et Arthur pour l'incantation magique censée contrer Endora, c'est du pur délire et du pur non-sens total ! Je ne sais pas qui a eu cette idée loufoque, une fois de plus, mais il était bien barré. Arthur le dit d'ailleurs de lui-même, jamais il n'a fait une aussi bonne blague avec clarine et pipeau ! Les blagues de l'oncle Arthur sont potaches à souhait, mais moi j'adore et j'accroche ! Que ce soit le coup de la vache, ou ses jeux mots vaseux j'adore et j'en redemande. Moment mémorable donc que la répétition de la formule magique avec Arthur, c'est vraiment le moment fort de l'épisode, Dick York se prêtant totalement, visiblement avec amusement, à la scène. La scène de fin, elle, même si elle est moins drôle de mon point de vue, vaut tout de même le détour avec le coquard d'Endora. De plus, dès que l'on voit la tête de Paul Lynde, on a qu'une envie, c'est de sourire. Excellent épisode qui donne ici à la série son plein potentiel de délire ! Retour à l'index 6. UN ÉTRANGE REMÈDE TAKE TWO ASPIRINS AND HALF A PINT OF PORPOISE MILK Résumé Alors qu'ils sont chez un client pour une campagne publicitaire, celui-ci montre à Jean-Pierre et Samantha sa serre et sa rose noire du Pérou. Samantha la touche et se sent alors bizarre. Plus tard, chez eux, elle se rend compte que ses pouvoirs de sorcière sont détraqués. Tante Clara arrive alors et compose un remède, mais il lui faut des pétales de la rose noire, ce qui attire des ennuis à Jean-Pierre et passe la nuit en prison. Heureusement tout s'arrange. Critique Épisode drôle, mais sans plus. Vous n'aurez pas de fou rire avec celui-ci. On commence de plus à utiliser une nouvelle ficelle qui va devenir récurrente dans la série tv le passage au poste de police, devant un officier blasé incarné par Larry Mann Mannix », Dans La Chaleur de la Nuit », Des Agents très Spéciaux » qui reviendra plusieurs fois dans la série, sous d'autres personnages. Cette fois-ci Jean-Pierre doit s'expliquer pourquoi il a voulu acheter une plume d'autruche du chapeau d'une passante. Les gags visuels sont je trouve convenus, et même le fil rouge avec Charlotte Kravitz n'est pas réellement drôle. Dans cet épisode, on n’a pas encore le vendeur d'ingrédients pour les potions qui est un obsédé, et c'est Jean-Pierre qui se rend au magasin. Même la scène avec M. Norton, incarné par Lauren Gilbert Cannon », Les Espions », La Grande Combine » qui était déjà apparu dans un épisode précédent celui avec George le Sorcier qui se transformait en corbeau en tant qu'assistant de Alfred Tate n'est pas plus amusante. De même que le gag de l'autruche qui apparaît semble convenu, on reste un peu sur notre faim. Retour à l'index 7. LA FÊTE DES SORCIERS TRICK OR TREAT Résumé Endora vient très tôt pour prévenir Samantha que c'est Halloween, et qu'elle doit partir avec elle pour ne pas subir les plaisanteries et voir les images qu'ont les humains des sorcières. Mais Samantha refuse, ils ont des invités. Endora vient alors voir Jean-Pierre et lui demande qu'il autorise Samantha à faire ce voyage. Il refuse. Endora l'envoûte alors et il se transforme en loup-garou. Heureusement Samantha la ramènera à la raison. Critique C'est à nouveau un épisode grandiose dans le loufoque ! Le déguisement de Jean-Pierre en loup-garou est simplement à tomber. Mais il n'y a pas que cela, il y a aussi tout ce qui va avec décidément, Dick York joue le jeu à fond pour chaque gag et ça fonctionne du tonnerre. Le moment fort, est lorsque Jean-Pierre arrive dans leur jardin complètement changé en loup-garou et qu'il tombe sur Alfred et M. Rogers, joué par Jack Collins L'Homme de Fer », Jeannie de Mes Rêves », Mission Impossible ». Il est à noter que Jack Collins reviendra pas mal de fois dans la série sous des personnages différents. Lorsque l'on voit la tête de Jean-Pierre en loup-garou, on a qu'une envie c'est de rire ! Dick York nous livre donc ici en loup-garou une prestation exceptionnelle, sa façon de se mouvoir et ses gestes sont à tomber, il faut le voir lorsqu'il rentre avec Alfred et Rogers dans le salon, et qu'il commence à déchiqueter le coussin. Mais pire, en regardant le client, on ne sait pas qui est le plus malade des deux M. Rogers qui est fasciné ou Jean-Pierre en loup-garou. Dans les autres moments drôles, nous avons aussi lorsque Jean-Pierre vient juste de sortir par la fenêtre et que Samantha l'entend grogner dehors. Chose amusante, juste avant que Endora se change en petite fille, incarnée par Maureen McCormick Happy Days », Vegas », L'Île Fantastique », Agnes Moorehead est assez séduisante. Maureen McCormick en Endora enfant est vraiment très très expressive, c'est un bonheur de la voir jouer. On a également le plaisir de revoir Irene Vernon en Louise Tate. Bref, épisode en apothéose, on en redemande d'autres comme celui-ci. Retour à l'index 8. L'HABIT EST DE RIGUEUR THE VERY INFORMAL DRESS Résumé Jean-Pierre et Samantha doivent aller à une réception en urgence pour gagner la campagne publicitaire d'un nouveau client M. Barlow. Tante Clara qui est présente, utilise ses pouvoirs pour leur faire des tenues chics, mais très vite cela leur pose des problèmes. Jean-Pierre perd son costume et se fait arrêter, heureusement Samantha apporte les vêtements de Jean-Pierre en cellule, et un ivrogne fini d'innocenter Jean-Pierre sans le savoir. Critique La série a trouvé son rythme dans les épisodes loufoques et les enchaîne ! En voilà, un nouvel exemple. M. Barlow, interprété par Max Showalter Kojak », L'Incroyable Hulk », La Croisière S'Amuse », va devenir un client de l'agence d'Alfred, ils font donc une petite fête en urgence pour l'accueillir. Malheureusement Samantha et Jean-Pierre n'ont pas de tenues chics. Tante Clara remédie à cela, mais sa magie fonctionne encore mal et Samantha et Jean-Pierre perdent leur tenue. Samantha remplace la sienne, mais Jean-Pierre se retrouve dans la rue en sous-vêtements devant le client. Pire encore, un policier qui voulait le verbaliser pour une borne d'incendie qui avait été déplacée par Tante Clara, l'arrête pour exhibitionnisme. Tante Clara. Samantha apporte les vêtements de Jean-Pierre dans la cellule, et lorsqu'il est devant le juge, l'histoire du policier ne tient plus. L'alcoolique détruisant de ce fait en plus le reste de crédibilité de l'accusation avec ses histoires de changement de costume. L'alcoolique de la cellule, Montague, n'est autre que Dick Wilson, qui fait toujours le rôle d'un buveur dans la série, la plupart du temps lorsque Jean-Pierre va boire dans son bar favori. Le passage avec le policier autour de la voiture est tout simplement énorme comme dans le précédent épisode, c'est du non-sens total et on est obligé d'éclater de rire. L'autre scène dans la cellule avec Montague est également mythique, le reste de l'épisode est certes un peu moins drôle mais le reste également il faut voir le moment où le client Barlow se vante, tandis que la robe de Samantha part en morceaux et bien sûr la scène devant le juge. Excellent épisode à nouveau, la série a pris son envol. Retour à l'index 9. SAMANTHA PREND LA PLUME ...AND THEN I WROTE Résumé Samantha doit écrire une pièce pour célébrer les 100 ans du nord contre le sud. Mais Jean-Pierre trouve que les personnages manquent de relief. Sur les conseils de sa mère, Samantha fait apparaître un à un ses personnages. Mais Samantha n'arrive plus à s'en débarrasser et ses personnages ont une vie propre qui lui expliquent alors comment écrire la pièce, et notamment la fin pour qu'ils puissent disparaître. Critique On continue dans les excellents épisodes, si il n'est pas foncièrement drôle dès le départ, celui-ci monte crescendo jusqu'à un final des plus amusants. Samantha engage la parole de Jean-Pierre pour qu'il fasse la publicité d'un cabinet de psychiatrie qui veut fêter les 100 ans de la guerre de sécession, Jean-Pierre furieux, donne alors sa parole que Samantha s'occupera de la pièce qui est à faire également. Samantha commence à écrire, mais devant les critiques de Jean-Pierre, décide de faire apparaître ses personnages pour qu'ils soient plus crédibles. Mais, contre toute attente, le capitaine Corcoran, joué par Chet Stratton Les Arpents Verts », Mannix », Le Fugitif », un Indien, incarné par Tom Nardini Hawaï Police d'état », Cimarron », Kung Fu » et Violet une jolie fille du nord, incarnée par Eileen O'Neill Max La Menace », L'Homme à la Rolls », Batman » série des années 60 reviennent sans que Samantha puissent les contrôler et commencent à avoir leur vie propre. De ce fait, ils expliquent alors l'intrigue et la fin de la pièce à Samantha pour qu'ils puissent disparaître. Si les apparitions des personnages ne sont pas toujours très drôles, malgré le fil rouge avec Charlotte Kravitz, le final est juste exceptionnel et notamment avec l'apparition à la fin de l'épisode de deux danseurs de Vaudeville qui font leur numéro devant Jean-Pierre, Samantha et Mme Kravitz avant de disparaître, c'est à mourir de rire. Très bon épisode donc, qui commence doucement mais fini en apothéose. Retour à l'index 10. JEAN-PIERRE JUNIOR JUNIOR EXECUTIVE Résumé Endora change Jean-Pierre en petit garçon pour s'amuser, même lorsqu'il est au bureau et qu'un client arrive. Impressionné par Jean-Pierre en petit garçon, Harding le client veut le revoir pour qu'il expose la campagne publicitaire. Commence alors un va et vient pour Jean-Pierre en adulte et en petit garçon. Heureusement, il trouvera une idée pour se débarrasser de sa version en petit de lui-même et qu'il puisse exposer son idée à son client. Critique Encore un bon épisode, mais un peu moins drôle que les précédents. Harding, interprété par Oliver McGowan Star-Trek TOS », Les Mystères de L'Ouest », Cher Oncle Bill », est impressionné par la version enfant de Jean-Pierre et tient à ce que ce soit lui qui fasse la présentation en compagnie de Jean-Pierre adulte. Jean-Pierre enfant, joué par Billy Mumy et qui était déjà apparu dans un précédent épisode lorsqu'il rencontre le père noël, lui, découvre la solution pour laquelle le jouet n'arrive pas à se vendre. Finalement se conduisant comme un petit monstre, le client finira par écouter Jean-Pierre adulte. Alors il n'est pas drôle au point de se plier en deux de rire, mais il y a tout de même un ou deux moments forts dans cet épisode le premier est sans conteste lorsque Alfred Tate entre dans le bureau de Jean-Pierre en disant au client que ce dernier est le plus brillant et le plus jeune de leurs éléments et qu'il trouve la version de Jean-Pierre enfant. C'est tout simplement à tomber. L'autre moment, évidemment, étant lorsque Jean-Pierre enfant devient infernal et entre en arrosant Alfred et le client avec son pistolet à eau c'est gamin, mais ça marche. Dans un autre bon point pour l'épisode, on peut mettre en avant que Billy Mumy incarne un Jean-Pierre petit vraiment convainquant, et avec conviction. Ses attitudes sont vraiment celles d'un adulte qui serait redevenu un enfant, la performance est réellement à saluer. Endora ne fait qu'une petite apparition, mais c'est d'elle que part toute la mécanique de transformer Jean-Pierre en enfant. On enchaîne donc dans les bons épisodes, espérons que ça continue. Retour à l'index 11. LES AMOURS DE TANTE CLARA AUNT CLARA'S OLD FLAME Résumé Hedley Patridge un ancien amoureux de Clara, cherche à renouer avec elle, Endora pour arranger les choses et se débarrasser de Clara dont les pouvoirs déclinent, invite Hedley chez Jean-Pierre et Samantha. Hedley encore en pleine possession de ses pouvoirs fait peur à Clara, mais Samantha propose à Clara de l'aider lorsqu'elle utilisera la magie. Mais Clara grisée par ses réussites, pense que ses pouvoirs sont revenus et change sans le vouloir par erreur Hedley en éléphant. Hedley avoue alors à Clara que lui aussi ses pouvoirs sont presque réduits à néant et les deux amoureux renouent leurs liens. Critique C'est reparti dans les embrouilles avec Tante Clara ! Endora, vient voir Samantha et lui raconte que les pouvoirs de Clara déclinent, Clara arrive peu après apeurée car un ancien amoureux Hedley Patridge, incarné par Charlie Ruggles qui était déjà venu dans la série en tant que client Caldwell de Jean-Pierre qui semblait dépassé par les campagnes de publicité moderne pour ses potages. Endora a alors l'idée de réunir les deux tourtereaux pour se débarrasser de Clara. Lorsque Hedley arrive, il fait croire à Clara qu'il a encore tous ses pouvoirs et qu'il peut faire tous les tours de magie qu'il souhaite. Clara impressionnée, se voit alors aidée par Samantha pour contrebalancer son manque de sorcellerie. Hélas, Clara oublie vite qu'elle n'a plus de pouvoirs, et pensant qu'ils sont revenus elle veut épater Hedley et le change par erreur en éléphant. Heureusement tout s'arrangera, et il avouera à Samantha que lui aussi n'a plus de pouvoirs. Ce n'est pas un épisode particulièrement drôle, même si il y a toujours un fil rouge avec les Kravitz, en fait, ici ce serait même plutôt ennuyeux. En effet, je trouve Mme Kravitz énervante tout au long de l'épisode et on a qu'une envie c'est de ne pas la voir. Ses apparitions n'étant pas drôles du tout. L'épisode joue donc plutôt sur le côté émotionnel et pose à nouveau la question de savoir si nous sommes finis ou pas lorsque l'on est vieux. Jean-Pierre est peu présent à l'écran, et c'est surtout axé sur Tante Clara. Même si on est heureux de revoir Marion Lorne, là aussi, je ne trouve pas ses scènes spécialement drôles. Mais, l'épisode se distingue par le côté émouvant de l'histoire, c'est pour ce registre là aussi qu'on aime Ma Sorcière Bien-Aimée » ! Retour à l'index 12. SORCIER EN HERBE A STRANGE LITTLE VISITOR Résumé Un couple d'ami Sorciers de Samantha, lui demande de garder leur enfant pendant leur absence d'une journée. Dans leur bar favori, Alfred demande à Jean-Pierre de lui garder un superbe collier qu'il a acheté pour Louise. Un homme les écoute et suit Jean-Pierre jusque chez lui. Alors qu'il s'apprête à voler le collier Jean-Pierre le prend sur le fait, et grâce à Michel le petit sorcier, il est arrêté par la police.. Critique Épisode faible, qui fait retomber le niveau de la série. Si l'idée était bonne, d'avoir un petit sorcier sans que Jean-Pierre le sache, l'idée est malheureusement très mal exploitée. Les gags ne sont pas vraiment amusants. Par contre, on notera pour le père du petit michel, la présence de James Doohan qui n'est autre que l'ingénieur Scott de l'USS Enterprise dans la série Star-Trek Classic ! Pour la mère de Michel, c'est Anne Sargent Perry Mason », Vénus en Uniforme », My Son Jeep », qui interprète le rôle. Et on retrouve à nouveau Dick Balduzzi en policier, et déjà présent dans un épisode précédent en policier dans l'épisode intitulé L'Habit est de Rigueur ». C'est ce genre de petit détail de continuité dans cette série que j'adore ! Néanmoins, que ce soit le gag avec la voiture de pompier, avec Jean-Pierre ou le voleur, ça ne décroche vraiment pas un sourire. Je trouve que Mme Kravitz est toujours aussi énervante dans cet épisode, et ni la partie de baseball ne fait rire elle non plus. Bref, épisode vraiment moyen, mais on ne peut pas avoir une saison totale exceptionnelle. Retour à l'index 13. MON PATRON L'OURSON MY BOSS THE TEDDY BEAR Résumé Endora veut emmener Jean-Pierre et Samantha à un mariage de sa cousine. Mais Jean-Pierre a trop de travail, Endora demande alors à Alfred, de libérer Jean-Pierre, qui accepte, Alfred cherchant un ours en peluche pour son fils. Endora pour le remercier lui apporte un ours en peluche au bureau. Jean-Pierre fait alors une méprise et pense que l'ours d'Endora est Alfred qu'elle aurait changé suite à la menace qu'elle lui avait faite le matin. S'ensuit alors une série de quiproquos, mais heureusement Alfred réapparaît. Critique Une fois de plus l'idée est amusante, mais je trouve qu'elle n'est pas assez bien mise en valeur. Ce qui fait que l'épisode dans son ensemble est un peu amusant, mais sans plus il ne décroche pas vraiment de fou rire. Endora demande à Samantha de l'accompagner pour un mariage d'une cousine de Samantha, mais cette dernière lui explique que Jean-Pierre a trop de travail et qu'Alfred n'acceptera jamais de le laisser prendre 2 journées. Endora menace alors Jean-Pierre de changer Alfred en objet inanimé pendant 2 jours. Puis Endora rencontre Alfred dans un magasin où il cherchait un ours en peluche pour son fils, pour lui demander si il accepte de laisser partir Jean-Pierre, Alfred dit oui et pour le remercier Endora lui apporte un ours en peluche au bureau. Jean-Pierre fait alors une terrible méprise et prend l'ours en peluche pour Alfred. Le moment fort de l'épisode est sans aucun doute lorsque Jean-Pierre berce et parle à l'ours en peluche tandis que le client pour laquelle il doit faire une publicité entre dans le bureau avec son assistant et le mannequin, il faut voir la tête de M. Harper, joué par Jack Collins qui était déjà présent dans l'épisode La Fête des Sorciers ». Les gags qui suivent tout le long de l'épisode sont certes amusants mais n'arrivent pas forcément à déclencher le rire. Nous retrouvons la néanmoins charmante Irene Vernon pour une courte apparition en Louise Tate, et l'autre partie charme de l'épisode est assurée par Diane, incarnée par Lael Jackson Jeannie de Mes Rêves », Les Dessous de Palm Beach », Alfred Hitchcock Présente », le mannequin censée représenter le client pour sa publicité. Endora n'est pas particulièrement odieuse ou maléfique, au contraire même, elle fait un cadeau à Alfred. Bref, un épisode moyen de la série tv comme il y en a eu au cours des saisons de celle-ci. Retour à l'index 14. LA VÉRITÉ SPEAK THE TRUTH Résumé Jean-Pierre fait un compliment à Samantha qui vient juste de se lever, avant de repartir au bureau. Endora, apparaît alors et lui dit qu'il lui ment, comme tous les humains. Samantha défend Jean-Pierre, mais Endora veut démontrer sa théorie et lui fait alors un cadeau anonyme une statue de la vérité. Toute personne à proximité de la statue est obligée de dire la vérité les ennuis commencent. Heureusement, Endora révélant le truc à Samantha et Jean-Pierre, ils sauront s'en servir pour retourner la situation. Critique Bon épisode, le thème choisi est tout simplement excellent faire dire la vérité aux personnes sans qu'ils s'en rendent compte. Endora demande à Hagatha, jouée par Diana Chesney Anna et le Roi », Stalag 13 », Opération Vol » qui reviendra dans la série sous le personnage d'Enchantera bien plus tard, une statuette de la vérité. Elle la dépose alors en cadeau d'un oncle de Jean-Pierre sur son bureau. Les ennuis commencent alors, déjà avec sa secrétaire incarnée par Sharon De Bord et sa robe moulante, puis ensuite avec Alfred et le client qu'il doit recevoir chez lui. Le moment le plus fort étant sans conteste lorsque Alfred rentre dans le bureau de Jean-Pierre et qu'ils se retrouvent tous les deux sous l'influence de la statuette. En effet, je trouve que pendant la soirée chez Samantha et Jean-Pierre ce n'est pas assez poussé l'effet de vérité, on pouvait faire un peu mieux. Personnellement, je ne trouve pas le client, Ed Hotchkiss joué par Charles Lane La Petite Maison dans la Prairie », Maude », Rick Hunter » qui d'ailleurs reviendra dans pas mal d'épisodes de la série sous différents personnages, ni sa femme interprétée par Elisabeth Fraser Rawhide », Le Fugitif », Mannix » très marrants. Certes la femme de Hotchkiss lui balance la vérité qui est tout le contraire de ce qu'il dit mais ça ne fait pas sourire, même Louise Tate ne tire pas son épingle du jeu. Bref, bon épisode, mais il y avait tellement à faire qu'on aurait pu mieux l'exploiter de mon point de vue. Mais, cet épisode met en lumière une chose vraie et avec laquelle je suis d'accord sur ce point avec Endora si les êtres humains devaient en permanence dire la vérité, il en résulterait un cataclysme et très vite ça tournerait au désastre. À noter qu'enfin dans la décoration de l'appartement de Jean-Pierre et Samantha, le miroir juste à côté de la porte d'entrée et au-dessus du petit meuble a été installé pour cet épisode, il deviendra dans la série l'objet de pas mal de mésaventures. Retour à l'index 15. J'AI VU LE PERE NOËL A VISION OF SUGAR PLUMS Résumé Jean-Pierre et Samantha reçoivent une carte de vœux de fin d'année de la part de Michel, le jeune garçon orphelin qui était venu passé les fêtes de noël chez eux l'an passé. Samantha et Jean-Pierre se souviennent alors de la visite qu'ils avaient faite avec Michel au Père Noël au pôle nord. Critique Épisode spécial Noël, donc, il parle du père Noël. Néanmoins, les scénaristes ne se sont pas foulés, ils ont juste introduit une séquence avec Jean-Pierre et Samantha qui reçoivent une carte de Michel et c'est purement et simplement une rediffusion de l'épisode 15 mais de la saison 1 !!! On retrouve donc Billy Mummy en Michel qui était crédité d'un Bill Mummy dans la saison 1, et il n'y a même pas de scène de fin où on aurait vu Jean-Pierre et Samantha finir devant le sapin, ou autre chose de ce genre. Non l'épisode finit exactement comme celui de la saison 1. Même note donc que cet épisode de la saison 1 et donc critique identique à consulter à l'épisode 15 de la saison 1. C'est vraiment une incongruité de la série ! Peut-être une question de temps et de budget ou tout simplement un problème technique ou une grève dans la profession. Retour à l'index CHALET A LA CAMPAGNE THE MAGIC CABIN Résumé Jean-Pierre est épuisé par son travail et ne trouve plus d'idées pour une campagne publicitaire. Sur un conseil de Samantha, Alfred leur propose de passer le weekend dans un petit chalet qu'il a acheté à la campagne. Mais lorsque Jean-Pierre et Samantha arrivent, ils trouvent une ruine. Samantha utilise alors ses pouvoirs pour le remettre en état. Mais un couple de jeunes acheteurs, arrivent et voit la cabane refaite, ils achètent sans discuter. Mais Alfred vient en même temps qu'eux au Chalet, Samantha fait en sorte que tu se passes bien, et laisse la maison qu'elle a arrangée aux jeunes amoureux. Critique Un nouvel épisode qui joue plus sur le côté sentimental que sur le côté humoristique. Ici, Jean-Pierre est tellement fatigué qu'il doit se reposer, Alfred l'envoie alors dans un chalet à la campagne qu'il a acheté il y a quelques années. Mais en arrivant avec Samantha, il découvre une vraie ruine. Samantha refait entièrement l'intérieur, mais malheureusement Alfred l'a mis en vente et les jeunes acheteurs arrivent juste quand Samantha et Jean-Pierre sont absents et trouvent l'intérieur refait. Ils achètent sans discuter et Alfred trouvant cela bizarre se rend à son chalet en même temps que leurs acheteurs, Samantha doit donc utiliser ses pouvoirs pour se sortir de là. Alors les moyens techniques étant ce qu'ils sont pour l'époque, évidemment c'était difficile de faire en sorte un trucage comme maintenant avec ce que verrait Alfred, et ce que verraient les jeunes acheteurs. La solution du cache fut utilisée pour couper l'image en deux et mettre d'un côté la partie refaite par Samantha et de l'autre côté la partie délabrée vue par Alfred. On peut certes discuter longtemps sur les détails de l'incohérence de la chose, mais il faut se remettre dans les années 60 ! Non je pense plutôt à ce que disait un spécialiste de la série dans les bonus que lorsqu'il y avait un effet comme celui-ci où Samantha changeait tout l'intérieur, Elizabeth Montgomery devait garder la pose pendant tout le temps où l'équipe technique enlevait les meubles et mettait les autres à la place. Et que parfois ils devaient lui apporte une cale pour qu'elle puisse faire reposer ses bras ! Les jeunes acheteurs Charles, interprété par Peter Duryea Le Virginien », Cher Oncle Bill », Star-Trek TOS » et Alice, incarnée par Beryl Hammond qui était déjà dans un épisode précédent de la série, sont là pour le côté émouvant et pour lequel Alfred doit les aider à les lancer dans la vie. Bref, un épisode classique de la série tv. Retour à l'index 17. LA BONNE MAID TO ORDER Résumé Samantha va bientôt accoucher, et Jean-Pierre ne veut plus qu'elle fasse les tâches ménagères, ils décident donc de prendre une bonne Noémie. Qui est une catastrophe à elle toute seule. Mais Samantha pour lui donner confiance en elle, l'aide avec la magie. Noémie est alors engagée un soir chez Alfred pour faire la cuisine pour 8 personnes. Samantha va devoir encore l'aider pour qu'elle réussisse. Critique Alors, c'est encore un épisode où on n’éclate pas de rire, mais qui marque l'introduction d'un nouveau personnage qui reviendra de façon récurrente dans la série tv, mais sous une autre forme avec cependant la même actrice. Je m'explique Samantha et Jean-Pierre engage Noémie, interprétée par Alice Ghostley Simon & Simon », Chips », Les Routes du Paradis », une bonne qui va aider Samantha. Or, l'actrice qui joue Noémie reviendra encore dans un autre rôle de bonne mais en tant qu'Esmeralda cette fois-ci, et elle sera une sorcière qui à l'image de tante Clara, rate toujours ses tours, et est tellement timide qu'elle devient invisible. Les gags ici ne sont pas vraiment drôles, et sont surtout axés sur la maladresse de Noémie que Samantha réussi à rattraper à chaque fois. Cet épisode, toutefois, grâce à la soirée qui se passe chez les Tate nous permet de revoir Irene Vernon en Louise et qui est toujours aussi magnifique comme actrice. Le reste étant surtout des prises de bec entre Jean-Pierre et Alfred, et n'est pas non plus d'une grande drôlerie. Un épisode moyen, sans plus. Retour à l'index 18. ET MAINTENANT NOUS SOMMES TROIS ! AND THEN THERE WERE THREE Résumé Samantha accouche et met une petite fille au monde. En même temps, elle reçoit pour la première fois depuis un long moment la visite de sa cousine Serena. Ayant encore des mots avec Endora à propos de sa fille, Jean-Pierre en croisant Serena pense que Endora a changé son bébé en femme adulte et il la suit. Les ennuis ne tardent pas à arriver, heureusement tout fini par s'arranger et le nom du bébé est choisi, ce sera Tabatha. Critique Épisode un peu spécial de la série tv et pour plusieurs raisons tout d'abord, l'arrivée de Tabatha. La petite fille de Jean-Pierre et Samantha est enfin née, et avec elle va venir toutes les péripéties que nous ne connaissons que trop bien. La deuxième raison est l'arrivée de Serena, incarnée par Elizabeth Montgomery qui jouait le rôle sous un pseudo Pandora Spocks il est d'ailleurs amusant de voir que sur son lit Samantha lit un livre avec le nom de Spock dessus !. Là aussi, arrive avec ce personnage toutes les embrouilles que connaîtra Jean-Pierre ou Alfred avec elle, et ça commence avec l'infirmière en chef Kelton, incarnée par Eve Arden Des Agents Très Spéciaux », Laredo », Pour L'Amour du Risque », qui se voit changer en grenouille par Serena. D'ailleurs il faut que vous notiez un petit détail le prénom de la fille de Jean-Pierre et Samantha, et le prénom de Serena, et maintenant celui de Samantha et d'Endora. Vous ne remarquez rien ? C'était une des règles de la série toutes les sorcières qui apparaissent dans la série tv, doivent forcément avoir un prénom se terminant par la lettre A » Tante Clara, Bertha, etc.. Il est d'ailleurs une autre petite chose à noter, à la fin de cette épisode est mis dans les crédits and introducing Tabatha » comme dans la version française, qui n'a donc pas faite d'erreur ! Ce n'est que plus tard dans la série, que la fille de Jean-Pierre et Samantha changera légèrement de prénom en devenant Tabitha. Dans le même ordre d'idée, personne ici n'est encore crédité pour le personnage de Serena. Le pseudo d'Elizabeth Montgomery sera lui aussi mis plus tard dans la série tv au générique. Bref, un épisode qui marque pas mal de changements, mais qui offre également un ou deux beaux moments d'émotion. Par exemple lorsque Jean-Pierre prend Endora dans ses bras dans la salle d'attente, on sent que réellement Endora est très heureuse, et je pense que c'est à partir d'ici que son sentiment envers Jean-Pierre a changé. L'autre moment d'émotion étant vers la fin, lorsque Jean-Pierre demande à Samantha si Tabatha est une sorcière, Samantha répond qu'elle aime sa fille tout simplement. Excellent épisode mais pas dans le rire, je trouve que les gags visuels ne décrochent pas de sourire que ce soit Jean-Pierre changé en Indien ou avec une tétine dans la bouche, ce n'est pas vraiment amusant ici. Mais maintenant, ils sont trois. Retour à l'index 19. L'ENFANT PRODIGE MY BABY, THE TYCOON Résumé Jean-Pierre et Samantha reçoivent en cadeau de la part des Kravitz, une action d'une compagnie qui n'a jamais bougé en bourse. À partir du moment, où il est à Tabatha, le titre grimpe. Jean-Pierre tente alors l'expérience de faire choisir d'autres actions par Tabatha qui grimpent elles aussi. Il est alors persuadé que Tabatha est une sorcière et qu'elle utilise ses pouvoirs pour manipuler la bourse, heureusement la réalité sera tout autre. Critique Nous restons dans les épisodes moyens. Et celui-ci est dans la continuité des précédents, il vous arrachera peut-être un ou deux sourires, mais vraiment rien de plus. Les gags visuels n'étant pas là encore dans cet épisode extraordinaires, et servant surtout à montrer le bébé Tabatha. Peut-être de voir la petite poupée voler est-elle assez amusante mais rien de plus. On nous présente tout de même un nouveau membre de la famille des Kravitz, le cousin Julius incarné par Jack Fletcher Drôles de Dames », Ricky ou La Belle Vie », Côte Ouest » et qui reviendra dans un autre épisode de la série sous un autre personnage. Jean-Pierre est un tantinet énervant dans cet épisode, à toujours s'exciter en pensant que sa fille est déjà une sorcière. Il est d'ailleurs à remarquer que si l'on suivait les dire de Maurice, le père de Samantha, d'un épisode précédent lorsqu'il prend le fils Tate pour son petit-fils, que Tabatha est carrément à la ramasse ! En effet, il avait dit que Samantha savait parler plusieurs langues et faire des tours au bout de quelques heures seulement. Enfin Charlotte et Albert Kravitz ne vous feront pas non plus hurler de rire, et se contenteront d'être eux aussi assez énervants sur tout l'épisode. Bref, un épisode légèrement amusant sans plus. Retour à l'index 20. LA RENCONTRE SAMANTHA MEETS THE FOLKS Résumé Jean-Pierre et Samantha reçoivent une lettre des parents de Jean-Pierre qui vont venir voir Tabatha dans une quinzaine de jours. Samantha est très contente, mais Jean-Pierre est inquiet et se remémore la fois où ses parents étaient venus en même temps que Tante Clara. Critique Deuxième rediffusion d'un épisode de la Saison 1. Cette fois-ci il s'agit de celui où les parents de Jean-Pierre étaient venus leur rendre visite en même temps que Tante Clara qui débarquait à la maison. Il s'agît de l'épisode 14 intitulé Les Beaux Parents » en version Française Samantha Meets The Folks » en version originale. Comme la rediffusion pour l'épisode spécial noël, on a juste rajouté une scène au début de l'épisode, où l'on voit Samantha avec Tabatha dans les bras, et Jean-Pierre vient leur annoncer que Tabatha a reçu sa première lettre. Il l'ouvre et découvre que ce sont ses parents qui écrivent et qu'ils viendront voir Tabatha sous 15 jours. Samantha est alors très heureuse, mais Jean-Pierre est inquiet et se rappelle lorsqu'ils étaient venus en même temps que Tante Clara, Samantha lui dit alors que ce n'est pas de sa faute, qu'elle était arrivée par la cheminée, on a alors un effet de vague pour nous indiquer qu'on retourne dans le passé et la rediffusion de l'épisode de la saison 1 commence. Je lui remets donc la même note que pour l'épisode original celui-ci étant particulièrement ennuyeux. À noter un petit détail pour la version française la séquence d'ouverture n'ayant jamais été doublée, vous l'aurez donc en version originale sous-titrée en français. En tous cas, une fois de plus c'est une incongruité dans la série, et on se demande bien quelle raison a fait en sorte qu'un second épisode soit rediffusé. Retour à l'index 21. LE CHAMPION FASTEST GUN ON MADISON AVENUE Résumé Jean-Pierre emmène Samantha manger dans un restaurant. Samantha arrive la première, et un homme saoul commence à l'importuner. Jean-Pierre arrive et une bagarre commence, Samantha aide Jean-Pierre avec ses pouvoirs magiques à mettre OK l'importun. Le lendemain, Jean-Pierre a la désagréable surprise de voir qu'il s'agit du champion poids lourds de boxe. Les ennuis de Jean-Pierre s'aggrave lorsqu'il met au tapis un autre boxeur. Jean-Pierre n'a plus qu'à se retirer de la Boxe. Critique Encore un épisode pas très amusant, cette fois-ci Jean-Pierre avec l'aide de Samantha met KO un champion de Boxe Kovacks, incarné par Roger Torrey Bonanza », Mannix », Sherif, Fais Moi Peur ! ». Samantha croyant bien faire l'aide pour mettre Kovacks au tapis une seconde fois au grand dam de Jean-Pierre qui était convenu avec Kovacks de s'allonger pour réparer les choses. L'épisode se finissant sur Jean-Pierre qui assomme un autre boxeur Tommy Carter, joué par Rockne Tarkington Des Agents Très Spéciaux », Matt Houston », MacGyver ». À noter que nous retrouvons dans cet épisode Dick Wilson en alcoolique et qui le jouait déjà dans un autre épisode L'Habit est de Rigueur » en faisant le compagnon de cellule de Jean-Pierre Montague. Sinon, grâce à cet épisode nous apprenons que Jean-Pierre et Samantha vivent dans la banlieue de New-York, grâce au journal qu'ils reçoivent Le New York Chronicles ». Nous retrouvons comme à l'habitude un fil rouge avec Charlotte Kravitz, mais là encore, comme depuis quelques épisodes ses interventions ne décrochent plus le moindre sourire. Petit détail pour la décoration de l'appartement de Jean-Pierre et Samantha, le miroir qui avait été mis à côté de la porte d'entrée est de nouveau remplacé depuis quelques épisodes par un chandelier, plein de bougies, posé sur le meuble. Bref, encore un épisode moyen de la série. Retour à l'index 22. L'OURS DANSANT THE DANCING BEAR Résumé Les parents de Jean-Pierre leur rendent visite pour voir Tabatha. Endora est présente, et la rivalité s'installe. Le pire moment arrive lorsqu’Endora s'aperçoit que les parents de Jean-Pierre ont apporté en cadeau le même ours en peluche qu'elle. Endora ensorcelle alors son ours pour qu'il danse à chaque fois que l'on prononce le nom de Tabatha. Le père de Jean-Pierre séduit par l'idée veut lancer la fabrication d'ours en peluche dansants et fait appel à un fabriquant de jouets. Heureusement, Samantha arrange les choses. Critique C'est la rivalité entre les belles mères ! À celle qui aura le plus l'attention de Tabatha et marquera le plus de points auprès d'elle. On constate d'ailleurs dans cet épisode le côté un petit peu pathétique d'Endora, qui bien qu'affirmant depuis des lustres dans la série que les sorcières sont au-dessus des humains, elle se comporte exactement comme eux dans la jalousie. Cela la fiche un peu mal pour Endora, et il faut la voir lorsque la mère de Jean-Pierre amène le clown pour Tabatha. Le fabriquant de jouets Hockstedder est joué par Arthur Julian Stalag 13 », Jeannie de Mes Rêves », » qui reviendra dans la série plus tard. Rien de vraiment amusant, et les parents de Jean-Pierre n'arrivent vraiment pas à attirer la sympathie je trouve, disons que lorsqu'ils sont là dans un épisode, c'est toujours assez ennuyeux. Bref, un des plus faibles épisodes de cette saison. Retour à l'index 23. LES TROIS SOUHAITS DOUBLE TATE Résumé On fête l'anniversaire de Jean-Pierre, alors que Samantha est en train de faire un gâteau à cette attention, Endora arrive. Voyant cela, elle décide de faire un cadeau à sa manière à Jean-Pierre. Elle lui offre 3 vœux qu'il pourra utiliser comme il le souhaite. Mais alors qu'un client à l'agence ne souhaitant signer qu'avec Alfred va partir, Jean-Pierre souhaite être Alfred pour la journée et il se transforme en son patron. Les ennuis commencent lorsqu'il retrouve Louise, et que le vrai Alfred revient. Heureusement, Jean-Pierre redeviendra lui-même et tout s'arrangera. Critique C'est un épisode amusant, mais rien de plus. L'idée que Jean-Pierre devienne Alfred Tate, est assez bonne en soi, et assez amusante. Mais les gags à l'écran ne décroche pas vraiment de fou rire. Cependant, il est assez drôle pendant toute sa durée. Nous voyons pour une fois un peu plus longtemps la jolie Irene Vernon toujours dans le rôle de Louise, et c'est toujours un vrai plaisir de la retrouver. Dans la nièce que le client veut caser chez Alfred, on retrouve Kathee Francis qui n'eut pas une très grande carrière, en effet à part un ou deux petits rôles dans Jeannie de Mes Rêves » par exemple, celle-ci s'est arrêtée peu après sa présence dans Ma Sorcière Bien-Aimée ». Contrairement à l'acteur faisant son oncle, Irwin Charone Max La Menace », The Monkees », L'Homme à la Rolls », un habitué de la série qui reviendra sous différents personnages tout au long de celle-ci. Endora pour une fois n'est pas machiavélique, mais s'arrange tout de même pour empoisonner la vie de Jean-Pierre grâce aux vœux qu'elle lui accorde sans l'en avertir. Les gags servant alors surtout de permettre à Jean-Pierre d'atteindre minuit avant que le vrai Alfred ne le découvre. Néanmoins comme un épisode précédent avec le boxeur, on reste sur des énigmes non résolues ainsi, si Jean-Pierre et Samantha peuvent convaincre Louis qu'elle rêvait, que diront-ils à la secrétaire et au client, et surtout à sa nièce ! On laisse ça dans le vague. Mais, il faut admettre que la prestation de David White dans cet épisode est une performance ! Un épisode agréable, sans plus. Retour à l'index 24. SAMANTHA COUTURIÈRE SAMANTHA THE DRESSMAKER Résumé Samantha doit se confectionner une robe pour une soirée qui se déroulera avec un client très important pour Jean-Pierre. Endora invite sa fille à déjeuner à Paris, et l'emmène chez un grand couturier Aubert, pour que Samantha s'inspire d'un de ses modèles de robes. Mais Samantha n'arrive pas à la reproduire à la main et utilise la magie pour refaire la robe. Au cours de la soirée, les ennuis commencent la femme du client demande à Samantha de lui faire une robe comme elle, ainsi que d'autres personnes. Mais Aubert arrive en Amérique et découvre ses robes. Il menace de traîner Jean-Pierre et l'agence en justice, heureusement Samantha retournera la situation. Critique Bon épisode, dans la continuité du précédent il n'y a pas de moments forts qui sont très drôles, mais l'épisode est amusant sur toute sa durée. Cette fois-ci Samantha à cause d'Endora qui l'emmène à Paris, copie les robes d'un grand couturier Aubert, incarné par Dick Gautier Charles S'en Charge », Arabesque », La Croisière s'Amuse ». Ce dernier vient aux USA et découvre les copies faites par Samantha sur la sœur du client, interprétée par Arlen Stuart Cannon », La Planète des Singes » série tv, Max, Le Meilleur Ami de l'Homme » et sur la femme du client, incarnée par Barbara Morrison Les Bannis », Adam-12 », Dossiers Brûlants ». Le dit client, Glendon, étant joué par Harry Holcombe un habitué de la série qui était déjà dans un épisode précédent et qui reviendra plus tard sous d'autres personnages. Aubert veut intenter un procès à Jean-Pierre et l'agence non pas pour la copie mais parce que ses robes sont portées par des femmes affreuses amusant. La scène tout de même assez drôle est lorsque Samantha va le voir et lui soumet l'idée de faire des robes pour la classe moyenne. Il ne faut surtout pas rater le final avec Charlotte Kravitz qui apparaît avec une ombrelle. À ce propos, on voit dans cet épisode les ravages que commençait à faire la maladie, Alice Pearce est vraiment rachitique, il suffit de regarder ses poignets dans l'épisode. Pas de vues réelles de Paris cette fois-ci pour le voyage de Samantha et Endora en France, mais quelques inscriptions en Français, par exemple sur la porte de Aubert. Bon épisode, assez amusant dans son ensemble. Retour à l'index 25. ALLONS AUX COURSES THE HORSE'S MOUTH Résumé Un cheval de course s'échappe de son fourgon de transport et arrive dans le jardin de Samantha. Ne comprenant pas ce qu'il veut, elle le change en humain, et devient une femme c'est une jument. Jean-Pierre revient avec un ami qui a besoin de 2000$ pour lancer un projet. Dolly, la jument changée en humaine propose alors d'aller jouer aux courses. Elle fait gagner Gus, l'ami de Jean-Pierre, et a une chance de remporter la première course de sa vie. Elle demande à Samantha de lui rendre sa vraie apparence et que l'ami de Jean-Pierre mise tout sur elle Dolly Fringante remporte la course. Critique Magnifique épisode de la série tv ! C'est ce genre de scénario que l'on veut voir drôle, intelligent, surprenant ! Un cheval s'évade de son fourgon de transport et atterri chez Samantha. C'est une jument, à qui elle donne une apparence humaine, et Dolly Fringante devient la jolie Dolly incarnée par Patty Regan Matthew Star », Simon & Simon », Adorablement Vôtre ». Cette dernière livre une prestation tout simplement extraordinaire du début à la fin de l'épisode. Que ce soit sa façon de rire à ses blagues vaseuses, ou qu'elle soit inquiète, ou en colère son registre est dans une justesse à tomber. L'ami de Jean-Pierre, Gus, lui étant interprété par Robert Sorrels Columbo », Kung Fu », Daniel Boone ». Dans les moments amusants de l'épisode, il y a la scène où Jean-Pierre qui vient de parler à Dolly passe devant un miroir et se dit à lui-même qu'il est en train de devenir gâteux ! Le reste de l'épisode on est sous le charme de Dolly, l'actrice se rend attachante à merveille et nous avons même un superbe moment d'émotion lorsque Samantha va retransformer Dolly en cheval et qu'elle lui dit qu'elle va lui manquer. Vous ne rirez pas aux éclats probablement, quoique, mais vous vous attacherez forcément à Dolly Fringante. Mention spéciale pour la musique qui prend le tempo d'un hennissement de cheval. Formidable épisode qui à lui seul remonte le niveau de la saison.. Retour à l'index 26. LA PAROLE EST AUX BÉBÉS BABY'S FIRST PARAGRAPH Résumé Endora doit garder Tabatha, car Samantha déjeune avec Jean-Pierre. Charlotte Kravitz débarque avec le bébé de sa sœur. Charlotte vantant les qualités du bébé de sa sœur, Endora n'arrivant plus à la supporter fait parler Tabatha. Charlotte fait venir des journalistes, et Endora récidive en représailles de Jean-Pierre avec qui elle se disputait. La nouvelle se répand dans tout le pays, et la maison des Stevens est assiégée. Heureusement, Samantha, a une idée qui remet les choses en ordre. Critique Tabatha parle comme une adulte ! Enfin, grâce à un sortilège d'Endora. Un bon épisode qui est encore amusant sur toute la durée de celui-ci, plutôt qu'avec un ou deux moments forts comme c'est le cas pour d'autres épisodes. On voit dans cet épisode, qu'une fois encore Endora a une pulsion humaine en étant énervée d'entendre Charlotte Kravitz vanter la maturité du bébé de sa sœur. Il y a tout de même quelques bons moments, ainsi lorsque Charlotte et son mari ont la discussion à propos de Tabatha, Albert lui rappelle les autres frasques des Stevens qu'elle lui a raconté, en terminant par lui dire qu'elle est en progrès. De même à retenir, à nouveau les scénaristes mettent en avant le fait que les sorcières n'aiment pas Hansel et Gretel car dans le conte pour enfants, Hansel et Gretel font mourir la sorcière qui les a capturé dans un four ! et Endora en fait une description assez peu flatteuse. Dans l'autre moment amusant, il y a la phrase de Jean-Pierre lorsqu'il se dispute avec Samantha et dit à propos d'Endora Est-ce que tu laisserais un repris de justice en présence d'un coffre-fort ouvert ? ». Enfin l'autre détail étant lorsque la nouvelle de Tabatha qui parle est annoncée à la tv, on annonce alors que les Russes ont fait la déclaration qu'un bébé plus jeune que Tabatha parle couramment sa langue depuis 2 semaines avant elle. Bon épisode, dans la continuité des précédents, la série trouve son rythme doucement, mais le trouve petit à petit. Retour à l'index 27. LE POT D'OR THE LEPRECHAUN Résumé Un Leprechaun débarque chez Jean-Pierre et Samantha, il s'agit d'un ami du côté de la famille de Jean-Pierre. Ce Leprechaun a perdu son dernier pot d'or qui était caché dans une cheminée d'une maison irlandaise. Mais la maison fut vendue et transférée aux états-unis. Samantha lui propose son aide. Il doit récupérer son or chez un riche industriel que Jean-Pierre aimerait avoir comme client. Brian, le Leprechaun, et Samantha s'introduisent donc chez M. Robinson qui les surprend et a entre ses mains le pot. Mais grâce à Samantha, il le rend à Brian et tout fini par s'arranger. Critique Cet épisode est bien délirant, et ça commence dès le début de celui-ci Jean-Pierre rentre chez lui et Samantha lui annonce qu'ils ont un Leprechaun chez eux du nom de Brian O'Brian, incarné par Henry Jones Perdus dans l'Espace », Le Virginien », Arabesque ». Celui-ci leur apprend qu'il a perdu son dernier pot d'or qui était caché dans une cheminée d'une maison en Irlande, et qui fut déménagée aux états-unis, achetée par un certain M. Robinson joué par Parley Baer Mannix », Côte Ouest », Flamingo Road » qui sera un habitué de la série et reviendra sous d'autres personnages. Les embrouilles recommencent donc pour Jean-Pierre, mais cette fois-ci c'est un cousin de sa famille et non de celle de Samantha. Dans les moments les plus drôles, on a coup des chaussures de Jean-Pierre réparées par le Leprechaun, ou encore lorsque Samantha et Brian sont chez M. Robinson, et qu'elle réduit ses chiens de garde en chiwawa. Le reste de l'épisode n'en étant pas dépourvu, surtout avec la manière d'agir de Jean-Pierre vis à vis de Brian. Excellent épisode donc, bien délire, et bien dans l'esprit de dérision comme l'est la série ! Retour à l'index 28. TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN DOUBLE SPLIT Résumé Samantha et Jean-Pierre vont à une soirée où un gros client doit signer avec l'agence d'Alfred. Sa fille est une vraie snob et Jean-Pierre demande à Samantha d'être gentille avec elle, mais Samantha est si énervée qu'elle lui jette un toast à la figure. Jean-Pierre et Alfred se disputent, Samantha et Louise décident alors d'intervenir pour les réconcilier. La situation finit par redevenir normale. Critique Excellent épisode, très très drôle ! Plus que les gags visuels, ce sont cette fois-ci les dialogues ciselés qui sont une petite merveille. Au cours d'une soirée avec un gros client, Kabaker, Jean-Pierre demande à Samantha d'être très gentille avec la fille du client qui décide de tout. Mais cette dernière, incarnée par Julie Gregg Le Parrain », Mission Impossible », Kojak » qui d'ailleurs reviendra dans un autre épisode dans la peau d'un autre personnage, est une vrai snob et Samantha ne peut s'empêcher d'utiliser sa magie pour lui jeter un toast au visage. C'est le drame et Jean-Pierre se dispute avec Alfred. Louise et Samantha complotent alors pour les rabibocher et ça fonctionne. Pas de grosses ficelles visuelles pour les gags, mais les dialogues sont à tomber. De même, la scène de l'entretien d'embauche de Jean-Pierre avec une maison concurrente est une petite pépite Samantha l'ensorcelle et il se met à agir comme un petit enfant. Vient alors la scène de dispute entre Jean-Pierre et Samantha qui sera un thème récurrent tout au long de la série. Les dialogues sont alors acérés et féroces, et est appuyé par le gag qu'ils allument et éteignent leur lampe de chevet à tour de rôle, c'est à se tordre. Très bon épisode donc, qui vous déridera à coup sûr ! Retour à l'index GUERRE AUX SORCIÈRES DISAPPEARING SAMANTHA Résumé Jean-Pierre doit assister à une conférence d'un spécialiste de la sorcellerie car il doit assurer le lancement de son livre. Samantha décide d'y aller avec lui, mais devant les âneries du conférencier, elle décide d'utiliser la magie. Mais le conférencier réplique et fait disparaître Samantha. Allant chez les Stevens, Désiré le conférencier, fait aussi disparaître Endora. Heureusement, Samantha et Endora découvrent que cela vient d'une bague que Désiré a, elles la détruisent et la remplacent par une copie Samantha et Endora réapparaissent. Critique Encore un épisode très très drôle, cette fois-ci, il y a quelques moments forts qui décrochent forcément le sourire. De plus, cet épisode introduit un nouvel acteur, sous le personnage de Désiré Walberg Osgood Rightmire » en version originale, qui n'est autre que Bernard Fox Columbo », Lou Grant », L'Homme qui Tombe à Pic » et qui plus tard dans la série incarnera l'hilarant Docteur Bombay. Mais ici, il fait un conférencier rasoir qui dénigre les sorcières, sorciers et la magie de tous genres. Samantha ne pouvant résister utilise alors ses pouvoirs pour lui donner une leçon mais c'est elle qui se retrouve piégée puis Endora à cause d'une bague magique. Heureusement tout rentrera dans l'ordre. Le moment fort de l'épisode est évidemment lorsque Samantha utilise son pouvoir pour faire en sorte que Désiré se vautre sur scène. Les autres un peu moins drôles, étant lorsque le conférencier à la discussion avec sa jeune admiratrice dans la voiture qui vient de tomber en panne. Et enfin, lorsque Samantha ne peut s'empêcher à la fin de l'épisode de faire en sorte que Désiré se prenne encore une tuile. Beverly Wilson, la nièce » de Désiré, est incarnée par Nina Wayne qui n'a pas connu une très grande carrière à l'écran. Très très bon épisode qui figure parmi les meilleurs de la série. Retour à l'index 30. CHANTAGE – 1RE PARTIE FOLLOW THAT WITCH – PART 1 Résumé Jean-Pierre travaille avec un nouveau gros client, et M. Barklay le bras droit du président, décide de mener une enquête sur les Stevens. Il engage pour cela un détective Charlie Leach qui découvre que Samantha est une sorcière. Il décide alors de la faire chanter. Critique Première aventure en deux parties, la 1ère n'est pas tellement drôle, il y a cependant quelques bons gags visuels comme le coup du fauteuil à bascule avec Charlie Leach, et qui travaille pour Barklay, joué par Steve Franken L'Homme de L'Atlantide », Chips », Simon & Simon » un habitué de la série qui reviendra sous d'autres personnages. À noter que Charlotte Kravitz n'est plus là, l'actrice étant décédée au cours de la série c'est ici Henriette sa belle sœur, incarnée par Mary Grace Canfield Thriller », Cagney & Lacey », Tabitha », qui assure l'intérim en attendant la nouvelle actrice. On retrouve également Virginia Martin qui était dans un épisode précédent, compagne du Grand Zeno. Le détective Charlie Leach étant lui incarné par Robert Strauss Bonanza », Rawhide », Max La Menace » et qui reviendra plus tard dans la série avec le même personnage. La série étant diffusée chaque semaine aux États-Unis, un joli next week » orne la fin de cet épisode pour la suite. À noter, le thème musical de Leach est très célèbre et fut repris dans une autre série tv bien connue et française, de la même époque à peu près, en guise de générique Les Globes Trotters » avec Yves Rénier dans le rôle-titre. Un épisode assez sympathique mais sans plus ! Retour à l'index 31. CHANTAGE – 2E PARTIE FOLLOW THAT WITCH – PART 2 Résumé Samantha, démasquée par Charlie Leach, doit exaucer ses souhaits. Mais Jean-Pierre apprend par sa secrétaire l'enquête que Barklay a fait sur eux, et décide de refuser l'affaire. Il rend visite à Barklay, et Samantha apprend que Leach s'est fait licencié. Le patron de Barklay, M. Robbins, le désapprouve et le renvoie. Samantha reprend les cadeaux qu'elle a fait à Leach et l'expédie au Mexique. Critique Fin de l'aventure du maître chanteur. Il est dans la continuité de la première partie, et bon point pour lui, il est d'un niveau égal. Il n'est pas forcément très très hilarant, mais décrochera tout de même quelques sourires. Le moment fort de l'épisode est lorsque Samantha se rend chez Leach pour défaire tout ce qu'elle lui a offert. Outre le fait de voir sa femme toujours incarnée par Virginia Martin en déshabillé, vous aurez la désopilante vision de voir Leach avec sa petite voiture pour enfant. Tout comme l'autre moment assez amusant, c'est lorsque Samantha jette le sort à Barklay pour dire la vérité, on dirait qu'il prend la posture comme un oiseau pour parler. C'est une nouvelle ficelle récurrente de la série les gens diront la vérité en se demandant ce qu'il leur arrive. Pour une fois, Jean-Pierre se montre compréhensif, et c'est lui qui encourage Samantha à aller reprendre ce qu'elle avait donné à Leach qui finira expédié au Mexique comme torero. Retour à l'index 32. DE SYMPATHIQUES VOLEURS A BUM RAPS Résumé Avant de partir au bureau, Jean-Pierre averti Samantha que son oncle Albert doit arriver dans la journée. Plus tard un homme frappe à sa porte et Samantha l'accueille chez eux pensant que c'est l'oncle Albert, sans se douter que c'est un voleur. Mais rapidement elle découvre la vérité, et ne dit rien. Néanmoins le comparse du voleur, vient voler les meubles le soir même chez Samantha. Le faux oncle Albert a trop de remords, et dit la vérité à Samantha. Tout fini par s'arranger. Critique Ce n'est une fois de plus pas un épisode qui vous fera pleurer de rire, cette fois-ci on joue une nouvelle fois sur le registre de l'émotion avec Horace, le faux oncle Albert de Jean-Pierre, incarné par Cliff Hall Les Accusés », Monsieur Ed, Le Cheval qui Parle », Route 66 » et dont ce fut d'ailleurs la dernière apparition télévisuelle. L'acteur mourut 6 ans plus tard, en 1972. Il est d'ailleurs à noter une chose étrange pour cet épisode, Jean-Pierre a une nouvelle jolie secrétaire sur lequel on reste un moment, et qui pourtant n'est pas créditée à la fin de l'épisode bizarre. On retrouve à nouveau également la sœur de Albert Kravitz, Henriette, qui joue toujours l'intérim en attendant le remplacement d’Alice Pearce. Un épisode assez gentillet, qui vous donnera un petit moment d'émotion. Il y a un petit bug sur l'édition dvd française des coffrets individuels, en effet si sur la jaquette l'épisode est bien numéroté comme le 32 dans le menu du DVD vous aurez le titre de l'épisode 33 en épisode 32, mais pourtant la vignette et l'épisode sont les bons. Rien de bien méchant donc. Retour à l'index 33. JEAN-PIERRE ET JEAN-PIERRE DIVIDED HE FALLS Résumé Samantha et Jean-Pierre doivent partir en vacances en Floride, mais une fois de plus à cause de son travail, Jean-Pierre doit annuler et est cloué sur place. Endora a alors l'idée de diviser Jean-Pierre en 2, le côté travailleur reste à la maison, et le côté amusant part avec Samantha en vacances. Mais très vite, les deux être séparés de Jean-Pierre n'ont pas de limite, et deviennent rapidement ennuyeux. Samantha demande alors à Endora de les remettre en un seul Jean-Pierre, et tout redevient comme avant. Critique Deux Jean-Pierre pour le prix d'un ! C'est ce avec quoi Samantha se retrouve. Alfred empêche une nouvelle fois Jean-Pierre de partir en vacances à cause d'un client qui a des délais incompressibles pour une publicité à la télévision, Stern incarné par Frank Maxwell Le Fugitif », Les Monstres », Les Têtes Brûlées » est désolé mais il ne peut faire autrement. Endora a alors la bonne idée de diviser Jean-Pierre en deux entités distinctes son côté travailleur reste à la maison pour faire la publicité, et son côté amusant part en vacances avec Samantha. Chose avec laquelle Samantha est finalement d'accord. Mais très vite, que ce soit avec Samantha ou avec Alfred, les deux côtés séparés de Jean-Pierre deviennent rasoir, Samantha demande alors à Endora de réunir les deux en un seul. C'est encore un épisode classique qui n'est pas franchement drôle. On s'ennuie assez rapidement, et les gags visuels et verbaux ne sont vraiment pas amusants. Seul l'effet de séparation » des 2 Jean-Pierre est réussi. Mais c'est tout. Cet épisode vous décrochera difficilement des sourires. Et même Endora n'est pas méchante pour cette fois-ci. Retour à l'index 34. LE MEILLEUR AMI DE L'HOMME MAN'S BEST FRIEND Résumé Samantha n'a pas recouru à la magie depuis presque un mois, mais tout à coup, un jeune sorcier qu'elle gardait enfant fait son apparition, il est toujours amoureux d'elle. Samantha dit à Rodney, le jeune sorcier qu'elle est mariée et qu'elle a un enfant, et de ce fait qu'il doit la laisser tranquille, mais Rodney réapparaît sous la forme d'un chien. Il fomente alors un complot pour faire casser le mariage de Samantha. Jean-Pierre simule alors une dispute avec Samantha et prend Rodney en flagrant délit. Sa mère vient le rechercher et tout s'arrange. Critique Bon épisode, qui n'est pas extraordinairement drôle, mais qui reste amusant pendant toute la durée de celui-ci. Samantha qui n'a pas utilisé de magie depuis pratiquement un mois, voit débarquer le jeune Rodney, incarné par Richard Dreyfuss lui-même Les Dents de la Mer », Rencontre du 3e Type », Always – Pour Toujours », un jeune sorcier que Samantha gardait lorsqu'il était petit. Samantha l'éconduit gentiment mais celui-ci revient sous la forme d'un chien affectueux pour séduire Jean-Pierre. Et commence à mettre au point un plan pour faire casser le mariage de Jean-Pierre. Quelques passages amusants lorsque Rodney en chien va taper dans le gâteau au chocolat de Samantha et que celle-ci le dénigre en disant qu'il frétille de trop et qu'il est trop servile. Le meilleur étant lorsque Samantha tente d'expliquer à Jean-Pierre que c'est le chien – Rodney – qui est allé ouvrir la porte à Henriette Kravitz. La tête de Jean-Pierre au moment de l'explication de Samantha est juste exquise. La mère de Rodney est Barbara Morrison qui est déjà apparue dans l'épisode Samantha Couturière » et qui reviendra dans d'autres épisodes de la série. Bon épisode qui décrochera quelques rires. Retour à l'index 35. LE CHAT ET LA SOURIS THE CATNAPPER Résumé Charlie Leach est de retour, et il veut toujours sa part du gâteau avec les pouvoirs de Samantha. Mais Endora soupçonne Jean-Pierre de délaisser Samantha pour une jolie cliente Toni Devlin, et lorsque cette dernière vient chez les Stevens, Endora la change en chat. Chat que Charlie Leach vole. Heureusement Samantha réussi à inverser la tendance, et Toni Devlin redeviendra une femme. Critique C'est le retour du détective privé et maître chanteur Charlie Leach, toujours incarné par Robert Strauss et toujours accompagné de sa femme Charmeline toujours jouée par Virginia Martin. Charlie qui enlève la charmante Toni Devlin, interprétée par Marion Thompson Les Mystère de L'Ouest », Les Envahisseurs », Des Agents Très Spéciaux » qui n'a pas eu une grande carrière télévisuelle. Pas de gags visuels très amusants, nous voyons pour la première fois dans la série une séquence de vol de Samantha avec une jolie incrustation sur un décor filmé, si vous regardez bien toutefois vous verrez l'ombre de l'hélicoptère qui a filmé le paysage dommage. Mais il est à constater, qu'elle n'a pas de balais. La séquence assez amusante étant lorsque Charlie est changé en souris, et qu'il se fait poursuivre par le chat. L'autre bon moment, étant évidemment la plante à billets. Petit détail, à la fin de l'épisode Charlie Leach dit qu'ils n'en ont pas terminé avec lui, mais il me semble que ce sera sa dernière apparition dans la série tv. Retour à l'index 36. CE QUE TOUT JEUNE HOMME DEVRAIT SAVOIR WHAT EVERY YOUNG MAN SHOULD KNOW Résumé Samantha utilise sa magie pour réparer des objets cassés juste au moment où Jean-Pierre rentre, après une remarque désobligeante, Samantha se demande si Jean-Pierre l'aurait tout de même épousée en sachant avant si elle était une sorcière. Endora arrive alors et propose à Samantha de leur faire remonter le temps pour répondre à la question. Mais devant l'attitude de Jean-Pierre qui se sauve, Samantha est désemparée. Mais Jean-Pierre demande d'être à nouveau renvoyé dans le passé pour lui prouver ses sentiments et ça marche. Critique Un retour dans le passé pour Samantha et Jean-Pierre à l'époque où ils n'étaient pas encore mariés. Si on avait pu penser qu'on reprendrait la scène de l'épisode pilote, c'est en fait une autre partie qui est utilisée lorsque Samantha venait chez Jean-Pierre pour lui faire la cuisine nous sommes dans les années 60, ne l'oublions pas !. Pas spécialement amusant, l'épisode est surtout axé sur les sentiments qu'éprouvent l'un envers l'autre Jean-Pierre et Samantha. Et rien que pour ce côté émouvant, l'épisode est dans le haut de ceux de la série. On voit d'ores et déjà la côté profiteur d'Alfred lorsqu'il sait que Samantha est une sorcière et de ce fait tout le bénéfice dont il pourrait en tirer. Il faut d'ailleurs noter un anachronisme dans la version française en effet, de retour dans le passé, Alfred tutoie déjà Jean-Pierre alors qu'il n'est pas encore marié. Or, dans les premiers épisodes de la saison 1, Jean-Pierre était déjà marié avec Samantha, et en Français Alfred vouvoyait Jean-Pierre. De même, nous voyons le côté résolu d'Endora pour continuer à tenter de détruire le mariage de Samantha et Jean-Pierre, mais les sentiments de Jean-Pierre sont plus forts. Bel épisode sentimental, l'autre axe de la série qui n'était pas forcément perçu. Retour à l'index 37. LA TOUCHE MAGIQUE THE GIRL WITH THE GOLDEN NOSE Résumé Jean-Pierre veut décrocher une grosse affaire qui vient d'arriver dans l'agence d'Alfred pour évoluer dans sa situation financière. Jean-Pierre l'obtient mais pense que c'est Samantha avec sa magie qui la lui a apportée. Samantha décide alors de lui donner une petite leçon. Heureusement Jean-Pierre comprend Samantha et tout redevient comme avant. Critique Un épisode dans la lignée du précédent il n'est pas follement drôle, mais est axé sur les sentiments entre Jean-Pierre et Samantha. Jean-Pierre obtient une grosse affaire qu'il voulait réaliser, celle M. Waterhouse incarné par Oliver McGowan qui était déjà apparu dans un autre épisode de la série un peu plus tôt. Pensant que c'est Samantha qui lui a obtenu par la magie, il décide alors de la saboter, mais sans succès. Il décide alors d'user de la magie que Samantha lui aurait soi-disant accordée. Mais Samantha le découvre par Alfred, et elle décide de lui donner une petite leçon. Dans les moments assez amusants de l'épisode, nous avons la scène lorsque Jean-Pierre accueille Waterhouse et fait ce qu'il faut pour saborder l'affaire, et bien entendu lorsqu'il rentre chez lui et qu'il découvre que Samantha a tout redécoré en luxueux mobilier et qu'ils ont un majordome. La scène où Samantha parle à Jean-Pierre de la confiance réciproque est très touchante, c'est ce qui remonte l'épisode. Endora ne faisant qu'une ou deux petites apparitions sans envergure, et pas follement marrante. Retour à l'index 38. UN BRILLANT MUSICIEN PRODIGY Résumé Samantha et Jean-Pierre vont assister à un concert de Louis Gruber à la télévision, le frère de Charlotte Kravitz. Jean-Pierre et Samantha se rappellent alors dans quelles circonstances ils ont fait sa connaissance bien plus tôt. Ce dernier avait perdu son pantalon devant l'assistance au cours d'un concert et était mort de peur de remonter sur scène. Samantha avec un peu de magie l'aide. Mais en regardant son concert à la télévision, Louis reperd à nouveau son pantalon devant son public. Critique Dernier épisode qui conclut cette folle saison 2 et dont je suis assez dubitatif, soit il fut tourné au début de celle-ci et ne put être diffusé, car nous revoyons ici l'actrice Alice Pearce en bonne santé. Or, ce n'est pas possible, celle-ci ayant déjà disparu à cause de sa maladie. D'autant qu'en plus, l'épisode est censé se passer pendant la grossesse de Samantha. L'épisode fut diffusé la 9 Juin 1966 aux USA or Alice Pearce est décédée au mois de mars. Ceci est étrange, mais c'est un grand plaisir de revoir une dernière fois l'actrice pour conclure la saison en beauté. Rien que pour cela, je mets la note maximum à cet épisode. Louis Gruber est interprété par Jack Weston Laredo », Bizarre, bizarre », Les Diamants de la Vengeance ». Les gags visuels ne sont pas très amusants comme dans les épisodes précédents, on est surtout dans le fait que Samantha fait une bonne action. En tous cas, détail important, cet épisode signait la fin du noir & blanc pour la série, et dès le premier épisode de la saison 3, Ma Sorcière Bien-Aimée » était diffusée en couleur, avec ses nouveaux acteurs pour les seconds rôles. Envolons-nous dès maintenant, vers la saison 3 pour une nouvelle série de fous rires comme seule cette série sait le faire. Retour à l'index Ma sorcière bien-aimée Saison 4 1. Vive la reine ! Long Live the Queen 2. La Fête des jouets Toys in Babeland 3. Un véritable romain Business, Italian Style 4. Le Double de Samantha Double, Double, Toil & Trouble 5. Plus de gaspillage Cheap, Cheap! 6. Folie de jeunesse No Zip in my Zap 7. Champion malgré lui Birdies, Bogies & Baxter 8. Ah ! Quelle nuit ! The Safe & Sane Halloween 9. La Désynchronisation Out of Sync, Out of Mind 10. Le Voyage à Chicago That Was no Chick, That Was my Wife 11. Le Dodo de Macédoine Allergic to Macedonian Dodo birds 12. En ce temps-là Samantha's Thanksgiving to Remember 13. Chère belle-mère Solid Dold Mother-in-law 14. Le Cadeau surprise My What Big Ears you Have! 15. La Gardienne d'enfants I Get your Nannie, You Get my Goat 16. Le Père Noël s'en mêle Humbug Not to be Spoken Here 17. La Mona Lisa Samantha's Da Vinci Dilemma 18. Le Philtre d'amour Once in a Vial 19. Sheila, ma chère Snob in the Grass 20. Le Hasard du destin If They Never Met 21. La Cousine hippie Hippie, Hippie, Hooray! 22. Le Prince charmant A Prince of a Guy 23. Le Fantôme de McTavish Mc Tavish 24. Notre verte pelouse How Green Was my Grass 25. Ma femme est une sorcière To Twitch or Not to Twitch 26. Les enfants s'amusent Playmates 27. Les Esprits Tabatha's Cranky Spell 28. Le Cauchemar I Confess 29. Diplomatie à l'orientale A Majority of Two 30. Visiteurs extraterrestres Samantha's Secret Saucer 31. Le Fétiche The No-Harm Charm 32. L'Homme de l'année Man of the Year 33. La Brouille Splitsville 1. VIVE LA REINE ! LONG LIVE THE QUEEN Résumé Jean-Pierre et Samantha reçoivent la visite de Ticheba, la reine des sorcières. Celle-ci va abdiquer et prend Samantha pour lui succéder. Un sabbat a lieu pour couronner Samantha, et les ennuis commencent pour Jean-Pierre. Des sorciers transformés en objets et animaux arrivent chez Jean-Pierre alors qu'il discute avec un gros client. Une nouvelle dispute éclate entre Samantha et Jean-Pierre, et ce dernier s'en va dans un bar. Mais, il comprend l'amour qu'il a pour Samantha et revient en lui disant qu'il accepte qu'elle soit la reine des Sorcières. Critique Ce n'est pas encore Epzibah dans cet épisode qui est la reine des sorcières, mais Ticheba, incarnée par Ruth McDevitt Dossiers Brûlants, Mannix, Les Rues de San Francisco et qui reviendra sous d'autres personnages dans la série. Elle abdique et c'est Samantha qui hérite de la couronne pendant 1 an. Jean-Pierre accepte difficilement et craque lorsque des sorciers transformés en objets ou en animaux débarquent alors qu'il est en conversation avec un gros client. Il quitte alors le domicile pour aller dans un bar. Mais grâce à un buveur juste à côté de lui, il comprend qu'il doit faire des concessions envers Samantha et qu'il l'aime. La scène où Jean-Pierre dit qu'il doit accepter certaines choses de l'univers de Samantha est très chargée en émotion, et on termine par une touche d'humour avec le fait que Samantha le change en oie par erreur. Pas de gag visuel très amusant, on reconnaîtra d'ailleurs le fauteuil articulé qui était dans un épisode précédent, mais un impressionnant plateau avec un mur mouvant ! Un épisode classique de la série. Retour à l'index 2. LA FÊTE DES JOUETS TOYS IN BABELAND Résumé Alors qu’Endora est obligée de garder Tabatha le temps que Samantha déjeune avec Jean-Pierre, elle reçoit un courrier comme quoi une fête est donnée en son honneur au Taj Mahal. Ne voulant pas la manquer, Endora sur les conseils du facteur, envoûte un jouet à Tabatha pour la surveiller en son absence. Mais Tabatha retient la formule magique et transforme ses autres jouets en personnes réelles également. Samantha n'arrive pas à les retransformer en jouets, et les Stevens attendent des invités. Alfred croit qu'un jouet est un de ses employés, et l'emmène dans un bar, heureusement Samantha interviendra à temps. Critique Excellent épisode ! Il est vraiment très amusant, si le début est classique avec Endora, pour une fois elle ne fait rien de méchant envers Jean-Pierre. Il s'agit juste pour elle de ne pas rater une fête donnée en son honneur où il y a plus de 200 sorciers et sorcières qui l'attendent. Mais Endora est coincée avec Tabatha, et le facteur, incarné par Burt Mustin Cimarron, Le Virigien, Batman, la série des années 60 qui est un habitué de la série, lui conseille de transformer un jouet en personne réelle pour qu'elle s'occupe de Tabatha en l'absence d'Endora. Cette dernière ouvre alors la boîte de pandore, et Tabatha qui a retenu la formule, transforme ses jouets en personnes réelles. Alfred croit que Jean-Pierre joue double jeu avec un client, et passe chez eux à l'improviste, il tombe sur un des jouets, un garde royal de Londres incarné par Jim Brooks et qui est complètement idiot et ne sait rien faire d'autre que hocher la tête. Heureusement Samantha arrivera à temps et rechangera le garde en jouet en faisant croire à Alfred qu'il avait trop bu. Le plus amusant est sans conteste le comportement des jouets qui ne pensent qu'à s'amuser. Et qui ne savent que hocher la tête. Le moment le plus drôle étant sans conteste lorsqu’Alfred parle avec le soldat, qui acquiesce à tout en hochant la tête avec ce bruit idiot. Totalement déstabilisant, c'est une vraie trouvaille et nous décroche fatalement un fou rire. Retour à l'index 3. UN VÉRITABLE ROMAIN BUSINESS, ITALIAN STYLE Résumé Jean-Pierre doit apprendre l'Italien pour parler quelques mots devant un nouveau client avec lequel l'agence d'Alfred doit signer. Endora lui jette alors un sort pour l'aider à apprendre car il est en difficulté. Mais le sort d'Endora est un mauvais tour, le lendemain, Jean-Pierre ne sait plus parler ni comprendre l'anglais, il ne peut parler et comprendre que l'Italien. Heureusement Samantha fait annuler le charme par sa mère, et Jean-Pierre retourne la situation à son avantage. Critique Bon épisode sans plus, qui vous décrochera quelques rires. Mais pas de crise de fou rire, Jean-Pierre doit apprendre l'Italien pour un nouveau client, sous peine d'être licencié par Alfred. Endora jette alors un sort à Jean-Pierre qui ne comprend plus que l'Italien. Mais cela lui pose un problème, lorsque le client M. Romani, incarné par Fred Roberto Opération Vol, Super Jaimie, L'Île Fantastique, arrive, il croit que Jean-Pierre se moque de lui. Heureusement, Jean-Pierre réussira à retourner la situation en sa faveur. Le moment le plus marquant étant lorsque Jean-Pierre chez lui n'arrive plus qu'à comprendre l'Italien il faut d'ailleurs saluer la prestation de Dick York en vo, c'est un vrai tour de force !, et que Alfred arrive à ce moment-là. L'autre scène étant dans le bureau d'Alfred, lorsque Samantha et Endora apparaissent, et que Jean-Pierre retrouve son anglais petit à petit, puis tente d'expliquer pourquoi il faisait tout ceci. Bref, pas de rire démesuré pour cet épisode, mais quelques bons rires tout de même. Retour à l'index 4. LE DOUBLE DE SAMANTHA DOUBLE, DOUBLE, TOIL & TROUBLE Résumé Jean-Pierre qui est réveillé par un ménestrel, interrompt une nouvelle audition de Samantha qui est reine. Endora qui n'en peux plus, décide d'agir, fait alors venir Serena et lui demande de prendre l'apparence de Samantha. Cette dernière met tout en œuvre pour décourager Jean-Pierre et qu'il s'en aille, mais Samantha rentre plus tôt que prévu, et Jean-Pierre qui a découvert la supercherie pense qu'il s'agit de Serena. Mais heureusement, Endora apparaît et Samantha découvre le stratagème. Critique C'est un épisode moyen. Il marque le 1er retour de Serena, la cousine infernale, dans la série tv. Néanmoins, celui-ci n'est pas très spectaculaire ni très amusant. Une fois de plus, c'est Endora le cerveau de l'affaire et qui manigance tout pour que Samantha puisse exercer ses fonctions de reine en toute tranquillité. À noter que dans la version française, la chanson jouée au début de l'épisode est censée être l'air de la Marseillaise, évidemment en version originale c'est une tout autre mélodie. Serena, ici, dans l'épisode n'est pas encore très extravagante ni trop extravertie, Elizabeth Montgomery appréhende son personnage et ne se lâche pas encore totalement lorsqu'elle incarne Serena. Petit détail, au générique, personne n'est encore crédité pour le rôle de Serena. Le moment fort de l'épisode est sans conteste vers la fin, avec la bataille de tartes à la crème, les autres moments que ce soit avec Alfred, ou lorsque Serena se déguise en ménagère-bobonne et en pseudo Brigitte Bardot ne sont pas tellement amusants. Néanmoins, la série prend toujours la chronologie réelle » comme référence, puisque nous sommes à la saison 4 de la série, soit 4e année d'existence, et lorsque Alfred demande à Jean-Pierre depuis combien de temps il est marié, ce dernier répond 4 ans ». Retour à l'index 5. PLUS DE GASPILLAGE CHEAP, CHEAP! Résumé Samantha a acheté un manteau quel désirait, et Jean-Pierre a une attitude étrange, Endora qui arrive peu après, est une fois de plus en colère contre Jean-Pierre qu'elle accuse d'être un minable. Endora se rend au bureau de Jean-Pierre et lui jette un sort qui fait de lui un horrible avare. De ce fait, il s'entend parfaitement avec un nouveau client qui est à son image. Heureusement, Samantha découvre la supercherie d'Endora, et fait redevenir Jean-Pierre comme avant. Critique L'épisode est sympathique sans plus, il ne vous décrochera pas la mâchoire, mais a tout de même quelques moments amusants. Endora envoûte encore Jean-Pierre qui devient un horrible avare, et Samantha qui cherche à rompre le charme, ensorcelle sans le vouloir le client de Jean-Pierre qui est aussi avare que lui et qu'elle rend dépensier. Ainsi, M. Bigelow incarné par Parley Baer qui est déjà apparu dans la série dans des épisodes précédents, devient une personne normale tandis que Jean-Pierre est un avare patenté. Mais heureusement, Samantha réussit à recontacter Endora qui rompt le charme. Les meilleurs moments sont sans aucun doute, lorsque Jean-Pierre fait des remontrances à sa secrétaire sur le papier qu'elle gâche, et évidemment lorsqu'il rencontre M. Bigelow pour la première fois dans le bureau d'Alfred. Petit détail, dans cet épisode un petit effet spécial est ajouté pour montrer le sort qu’Endora jette à Jean-Pierre. De même Endora fait référence à un épisode de La 4e Dimension dans lequel jouait Dick York, lorsqu'elle dit à Samantha Dix cents pour tes pensées » A Penny for Your Thoughts en version originale joli clin d'œil ! Bref, épisode sympathique, mais sans plus. Retour à l'index 6. FOLIE DE JEUNESSE NO ZIP IN MY ZAP Résumé Samantha se rend compte qu'elle a perdu ses pouvoirs de sorcière. Endora fait appel au docteur Bombay qui met en urgence Samantha en lévitation, le temps qu'elle retrouve ses dons magiques. Samantha est bloquée à la maison, mais par une phrase d'Endora, Jean-Pierre se méprend et crois qu'une mouche est Samantha. Mais en rentrant à la maison ivre, il se rend compte que ce n'était pas le cas. Tout s'arrange, mais Samantha doit encore rester en lévitation. Critique Bon épisode, une fois encore, mais pas extraordinairement drôle. Samantha a perdu ses pouvoirs et doit rester en lévitation, alors que Jean-Pierre doit signer un important contrat il se rend compte que la cliente est une ancienne conquête du collège, Mary-Jane Nilesmunster jouée par Mala Powers Les Mystères de L'Ouest, Mission Impossible, Arabesque et qui reviendra dans un autre épisode de la série tv. Jean-Pierre pense alors que le contrat est à l'eau, mais la cliente fait mine de ne pas le reconnaître et une conversation au téléphone fait croire à Jean-Pierre que Samantha s'est changée en mouche. Il rentre alors ivre à la maison et une nouvelle dispute avec Samantha éclate. Ne contrôlant pas ses pouvoirs qui reviennent, elle expédie Jean-Pierre dans un bar, peu après celui-ci revoit la cliente qui se rappelait de lui mais ne voulait pas évoquer de mauvais souvenirs. Dans cet épisode, Jean-Pierre est assez énervant, Endora est assez gentille, et le passage avec la mouche n'est pas aussi drôle qu'un épisode précédent où à peu près la même intrigue était là et qu'il parlait à un chat et un oiseau. Et le docteur Bombay ne fait qu'un petit passage éclair sans qu'il soit très amusant. On retrouve encore Dick Wilson en poivrot dans le bar où Jean-Pierre se retrouve expédié avec sa bouche pleine d'olives. Retour à l'index 7. CHAMPION MALGRÉ LUI BIRDIES, BOGIES & BAXTER Résumé Jean-Pierre va signer un important contrat avec un client, mais ce dernier est un redoutable joueur de golf. Jean-Pierre s'entraîne donc pour faire bonne impression, Endora en apprenant cela jette un sort à Jean-Pierre pour qu'il devienne un pro. Jean-Pierre bat le client, grâce à l'aide de Samantha, mais devient insupportable en ne pensant qu'au golf. Mais au final, il savait que Samantha l'aidait sur le terrain. Critique Bon épisode sans plus, on ne rit pas beaucoup, c'est un épisode classique de la série comme il y en a au cours des saisons, ils sont moins bons que ceux qui sont vraiment très drôles, mais sont quand même très agréables à regarder. Ici, Jean-Pierre doit affronter un client qui se vante d'apprendre beaucoup sur les gens en les affrontant au golf, mais qui est en fait un mauvais perdant. Baxter, incarné par MacDonald Carey L'Homme à la Rolls, Le Magicien, L'Île Fantastique, ne supporte pas de voir Jean-Pierre gagner, ni les railleries de sa femme Margaret, interprétée par Joan Banks Perry Mason, Le Grand Prix, Au nom de la Loi. Si l'épisode n'est foncièrement drôle, il y a quand même quelques scènes amusantes comme par exemple celle où Jean-Pierre et Alfred arrivent dans son bureau et qu'ils voient Baxter en train de faire des exercices au sol, et qu'il fait une roulade avant de leur serrer la main. Les autres scènes, étant lorsque la femme de Baxter lui casse ses effets pendant qu'il raconte ses exploits. Baxter étant une caricature des personnes qui adorent parler d'elles en prétendant tout le contraire. La seule chose étrange est que Jean-Pierre reçoit un charme d'Endora pour bien jouer, mais doit en plus être aidé par Samantha. Bref, il ne laissera pas un souvenir mémorable, mais vous passerez un agréable moment. Retour à l'index 8. AH ! QUELLE NUIT ! THE SAFE & SANE HALLOWEEN Résumé Samantha lit un conte d'Halloween à Tabatha. Cette dernière, avec ses pouvoirs magiques, fait apparaître 3 personnages du livre dans la réalité. Samantha et Tabatha font le tour des voisins, avec les 2 êtres du livre, et Samantha le découvre. Elle part donc à leur recherche pour les faire réintégrer à leur histoire, car ceux-ci ne font que des tours pendables aux gens qu'ils visitent. Samantha les retrouve mais prend le neveu de Charlotte Kravitz pour un des 3 monstres du livre, car il a le même déguisement. Heureusement après des quiproquos, Tabatha remet les personnages dans son livre. Critique Un épisode qui traîne en longueur et dans lequel il ne se passe pas grand-chose. Une fois de plus, c'est Tabatha à l'origine des ennuis celle-ci, grâce à sa magie fait apparaître dans la réalité, un Gremlin, un Goblin et Jack O'Lantern. Ceux-ci étant de réels monstres d'Halloween, ne font que des mauvais tours aux gens qu'ils visitent avec Samantha et Tabatha. Samantha pense d'abord qu'il s'agit de garçons du voisinage et croit que c'est Tabatha qui fait les mauvais tours. Mais elle comprend vite que ce sont les monstres sortis du livre. Pas vraiment de fou rire, que ce soit la scène entre Jack O'Lantern et Charlotte Kravitz, le coup de la chèvre ou encore lorsque Alfred voit Jack O'Lantern disparaître. C'est légèrement amusant, sans plus. Néanmoins, on peut encore voir grâce au mobile qui est accroché au-dessus de son lit, que c'est toujours Tabatha et à la limite seule la dernière scène de l'épisode avec l'ours sorti du livre lui aussi peut décrocher un petit sourire. Mais en tous cas, malgré le serment de Samantha, Tabatha n'est pas prête de renoncer à utiliser ses pouvoirs. Un autre épisode faible de la série. Retour à l'index 9. LA DÉSYNCHRONISATION OUT OF SYNC, OUT OF MIND Résumé La mère de Jean-Pierre débarque chez eux, elle s'est de nouveau disputée avec son mari. Tante Clara arrive elle aussi, Jean-Pierre pour faire passer le temps passe un film qu'il a fait avec Tabatha et Samantha. Mais le son est désynchronisé par rapport à l'image, Tante Clara lance alors une incantation et c'est Samantha qui se retrouve décalée par rapport au son de sa voix. Ils ont appel au docteur Bombay qui n'arrange pas les choses, heureusement, Clara réussira à effacer le charme. Critique Bon épisode, assez amusant. Si l'arrivée de la mère de Jean-Pierre n'est pas très drôle, cela commence à le devenir lorsque le Docteur Bombay fait son apparition toujours incarné par Bernard Fox. Plutôt que de soigner Samantha, en fait, il ne fait que régler temporairement la maladie de Samantha en lui en créant une autre avec les bandes vertes sur son visage. C'est évidemment Clara qui est encore à l'origine du problème, heureusement, elle réussira à remettre les choses en place au final mais en désynchronisant Jean-Pierre. À noter le changement d'acteur pour le rôle du père de Jean-Pierre, c'est désormais Roy Roberts Gunsmoke, Les Arpents Verts, L'Extravagante Lucie qui remplace Robert F. Simon, c'est par contre toujours Mabel Albertson qui joue le rôle de la mère de Jean-Pierre. Bref, épisode assez amusant avec l'arrivée du docteur Bombay, mais pas inoubliable. Néanmoins, on peut tout de même saluer la créativité et l'imagination des scénaristes pour faire ce genre de petite perle en épisode la voix désynchronisée, il fallait vraiment y penser ! Retour à l'index 10. LE VOYAGE À CHICAGO THAT WAS NO CHICK, THAT WAS MY WIFE Résumé Alfred débarque chez Jean-Pierre et Samantha juste après l'arrivée de Tante Clara. Alfred envoi Jean-Pierre et Samantha à Chicago en prévision d'un renouvellement d'un contrat avec un client. Mais un problème avec Tabatha survient, Samantha rentre chez eux et Louise l'aperçoit. Cela crée un quiproquo, et le client croit que Samantha est la maîtresse de Jean-Pierre. Heureusement, avec l'aide de Serena, Samantha remet les choses en place. Critique Bon épisode, dans la continuité des précédents pas très très hilarant, mais avec quelques passages assez amusants, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas. Le plus comique dans cet épisode-ci, étant le changement d'attitude perpétuel d'Alfred vis à vis de son client pour obtenir le contrat. Nous avons le droit à un petit passage avec Serena à la fin de l'épisode pour permettre d'expliquer la situation à Louise, et d'ailleurs c'est la première fois que Samantha présente officiellement sa cousine à quelqu'un en dehors de Jean-Pierre. Et Jean-Pierre la reconnaît même en étant sous l'apparence de Samantha. Il n'y a d'ailleurs toujours pas dans le générique de la série d'actrice créditée pour son rôle. Tabatha utilise de plus en plus ses pouvoirs pour changer ses jouets ou autres en personnages réels et vivants. Et Clara est toujours un peu à la ramasse, bref épisode classique de la série. Retour à l'index 11. LE DODO DE MACÉDOINE ALLERGIC TO MACEDONIAN DODO BIRDS Résumé Alors qu’Endora est en visite chez Jean-Pierre et Samantha, celle-ci se rend compte qu'elle a perdu ses pouvoirs de sorcière. Le docteur Bombay vient, et lui apprend qu'elle a une allergie à l'oiseau Dodo de Macédoine. Et que ses pouvoirs sont allés chez quelqu'un d'autre, en l'occurrence ici, Tante Clara. Très vite, ils découvrent la cause c'est encore Tabatha qui a fait apparaître l'oiseau de son livre et c'est ainsi que Endora fut en contact avec lui. Heureusement, le docteur Bombay fabrique un remède et Endora retrouve ses pouvoirs au grand désespoir de Clara. Critique Un très bon épisode, qui ne décrochera pas de fous rires tout au long de celui-ci, mais qui vous fera quand même sourire. Endora perd ses pouvoirs à cause d'un oiseau crée par Tabatha, et c'est Clara qui en hérite. Clara en profite pour faire une petite vengeance et changer Endora en oie chacun son tour ! Le docteur Bombay commence à faire ses blagues extravagantes et c'est tant mieux, il rentre de plus en plus dans son personnage hilarant. Les moments forts étant lorsqu’Endora n'a plus de pouvoirs et qu'elle doit cohabiter avec Jean-Pierre ce n'est pas pour cela qu'elle se rappelle mieux de son prénom. Le moment le plus drôle étant lorsque le docteur Bombay court après le Dodo de Macédoine en tenue de plongée sous-marine, hilarant. Et nous retrouvons à nouveau Dick Wilson en alcoolique dans le bar où Jean-Pierre se réfugie pour fuir Endora. Les interventions de Charlotte Kravitz ne sont pas drôles, mais cela fait un fil rouge. Et quel plaisir de voir Clara ne pas faire de gaffe et réussir tous ses tours de magie. Et quel plaisir à la fin de voir Samantha qui 'bâche' sa mère devant Jean-Pierre. Un excellent épisode qui remonte le niveau. Retour à l'index 12. EN CE TEMPS-LÀ SAMANTHA'S THANKSGIVING TO REMEMBER Résumé Tante Clara débarque une fois de plus en catastrophe chez Jean-Pierre et Samantha alors que c'est 'Thanksgiving'. Mais alors qu'elle raconte une histoire du passé, Clara prise de nostalgie souhaite y retourner et emmène sans le vouloir avec elle toute la famille, ainsi que Charlotte Kravitz qui se trouvait là. Jean-Pierre qui utilise une allumette pour allumer un feu se retrouve vite accusé de sorcellerie et est jugé. Heureusement Clara réussi à retrouver la formule de retour et ramène tout le monde à la maison. Critique Un épisode plaisant, Clara et ses embrouilles on ne s'en lasse pas. Cette fois-ci c'est en se remémorant un 'Thanksgiving' au 17e siècle qu'elle emmène toute la famille avec elle. Jean-Pierre étant étourdi, utilise une allumette pour faire du feu et se retrouve accusé de sorcellerie. Heureusement Clara retrouve la formule de retour avant qu'il soit trop tard. À noter un détail amusant, c'est la première fois que Charlotte Kravitz se retrouve avec eux dans une bourde de Clara et bizarrement, elle n'est pas hystérique. Les moments assez amusants sont lorsque Jean-Pierre est à la table de John Alden, incarné par Richard Bull le célèbre mari de Mme Olson. Le moment le plus émouvant étant lorsque Samantha fait son discours devant l'assemblée des gens qui jugent Jean-Pierre pour le condamner. D'ailleurs il faut voir sa tête avec ses habits du 17e siècle, c'est très amusant. Bref, vous ne rirez pas aux éclats mais il est fort sympathique. Retour à l'index 13. CHÈRE BELLE-MÈRE SOLID DOLD MOTHER-IN-LAW Résumé Endora qui a encore joué un tour pendable à Jean-Pierre en le transformant en poney, veut se faire pardonner et lui envoie un cadre avec une photo d'elle vivante. Un important client vient et voit la photo d'Endora qu'il veut absolument rencontrer. Ils dînent le soir même chez Jean-Pierre avec Louise et Alfred, et une dispute éclate entre Jean-Pierre et Alfred à cause du client. Heureusement Samantha fait tout pour arranger les choses, et ça marche. Alfred et Jean-Pierre redeviennent amis. Critique Épisode agréable, on ne rit pas beaucoup tout au long de l'épisode mais il y a un ou deux moments forts et la fin est vraiment excellente. Endora qui a transformé Jean-Pierre en poney veut se faire pardonner et lui envoie un cadre avec une photo d'elle vivante. Un important client, M. Hudson incarné par Jack Collins un habitué de la série, vient et en voyant la photo d'Endora désire la rencontrer. En dînant chez Jean-Pierre et Samantha avec Louise et Alfred, une dispute éclate entre Jean-Pierre et Alfred à cause d'Endora. Heureusement Samantha arrange la brouille et tout rentre dans l'ordre. Le moment fort est sans conteste lorsque Jean-Pierre reçoit le cadre avec la photo d’Endora en avance sur son temps, ce cadre a une photo qui change régulièrement d'attitude comme les cadres numériques actuels. Ainsi Endora fait des sourires ou des grimaces à Jean-Pierre. La scène avec la secrétaire et la parfum Illusion » est juste excellente. Ou encore lorsqu’Alfred fait miroiter à Jean-Pierre qu'un jour il sera associé. L'autre temps fort est à la fin de l'épisode lorsque Endora revient avec un autre poney pour Tabatha et qu'elle se redispute avec Jean-Pierre, la pauvre Samantha est coincée entre les deux, c'est vraiment la poisse. Et c'est très drôle. En tous cas on voit avec cet épisode qu’Endora peut également se montrer très charmeuse. Excellent. Retour à l'index 14. LE CADEAU SURPRISE MY WHAT BIG EARS YOU HAVE! Résumé Endora arrive à l'improviste et met encore son grain de sel dans le couple de Jean-Pierre et Samantha, elle lui fait écouter un morceau de conversation téléphonique de Jean-Pierre qui l'induit en erreur. Elle jette alors un sort à Jean-Pierre pour que ses oreilles grossissent à chaque fois qu'il mentira. Malheureusement pour Jean-Pierre, il veut faire un cadeau à Samantha et est obligé de mentir, Samantha commence elle aussi à douter. Mais heureusement, M. Kravitz expliquera tout ceci, et tout rentrera dans l'ordre. Critique Une fois de plus, à cause d'Endora Jean-Pierre à des ennuis. Et cette fois-ci, il devient Pinocchio ou plutôt dans le cas présent Dumbo. Endora écoute une partie d'une conversation que Jean-Pierre a avec une vendeuse d'un magasin d'antiquités, Alice interprétée par Joan Hotchkis Lou Grant, Drôles de Dames, Mannix et pense qu'il veut tromper Samantha. Endora jette alors un sort à Jean-Pierre, pour que ses oreilles grossissent à chaque fois qu'il ment. Jean-Pierre qui veut faire un cadeau surprise à Samantha ment, et même cette dernière doute. D'autant qu'une commère en la personne de Hazel, incarnée par Myra de Groot The Monkees, The Sullivans, Prisoner et qui était déjà apparue dans un autre épisode de la série, dit à Samantha qu'elle a vu Jean-Pierre avec une femme. Heureusement, le cadeau de Samantha est livré chez les Kravitz et tout rentre dans l'ordre. Épisode extraordinaire, on ne rit pas tout le long de celui-ci, mais il y a quelques temps forts notamment à partir du moment où Jean-Pierre est sous le charme d'Endora et que les personnes qu'il rencontre lui pose la question pour ses oreilles surtout lorsque la vendeuse lui demande si il a fait de la boxe. Le moment fort est sans conteste lorsque Jean-Pierre arbore le casque de footballeur américain pour cacher ses oreilles. C'est à mourir de rire. Excellent épisode donc, on en veut d'autres comme celui-ci. Retour à l'index 15. LA GARDIENNE D'ENFANTS I GET YOUR NANNIE, YOU GET MY GOAT Résumé Jean-Pierre et Samantha doivent aller à une soirée où un important client de Jean-Pierre sera présent, malheureusement Endora ne peut garder Tabatha ni personne d'autre. Samantha fait alors appel à Elspeth, sa nounou lorsqu'elle était petite. Endora qui ne peut la supporter lui demande de partir. Mais Jean-Pierre la retient et envoie Endora au diable. Pour se venger, Endora fait appel à l'employeur précédent d'Elspeth qui joue des tours pendables à Jean-Pierre devant son client. Mais Samantha trouve une idée, et réussi à ramener l'ancien employeur d'Elspeth à la raison, Jean-Pierre est délivré des mauvais tours et Elspeth arrive à regagner le client de Jean-Pierre. Critique Un épisode grandiose ! Jean-Pierre qui reçoit chez lui une ancienne nounou de Samantha, incarnée par Hermione Baddeley Mary Poppins, Chasseurs d'Ombres, L'Île Fantastique qui fait une arrivée à la Mary Poppins, et qu'Endora ne peut pas supporter. Endora fait alors appel à l'ancien employeur d'Elspeth, Lord Montdrako joué par Reginald Gardiner Batman la série des années 60, Les Arpents Verts, Des Agents Très Spéciaux, qui joue des tours pendables à Jean-Pierre. Heureusement Samantha intervient et tout rentre dans l'ordre. Là encore on ne rit pas tout au long de l'épisode, mais il y a des moments forts le premier est lorsque Samantha et Jean-Pierre sont dehors et que Montdrako jette un sort à Jean-Pierre pour qu'il se ballade avec une rose dans les dents devant son client et Alfred. L'autre étant encore lorsque Montdrako change Jean-Pierre en petit Lord avec une perruque blonde toujours devant son client et Alfred. C'est à mourir de rire. À noter que Samantha se déguise en guide à la fin de l'épisode pour faire bouger Montdrako dans son château. Le costume de guide et les lunettes vont très bien à Samantha. Excellent épisode, dans la droite ligne du précédent, et on se dit, pourvu que les fous qui travaillent sur cette série, continuent à être aussi géniaux pour la suite. Il faut aussi relever que l'arrivée de Elspeth est un petit clin d'œil au film Mary Poppins dans lequel l'actrice jouait et faisait déjà une des deux domestiques du maître de la maison Banks. Retour à l'index 16. LE PÈRE NOËL S'EN MÊLE HUMBUG NOT TO BE SPOKEN HERE Résumé C'est la veille de Noël, et Alfred amène un gros client à Jean-Pierre, mais ce dernier ne veut pas rester à travailler pendant les fêtes. Mortimer, le client, débarque alors chez Jean-Pierre avec Alfred et pose un ultimatum à Jean-Pierre, que ce dernier laisse tomber. Le client s'en va, et Alfred aussi qui est très dépité. Samantha décide alors d'intervenir et emmène M. Mortimer chez le Père Noël pour voir qu'il existe et il fait la tournée du père noël pour les jouets également. Mortimer revient à de meilleurs sentiments et tout s'arrange. Critique C'est un épisode spécial noël, donc noël oblige, Alfred amène un client retors à Jean-Pierre, mais ce dernier a promis à Samantha de l'aider pour les fêtes de noël. Il plante alors Alfred et Mortimer et rentre chez lui. Mais Alfred débarque avec le client Mortimer, incarné par Charles Lane qui est un habitué de la série, chez Jean-Pierre et Samantha. Mortimer donne un ultimatum à Jean-Pierre, que ce dernier décline. Mortimer s'en va avec Alfred qui est dépité. Samantha intervient alors et fait rencontrer le père noël à Mortimer. Mortimer en faisant la tournée de distribution de cadeaux revient à des meilleurs sentiments et demande à Jean-Pierre et Samantha s’il peut passer les fêtes avec eux. Joli épisode de noël donc, qui joue plus sur les sentiments que sur l'humour. Samantha a tout de même un balai de noël ! Et j'adore toujours autant sa tenue de sorcière avec une décoration de noël là en plus. Sinon les scènes de vols ne sont pas très bien rendues, mais bon, remettons dans l'époque. Et l'acteur faisant le père noël a changé c'est désormais Don Beddoe Mannix, Le Virginien, Les Routes du Paradis qui l'incarne pour cet épisode. Bref, vous l'aurez compris, en regardant cet épisode et spécialement la scène finale lorsque Mortimer se rappelle de la poupée et que Samantha vient lui souhaiter un joyeux noël, vous aurez l'esprit de noël à votre tour. Retour à l'index 17. LA MONA LISA SAMANTHA'S DA VINCI DILEMMA Résumé Tante Clara débarque à l'improviste, alors que Samantha est en train de repeindre la maison. Allant répondre à la porte, Clara veut l'aider et utilise la sorcellerie, elle fait apparaître Léonard de Vinci. Samantha lui demande de le renvoyer, mais Clara une fois de plus a oublié sa formule et envoi les habits de Léonard à Jean-Pierre alors qu'il reçoit un client. Ce dernier, veut utiliser la Mona Lisa pour sa publicité. Heureusement, Léonard de Vinci vient en aide à Jean-Pierre et rattrape l'affaire. Clara se fait faire son portrait par le maître. Critique Si le début de l'épisode n'est pas tellement drôle, et fait fortement penser que l'on va s'ennuyer, le reste prouve le contraire, heureusement. En effet, Clara débarque une nouvelle fois chez Jean-Pierre et Samantha, mais hélas ses arrivées catastrophes ne font plus rire, et on se dit qu'on va encore avoir un sac d'embrouilles pas très drôle avec elle et c'est le cas. Clara voit Samantha repeindre la maison, et fait apparaître Léonard de Vinci, interprété par John Abbot Les Mystères de L'Ouest, Holmes et Yoyo, Emmerdale Farm, ce qui n'a pas grand-chose d'amusant. C'est la suite qui devient plus hilarante, lorsque Clara veut aider Samantha pour habiller Léonard de façon normale et que Clara envoie les affaires de Léonard de Vinci sur Jean-Pierre, alors qu'il reçoit juste après un client. On retrouve d'ailleurs une fois de plus Irwin Charone dans le rôle du client Pritchfield cette fois-ci. De cela, le client veut utiliser la Mona Lisa pour sa publicité de dentifrice. Ne sachant plus quoi faire, Samantha fige le client et Alfred, et demande à Léonard de Vinci de trouver une idée de publicité, Léonard sauve la situation. Marion Lorne n'est pas très amusante, c'est déjà depuis quelques épisodes comme cela. Et ce sont les discussions entre Jean-Pierre et Samantha qui font toute l'hilarité. De même que le gag du portrait de la Joconde peut faire sourire un peu. Bref, excellent épisode, on ne s'ennuie pas ! Retour à l'index 18. LE PHILTRE D'AMOUR ONCE IN A VIAL Résumé Endora qui a toujours en tête de faire casser le mariage de Samantha et Jean-Pierre, fait appel à un de ses ex-soupirants Rollo. Mais Samantha reste de marbre tandis que Jean-Pierre arrive avec un nouveau client assez sans gêne. Ils se retrouvent le soir même chez Samantha et Jean-Pierre, et Endora encourage Rollo à utiliser un philtre d'amour pour séduire Samantha. Mais c'est Endora qui l'absorbe la première, suivi d'un ami de Jean-Pierre qui dîne aussi avec eux. Endora tombe sous le charme du client de Jean-Pierre et va se marier avec lui, heureusement Samantha arrive à sauver la situation. Critique Épisode assez amusant. Une fois de plus, Endora se met en tête de casser le mariage de Jean-Pierre et Samantha, et demande à un ancien soupirant de Samantha, Rollo incarné par Ron Randell, de venir et d'utiliser un philtre d'amour. En même temps, un nouveau client de Jean-Pierre assez rustre veut utiliser Endora pour lancer son parfum. Il demande à Jean-Pierre de dîner chez eux avec son directeur artistique, Bill Walters joué par Henry Beckman qui était déjà apparu dans un épisode précédent de la série. Bill ne s'entend plus avec sa femme Harriet, incarnée par Joan Tompkins Mission Impossible, Huit ça Suffit, Les Héritiers, et l'ambiance est assez houleuse pendant le temps où Bo Callahan, joué par Arch Johnson Sur la piste du Crime, Super Jaimie, Wonder-Woman un acteur récurrent de la série qui reviendra sous de multiples personnages, le client de Jean-Pierre tente de séduire Endora et que Bill se dispute avec sa femme. Rollo, incarné donc par Ron Randell qui était apparu en Bob Frazer un ami de Jean-Pierre dans la première saison, utilise un philtre d'amour mais c'est Endora qui l'absorbe le premier, suivi de Bill Walters qui se met à harceler sa femme dans toute la maison de Jean-Pierre et Samantha. Tandis qu'Endora va se marier avec Callahan. Heureusement le philtre ne dure qu'une heure et Samantha fait ce qu'il faut pour que sa mère ne se marie pas. On voit Samantha qui pour une fois laisse sa mère être prise à son propre piège, la séance où c'est le bazar complet chez Jean-Pierre et Samantha est très drôle, et on voit Endora sous un autre jour lorsqu'elle est amoureuse de Callahan. À noter un détail, Rollo dit à un moment donné que Endora est tellement puissante, qu'elle est plus forte que Samantha et lui réunis. Ce qui donne un petit aperçu de la puissance d'Endora. Bon épisode sans plus. Retour à l'index 19. SHEILA, MA CHÈRE SNOB IN THE GRASS Résumé Alors qu'ils viennent de rater une affaire, Alfred trouve la bonne idée d'en dégoter une autre avec une ancienne relation de Jean-Pierre Sheila. Sheila est toujours aussi entreprenante avec Jean-Pierre, et l'invite à un dîner chez elle. Samantha y va avec Jean-Pierre, et les remarques désobligeantes de Sheila recommencent comme à leur précédente rencontre. Samantha ne pouvant plus tenir à nouveau, réutilise la magie pour remettre Sheila en place. Critique C'est le retour de Sheila, toujours jouée par Nancy Kovack et qui reviendra encore dans la série dans l'épisode suivant de cette saison puis sous un autre personnage, et pour le grand déplaisir de Samantha, Endora s'emmêle en mettant le doute dans l'esprit de Samantha à propos de sa rivale. C'est donc reparti comme dans l'épisode pilote, pour un dîner où Sheila met en boîte Samantha. Cette dernière ne pouvant plus tenir, utilise à nouveau la sorcellerie et la pauvre Sheila en a pour son argent. Il faut souligner le courage de l'actrice Nancy Kovack dans cet épisode pour à nouveau se faire humilier comme dans l'épisode pilote. Il faut d'ailleurs noter un petit détail technique amusant à propos de la version française des DVD lorsque Samantha se souvient de l'épisode pilote et de sa rencontre avec Sheila, la séquence est entièrement en Noir & Blanc, alors que dans l'édition française des DVD de la première saison, la saison est entièrement colorisée ! L'épisode est donc une petite resucée du pilote de la série, sauf que les gags sur Sheila sont un peu différents, mais elle termine une fois de plus en sous-vêtements pratiquement. La séquence où Samantha en colère prépare le petit déjeuner horrible ! de Jean-Pierre n'est pas mal non plus. Bon épisode, mais qui sent tout de même un peu le réchauffé. Retour à l'index 20. LE HASARD DU DESTIN IF THEY NEVER MET Résumé Endora fait encore des misères à Jean-Pierre qui ne les supporte plus. Une nouvelle dispute éclate entre Samantha et Jean-Pierre et Endora en profite pour faire disparaître Jean-Pierre. Elle propose alors à Samantha d'éprouver l'amour que ressent Jean-Pierre pour Samantha, elle l'a donc renvoyé dans le présent mais en faisant comme si il n'avait jamais rencontré Samantha. Tout semble sourire à Jean-Pierre, qui va bientôt épouser Sheila. Mais alors qu'il se confie à son barman sur le fait qu'il ne sait pas s’il est vraiment amoureux de Sheila, Samantha fait une apparition et Jean-Pierre en tombe immédiatement amoureux. Critique Endora persécute encore Jean-Pierre, et une nouvelle grosse dispute éclate entre lui et Samantha. Alors qu'il dit à Samantha qu'il aurait aimé ne jamais la rencontrer, Endora le prend au mot et le renvoi dans le passé en faisant comme si il n'avait jamais rencontré Samantha. Retournant alors dans le passé avec sa mère, Jean-Pierre semble heureux et avoir mieux réussi que lorsqu'il était avec Samantha. Mais alors qu'il va se marier avec Sheila, il fait part de ses doutes à son barman, et Samantha ne résiste pas à faire son apparition Jean-Pierre en tombe immédiatement amoureux. L'épisode n'est pas très amusant, un peu au début surtout avec le gag de la double porte, mais après c'est surtout dans l'émotion qu'il tire son épingle du jeu. Par contre, malheureusement, les effets ne sont pas très soignés dans celui-ci, et on voit très nettement les câbles tenant Samantha lors de sa séance de vol, et aussi lorsqu'elle observe Jean-Pierre dans le bar. Il s'agit de la dernière apparition de Nancy Kovack en tant que Sheila, elle reviendra dans la série sous l'identité de Clio Vanita. La séquence de l'épisode où Samantha arrive dans le bar où Jean-Pierre est, est vraiment très émouvante, on sent que c'est vraiment l'amour qui fait la force de leur couple et c'est très bien retranscrit à l'écran. Excellent épisode donc, mais pas pour l'humour. Mais on a l'habitude avec cette série qui jongle entre les deux thèmes sans le moindre problème. Retour à l'index 21. LA COUSINE HIPPIE HIPPIE, HIPPIE, HOORAY! Résumé Serena se met à la musique, et ses exploits font la une des journaux, au grand dam de Samantha. Alfred croyant que c'est Samantha sur le journal, s'invite avec Louise chez Jean-Pierre et Samantha. Entre temps, Jean-Pierre se dispute avec Serena et cette dernière se venge en venant à l'improviste au bureau de Jean-Pierre et en mettant le bazar devant un client. Alfred pense que c'est Samantha et Jean-Pierre l'invite à dîner pour lui prouver que c'était bien Serena. Mais cette dernière fait sa mauvaise tête et Samantha est obligée de se faire passer pour sa cousine. Heureusement, Serena viendra et tout sera éclairci pour Alfred. Critique C'est le retour de Serena, épisode pas extraordinairement drôle, mais qui a quelques passages amusants. Serena devenue une hippie est arrêtée et ça s'affiche à la une du journal, Samantha tente de le cacher à Jean-Pierre, mais Alfred le découvre et Serena vient mettre le bazar devant un client de Jean-Pierre au bureau, suite à une dispute entre eux. Alfred pense qu'il s'agit de Samantha, et Jean-Pierre doit lui prouver le contraire. Heureusement Serena, apparaîtra avec Samantha et Alfred sera convaincu. Il faut noter que les chansons de Serena dans la version française ont la même rythmique qu'en vo, seules les paroles sont en français. Dans la version originale c'est Elizabeth Montgomery elle-même qui chantait. D'ailleurs à ce propos, Elizabeth Montgomery commence à mieux maîtriser son personnage de Serena, et se laisse un peu plus aller, ce qui fait qu'on a vraiment l'impression qu'il s'agit de deux personnes différentes ! Avec le subterfuge de voir l'une ou l'autre de dos, ou avec les caches sur l'image pour incruster deux fois l'actrice, on pourrait y croire. Par contre, la série manque un peu de cohérence ici, car Alfred et Louise ont déjà rencontrés Serena et l'ont vu aux côtés de Samantha dans un autre épisode, et c'est assez bizarre qu'ils ne s'en rappellent pas et de ce fait, ne croient pas Jean-Pierre. Petit détail amusant, le générique de fin reprend une des chansonnettes de Serena. À noter, il n'y a toujours personne de crédité pour Serena. Retour à l'index 22. LE PRINCE CHARMANT A PRINCE OF A GUY Résumé Samantha lit une histoire avec un prince charmant à Tabatha. Cette dernière, souhaitant alors connaître la suite de l'histoire, fait sortir le prince charmant du livre. Les ennuis commencent Hélène, la cousine de Jean-Pierre le voit et en tombe amoureuse. Alfred, veut alors utiliser le prince charmant pour un spot publicitaire télévisuel, mais le prince n'étant qu'une simple projection, n'apparaît pas à l'écran. Et Hélène va se marier avec le prince Charmant, tout va mal. Heureusement Samantha fait apparaître la belle au bois dormant et Tabatha renvoi le prince dans le livre. Critique Cette fois-ci, Tabatha ne fait rien de moins que de faire apparaître le prince Charmant, incarné par William Basset Dallas, Hooker, Rick Hunter très connu pour ses doublages de voix sur des jeux vidéo, qui, fidèle à sa réputation, séduit toutes les femmes qu'il croise. Samantha souhaite alors qu'il réintègre le livre, mais Tabatha n'y arrive pas. Alfred veut lui faire faire un spot télévisuel et Hélène la cousine de Jean-Pierre, jouée par Louise Glenn Les Monstres, Peter Gunn, Hennesey, se marier avec. Heureusement, Samantha découvre la raison pour laquelle Tabatha ne peut pas faire revenir le prince dans le livre, elle fait alors apparaître la belle au bois dormant et tout rentre dans l'ordre. Très bon épisode, on est encore en plein dans le délire. On ne rit pas tout au long de l'épisode, mais il y a un ou deux moments forts, notamment lorsque les techniciens du studio télé ne voient pas le prince sur leurs écrans de contrôle et commencent à parler entre eux comme si il était présent c'est tout simplement excellent. Ou bien encore lorsque le petit copain de Hélène, Ralph interprété par Stuart Margolin Les Anges du Bonheur, Matlock, Capitaine Furillo, demande à Alfred si le prince charmant est vrai. À noter qu'Endora lit encore un nouveau magazine dans cet épisode Spring Bride. Tout un programme. Et enfin, Dick York n'est pas présent dans l'épisode, mais nous avons encore l'astuce de l'appel téléphonique à Samantha. Retour à l'index 23. LE FANTÔME DE MCTAVISH MC TAVISH Résumé Tante Clara débarque une fois de plus chez Samantha, elle est poursuivie par le fantôme de McTavish, qui est très désagréable. Ockie l'ami de Clara a acheté un château en Angleterre, et il est hanté par McTavish, Clara demande l'aide de Samantha. Comble de malchance, dans le château, Samantha se fait voir par les parents de Jean-Pierre. Ceux-ci rentrent en Amérique pour s'assurer que Samantha est chez elle. Mais McTavish a suivi Samantha jusque chez elle. Heureusement, Samantha arrange la situation, juste avant que les parents de Jean-Pierre n'entrent dans la maison. Critique Revoici les embrouilles avec Tante Clara, qui cette fois-ci a affaire à un fantôme qui hante le château en Angleterre acheté par son ami Ockie. Clara demande à Samantha d'y aller pour parler à Mc Tavish le fantôme, incarné par Ronald Long Stalag 13, Hawaï Police d'état, Mission Impossible et qui reviendra dans la série sous une multitude de personnages, mais les parents de Jean-Pierre y sont et la mère de Jean-Pierre voit Samantha. Cette dernière qui parlait à McTavish disparaît mais elle est suivie par le fantôme. Les parents de Jean-Pierre rentrent alors en Amérique pour s'assurer que Samantha est bien chez elle. La mère de Jean-Pierre entend la voix de Ockie et du fantôme à travers leur porte, heureusement avec des négociations, Samantha arrive à se débarrasser d'eux avant que les parents de Jean-Pierre n'entrent. C'est un épisode qui n'est pas exceptionnel, les parents de Jean-Pierre plombant l'ambiance comme d'habitude. Néanmoins on apprend que Clara est toujours avec Ockie, et que tout va bien entre eux. Bref, pas un super épisode mais qui arrivera tout de même à décrocher quelques sourires. Retour à l'index 24. NOTRE VERTE PELOUSE HOW GREEN WAS MY GRASS Résumé Alors qu'une journée de folie commence pour Samantha, celle-ci utilise la magie et Jean-Pierre en est témoin. Une nouvelle dispute éclate. Peu après Samantha part chez le médecin avec Tabatha et en fermant la porte, leur numéro change, le 9 se retourne et du n°192, cela devient le 162. C'est alors que deux employés d'une société de gazon artificiel arrivent et croient qu'ils sont à la bonne adresse. Ils le posent, et Jean-Pierre est fou furieux, pensant que c'est Samantha la responsable. Mais les deux employés reviennent le lendemain, et Jean-Pierre est devant son erreur. Et demande à Samantha de refaire le gazon chez le voisin, heureusement Samantha arrangera les choses. Critique Samantha utilise encore une fois sa magie, et Jean-Pierre qui le voit de ses propres yeux fait une nouvelle scène à Samantha qui est exaspérée. Alors qu'elle part chez le médecin avec Tabatha, en fermant la porte leur n° change et deux employés d'une société de gazon artificiel le pose chez eux au lieu de chez la personne qui l'a commandé. Jean-Pierre est fou de rage en voyant cela en rentrant et il demande à Samantha après l'avoir harcelé d'enlever le gazon. Mais le lendemain, les deux employés reviennent et Jean-Pierre est devant son idiotie. Il redemande à Samantha de remettre le gazon mais fait une allusion à Endora, et celle-ci bloque le sort de Samantha. Heureusement, Samantha met le gazon chez la personne qui l'a commandé et tout rentre dans l'ordre. Alors une chose dans cet épisode, même lorsqu'elle n'est pas présente à l'écran, Endora empoisonne la vie de Jean-Pierre. De même, Jean-Pierre se montre particulièrement obtus et grossier envers Samantha dans cet épisode, tandis que Samantha est la bonne pâte qui arrange les choses alors que Jean-Pierre l'a accusée injustement. Le coup de numéro qui change est un classique des séries, l'épisode n'est pas exceptionnellement drôle, mais saura tout de même vous décrocher quelques sourires, notamment avec les scènes entre le mari et sa femme qui ont commandé le gazon synthétique. Bon épisode sans plus. Retour à l'index 25. MA FEMME EST UNE SORCIÈRE TO TWITCH OR NOT TO TWITCH Résumé Jean-Pierre et Samantha sont en retard pour une soirée avec un client, Samantha utilise alors encore sa magie et Jean-Pierre lui fait une nouvelle scène. Une nouvelle dispute éclate et Samantha quitte la maison avec Tabatha. Mais Jean-Pierre se rend compte qu'il aime Samantha et que tout était de sa faute, Samantha de son côté est aussi triste et revient à la maison. La situation se termine bien. Critique Épisode sympathique qui vous fera rire à quelques moments. Jean-Pierre se montre une nouvelle fois grossier et très lourd avec Samantha à propos de la magie, mais lorsqu'il crève sous la pluie, les choses ne sont plus pareilles, et monsieur tourne sa veste. Devant le refus de Samantha d'utiliser ses pouvoirs, Jean-Pierre fait une nouvelle scène et Samantha quitte la maison. D'ailleurs à ce propos, on apprend que lorsque Samantha retourne chez sa mère, elles habitent sur des nuages qui sont numérotés. On retrouve Arthur Julian dans le rôle du client de Jean-Pierre et qui est un habitué de la série, c'est par contre Margaret Muse Cher Oncle Bill, Simon & Simon, L'Homme à la Rolls qui fait le rôle de sa femme. Le moment fort de l'épisode est sans conteste lorsque Jean-Pierre chez le client se présente avec les habits qui sont trop courts. Le passage sur le nuage n'est pas très amusant, mais par contre c'est avec cette séquence que l'on se rend compte de la beauté d'Elizabeth Montgomery. Endora essayera une fois encore de faire séparer le couple pour de bon, mais une fois de plus sans succès. Bon épisode, conforme à l'esprit de la série. Retour à l'index 26. LES ENFANTS S'AMUSENT PLAYMATES Résumé La mère de Jean-Pierre débarque chez Samantha et lui dit que Tabatha doit côtoyer d'autres enfants, et que cela tombe bien, car elle a une amie qui vient de s'installer pas très loin et qu'elle ne connaît personne. Cette dernière a un fils très mal élevé, et les ennuis avec Tabatha commencent. Elle le change alors en chien, et les péripéties continuent. Heureusement, Samantha fini par rattraper le chien, et Tabatha fait reprendre à Michel le petit garçon son apparence. Tout fini par s'arranger. Critique Cet épisode de bonne facture voit le retour de la mère de Jean-Pierre chez Samantha. Cette dernière souhaite que Tabatha côtoie d'autres enfants, et spécialement le petit garçon d'une de ses amies qui vient juste de s'installer pas très loin de chez Samantha. Mais Michel, incarné par Teddy Quinn Mon Martien Favori, Cher Oncle Bill, Bonanza qui reviendra dans un autre épisode de la série, est un garçon mal élevé auquel sa mère, jouée par Peggy Pope New-York Section Criminelle, Urgences, Santa Barbara laisse tout faire. Il tyrannise alors Tabatha qui le change en chien, heureusement Samantha intervient et réussi à résoudre le problème. Si l'épisode ne vous fera pas rire tout le temps, au moment fort de celui-ci, lorsque Michel devient un chien c'est hilarant au possible. Tout d'abord parce que le chien ressemble bien à ce que pourrait être ce gamin mal élevé si il était un chien, et de plus il se comporte vraiment comme un sale cabot qu'il est lorsqu'il est un enfant. C'est à tomber. L'épisode porte d'ailleurs sur le thème de ces parents qui ont des sales gosses mal élevés et que personne n'ose rien dire car c'est un enfant. Ils leur laissent tout faire, pensant que c'est bien, et ces gamins sont vraiment exaspérants comme l'est Michel. À noter, Tabatha ne peut rendre sa forme à un humain, si il n'est pas devant elle. La séquence de fin avec le lapin, vaut également le détour. Épisode de qualité donc, bien dans l'esprit de la série. Retour à l'index 27. LES ESPRITS TABATHA'S CRANKY SPELL Résumé Jean-Pierre est absent, et Louise invite Samantha à dîner. Mais Samantha n'a personne pour garder Tabatha. Louise lui envoi alors Alfred avec sa Tante pour régler le problème. Tabatha fait encore des siennes, et les embrouilles recommencent. Le client exaspéré, s'en va et ne signera pas le contrat. Heureusement, grâce à sa femme qui croit aux fantômes, Samantha fait apparaître son défunt oncle Willie qui vient réellement en tant que fantôme et conseille Samantha pour faire changer d'avis son neveu. Samantha arrange l'affaire. Critique Encore un bon épisode dans la lignée des précédents. Cette fois-ci, Samantha doit laisser garder Tabatha par une tante de Louise. La tante de Louise possède une boule de verre et croit aux fantômes. Aussi lorsque Tabatha déplace des objets avec ses pouvoirs il n'en faut pas plus pour qu'elle croit avoir contacté un esprit. Malheureusement, M. et Mme Baker qui sont interprétés par J. Edward McKinley et Sara Seegar des habitués de la série qui sont venus aussi chez Samantha, fait que Mme Baker assiste au tour de Tabatha. Samantha n'a d'autre choix que de faire apparaître l'oncle Willie du client, joué par Harry Harvey Sr., mais Samantha a la surprise que l'oncle Willie soit déjà présent en tant que fantôme. Mais, il conseille Samantha pour faire changer son neveu d'idée et qu'il confie l'affaire à Alfred. Samantha réussi à retourner la situation. Même si l'épisode n'est pas amusant du début à la fin, il y a tout de même un ou deux excellent gags visuels par exemple lorsque la tante de Louise prétend être insomniaque, et que Samantha la fait tomber de sommeil immédiatement. Ou encore lorsque Samantha fait apparaître à Alfred l'argent qu'il voit s'envoler par la fenêtre excellentissime. Cela reste très amusant. Retour à l'index 28. LE CAUCHEMAR I CONFESS Résumé Samantha et Jean-Pierre ont une nouvelle dispute à propos de la sorcellerie. Jean-Pierre lance alors la phrase à Samantha qu'ils devraient dire à tout le monde qu'elle est une sorcière. Samantha décide alors de faire rêver Jean-Pierre pour voir ce qu'il adviendrait si ils révélaient la vérité à leur entourage. Cela commence par Alfred, puis les Kravitz et enfin le monde entier sachant que Samantha est une sorcière, l'armée les fait prisonniers et les interne en camp de concentration. Jean-Pierre se réveille alors et dit qu'il vaut mieux rester comme cela sans rien révéler. Critique Cet épisode est médiocre, et on ne rit pas beaucoup du début à la fin de celui-ci. Alors qu'ils sortent d'un restaurant, Samantha se rend compte qu'elle a oublié ses gants. Jean-Pierre repart les chercher, mais un ivrogne embête Samantha. Cette dernière utilise la magie, et Jean-Pierre le voit. Il fait une nouvelle scène à Samantha. Il lui dit qu'il vaudrait mieux tout révéler à tout le monde. Samantha utilise alors ses pouvoirs pour lui montrer en rêve ce qu'il se passerait si les gens savaient son secret. Jean-Pierre se réveille alors, et le lendemain matin décide qu'il vaut mieux ne rien dire. Le thème est intéressant, mais n'est pas très drôle. On découvre ici le côté sorcière de Samantha qui prend un malin plaisir à montrer ce que serait les événements à Jean-Pierre. Notons que c'est toujours Dick Wilson qui fait le rôle de l'alcoolique. Le meilleur moment de l'épisode étant lorsque Samantha chez les Kravitz fait apparaître une caméra puis une poule. L'autre moment, étant lorsque Jean-Pierre rentre chez lui et qu'une horde de gens se jettent sur lui, tandis que Albert et Charlotte se font de l'argent sur leur dos. Retour à l'index 29. DIPLOMATIE À L'ORIENTALE A MAJORITY OF TWO Résumé Tante Clara débarque à nouveau chez Samantha, et juste après c'est Alfred qui vient et qui lui demande d'accueillir un client Japonais qu'il va recevoir le lendemain. Samantha prépare alors un dîner japonais avec le plat favori du client que lui a communiqué Alfred. Mais le client s'amourache de Clara et ne signe pas le contrat au grand dam d'Alfred. Samantha fait alors intervenir Ockie, et Clara repart. Mais M. Mishimoto qui est japonais estime avoir perdu la face et s'en va des USA. Samantha intervient alors et arrange la situation. Critique L'épisode n'est pas spécialement drôle, voire même un peu soporifique. Clara s'est embrouillée une fois de plus avec Ockie, et Alfred veut conquérir un client japonais. Mais celui-ci tombe sous le charme de Clara et délaisse les affaires pour elle. Sur la demande d'Alfred, Samantha fait partir Clara, et M. Mishimoto, incarné par Richard Haydn Des Agents Très Spéciaux, La 4e Dimension, Opération Vol, s'en va aussi. Heureusement Samantha intervient et lui faire connaître une charmante hôtesse de l'air, jouée par Helen Funai Mannix, Matt Helm, Baretta, Mishimoto reste aux USA. Il n'y a pas tellement de gags, et ils ne sont vraiment pas drôle voir par exemple la séquence où Samantha a un cache blanc sur le visage. Chose amusante tout de même, Alfred offre un livre de cuisine à Samantha pour qu'elle puisse faire le plat favori de Mishimoto, et le livre porte le nom de Sukiyaki » qui est un plat japonais très délicieux. Sinon, les facéties de Clara n'amusent plus tellement et même ses arrivées catastrophes ne sont plus très drôles ! Retour à l'index 30. VISITEURS EXTRATERRESTRES SAMANTHA'S SECRET SAUCER Résumé Jean-Pierre essaie un nouveau jouet à Tabatha, une soucoupe volante, et tante Clara est aussi là pour garder Tabatha. Mais à peine Jean-Pierre et Samantha sont-ils partis, que Tabatha joue encore avec sa soucoupe volante et l'égare. Tante Clara décide de la retrouver et avec une formule fait apparaître une soucoupe volante géante, et très vite Jean-Pierre et Samantha découvrent que c'est en fait une vraie soucoupe volante avec des extraterrestres à l'intérieur. Mais ceux-ci sont gentils et ne veulent que retourner sur leur planète. Mme Kravitz voit la soucoupe et prévient l'armée. Heureusement Samantha arrive à faire retrouver la formule à Clara qui fait repartir la soucoupe et tout s'arrange. Critique Il fallait bien un épisode avec des extraterrestres, toutes les séries américaines pratiquement en ont un. Ici, Jean-Pierre a un nouveau jouet qu'il montre à Tabatha une soucoupe volante. Ils partent pour une soirée et c'est Clara qui garde Tabatha. La soucoupe de Tabatha est perdue et Clara pour la ramener fait une formule magique. Mais elle amène une vraie soucoupe volante avec des extraterrestres dedans. Ceux-ci sont gentils et veulent juste retourner sur leur planète. Samantha avec l'aide de Tabatha fait retrouver la formule à Clara et fait renvoyer la soucoupe avant l'intervention de l'armée qui avait été prévenue par Mme Kravitz. Il est à noter qu'il y a quelques références de faites à Star-Trek, en effet, à cette époque de la 4e saison de Ma Sorcière Bien Aimée, Star-Trek Classic avait déjà commencé. Ainsi lorsque Tabatha joue avec sa soucoupe volante, Clara lui dit qu'elle est une meilleure pilote que le docteur Spock. Et un peu plus tard, lorsque les extraterrestres prennent le petit déjeuner avec Samantha et toute la famille, Samantha dit qu'elle pensait que tous les extraterrestres avaient les oreilles pointues. Là, les deux extraterrestres, Alpha joué par Hamilton Camp Starsky & Hutch, McMilan & Wife, Bonanza très connu pour le doublage et Orvis incarné par Steve Franken qui est déjà apparu dans d'autres épisodes de la série, ressemblent à des chiens. Ils sont évidemment dans l'esprit de la série très gentils, et ne veulent que retrouver leur famille. Pas très amusant, mais la soucoupe géante est assez réussie, et à la fin de l'épisode lorsque Jean-Pierre parle de l'arme de gentillesse qu'on aurait pu tester sur Endora, c'est assez drôle. Bon épisode sans plus. Retour à l'index 31. LE FÉTICHE THE NO-HARM CHARM Résumé Alors qu'il allait passer associé chez McMann & Tate, Jean-Pierre voit sa situation compromise à cause d'une grosse erreur sur un contrat. Il est presque renvoyé, et perd le moral. Mais l'oncle Arthur lui donne un faux talisman, et Jean-Pierre va dans la banque où l'erreur sur le contrat fut faite pour tenter de rattraper l'affaire. Un voleur arrive alors, et Jean-Pierre persuadé que son talisman le rend invulnérable désarme le voleur et devient un héros. Samantha lui révèle que son talisman n'était qu'une décoration de lampe. Critique Cet épisode nous gratifie de la présence de l'oncle Arthur, toujours interprété par Paul Lynde. Ce qui fait que nous avons droit à ses gags potaches qui manquaient. Cela faisait un bon moment qu'on ne l'avait pas vu dans la série, ça fait du bien de le revoir. Cette fois-ci néanmoins, ses gags et ses blagues ne sont pas très amusantes, on attend mieux de lui et le coup de la vache a déjà été utilisé dans un autre épisode, tout comme celui d'arriver dans un plat ou une casserole de Samantha. Pour le reste c'est du classique pas très drôle, Jean-Pierre fait une erreur grossière sur un contrat de publicité avec une banque, et il croit que c'est Endora qui est la responsable. Arthur offre alors un talisman magique à Jean-Pierre pour se protéger, sans que ce dernier sache que ce n'est qu'une décoration de lampe. À noter que c'est le premier épisode où concrètement Jean-Pierre pouvait devenir associé dans sa société avec Alfred, mais ça rate et ce gag sera récurrent au fil des saisons. Bon épisode sans plus, on attend mieux de l'oncle Arthur en termes de plaisanterie. Retour à l'index 32. L'HOMME DE L'ANNÉEMAN OF THE YEAR Résumé Jean-Pierre est nominé parmi les publicitaires de l'année. Mais Endora ne croit pas Samantha lorsqu'elle parle de la modestie de Jean-Pierre. Endora lui jette alors un sort pour que toutes les personnes qui l'approchent soient éblouies par lui. Cela fini par lui monter au cerveau, et Jean-Pierre envisage de devenir Président. Heureusement Samantha arrangera les choses. Critique Épisode assez amusant dans l'ensemble. Endora fait encore des siennes et alors que Jean-Pierre est nommé publicitaire de l'année, Samantha fait remarquer à Endora qu'il est modeste. Endora n'en croit rien et lui jette alors un sort pour que les personnes qu'ils l'approchent soient éblouies par lui. Dès lors, une route toute droite s'ouvre à lui, et les idées les plus idiotes sont appréciées. Heureusement Samantha arrangera les choses et tout rentrera dans l'ordre. Le moment fort étant évidemment au cours de la soirée où Jean-Pierre balance ses slogans de publicité plus idiots les uns que les autres et que tous adhèrent en étant béat d'admiration devant lui. À noter, détail assez important dans la série tv, c'est la première fois que nous voyons l'associé de Alfred McMann, incarné par Roland Winters Les Arpents Verts, Perry Mason, Les Accusés. Il me semble que ce sera la seule fois où nous le voyons. Retour à l'index 33. LA BROUILLESPLITSVILLE Résumé M. et Mme Kravitz se sont disputés, et Samantha invite Charlotte Kravitz à passer la nuit chez eux. Mais Charlotte reste plus longtemps et commence à s'incruster chez eux. Jean-Pierre ne le supporte plus et autorise Samantha à utiliser la magie. Samantha fait alors en sorte de rendre M. Kravitz jaloux, à l'aide du boucher du quartier, et ainsi lui et Charlotte s'avouent qu'ils s'aiment encore. Tout est arrangé. Critique Cette 4e saison se termine sur un épisode sympathique mais pas totalement convaincant. En effet, de plus l'intrigue a déjà été utilisée dans la première saison de la série, à l'épisode 32 intitulé Séparation Illégale » sauf que c'était Albert Kravitz qui s'était enfui de chez lui et s'incrustait chez Jean-Pierre et Samantha, Alice Pearce jouait encore le rôle de Charlotte Kravitz. Sans le vouloir, c'est surtout Tabatha qui fait rire dans cet épisode avec ses réflexions vis à vis de Mme Kravitz lorsqu'elle prend son petit-déjeuner. Samantha utilise à nouveau la magie, mais cette fois-ci c'est pour faire venir le boucher Hogersdorf, pour lequel nous retrouvons Arthur Julian, et rendre ainsi Albert jaloux. Ils finiront par enfin se réconcilier pour le plus grand plaisir de Jean-Pierre qui ne supportait plus de voir Charlotte Kravitz avec ses masques de beauté. Néanmoins Samantha répète à peu près la même phrase que dans l'épisode de la saison 1, à savoir que l'amour est plus fort que la sorcellerie. Il est à noter que curieusement, dans cet épisode à part les tours utilisés par Samantha pour réconcilier les Kravitz, que Tabatha ne fait aucune magie alors que Charlotte est sous le toit des Stevens. Retour à l'index Ma sorcière bien-aimée - Saison 5 Ma sorcière bien-aimée - Saison 6 Ma sorcière bien-aimée - Saison 7 Ma sorcière bien-aimée - Saison 8 Authéâtre, femme de ménage courtement vêtue. s o u b r e t t e. Volcan actif célèbre en Guadeloupe. s o u f r i è r e. Machine du menuisier pour calibrer. r a b o t e u s e. Papier métallique destiné à conserver les aliments. a l u m i n i u m. Ensemble des os du squelette de la main. m é t a c a r p e. Sponsored Links. Synonyme de progressé, agrandi, augmenté. d é v e Nous sommes chez Denise. Ancienne tenancière de bar et furieuse adepte de scrapbooking, Denise ouvre sa porte à des femmes en échange de quelques soins. Dans le Montréal d’aujourd’hui, elle fait de sa maison un espace d’activités artistiques libres qui rappelle le gynécée des maisons grecques. À l’aide de son vieux rétroprojecteur, elle leur raconte l’histoire de Sappho, dont la vie déroutante se lie étrangement à la sienne. À travers les épreuves et les menaces, Sacha, Joris, Ariane et Chloé se croiseront et seront doucement amenées par leur hôtesse à goûter la philia, cet état à la frontière de l’amitié et de l’amour. Sappho, poétesse révolutionnaire de la Grèce antique, aurait vécu autour du VIIe siècle av. J‑C. sur l’île de Lesbos. Seuls quelques fragments de son œuvre nous sont parvenus, mais sa postérité est grande le saphisme et le lesbianisme découlent de cette figure mythique. Cinquante ans après les émeutes de Stonewall et le bill omnibus », qui a décriminalisé l’homosexualité, Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent s’emparent de cette œuvre et de cette vie afin de revisiter les territoires de l’amour entre femmes. — Fortes de leur militance, de leurs recherches féministes et de leur collaboration avec Marie-Claude Garneau, spécialiste du théâtre des femmes, Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent entament un nouveau chapitre dans l’histoire déjà féconde de leur compagnie. Elles ont récemment créé Guérilla de l’ordinaire 2019 et Chiennes 2018, pièces présentées au Centre du théâtre d’Aujourd’hui. Elles ont également publié La Coalition de la Robe aux Éditions du remue-ménage, dont elles codirigent la nouvelle collection théâtre, La Nef.
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Dansun climat #MeToo d’accusations médiatiques 2 en roue libre, lancées comme des fatwas sur tel ou tel personnage public – y compris parfois des femmes, mises en cause par d’autres femmes, au risque d’un bug dans le logiciel « violences-sexuelles-et-sexistes 3 » –, il est intéressant de réfléchir à quelques ressorts des techniques de persuasion mobilisées au
- Dictons sur dicton 1 Nos dictons du quotidien on les connaît tous, on les utilise souvent, Dico Dictons permet de redécouvrir les dictons sur le thème . Les dictons proposés sur Dico Dictons Dictons Dicton amour Dictons de marins bretons Dictons lyonnaisDictons du centreDictons informatiquesDictons alsaciensDictons provencauxDictons flamands Un ancien dicton chinois explique Avoir du bonheur dépend de la Terre, chercher le bonheur dépend d'une bonne date et d'une bonne heure. ... Chaque heure, jour, mois et année chinoise est symbolisé par un couple de mots
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Mêmepas dans le but de passer ses nerfs, ou alors d'une façon tellement désinvolte que le meurtre d'une mouette, miraculeux, l'une d'elle inattentive pendant une fraction de seconde, encore que je ne pense pas que les mouettes soient d'une nature distraite, rieuse mais pas distraite, une pierre incroyablement bien lancée, et la mouette la reçoit sur le bec, mort Last updated on February 16th, 2022 at 0344 am Ce sont les Solution pour CodyCross Saisons Groupe 66-Grille 2 avec des astuces, des solutions pour iPhone, iPad, iPod Touch, Android, Kindle et autres appareils avec des captures d’écran pour vous permettre de résoudre les niveaux plus facilement. Ce jeu est développé par Fanatee. What is the solution for CodyCross Saisons Groupe 66-Grille 2 Solution ? We are trying our best to solve the answer manually and update the answer into here, currently the best answer we found for these are Aide destinée à tricher à un examen antiseche Verbe désignant le bruit émis par les sauterelles striduler Film de Jan Kounen sur des braqueurs de banque dobermann Traduire une pièce de théâtre en direct surtitrer Au théâtre, femme de ménage courtement vêtue soubrette Volcan actif célèbre en Guadeloupe soufrière Machine du menuisier pour calibrer raboteuse Papier métallique destiné à conserver les aliments aluminium Ensemble des os du squelette de la main métacarpe Synonyme de progressé, agrandi, augmenté développé Projection incandescente autour d’un feu étincelle Pilote de bateau à Venise gondolier Philosophie, la connaissance vient de l’expérience empirisme Frapper par un éclair foudroyer Serpentins et confettis cotillons Sportif pratiquant le vélo tout terrain vetetiste Nom de l’assassin d’Henri IV ravaillac Dispositif allumant la lumière pour un temps donné minuterie Au commencement d’un opéra ouverture Petit boîtier stimulant le cœur pacemaker Some people are looking for these CodyCross Cody Cross CodyCross Saisons Groupe 66-Grille 2 CodyCross Saisons Groupe 66-Grille 2 Solution Solution CodyCross Saisons Groupe 66-Grille 2 More Related To This PageTags Cody CrossCodyCrossCodyCross SolutionCodyCross Solutions Scribdes el sitio social de lectura y editoriales más grande del mundo.

1 parole du Seigneur qui est venue à la hosea, le fils de Beeri. Les prophètes sont divisés dans l'ancien Rishonim, Zacharie 1 4 prophètes et les prophètes ultérieurs. Les écrits des anciens prophètes comprennent la plupart des crochets historiques, car la conception hébraïque d'un prophète était celle d'une personne inspirée de Dieu pour instruire des hommes pour le présent ou les informer de l'avenir, que ce soit par voie orale ou par écrit; plus tard, les prophètes étaient dites correctement, alors que celles-ci, encore une fois, sont subdivisées en Esaïe, Jérémie et Ezekiel, et le moindre ou mineur, y compris les douze restants. La désignation "mineure" n'implique aucune infériorité de l'importance de la matière ni de la valeur des matières, mais a le respect uniquement de la petite taille de leur taille par rapport aux plus grandes discours des autres. Les douze prophètes mineurs ont été ajoutés au canon avant son achèvement en tant que livre unique ", dit Kimchi, dans son commentaire sur ce verset," un livre d'entre eux devrait être perdu à cause de sa petite taille, si chacun d'entre eux devrait être gardé séparé par lui-même. "Ils ont donc été comptés comme un livre-δώδεκα ἐν μονοβίβλ, comme Eusebius l'exprime. Le nom de la hosea, comme les autres noms hébreux, est significatif et désigne "délivrance" ou "salut;" ou, l'abstrait étant mis pour le béton, le "livrer" ou "sauveur. "Il est radicalement le même nom que Joshua, sauf que le préfixe de ce dernier implique le nom de Jéhovah comme l'auteur d'une telle délivrance ou de salut; tandis que la forme grecque de Joshua est Jésus, qui est en deux passages de la version autorisée signifie il. La forme du nom de l'original est étroitement liée à Hosanna Hoshia Na, "Enregistrer maintenant", qui se produit dans Psaume 11825. À l'époque d'Uzziah, de Jotham, Achaz et Hezeuh, Kings de Juda et, à l'époque de Jéroboam, le fils de Joash, roi d'Israël. La période de l'activité prophétique de la hosée est l'une des plus longues, sinon la plus longue, enregistrée. Il a continué pendant les régnés des quatre rois de Juda mentionné ci-dessus et pendant celle de Jeroboam II. Roi d'Israël, qui était en partie coïncident avec celle d'Uzziah. Uzziah et Jeroboam régnaient de manière contemporonnée pendant vingt-six ans. Quelque part pendant ou plutôt avant la fin de cette période, la hosea a commencé son ministère. Uzziah a survécu à Jéroboam quelque vingt-six ans, puis Jotham et Ahaz ont succédé à chaque seize ans. Au cours de toutes ces cinquante-huit ans, la hosea a poursuivi ses travaux ministériels. À celles-ci doivent être ajoutés quelques années pour le début de sa carrière prophétique lors du règne de Jéroboam, et environ deux ou trois ans avant de se rapprocher du règne de l'Hézékiah; Pour la destruction de Samarie, qui a eu lieu à la quatrième année de ce roi, le prophète se réjouit d'être toujours futur.. Ainsi, pour trois années de score et plus, probablement plus près de trois années de score et dix, la période ordinaire de la vie humaine - le prophète a persévéré dans la décharge de ses lourdes obligations. Il peut sembler étrange que, bien que la hosea exerçait sa fonction prophétique en Israël, pourtant le temps pendant lequel il l'a fait est considéré par les règnes des rois de Juda. La seule exception de Jeroboam II. est comptabilisé dans une tradition rabbinique sur le terrain qu'il n'avait pas crédité ni agir sur le rapport pervers que Amaziah le prêtre de Bethel a préféré contre le prophète Amos, comme nous lisons Amos 710 , "Puis Amaziah le prêtre de Béthel envoyé à Jéroboam roi d'Israël, en disant que Amos a conspiré contre toi au milieu de la maison d'Israël; la terre n'est pas capable de porter tous ses mots" voir aussi Amos 711 du même chapitre. La vraie raison du calcul des rois de Juda et de l'affaire exceptionnelle de Jéroboam, n'était pas citée par les rabbins; Cela n'était-ce pas non plus une indication, de la part du prophète, de la légitimité du royaume de Juda, d'une part, et des preuves, d'une part de la performance de la promesse de Dieu à Jéhu que ses fils s'assoiseraient sur le trône À la quatrième génération, tandis que Jéroboam, le grand-fils de Jéhu, était le dernier roi de cette dynastie par laquelle Dieu garçon a assisté à Israël, son fils et successeur Zechariah retenant la possession du royaume uniquement pour le court espace de six mois.. La véritable cause est plutôt recherchée dans les régicides, les usurpations, l'anarchie occasionnelle et l'état généralement instable du Royaume-Nord, dans la mesure où une telle instabilité et une telle incertitude ne sont pas sûres ou satisfaisantes pour le calcul chronologique. Nous constatons donc que, à la mort de Jeroboam II; Il y avait un interregnum de quelques dizaines d'années au cours de laquelle, bien sûr, un état d'anarchie a prévalu. Zecharie a abouti au trône; Il n'avait régné que six mois quand il a été assassiné par de blanchir. Le règne de Shallum n'a duré qu'un mois, quand il a été mis à mort par Menahem. Pendant son règne, souvent des années se sont produites l'invasion du PAL. Le fils de Menahem, Pekachiah, n'avait régné que deux ans lorsqu'il a été assassiné par Pekah, dans le pile de Tiglath du règne duquel a envahi la terre. Hoshea Slew Pekah. Ensuite, suivi un intervalle d'anarchie d'une durée de huit ans. Puis, après la courte règne de Hoshea de neuf ans, le royaume a été détruit. Ainsi, ce n'est que dans le Royaume austral qu'une base suffisamment ferme pour le calcul chronologique était disponible, alors que dans ces circonstances, le règne de Jeroboam était nécessaire pour montrer la connexion du prophète avec Israël et que la prédiction du quatrième verset a précédé l'événement prédit. La rubrique générale de l'ensemble du livre est contenue dans ce verset et une autorité divine est ainsi revendiquée pour l'ensemble, comme le prophète à qui la parole du Seigneur est venu n'est que le porte-parole de 1 début de la Parole du Seigneur par littéralement, dans la hosea. Ces mots peuvent être rendus à la fois plus littéralement et plus précis,.1 "Le début de ce que Jéhovah a parlé par la hosea." Ainsi, Gesenius se traduit, compréhension d'Ashen, qui est souvent omis en tant que pronom dans la relation nominative ou accusative, indiquant la relation, et comme incluant le pronom personnel ou démonstrateur antécédent. Lorsque le pronom approvisionné est donc dans le génitif, le nom précédent est dans l'état de construction, comme ici.2 Rosenmüller, sans nécessité, prend le nom dans le sens adverbial; Ainsi "Au début, Jéhovah, avec une hosea." Il suggère également que la possibilité de dibbler étant un nom de la même signification que Dabar, mais de différentes formations; Tandis que dans deux manuscrits de Rossi et l'une de Kennicott la forme régulière de l'état de construction de Davar est exprimée.3 Keil prend le nom comme une accusation de temps et explique son état de construction par l'idée substantive de la clause subordonnée suivante; Ainsi "Au début de" Jéhovah Spake ", dit Jéhovah à lui. "Mais quel est le début ici mentionné? Il ne peut pas dire que les tuyaux étaient le premier des prophètes par qui Dieu a fait connaître sa volonté d'Israël, ou le premier des prophètes mineurs; pour Jonah, comme on en déduit à juste titre de 2 Rois 1425, l'a précédé; Joel est également considéré comme devant lui, comme devant lui, ne peut pas non plus indiquer sa priorité à Isaïe et à Amos, qui a également prophétisé dans les jours d'Uzziah. Le sens clair est celui qui devient évident lorsque nous adoptons le droit rendu de Gesenius, comme indiqué ci-dessus, c'est-à-dire le début des prophéties que les tuyaux avaient été commandées par Jéhovah de faire connaître. La particularité de l'expression "en hostea", comme le mot signifie littéralement, mérite l'attention. Maurer comparaisse Nombres 122, Nombres 126, et Nombres 128, pour prouver que l'expression signifie parler plutôt que dans ou par; Il cite également d'autres passages au même but, mais alors que le verbe "parler", suivi d'être et que le verbe construit avec El, peut coïncider en signification à un moment donné, il ne veut pas qu'ils sont partout et toujours synonymes. Il y a longtemps, Jerome a attiré l'attention sur la distinction que cette différence de construction suggère. "C'est une chose", dit que le père ", pour le Seigneur de parler à la hosea, une autre à parler à el Hosea Quand il se trouve à la hoseea, il ne parle pas de la hosea lui-même, mais par la hoseée aux autres; mais parlant à la hosea dénote la communication à lui-même. Donc, dans le Nouveau Testament Hébreux 11 Nous trouvons l'expression grecque correspondante, VIZ. ὁὁὁὸὸὸὸήήήήἐἐἐἐἐήήήήήαι, que la version révisée rend à juste titre Dieu ayant ... parlé le ... dans les prophètes. "Le premier verset est l'en-tête général de tout le livre; la première clause du deuxième verset est l'en-tête spéciale de la première section du livre, qui s'étend jusqu'à la fin du troisième chapitre. Et le Seigneur dit à Hosea, allez-y, prenez-vous une épouse de whoredoms et des enfants de whoredoms. Si la transaction est enjoignée d'être comprise comme une réalité, une vision ou une allégorie, a été largement débattue. Pour entrer pleinement dans la discussion de ce point nous mènerait trop loin de notre objectif; il ne pouvait pas non plus miner à l'édification. Bien que les Hautes autorités l'aient maintenue à être un véritable occurrence, nous ne voyons pas notre façon de faire l'accord avec leur point de vue.. Un canon d'interprétation sanctionné par Augustin interdit l'acceptation littérale de ce commandement, car, selon le canon mentionné, si la langue des Écritures prises littéralement impliquerait quelque chose d'incongru ou moralement inapproprié, le sens figuratif doit être préféré. Encore une fois, nous pouvons difficilement le comprendre d'une vision; car il n'existe aucune mention de ce type dans le passage, ni le contexte ne craignent la notion de vision. Keil le considère comme tel quand il en parle comme "une intuition intérieure et spirituelle dans laquelle la Parole de Dieu a été abordée" au prophète. Nous sommes donc fermés à cette interprétation qui explique le tout comme un récit allégorique ou imaginaire, qui est ainsi construit afin de transmettre une plus grande vivacité à la déclaration du prophète. La paraphrase Chaldee comprend en ce sens. "Allez", dit le paraphrast, "Déclarez une prophétie contre les habitants de la ville idolâtre, qui persiste dans le péché. "Jérôme l'explique également allégoriquement et siguë contre le sens littéral que le passage dans Ézéchiel 44, où le prophète est commandé par Dieu de supporter l'iniquité de la maison d'Israël et se situer sur son côté gauche trois cent quatre vingt dix jours - une chose impossible selon la compréhension littérale de l'injonction; il conclut en conséquence, en référence aux détails ici commandés, que "Sacrammena indicatrice futurorum. "Calvin le comprend à juste titre dans le sens d'une représentation parabolique comme suit" Le Seigneur l'avait offert le prophète pour raconter cette parabole, pour ainsi dire, ou cette similitude, que les gens puissent voir, comme dans un portrait vivant, comme dans un portrait vivant, leur turpitude et leur perfidion. C'est en bref une exposition dans laquelle la chose elle-même est non seulement exposée par mots, mais elle est également placée, comme il était, avant que leurs yeux sous une forme visible. "Kimchi le considère comme une vision prophétique; alors que certains des interprètes hébreux plus âgés l'ont vue à la lumière d'une transaction réelle. Les mots de Kimchi sont "Et l'ensemble a eu lieu dans la vision de la prophétie, pas que le prophète s'était emmené à lui-même une femme de whoredoms; bien que cela se trouve dans les mots de nos rabbins que le sens est en fonction de la signification littérale de les mots. "Par" une épouse de whoredoms ", nous comprenons une femme accro aux whoredoms et donc susceptible de prouver une femme infidèle, comme" une femme de querelles "est une femme querelle", un homme de sang "est un homme sanglant", Homme de chagrins "un homme douloureux; tandis que" enfants de whoredoms "sont des enfants qui suivent les traces de l'abandon de leur mère ou des enfants dont la naissance de la licence de leur mère a laissé une stigmatisation afin que leur légitimité soit discutable. La construction du verbe "prise", avec les deux objets, est un exemple de la figure Zeugma, par laquelle un mot devient de deux clauses, bien qu'il subit une modification du sens dans son application à la seconde. Le sens ici est clair que le prophète devait prendre une épouse du personnage indiqué et engendrer des enfants par elle, ne prennent pas une si femme et de tels enfants déjà nés à elle. Cette vue est favorisée par la Vulgate, Sume Tibi Uxorem Fornyclicationum et FAC Tibi Filios fornicumum; Bien que Keil soutient que la hosea devait prendre des enfants de prostitution ainsi qu'une femme qui avait vécu par la prostitution. Car la terre a commis un grand whoredom, au départ du Seigneur. Ceci est plus précisément rendu, car la terre a complètement disparu de la remparté après c'est-à-dire de suivre le Seigneur. À partir de là, nous apprenons l'importation symbolique du commandement, de quelque manière que ce soit en matière de commandement, que ce soit comme une réalité, une vision ou une allégorie, le mariage du prophète à une femme infidèle énonce le mariage de Jéhovah à une nation infidèle à une nation infidèle. Dieu souvent condescend - gracieusement condescends - pour représenter sa relation avec son peuple en tant que pacte de mariage; Alors que l'infidélité de leur part est l'adultère spirituelle. La mère et les enfants peuvent représenter le pays et ses habitants, ou la nation dans son ensemble et ses nombreux membres, ou généralement le peuple et leur postérité dans des générations suivantes.. Le père de la race hébreuse avait servi d'autres dieux de l'autre côté de l'inondation, c'est-à-dire dans votre pays des Chaledes, d'où Dieu avait appelé Abraham. Lorsqu'il est pris en relation d'alliance, à quelle fréquence étaient-ils tombés dans l'ancien péché de l'idolâtrie! Les conséquences effrayantes de leur péché sont représentées graphiquement dans les versets immédiatement suivant, symbolisés dans les noms des enfants du prophète. Ils sont la ruine nationale, la perte de la faveur divine et la confiscation de leur fier position en tant que peuple choisi de 1 il est allé et prit Gomer la fille de Diblaim; Ce qui a conçu, et lui care un fils. Kimchi conjecture que "Gomer était le nom d'une prostituée bien connue à cette époque;" Il explique également le nom, en fonction de son point de vue de son importation symbolique, comme suit "Gomer a le sens de l'achèvement;" Comme si le prophète l'a dit, il s'exécutera pleinement sur eux la punition de leurs transgressions qu'il peut pardonner à leur iniquité. »Les noms des enfants nés au prophète sont importants et symboliques; et leur signification symbolique est expliquée. Les noms mentionnés dans Ce verset est également significatif, bien que leur signification ne soit pas expressément énoncée, comme dans l'ancien cas; la cause de l'omission étant le fait que ces noms n'étaient pas, comme les autres, maintenant reçus pour la première fois, mais simplement conservé. Gomer désigne "l'achèvement" ou "la consommation" d'une racine verbale signifiant "à une parfaite" ou "en fin de compte; Et DIBLAMAIM est la double de Deblēlah, le pluriel étant debhēlim, du verbe Dabhal, à appuyer sur une masse, en particulier une masse ronde. La signification du mot est alors "deux gâteaux", c'est-à-dire des figues séchées dans des morceaux. En passant, il peut être observé que le grec αλάθη semble provenir de la forme araméale debhalta, par l'omission de la Daileth initiale. Mais quel est le sens mystique que le prophète voile sous les deux noms de consommation et de figuiers comprimés gâteaux de figues comprimées? Celui-ci peut indiquer pas de consommation obscurel dans le péché et dans la souffrance qui constitue la conséquence ultime du péché; tandis que l'autre peut impliquer la douceur des indulgences sensuelles, en particulier comme des célébrants idolâtres étant sujettes à. Si, alors, l'interprétation symbolique de ces noms est autorisée, nous pouvons accepter cela donné par Jérôme. Il dit "Hors d'Israël est pris typiquement par la hosea une femme accomplie dans la fornication et une fille parfaite de plaisir qui semble douce et agréable à ceux qui l'apprécient." Il y a de plus en plus une pertinence évidente dans les noms ainsi souscrit symboliquement. Le prophète, dont le nom signifie "salut", épouse une femme qui était une fille de plaidoyer. bien sûr et un vote de péché; Cette alliance représente la relation dans laquelle Jéhovah, avec son pouvoir d'épargne, avait heureusement pris Israël; Mais que les gens, sans insertion et incidente pour une telle pitié, et l'intention de l'indulgence d'un parcours pécheur, passaient de mal à pire dans l'apostasie et à l'idolâtrie jusqu'à ce que Dieu leur aient finalement laissés dans leur impénitence et les a abandonnés à leur destin. La conception et la naissance du fils de Gomer au prophète, bien que plusieurs autorités omettent le "lui", ne donnent aucune du visage à l'idée de l'enfant étant suppositive; Et jusqu'à présent, il semble y avoir une certaine confirmation de l'opinion de Keil mentionné sous le verset 1 le Seigneur lui dit, appeler son nom Jezreel. Le nom que les personnes héritées d'un ancêtre distingué était l'un des honneurs et de la dignité-Israël ou de Yisrael, "Prince avec Dieu"; Le nom imposé par leurs péchés était l'un des reproches et des catastrophes-Izreel, ou Yizreel, "éparpillé par Dieu. "Les Hébreux avaient un penchant particulier pour une paronomazie de ce genre; donc Béthel," la maison de Dieu "devient Béthaven", maison de vanité. "Keil regrette le sens de l'appui dans ce passage et fait référence à l'importance historique de l'endroit. Cette dernière vue semble favorisée par l'explication réussie du nom. Pour encore un peu, et je reviendrai visiter l'ambiance de Jezreel sur la maison de Jéhu. Le verbe ici rendu "venge" est littéralement "visiter" et est parfois utilisé dans un bon sens, impliquant un but bienveillant, comme dans Ruth 16, "Car elle avait entendu parler Le pays de Moab comment le Seigneur avait visité son peuple à leur donner du pain; " Parfois, il exprime une intention hostile, comme dans Exode 20 5 , "I Le Seigneur Ton Dieu est un Dieu jaloux, visitant l'iniquité des pères sur les enfants. "Dans le passage actuel, comme ailleurs dans ce livre voir Osée 213; Osée 49, il est pris dans le sens attribué Dans la version autorisée, avec laquelle septuerie et syriaque sont en accord. Mais que devons-nous comprendre par le sang de Jezreel, qui a abattu cette vengeance sur la maison de Jéhu? Certains supposent que l'expression dénote les actes sanglants de la maison d'Achab, notamment, non seulement le meurtre de Naboth, mais aussi leur persécution sanglante des serviteurs et des prophètes de Jéhovah, comme nous lisons dans 1 Rois 184, 2 Rois 97, "Tu smites à la maison de l'Achab ton maître, que je vengerai du sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs du Seigneur , à la main de Jezebel. "Celles-ci et comme des actes de sang ont abouti à la maison d'Achab; Jéhu, l'instrument de cette rétribution, était lui-même coupable de telles énormités que le cri de sang pour vengeance a été répété et la criminalité de la dynastie précédente continue, Ate de Jehu a été redoublé. Cette vue nous apparaît à la fois maladroit et lointain. Le sens clair est celui qui fait référence au sang de Jezreel aux massacres sanglants de Jehn lui-même, lorsqu'il a mis fin à la dynastie de l'Omri et de la méchante maison d'Achab. Sur cette occasion mémorable, il a balayé la Queen-Mother Jezebel, les soixante-dix fils d'Ahab et quarante-deux proches du roi Ahaziah, également tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses prêtres. La Maison royale d'Israël, il a exterminé, car il "tu" tout ce qui restait de la maison d'Achab à Jezreel, ainsi que tous ses grands hommes, et ses parents, et ses prêtres, jusqu'à ce qu'il ne soit resté; " la maison royale ou Juda qu'il a apporté en même temps au même point d'extinction. L'abattage des fils d'Achab, de Jezebel et de Joram, et de toute la ligne Royale, était vrai, conformément au commandement express de Dieu; et, pour la mesure de son obéissance à ce commandement, Jéhu a été récompensé par la promesse de sa famille occupant le trône d'Israël à la quatrième génération. Mais quel était le motif qui a motivé cette performance de la volonté divine? Était-ce vraiment zèle pour Dieu, comme il prétendait, et la diligence qui consécutive à obéir à la direction divine? Ou la passion humaine prédomine et l'avantage politique le dépêche-t-il? Nous truons pas. Certains sont que sa carrière ultérieure a rendu la pureté de son zèle plus que douteux. Il a exterminé l'idolâtrie de Baal, mais il clave dans les veaux de Jéroboam à Bethel et Dan-le péché fondamental des rois d'Israël. Dans ce qu'il a fait, donc la loi elle-même avait raison, car Dieu le commandait; mais le motif était faux, car c'était une ambition égoïste qui l'a incité. Ainsi c'était avec Baasha; Il a exécuté la vengeance par ordonnance de Dieu sur la méchante maison de Jéroboam I; et ce fait que cela a été exalté pour être prince sur le peuple de Dieu Israël; Mais la Parole du Seigneur est venue contre lui, comme nous lisons "Pour tout le mal qu'il a fait à la vue du Seigneur. En étant comme la maison de Jéroboam; Et parce qu'il l'a tué. "Le Chaldee considère la hangar de sang de Jéhu à Jezreel, bien que jetée dans une cause juste et pour l'enracinement de l'idolâtrie baale, comme un sang innocent, parce que jehu lui-même et sa maison se retourna à l'idolâtrie des veaux. Jerome prend une vue similaire sur la question. Kimchi adopte la même chose; Ses mots, traduits littéralement, sont les suivants "Et pourquoi l'appelle-t-il le sang de Jezreel? Parce que c'était Shod à Jezreel. Et cependant, dans cette affaire, il faisait ce qui était juste aux yeux de Jéhovah, pourtant, puisqu'il n'a pas observé à marcher dans la loi de Jéhovah, et n'a pas détourné de tous les péchés de Jéroboam le fils du nébat, le sang dont il a été considéré comme un sang innocent. "Il ajoute ensuite comme un parallèle le cas de Baasha déjà mentionné. Et provoquera cesser le royaume de la maison d'Israël. Jeroboam II; Le tiers de la famille de Jéhu est en train de régner; Un quatrième membre de la même chose était d'occuper le trône. Le quatrième souverain était Zachariah, dont le court règne ingloré n'a duré que six mois, à l'expiration de laquelle il a chuté une victime dans le complot de recouvrement. Ainsi terminé la dynastie de Jéhu; Alors que son renversement a paralysé la force du royaume du nord. Anti, bien que le jour de sa destruction complète a été différé pendant un demi-siècle, mais les troubles, les détrônements, l'anarchie parfois et l'assassinat répété des souverains, à laquelle Menahem était la seule exception, a préparé la voie à la catastrophe finale. Le renversement de la Chambre de Jéhu a été qualifié de Hengstenberg "au début de la fin, le début du processus de décomposition. ".Osée 1 cela doit passer à ce jour ce jour-là, que je vais briser l'arc d'Israël dans la vallée de Jezreel. Ici, nous avons une prédiction d'un événement le plus mémorable, avec une déclaration expresse de l'endroit où elle devrait se produire, comme aussi le moment de son événement. L'événement lui-même était plus que la chute d'une dynastie; C'était la destruction d'un royaume. La date de cette destruction est définie simplement comme la période où Dieu punirait les péchés des princes et des habitants d'Israël La clôture de la dynastie de Jéhu était à la fois la préparation et le début de la cessation du royaume d'Israël. Le lieu de cette calamité était la vallée de Jezreel. Cette célèbre vallée était le cockpit de la Palestine. Israël a conquis l'animatrice du roi Jabin; Là Gideon a renversé les Midianites; Là, Saul a été vaincu par les Philistins, lorsqu'il a chassé les pentes de Gilbea "La beauté d'Israël a été tuée dans tes hauts lieux;" Il y a une défaite également douloureuse et non moins désastreuse a été aggravée par la mort du Good King Josiah et s'est révélée fatale envers le royaume de Juda; Là aussi tard, le dernier conflit a eu lieu entre les croisés et les musulmans, dans lesquels la victoire a couronné les bras de la salade; Il a également été combattu la bataille, comme nous apprenions de ce passage, qui a décidé du sort du royaume d'Israël.. La situation de cette vallée était admirablement adaptée à de telles scènes. Cette plaine, ou vallée, large telle qu'elle est belle, commence où la plaine maritime, interrompue par la crête de Carmel, se retourne et s'étend à travers le centre du pays de la mer Méditerranée à l'ouest de la vallée de la Jordanie à l'est, et des collines de Galilée au nord à celles d'Ephraïm ou de Samarie au sud. La forme de cette plaine est triangulaire; Son côté oriental ou sa base est de quinze milles, atteignant Engannim, maintenant Jénin, aux collines sous Nazareth; Le côté nord le long des collines de Galilée est douze milles; Le sud, formé par les collines de Samarie, a dix-huit milles; tandis que le sommet de ce triangle un peu irrégulier est un passage étroit à travers lequel la rivière Kishon - Cette ancienne rivière, la rivière Kishon» - avec son ruisseau sinueux se dirige vers la mer. À l'est, il y a trois branches dans la direction du Jourdain, qui ressemblent à une ressemblance à distance aux doigts d'une main. La branche du nord passe entre Tabor et Little Hermon, ou Jebel Ed-Duhy; Le centre, qui est la vallée de Jezreel approprié, se déroule entre Shunem et Jezreel, maintenant Zerin; Le sud du mont Gilboa et en-Gannim, maintenant Jenia, cette branche, n'ayant pas de sortie, se perd parmi les collines orientales. Le nom de cette plaine a été dérivé de la ville de Jezreel, situé à proximité de son extrémité orientale sur un éperon de montage Gilboa, qui a choisi Achab comme une résidence royale et qui restait pour trois règnes successifs, bien que dans le temps de Jeroboam II.. Samaria avait encore une fois, comme à l'époque d'Omri, deviennent la ville royale. Dans cette grande plaine, appelée par les Grecs Esdraelon, l'arc d'Israël devait être brisé. L'arc qesheth, rad. Qashah, dur, raide, inflexible était l'arme de guerrier d'infraction et de défense - forte et puissante; La rupture de son arc le privait de son arme en chef et l'a laissé à la merci de l'ennemi pour conquérir ou tuer; Ainsi, nous lisons "Sa arc aborde la force;" et encore, "ma gloire était fraîche en moi et mon arc a été renouvelé dans ma main. "Mais alors que de telles références générales prouvent que l'arc a été emblème de force et de pouvoir, comme Kimchi l'explique, il y a toujours quelque chose de très spécial et convient à l'expression du prophète ici. "En un seul respect important", a déclaré l'auteur de l'église juive "" L'ancienne gloire militaire d'Israël était, sinon confinée au royaume du nord considéré comme étant éminemment caractéristique de celui-ci. Juda, avec toutes ses qualités guerrières, n'avait jamais été célébrée pour son tir à l'arc. L'utilisation de l'arc était là une acquisition tardive 2 Samuel 118 . Mais à Benjamin et Ephraïm, il avait été une arme habituelle. L'arc de Jonathan était connu loin et large. Les enfants d'Ephraïm étaient caractérisés comme transporter des arcs. 'Et donc l'arme en chef du capitaine de l'armée d'Israël était son arc. Le roi d'Israël avait toujours son arc et ses flèches avec lui. Le signe de la chute du royaume était la rupture de l'arc d'Israël. "La langue employée par le prophète était donc singulièrement appropriée. Une base historique, bien qu'elle soit niée par certains et prononcées précaires par d'autres, est que nous avons peu de doute, trouvé pour cette prédiction dans Osée 1014 de ce livre même. L'arc, c'est-à-dire que le tir à l'arc dans lequel Israël aellement excellé, a été brisé dans la vallée de Jezreel, quand Shalmon, identifié avec Shalmanezer, roi d'Assyrie de Pusey et Stanley, gâté Beth-Arbel, ou Arbela, la ville entre Sepphoris et Tibériade, et près du milieu de la vallée, et ainsi écrasé Israël dans une défaite écrasante. Si l'identification soit maintenue, ce jour de bataille était très calamiteux pour Israël et aussi cruel que calamiteux, car ni l'impuissance d'enfance ni la tendresse de la femme fut épargnée; Les nourrissons ont été précipités à mort contre les pierres et les mères ont ensuite lancé l'agonie mortelle sur les cadavres de leurs petits. Kimchi l'explique en général "Ce jour-là, quand je visiterai le sang de Jezreel, je vais briser l'arc d'Israël, c'est-à-dire leur puissance et leur pouvoir. ".Osée 1 elle a conçu à nouveau et une fille nue. Et Dieu dit à lui, appelle son nom Lo-Ruhamah. La première naissance symbolisait la culture sanguine et l'idolâtrie d'Israël et la destruction des conséquences. Deux autres naissances suivent pour confirmer la certitude de la venue calamité, pour le développer davantage et présenter la nation jamais qu'elle a imputable aux nouvelles phases, comme pour montrer la perspective de la délivrance d'être sans espoir. Le changement de sexe peut indiquer la totalité de la nation, des hommes et des femmes, comme le pense Keil; ou plutôt la condition faible et sans défense d'Israël après leur arc était cassée et leur pouvoir écrasé par l'ennemi. Ils sont nouveaux prêts à être conduits en captivité, comme une femme impuissante et impuissante et exposée pour élire les insultes des conquérants. La naissance de la fille est ainsi expliquée par Kimchi "Après avoir porté une référence une référence à Jéroboam, fils de Joash ... Elle portait une fille, qui se réfère paraboliquement à Zachariah et à Anason de Jabesh, qui a régné après lui, qui étaient faibles comme une femme. "Le nom donné à l'enfant est non impitéré, ou défavorisé, si Rucharamah soit pris comme un participe mutilé, le simple étant déposé, bien qu'il ne se trouve pas en lien étroit avec un participe; ou, elle est-elle-non-spried, Si le mot soit un verbe. Dans les deux cas, la miséricorde que si exercée la sauverait des misères de la captivité, est propre disparu; et l'amour qui, s'il existait, inviterait cet exercice de la miséricorde, ne doit plus être recherché. Car je ne ferai plus de pitié sur la maison d'Israël; Mais je vais les emmener complètement marge, que je devrais les pardonner. Aben Ezra cite la bonne signification comme suit "Certains disent que ילי est que j'ai jusqu'à maintenant pardonné leur iniquité;" et Kimchi "Jusqu'à présent, j'ai pardonné et les pardonnes, parce que j'ai eu la miséricorde sur eux; mais je continuerai Pour ce faire plus. "וד, encore une fois, de עוּּ, à retourner ou à répéter. La construction de la première clause est particulière. Rosenmüller cite comme parallèle Ésaïe 471, Ésaïe 475 et Proverbes 2335; mais plus les parallèles exacts sont 1 Samuel 23 et Osée 63, dans les deux, ainsi que dans le texte, Kimchi et Aben Ezra comprennent Asher avant le deuxième verbe. La dernière clause du verset présente toutefois une réelle difficulté, car nous pouvons déduire de la variété d'interprétations auxquelles il a été soumis. Le lxx. a ἀνψιαμενο ἀνιξξομαι, "mais je vais sûrement me préparer dans la matrimonie contre eux. "Jerome, confondant le verbe avec נׂׂה traduit," mais je les oublierai tout à fait. "Rashi" Je vais les distribuer une partie de leur tasse et de leurs actes "," VIZ. Comme ils l'ont mérité par leurs actes, Kimchi "Je susciterai des ennemis contre eux, qui les emportera en captivité et déchets leur terre. "Aben Ezra" Je vais les emmener; "Il cite cette signification du texte Job 322, et prend le préfixe Le comme signe araméen de l'accusatif, donnant en tant que Exemple notable de la même 2 Samuel 330, Haregu Leakner pour Eth-Abner. La version syriaque est similaire. Un rendu plus réalisable, si la signification de "emporter" soit conservée, est celle de Hengstenberg et d'autres personnes qui le traduisent "Je vais extraire complètement d'eux, ou en ce qui concerne" VIZ. tout. Nous préférons le sens de "pardon", comme indiqué dans le Chaldee; dans la marge de la version autorisée; par Ewald, Wunsche et Delitzsch; et mentionné par Aben Ezra et Kimchi. Ainsi, il sera lu "Je ne les préférerai plus que je devrais leur pardonner. "Le flint verbe signifie littéralement la désir pitoyable de l'amour parental - le fort sentiment d'affection que les Grecs exprimés par οργή. Le rendu de Paul de la Parole avec le privatif indique l'absence d'amour; et Peter's l'absence de miséricorde. Les deux notions sont contenues dans le mot et leur relation est bien expliquée par la chatte, qui dit, c'est un amour tendre en lui qui pittiteth; la miséricorde comme indiqué à lui qui a besoin de miséricorde. "Maintenant, le lien entre une telle tendresse d'amour et de la miséricorde de pardonner est naturel et proche. De nombreuses instances ont été expérimentées dans l'histoire précédente d'Israël; Beaucoup de temps, la compassion de Dieu avait été étendue à ses personnes erronées, nonobstant leurs provisions de manifold; mais ce jour-là est parti, la longue souffrance divine est épuisée. Une fois que Israël est transporté en captivité, il n'y aura pas de retour; pas de pitié de les restaurer, comme dans le cas de 1 j'aurai pitié de la maison de Juda et je les sauverai par le Seigneur leur Dieu. Ainsi, le contraste exprimé dans ce verset augmente les sentiments douloureux avec lesquels l'abandon menacé et la destruction conséquente d'Israël seraient considérés. La miséricorde promise à la maison de Juda est soulignée par la forme particulière de l'expression. Au lieu du pronom, le nom propre de Jéhovah est employé; au lieu de dire "Je vais les sauver par moi-même", dit-il de manière particulièrement catégorique "Je vais les sauver par Jéhovah", ajoutant en même temps le matériel important de "ton Dieu", de leur rappeler cette relation à lui-même en vertu de laquelle il intercène ainsi personnellement et puissamment en leur nom. Une expression quelque peu similaire dans la forme se produit dans Genèse 1924, "Puis l'Éternel [Jéhovah] a plu sur Sodome et sur Gomorrah Dossier et le feu de l'Éternel [Jéhovah] sur le ciel." Et ne les sauvera pas par l'arc, ni par l'épée, ni par la bataille littéralement, la guerre, par des chevaux, ni par des cavaliers. Cette énumération est tout à fait conforme au style du prophète, comme on peut le voir en un coup d'œil en comparant Osée 25, Osée 211, Osée 222; Osée 34; et Osée 413. La manière de cette délivrance est très particulière et inhabituelle; Bien que la proéminence soit donnée à l'absence de ces moyens de défense ou de délivrance sur lesquels le royaume du Nord s'appuie tant. La délivrance serait accomplie sans les armes ordinaires de l'arc de guerre et de l'épée, dans l'utilisation des premiers dont Israël était tellement célébrée; Aussi sans guerre, c'est-à-dire sans ses appareils et matériaux de tout commandant humain, des soldats courageux et de nombreuses troupes; De même, sans chevaux et cavaliers, une grande source de force à cette époque Parashim, équivalent à des "coureurs sur des chevaux", comme distingué de Rekebhim, coureurs sur chameaux. Cette délivrance, en fait, devait être entièrement indépendante de toutes les ressources humaines. Tous ces points clairement et positivement à la délivrance de Juda de Sennacherib à l'époque de Hezekiah, quand dans une nuit, l'ange de l'Éternel a frappé cent quatre-vingt-cinq mille de la fleur de l'hôte assyrien, et Jéhovah ainsi par lui-même livré Juda. Ainsi, la Juda est aussi sauvée de ce pouvoir avant laquelle Israël avait précédemment et entièrement succombé. Comparez, sur cette délivrance miraculeuse, 2 Rois 191. Et Ésaïe 37 1-23 .Osée 1 quand elle avait sevré Lo-Ruhamah, elle a conçu et nu un fils. Alors que les mères de l'Est soignaient leurs enfants quelque deux ou trois ans, le processus de sevrage à la fin de cette période impliquerait un intervalle correspondant. Cela peut être simplement un incident à compléter la déclaration prophétique et à varier de manière agréable le récit. Nous pensons plutôt une pause dans l'avancement de la calamité approche - une pause indicative de la Divine Lothness pour exécuter la peine finale. Ou le sevrage peut être référé, avec certains, à l'ensemble du retrait de toute la nourriture spirituelle et le soutien, lorsque la promesse et la prophétie, l'instruction et la consolation, le symbole et le sacrifice seront 1 dit Dieu, appeler son nom Lo-Ammi car vous n'êtes pas mon peuple, et je ne serai pas votre Dieu. Nous avons ici le point culminant du destin d'Israël. Les enfants du prophète, qu'ils soient réels, visionnaires ou allégoriens, symbolisés, symbolisés par étape, la triste gradation de la calamité rapide d'Israël. Le nom Jezreel, qu'il soit pris pour signifier leur éparpiller par Dieu ou sa souffrance les conséquences douloureuses de leurs délinquences multipliées, m soit la facilité dénote le premier coup qui leur a été traité par Divine Providence. Chauve-souris de celui-ci était possible par la repentance de récupérer; Et, bien que dispersé, ils n'étaient pas au-delà de la portée de la compassion divine, ni au-delà du pouvoir du bras divin de collectionner et de rassembler. Mais Lo-Ruhammah, impitoyée ou réfléchie, importe un autre et un coup encore plus lourd; et, bien que dispersé loin et proches, et bien que partis dans les lieux de leur dispersion sans pitié et sans compassion, il pourrait toujours y avoir un bon moment à venir à l'avenir proche ou à distance, lorsqu'un changement favorable dans leur situation serait amené à propos de pour qu'ils soient tous deux collectés ensemble, ou réconfortés et compassionnés. Le nom Lo-Ammi, cependant, met fin à l'espoir, impliquant, car il fait un rejet total et une renonciation totale de la population d'Israël de la part du Tout-Puissant. L'alliance nationale est annulée; Dieu a rejeté son peuple, qui sont donc laissés sans espoir comme impuissant, à cause de leur départ pécheur et ingrat de la source de toute la miséricorde et de la fontaine de toutes les bénédictions. L'expression de cela est très touchante "Ye" dit que Dieu, en leur adressant maintenant directement et personnellement, "ne sont pas non plus, mon peuple; et je ne serai pas à vous." Tel est le rendu littéral de cette question désormais triste mais une fois express-tendre - tendre, indéterminée, aussi longtemps que applicable; Triste, inexprimablement triste, maintenant que sa jouissance est partie pour 1 le nombre d'enfants d'Israël sera comme le sable de la mer qui ne peut être mesuré ni numéroté. La division des versets de cet endroit est défectueuse à la fois dans nos Bibles Hébreux communes et dans la version autorisée. L'ancien connecte Osée 110 et Osée 111 avec le deuxième chapitre, et ce dernier ferme le premier chapitre avec ces versets et les détache ainsi du premier verset du deuxième chapitre. L'arrangement correct combine Osée 110 et Osée 111 de Osée 11 avec Osée 11 de Osée 21 et conclut le premier chapitre avec ces trois versets qui sont si étroitement associés au sens. Voici le cycle habituel des événements - le péché humain, la punition méritée et la miséricorde divine. Si le dernier élément voulait, la promesse d'une offre d'innombrables postérieure faite à Abraham, renouvelée à Isaac et confirmée à Jacob, pourrait sembler abolir. Pourtant, malgré le rejet d'Israël, la Parole de Dieu reste sûre. Mais qui sont les enfants d'Israël, dont la multitude, comme Saint-Saint-Saint, défie la numération et la mesure? L'ensemble de la postérité de Jacob ou d'Israël pourrait sembler inclus, comme les paroles de la promesse apportées à ce patriarche et celles de la prédiction actuelle correspondent si étroitement; Et Israël est parfois pris dans ce sens large et général. Le contexte est opposé à cela; Surtout la distinction si fortement marquée dans le verset successérant militate contre cela. Et il viendra passer, que, à l'endroit où il nous a dit, vous n'êtes pas mon peuple, il y en a dit, vous êtes les fils du dieu vivant. L'endroit où ce grand changement a lieu est soit l'endroit où leur rejet a été prédit, soit que son accomplissement est devenu un fait accompli. Le premier était, comme c'est évident, la Palestine; ce dernier, le lieu de leur exil, et ainsi les terres de leur dispersion. Ainsi, le Chaldee, en adoptant ce dernier, rend librement comme suit "Et il viendra passer à la place où ils vivaient en exil parmi les peuples, quand ils ont transgressé ma loi et il leur a été dit, vous n'êtes pas mon peuple, Ils vont tourner et être amplifié et appelé le peuple de Dieu. " Une fois que ce changement a lieu, leur véritable mission sera atteinte et leurs relations avec le Dieu vivant seront réajustées. Les idoles muettes, mortes, auxquelles ils s'étaient inclinés dans les jours de leur apostasie et l'incrédulité sont jetés de côté et à l'extérieur. Jéhovah Le vivant seul sera l'objet de leur adoration ce 1 les enfants de Juda et les enfants d'Israël seront rassemblés et se sont nommés une tête et ils vont sortir de la terre. La phraséologie des Écritures plus anciennes est suivie. Ainsi, nous lisons dans Exode 110, dans les mots de Pharaon, les enfants d'Israël "les récupèrent hors de la terre" Comp. Aussi Exode 1238 et Nombres 3211; Et encore une fois, sur le rapport des espions lorsque le peuple murmura contre Moïse et Aaron ", a-t-il dit un à l'autre, faisons un capitaine [tête] et revenons en Egypte." De cette façon, les scènes des anciens jours étaient en quelque sorte répétées un exode de quelque sorte était à nouveau à avoir lieu; L'Égypte devait être abandonnée et l'esclavage laissée derrière; Ils pourraient avoir un désert de traverser, mais là encore, la perspective d'un pays de promesse était de les encourager dans leur voyage et de les indemniser à sa fin; En fait, un autre ou meilleur Canaan était devant eux. Non, plus, la violation entre Juda et Israël serait guérie et la perturbation tellement désastreuse devient une chose du passé. Juda et Israël s'uniraient encore une fois et rallier ensemble sous une tête. Mais l'enquête importante reste quant à la manière dont cette prédiction devait être accomplie. Même si nous admettons que le retour de la captivité de Babylone soit un accomplissement, ce ne serait qu'un très partiel, bien littéral, d'une telle prédiction. Cette restauration était beaucoup trop maigre dans ses dimensions pour atteindre les exigences de, beaucoup moins d'échappement, une telle prophétie magnifique. Certains d'Israël - un simple fragment des dix tribus-unis au Juda dans la Relearn de Babylone ​​cette mauvaise exécution miniature, si nous pouvons dire, ne peut pas être considérée, sauf peut-être typiquement ou symboliquement, comme l'accomplissement de l'image vivante du prophète . Nous devons examiner les temps de gospel et les scènes d'évangile pour la réalisation de la promesse glorieuse à l'étude. Les interprètes juifs eux-mêmes se réfèrent à l'époque du Messie. Ainsi, Kimchi dit "Cela aura lieu dans le rassemblement ensemble des exilés dans les jours du Messie, pour la deuxième maison là-bas, il ne montait que Juda et Benjamin qui avaient été exilés à Babylone; pas plus que les enfants de Juda et le Les enfants d'Israël se sont rassemblés ensemble; et ils se feront pour eux une tête, -Ce est le roi Messie; " De même, dans le Betsudath David» de Altschul, nous lisons ce passage », ils seront rassemblés cela viendra passer dans les jours du Messie. Une tête C'est le roi Messie. Et ils viendront up; hors des terres de la captivité qu'ils vont monter à leur propre terre. " Nous ne pouvons pas confondifier les objets de cette prophétie; Ils sont expressément déclarés être les enfants de Juda et les enfants d'Israël» - les deux branches distinctes de la race hébraïque, les deux éléments constitutifs de la nationalité juive et comprennent toute la postérité naturelle d'Israël. Il ne peut y avoir tout aussi peu de doute sur l'application primaire et appropriée de la prophétie à la conversion de la population des Juifs. Pendant une période, ils ne devaient pas être le peuple de Dieu; Mais le témoignage du prophète à nouveau devenant à nouveau les fils du dieu vivant est tout à fait indéniable. Ils se nommeront une tête. "Le prophète", dit Calvin ", a déclaré, par l'expression, a caractérisé l'obéissance de la foi; car il ne suffit pas que le Christ soit donné comme un roi, et fixé des hommes, à moins qu'ils ne l'embrassent aussi comme leur roi, et Avec la révérence, recevez-le. Nous apprenons maintenant que lorsque nous croyons que l'Évangile, nous choisissons Christ pour notre roi, tel qu'il était, par un consentement volontaire. " Les mots sont adoptés par Pierre et Paul l'ancien 1 Pierre 210 les emploie comme une description appropriée, dans la langue de l'ancienne testament, de l'heureux changement de condition résultant de la connaissance de la vérité; ce dernier Romains 925 les cite plus formellement dans une extension de leur sens au-delà de leur importation principale et une application appropriée et littérale aux Juifs, en tant qu'exempleplication du principe de la fois non Mon peuple, maintenant mon peuple. Dans cette extension de leur sens qu'ils embrassent, sans aucun doute, les Gentils, mais pas les objets à l'origine et principalement envisagés dans la prophétie.1 Si l'endroit mentionné dans le verset précédent soit, le lieu ou les terres de leur dispersion, sur le changement indiqué en avoir lieu, à savoir leur conversion au Christ comme roi, puis leur apparition de la louande sous la seule tristesse de Le fils de David, le véritable berger d'Israël, peut dénoter leur restauration de tous les pays de leur dispersion à leur territoire ancien, devenue à nouveau leur propre terre et leur propre possession perpétuelle. Ainsi, le tagum le comprend du pays de la captivité des Juifs; De même Kimchi "Ils vont sortir du pays de leur captivité à leur propre terre; car la louange d'Israël est plus élevée que toutes les terres, et celui qui va aller debout, et il va sortir de cela." L'accomplissement initial et typique était le retour de Juda, rejoint par de nombreux Israélites, à partir de Babylone sous Zerubbabel. L'accomplissement final peut être la restauration des Juifs, converti et croire au Messie, sous des conseils divins, à leur propre pays.2 Si, d'autre part, la place du verset précédent soit la Palestine, la terre de leur rejet et la reconnaissance ultérieure que les fils de Dieu, la construction peut faire référence à la création des habitants des deux royaumes à Jérusalem , le lieu de leur roi commun de la ligne de David; Pas dans le sens de monter, comme Ewald et d'autres le comprennent, de se battre afin d'élargir les limites de leur arrière indigène et de faire de la place pour les exilés de retour.3 Mais si la place soit le pays de la Palestine ou des terres de leur dispersion, la montée peut être comprise spirituellement de se joindre à eux-mêmes à l'église, ou plutôt à la tête de l'Église, comme sous la vieille économie la Les tribus d'Israël ont monté de toutes les parties de la terre pour culter à Jérusalem. Il s'appliquera donc correctement à leur voyage spirituel et à la hausse du canaan céleste. Pour un grand sera le jour de Jezreel. Les noms des enfants du prophète étaient des noms de mauvais omènes - semis de Dieu dans le sens de la dispersion de Dieu, pas-mon-gens, non pitié; maintenant, le mal est éliminé, la signification des deuxième et troisième est inversée et la première est lue dans une nouvelle signification, de sorte que non-mes-gens devient mon peuple, non pitée devient pitié, le semis de Dieu n'est plus dispersé de Dieu, mais Dieu croissance. La malédiction est donc transformée en une bénédiction; Génial, alors, sera le jour si signalé par la bonté divine, si glorieuse dans la grâce divine, et si remarquable pour les œuvres merveilleuses de l'alliance qui gardent Dieu. La plupart des interprètes plus âgés prennent Jezreel ici, comme dans Exode 14 et Exode 15, équivalent à "dispersé de Dieu". Aben Ezra dit "Mais l'iniquité de la maison d'Israël est punie. Et voici, tout est dit à titre de reproche, pas de louange.".Osée 2 à tes frères, ammi; Et à vos soeurs, Ruhamah. Divine Miséricorde étant désormais reçue, les destinataires sont invités à s'étendre à l'autre la main droite de la bourse, y exhortant, encourageant une étouffement, confirmant mutuellement dans la foi et se provoquant mutuellement l'un de l'autre à l'amour et aux bonnes œuvres. Parce que la comparaison traite d'un fils et d'une fille, le prophète ajoute donc Vos frères et vos soeurs »Kimchi. 1 péché d'Israël a fortement grand péché, le péché-racine que nous pouvons l'appeler, d'Israël à cette époque était l'idolâtrie. Mais ce péché n'était pas seul; Il a été aggravé, comme d'habitude, en accompagnant des abominations. Tout au long de la période de perturbation, l'idolâtrie avait été leur péché. La déclaration répétée de l'OFT que Jéroboam, le fils de Nébat, Israël au péché» a une signification particulière à cet égard. Tant que Jérusalem restait le lieu de rassemblement des tribus, le temple de Solomon aride est resté le sanctuaire national, Juda doit avoir conservé la suprématie. Saper cette suprématie, ou plutôt la transférer en Israël, un accident vasculaire cérébral de politique sans scrupule; Mais l'audace, ou plutôt une impasse, de Jéroboam était assez égale à l'occasion. Sous-prétexte de faciliter le service religieux de ses sujets, comme si c'était trop pour eux de monter à Jérusalem, mais en réalité pour empêcher les gens de se retourner dans leur allégeance à la dynastie de David, il a changé la place du culte religieux , nommant Dan et Bethel sur les extrémités nord et sud de son royaume - celui sur le Syrien et l'autre sur la frontière judaïque. Mais ce changement de place nécessitait d'autres changements de la maintenance. Le mode de culte devait être changé de celui du vrai Dieu à celui des veaux, des représentations symboliques du vrai Dieu. Avec une telle représentation symbolique de la divinité, il avait sans aucun doute familier en Égypte, comme auparavant Aaron et les Israélites l'avaient porté avec eux sur leur émancipation de cette terre. Il y avait quelque chose de très insidieux dans ce changement; C'était seulement une demi-mesure, mais une préparation pour l'ensemble. Ce n'était pas l'introduction de nouveaux dieux, tels que Baal et Ashtaroth, la double divinité de Phenicia, dont Sin Achab était coupable; C'était le culte de Jéhovah sous une forme externe. Ce n'était pas la violation, du moins directement du premier commandement, qui interdit d'avoir d'autres dieux; C'était la transgression de la seconde, qui condamne la fabrication d'une image graver; Donc, Stanley dit de Jéroboam que "pour conserver le premier commandement, il a cassé la seconde". Les gens ont beaucoup pris trop gentiment au changement et s'accrochaient avec une ténacité fatale pendant deux cents ans, par la suite même à l'époque des flexibles du prophète, car nous apprenons de plusieurs passages dans ce livre très, les veaux étaient toujours des objets de culte idolâtre . Dans notre étude de ces versets, nous avons pour examen sur ce qui La personne du prophète. Il nous présente à nous par son nom et son nom de famille, ou patronymique. Son nom, Hosea ou Sauveur, est l'une des bonnes présages et une augmentation heureuse augure, du moins dans son cas; Son patronymique de Ben-Beeri, "Fils de mon puits", a également une signification agréable à part. Par le premier, nous sommes rappelés que Sauveur à qui le prophète a pointé et à qui il portait son témoignage et est donc devenu un instrument de salut; tandis que le nom de famille peut vous appeler à l'esprit qui est le bien-source du salut et la fontaine de l'eau vivante, selon ses propres mots », quiconque boire de l'eau que je vais lui donner n'a jamais soif; mais l'eau que je vais Donne-lui sera en lui un puits d'eau jaillissant dans la vie éternelle. " Ou si le nom a fait référence à la fonction du prophète lui-même, elle peut indiquer sa manière de verser l'eau de la vie de la fontaine divine de la Le pouvoir avec lequel il a été investi. Ceci, bien sûr, touche sa commission divine et l'inspiration correspondante qui l'a qualifié pour la bonne exécution de cette commission. Comme les apôtres de l'après temps, il prétend détenir sa commission de Dieu et être accusé des ordres de Dieu. Ainsi, dans Luc 32 Nous lisons que "la Parole de Dieu est venue à Jean le fils de Zacharias dans le désert;" et dans Galates 11 Nous trouvons l'apôtre des gentils parlant de sa commission aux termes suivants "Paul, un apôtre, pas d'hommes, ni par l'homme, mais par Jésus-Christ, mais et Dieu le Père, qui l'a élevé des morts. " Ainsi dans le cas de Paul, son autorité apostolique n'était pas d'hommes πὸ, comme la source de cette autorité par laquelle elle est conférée, ni par un homme unique, le représentant unique de tout corps d'hommes, comme le canal de cette autorité à travers laquelle elle est transmise. C'est à travers les deux personnes de la Bénie Trinity - Son et Père, Agent et Origine, Moyenne et Source - une commission divine directe. Donc, avec le prophète dans ce passage d'introduction. Mais il a non seulement tenu sa commission de Dieu, il avait ses instructions de Dieu. Sa position ressemblait à celle d'un diplomate ou d'un ambassadeur envoyé par un souverain terrestre, qui est chargé de représenter son souverain et à ce titre d'adhérer fidèlement aux instructions qu'il a reçues, interprétant correctement la volonté et les souhaits de son monarque et scrupuleusement communiquer la même chose. Trois fois à plusieurs reprises, la source des instructions de la hosa a insisté sur. Il y a la première déclaration générale de la Parole du Seigneur qui vient à lui; Ensuite, il y a la notification du début de la Parole du Seigneur étant à la hosea; Et ensuite, nous apprenons que le Seigneur lui envahit. Le transfert de ces instructions est présenté sous un aspect triple. Ils viennent à lui du Seigneur et ainsi d'autorité divine; Ils l'atteignent par communication directe, car le Seigneur lui-même lui a parlé; Et ils sont en lui, reflétés dans son esprit et retenus dans sa mémoire et prêt pour une utilisation actuelle et pratique. Dieu a fait de lui un dépositaire de sa vérité et lui a donc amené à la déclarer aux autres; Il a révélé sa volonté de lui, et par l'inspiration de son Esprit l'a qualifié de l'enregistrer sans erreur au profit des générations actuelles et successives. Bien que ne possédant pas ou ne possède pas de posséder cette inspiration spéciale des prophètes sous les anciens et des apôtres sous le Nouveau Testament, le prédicateur de l'Évangile est véritablement commandé et ordonné strictement de déclarer l'ensemble de l'avocat de Dieu, pas avec la sagesse des mots, pas avec une séance Mots de la sagesse de l'homme, ne manipulant pas la Parole de Dieu trompeuse, mais par la manifestation de la vérité se félicite de la conscience de chaque homme à la vue de La persévérance du prophète. La vie officielle de la hosea a atteint la durée d'une vie ordinaire, tombant peu de trois ans et dix. Le froid de la chaleur et de l'hiver de toutes ces années longues et fatiguées l'a encore retrouvé à son poste, comme un prophète du Seigneur. Beaucoup de changements dynastiques avaient eu lieu au cours de cette période les souverains peuvent augmenter ou tomber des souverains; Les hommes pourraient venir et que les hommes puissent aller, mais il a continué aussi jamais. Fidèle à son Dieu, fidèle à son roi et à son pays, paie et patriote, il a persisté dans le travail à laquelle Dieu l'avait canné. La plupart des hommes travaillent depuis longtemps poursuivirent enfin ennuyeux; La performance des tâches en ronde incessante et pour une période allongée dispose des hommes à rechercher un répit ou une libération; l'âge lui-même, avec son poids d'années, apporte des interdictions de multiples; mais cependant, cela peut avoir été avec le prophète, il ne plaie pas d'âge, ni d'infirmité, ni de durée de service, ou d'énergies épuisées, ou d'une force enfreinte, ni de pouvoirs échoués soit de l'esprit, de l'esprit, afin d'obtenir une exemption d'un autre service, ou pour sécuriser le soir de ses jours qui se détendent ou reposent qu'il avait si bien gagné; Nay, sans cesse, aussi inconsciemment, il persiste dans ses lourdes fonctions et plie la tâche que la Providence l'a La patience du prophète. Si notre travail soit agréable, et surtout s'il est de succès, nous sommes considérablement encouragés, ainsi que de manière à persévérer. Le manque de succès, d'autre part, trop souvent paralyses les pouvoirs des hommes et met fin à leurs efforts. Pas aussi avec la hosea. Ses efforts pour l'amélioration spirituelle de son peuple étaient inefficaces; Ses travaux dans cette direction n'ont pas été couronnés du succès souhaité. Pourtant, à l'ombre, comme au Sunshine, à travers le mauvais rapport comme bon rapport, que son travail ait été apprécié ou méprisé, avec des fruits ou le désirant, il avait appris à posséder son âme de patience. Beaucoup d'événements indésirables, beaucoup d'une action fidatation ou pervers de la part de ceux à qui il a contacté, beaucoup un discours difficile, découragaient son cœur, nous sommes sûrs, de l'histoire de ces maladies et de la génération sans Dieu entre lesquelles il a vécu et forgé. Sa patience a été essayée, essayée, essayé, mais a triomphé sur tout ce qu'est une leçon à tous ceux qui sont engagés dans le travail pour Dieu!V. La particularité de la période au cours de laquelle il a publié ses prévisions, que la particularité consiste en le fait que c'était une période de prospérité involontaire. Avait-elle été autrement; Si c'était une période de déclin positif ou de désorganisation partielle; La désintégration avait-elle réellement établi et étant évidemment fixée à une période ultérieure, on aurait pu dire que les événements à venir émettent de tellement leurs ombres avant qu'une calculatrice sagace de probabilités puisse prédire facilement la catastrophe à venir. Mais dans le règne de Jéroboam II; Fils et successeur de Joash, et en grande partie par ses prouesses, le pouvoir d'Israël a été ravivé. Pendant son règne de quarante-un ans, il avait élargi son royaume au-delà de toutes les limites précédentes de l'époque de son article de séparation Juda; Il avait retrouvé Damas, la capitale de la Syrie, bien que cette ville avait été perdue même à l'époque de Salomon, avec Hamath sur l'Oronte; La clé de la Syrie orientale, vérifiant ainsi si elle n'écrasait pas ce pouvoir hostile. Le Royaume-Nord avait atteint une hauteur de richesse et de pouvoir sans précédent; Le souverain avait été triomphant en guerre et ses sujets étaient maintenant heureux et prospères en paix. Mais à cette période même de richesse matérielle et de gloire militaire, après avoir "restauré les côtes d'Israël de l'entrée de Hamath [la partie inférieure de la vallée coelo-syrienne, de la gorge de la litanie à Baalbek] à la mer de La plaine, "au milieu de la splendeur de ses réalisations et de l'opulence de ses sujets, le prophète prédit, pas simplement le déclin, mais la chute effective, du royaume d'Israël. Une leçon importante se connecte à cela. Ce n'est pas seulement la vérité de la prédiction, tellement contraire à tous les calculs, donc opposés à toute probabilité semblant, mais l'avertissement ainsi meublé contre la preuve de la prospérité temporelle pour une preuve de la faveur divine, ou comptant et reposant sur la permanence des biens terrestres. Dans le cas avant nous, cependant, un ver était à la racine de la gourde. Le progrès moral de la nation était dans le rapport inverse de sa prospérité La déclaration douloureuse du péché national. Ce péché était plus que l'apostasie ordinaire, mauvais comme un tel état de choses est assurément; C'était une idolâtrie qui est l'adultère spirituelle. Ceci a été exprimé par le symbole du prophète, que ce soit en réalité, à la vision ou à la parabole, de mariage une femme non châtreuse, une femme de whoredoms, par nom Gomer, la fille de Diblaim. Si une telle union, même en symbole, était humiliante à l'esprit pur du prophète, quelle terrible pour un peuple d'être dans une affection tellement dégoûtante et craintive pécheuse, exposée à la colère méritée du Tout-Puissant et odieux pour le malheur Il s'est prononcé contre tel, "tu as détruit tous ceux qui vont à la fois de toi!" Si une telle relation est repoussante à l'extrême à chaque homme de sentiments et de sentiments vertueux, il est indésirable de manière indésirable au Dieu infiniment saint de rester dans la position de mari à un peuple si abominablement impur et impur! Pourtant, leur créateur avait été leur mari, même le seigneur des hôtes, qui est son nom 1 souffrances d'Israël enregistrées symboliquement trois enfants du prophète par Gomer symbolisent à la fois un degré de péché et une période de souffrance. Les ancêtres d'Israël avaient été des idolâtres dans leur langue maternelle et en Égypte, comme nous apprenions de l'avertissement de Joshua Josué 2414, "Mettez les dieux que tes pères servaient sur le autre côté de l'inondation et en Égypte. " Mais Dieu les a emmenés en alliance avec lui-même à Sinaï; Cette nouvelle relation peut être représentée par l'épouse du prophète sur le Divin Command Gomer, malgré sa précédente impureté et son luntisme. Mais bien que Dieu prenait le peuple d'Israël dans une relation aussi étroite et attachante à lui-même, mais leur postérité, au lieu de se révéler des enfants de Dieu, souvent abandonnés Dieu et est tombé dans l'idolâtrie, cette apostasie des descendants à travers des générations suivantes est énoncée par des générations suivantes. les enfants de whoredoms que le prophète avait par une épouse de whoredoms. Donc, avec nous-mêmes avec le péché original; Nous sommes colorés par de nombreuses transgressions réelles. "Sin," Ça a été bien dit "Est contagieux et, à moins que l'implantation ne soit coupé par Grace, héréditaire.".I. Le nom du premier enfant implique la dégénérescence, Jezreel, si elle est prise dans son sens local, rappelle l'effusion de sang comme une idolâtrie et de la Nemesis que, en temps voulu, a suivi; Mais si comprise de manière appelante, le nom de la domination impliquée en Israël dégénère dans celui de la dispersion incluse dans Le travail imparfait est imparfaitement récompensé. Aucun travail effectué pour Dieu ne peut lui faire notre débiteur, mais il est gracieusement heureux de récompenser le travail honnête à son service, la récompense étant entièrement de grâce et non de dette. Jéhu a exécuté le jugement de Dieu sur la maison d'Achab et avait sa récompense dans la succession de sa famille à la quatrième génération. Bien qu'il prétendait que le zèle n'a pas fait le travail du Seigneur sincèrement; Ses propres intérêts égoïstes et ses propres conceptions de base se sont mêlés en grande partie à ses motivations et ont marqué la valeur de son travail. L'obtention d'un royaume pour lui-même plutôt que d'obéissance à Dieu était la fin en chef de son cœur. Il n'a pas non plus cherché le travail du Seigneur à fond. Il a aboli l'idolâtrie de Baal, mais il adhéra à l'idolâtrie des veaux; Évidemment, parce que les premiers ont servi ses propres bouts et ont contribué à l'établir dans le Royaume, tandis que ces derniers avaient tendance à assurer son intérêt pour le royaume et à garder ses sujets détachés de Punition, bien que lent, c'est sûr. Encore un peu de temps et la dynastie de Jéhu s'est éteinte; tandis que cinquante ans après le royaume même sur lequel cette dynastie avait cessé d'exister complètement. Dans l'intervalle qui s'est écoulé entre l'extinction de la dynastie de Jéhu et la cessation totale du royaume d'Israël, une défaite écrasante avait été subie dans la vallée de Jezreel, lorsque la force militaire d'Israël était complètement cassée. Que ce soit la bataille de Bethardel, dans laquelle Shalmanezer a été victorieuse, ou un autre inverse soutenu dans l'invasion de Tiglath-Pile, au succès de laquelle les inscriptions de ce monarque témoignent, nous n'avons peut-être pas suffisamment de moyens de déterminer. C'était le début de la fin et une prémonition de ce qui était à portée de main. Les péchés des princes et des personnes avaient été accumulés jusqu'au bout de la journée de vengeance. Comme pour les nations, donc avec des individus-"Bien que les moulins de Dieu meulent lentement, ils meulent plus petits; cependant avec patience, il attend une attente, avec une précision de grindes qu'il tout.".3. L'inattendu se produit souvent. Rien n'aurait pu sembler plus peu probable dans le règne de Jeroboam II. que la destruction de son royaume dans un espace aussi étroitement court. Il s'est avéré lui-même un homme de prouesse et de pouvoir; Il avait étendu les frontières de son royaume vers l'extérieur et avait consolidé ses ressources intérieurement. Il avait restauré la frontière nord de Israël à ce qu'elle était à l'époque de Salomon; Il avait étendu son royaume vers le sud au sud de la mer de la plaine et à la vallée des saules Ésaïe 15 7 entre Moab et Edom; Il avait récupéré ce qui avait été perdu par les victoires de Hazael; Il avait repris Damas. En fait, il était en fait "le plus grand de tous les rois de Samarie. Comme si, avec une prévision de sa future gloire, il a été nommé d'après le fondateur du Royaume-Jeroboam II." Pourtant, alors que le roi Jéroboam était au zénith de sa renommée et le royaume à la hauteur de sa prospérité, la Parole de l'Éternel est allée contre. Dieu, qui ne partit pas comme l'homme se retirait, a dirigé l'œil de son serviteur le prophète au péché non retenu et non-attaqués - cette faiblesse morale interne et une pourriture qui ne pouvant absolument pas de prospérité ou de puissance Le nom du deuxième enfant importe une descente extrême de la condition. Israël est photographié comme Lo-Ruhamah, et donc représenté comme une femme, sans valeur; Car elle est l'un des enfants de Whoredom, faible, une proie facile au spoiler, victime de blessures et d'insultes, non impénitées et non protégées, impénitentes et imprégnées. Appliqué à l'échelle nationale, les personnes conquises sont intégrées et attendent d'être emportées en captivité. Appliqué personnellement, quelle est la terrible est l'état de cette personne qui, par un long cours d'iniquité, a péché le jour de la miséricorde et contre lequel Dieu a fermé les entrailles de sa compassion!1. Israël en tant que nation, donc à chacun de nous, Dieu a montré de grandes et de la miséricorde. méfiez-nous d'abuser de notre miséricorde et de les confondre ainsi. Si nous abandonnons notre propre merci pour mentir de la vanité, comme si beaucoup, nous pouvons nous attendre à ce que ces mercies nous abandonnent, se retirant dans la providence de Dieu. Quelle est la triste condition de ceux qui sont dans l'affliction, et pourtant ne peuvent avoir aucune assurance raisonnable de la miséricorde de Dieu; Qui sont affligés, et pourtant ne peuvent pas plaider la pitié divine, ni espoir de sympathie divine et de secours! Drader est toujours le cas de ceux que la mort surprend dans la condition indiquée comme n'ayant pas obtenu de la miséricorde! Dieu, c'est vrai, est infini dans la compassion et sa miséricorde éternelle pour eux qui le craignent; Mais à l'impénitent et à l'incroyance, il y a une limite à sa miséricorde quelque part; Alors que ces nations et ces individus le temps peuvent venir quand il dira "Je n'aurai plus de pitié sur eux, plus de pitié, ni plus de pardon.".2. Une aggravation de leur misère est la conséquence naturelle du contraste avec Juda au verset 7. Notre Seigneur béni applique très collectivement un contraste similaire lorsqu'il dit Il doit pleurer et grincer des dents, quand vous verrez Abraham, et Isaac, et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et vous-même. " La version révisée, qui a joint-t-elle sans», le rend encore plus fort et plus Le salut de Juda à cette fatigue était leur délivrance de Sennacherib. Pour ce grand événement d'histoire juive, nous trouvons une référence fréquente ailleurs. Ainsi, Isaïe, à la fin de Osée 10 1-28 . et le début de Osée 11 1-28 ; a un contraste très frappant entre le crash des puits de cèdre puissants et le printanier d'une jeune pousse d'une souche fanée - la chute du grand conquéreur avec ses hommes de pourrait, et le soulèvement d'un Sauveur juste sorti de la même humidité du Royal Maison de Juda; En d'autres termes, l'Assyrien et le Sauveur. Ce contraste est formé dans la langue poétique suivante "Le Seigneur des hôtes va attacher la branche avec la terreur [ une force fantastique] et les hautes de la stature doivent être classées et que la habilitée doit mentir bas; et il va couper Les bosquets de la forêt avec fer, et le Liban tombera par un puissant. Et il y a une poussée de la tige de Jesse et une branche deviendra de ses racines. " Le même prophète, en hosea 29; Photos Les formidables opérations militaires de l'Assyrien, ainsi que la soudaineté de la disparition et de l'exhaustivité de la destruction de son puissant hôte. De l'ancien, il parle dans la première personne, alors que l'assyrien n'était que la tige de sa colère à des fins de châtiment et dit "Je vais camper contre toi-même et laissera siège contre toi avec un mont et je vais lever des forts contre toi; " alors que de la catastrophe soudaine qui les submerrait, il ajoute "Et la multitude de toutes les nations qui combattent contre Ariel [Lion de Dieu], même tout ce qui combat contre elle, et sa munition, et que la détresse elle sera comme une rêve d'une vision nocturne; " Un peu avant d'avoir dit "La multitude des terribles est-elle comme une balle qui se passe loin oui, elle sera soudainement instantanée." Dans le chapitre 30 suivant, le nommer par son nom, il intime qu'il avait été une canne de châtiment dans la main du Seigneur et, à cette fin, la tige elle-même serait brisée par la voix du Tout-Puissant " Et à travers la voix du Seigneur, l'assyrien sera décomposé qui frappa une tige "- la dernière était châtrée et discipline, l'ancienne destruction. Plusieurs des psaumes contiennent également des allusions aux événements du règne de l'Hézékiah liés à cette grande délivrance - le quarante-quatrième au blasphème de la rabshakeh dans les mots La honte de mon visage m'a couvert, pour la voix de celui qui se reproche et blasphème; " La soixante-quinze troisième, un psaume d'asaph, de la destruction de Sennacherib, "Comment sont-ils amenés dans la désolation, comme dans un instant, je ... comme rêve quand on se réveille; alors, Seigneur, quand tu es réveil, tu me méprise, tu méprise leur image." De même manière, l'ensemble des soixante-dix-sixièmes s'applique. Le troisième verset énumère les armes particulières de l'Assyrien et affirme leur destruction "Il freine-toi les flèches de l'arc, du bouclier et de l'épée et de la bataille;" Les cinquième et sixième illustrent que le sommeil de la mort qui les a dépassés si calmement, si silencieux, et aussi terriblement "Ils ont dormi leur sommeil, et aucun des hommes de pourraient avoir trouvé les mains que le char et le cheval est tombé dans un sommeil profond;" Le huitième verset ajoute la crainte solennelle dans laquelle tout était enfin tiré "La terre craignait et était toujours." Le quatre-vingt-dixième Psaume, qui mentionne la terreur la nuit et la peste marchant dans l'obscurité, et des milliers de personnes, mai, quelle que soit l'occasion réelle de sa composition, s'appliquent à la destruction de l'armée assyrienne au moment de la mort lorsque Juda était tellement miraculeusement Le nom du troisième indique une dégradation déplorable. Avant que cette troisième étape soit atteinte, il y a un répit - un peu de temps Parler après la manière des hommes, nous pouvons dire avec respect que Dieu semble se repentir de sa résolution de chasser son peuple; Il montre la réticence à les renoncer à la fois et à toujours. D'où le retard. Donc, dans ce livre même, il pose des questions avec lui-même "Comment vais-je te donner, éphraïm? Comment vais-je te livrer, Israël? Comment vais-je te faire comme amateur? Comment vais-je te mettre comme Zeboiman? Le coeur est tourné en moi? mes repensations sont allumées ensemble. " Il fait une pause avant de procéder aux Une fois qu'ils étaient les habitants de Dieu, une génération choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, une personne particulière; Maintenant, ils ont perdu cette position élevée - ils sont dégradés et que la dégradation doit errer une longue émission dans la destruction. Dieu, les adressant directement et, comme c'était le visage face à face, leur dit clairement "Vous n'êtes pas mon peuple, et je ne serai pas votre Dieu." Le mot "dieu" est fourni ici et l'expression originale est particulièrement tendre. C'est littéralement ", je ne serai pas à vous-ta père et à votre ami, ni votre mari et votre tête, ou votre souverain et votre Sauveur, votre patron et votre protecteur." "Je ne serai pas à toi", alors que les mots encore plus fréquents, "je ne serai pas à toi de ce que j'ai eu une fois, ce que j'ai continué à être malgré vos innombrables provocations, ce que je serais toujours, mais pour votre infidélité brute, ce dont vous n'avez besoin plus d'attendre que je sois en conséquence de votre ingratitude de base. Le virage est cassé. Je n'ai aucun intérêt pour toi ni vous en moi; je n'ai aucun honneur de vous, je n'ai pas d'honneur de vous, et vous n'aurez pas de bénéficier de moi. . Vous avez retenu de moi l'observance qui était duo à moi et à l'obéissance que j'ai prétendais; Je retirerai toutes mes mercies et toutes mes gentillesse de toi. Plus je vais vous envoyer mes prophètes, plus rien de faire connaître de toi mes promesses ; En un mot, "et y compris l'ensemble", je ne serai plus votre Dieu. " Semblable aux mots originaux est cette belle expression dans les cantiques, "ma bien-aimée est à moi, et je suis son" Ani Ledodi Vedodi Li. Osée 110 , Osée 1 y a du salut en magasin pour Israël et Nous devons ici préserver notre conviction que les deux divisions du peuple hébreu - les dix tribus et les deux ont été fusionnées depuis longtemps. Même pendant la captivité, une fusion considérable de tribus peut avoir eu lieu. Bien que nous ayons la liste des familles qui accompagnaient Zerubbabel et Ezra d'Assyrie et des médias à Jérusalem, pourtant les chefs de tribus de ces familles ne sont pas donnés, comme si leur généalogie avait déjà été perdue. Il a été conjecturé, avec une certaine probabilité que les phrases quelque peu indéfinies, "Judah et Benjamin" sont utilisées par Ezra pour désigner "les acteurs les plus importants;" Alors que "Israël" désigne "la nation entière collectivement", y compris des personnes appartenant à toutes les tribus. Il est certainement remarquable que dans le livre d'Esther, les Hébreux appartenant à toutes les tribus ne soient plus appelés "enfants d'Israël" ou "enfants de Juda", mais simplement "Juifs". Mais à part cette fusion de tribus lors de la captivité, il y aurait un mélange considérable de tels hébreux, comme resté derrière leurs voisins païens; On pourrait s'attendre à ce que leur volonté de contracter des intermarrières païensiques, même à l'époque d'Ezra. Beaucoup de stocks originaux d'Israël peuvent donc être trouvés à Chaldea et aux pays adjacents où ils avaient été transportés des captifs, tandis que d'autres ont migré dans des régions plus éloignées. Les soi-disant tribus leer peuvent donc comprendre, non seulement les Israélites qui étaient à une période si précoce que celle de la captivité incorporée avec les enfants de Juda, mais aussi celles qui se sont mêlées ou ont été absorbées parmi les habitants des provinces de Chaldean, et dont les descendants sont représentés par les Nestoriens, Yezidees et d'autres tribus; Et dans le cas de ceux qui avaient retiré des plus grandes distances, par les habitants de l'Afghanistan, les Juifs de Malabar et ailleurs en Inde, les Juifs noirs de Chine cochine, des Juifs de Tartary, et même des Indiens d'Amérique du Ce passage de tuyaux devant nous et que dans le deuxième chapitre vers la fin, qui fait référence à la postérité naturelle d'Abraham, composé d'Israël et de Juda, et de la composition d'une nationalité, sont appliquées dans le Nouveau Testament des croyants gentils. Hengstenberg attire l'attention sur le fait paradoxal que, nonobstant la déshérité de l'Israël naturel et malgré leur vaste excision, mais le nombre d'enfants d'Israël devrait être comme le sable de la mer, qui ne peut être mesuré ni numéroté; qui, d'être non pas du peuple de Dieu, devrait s'appeler des fils du Dieu vivant; que les enfants de Juda et les enfants d'Israël devraient être rassemblés ensemble et se sont nommés à une tête et montent hors de la terre [de leur captivité]; Et ce grand devrait être ce jour de Jezreel [ou semer]. " Il procède ensuite à l'expliquer cela comme d'abord rempli dans le temps messianique et, comme en témoigne encore à être rempli, lorsque la famille d'Abraham reçoit et recevra encore plus complètement, une innombrable augmentation, en partie par la réception d'une multitude d'innombrables. des fils adoptés [Gentils] et en partie par l'exaltation des [Israélitistine] fils dans un inférieur, aux fils de la plus haute relation ", en d'autres termes, par l'incorporation des gentières de croire multituveuses avec le reste fidèle d'Israël, constituant ainsi un israélien sublime de Dieu; Une famille d'Abraham, aujourd'hui le père de nombreuses nations, l'héritier du Mais le sens du passage n'est pas ainsi épuisé; plus à attendre. À l'heure actuelle, les Gentils fournissent la place de la partie rejetée de la graine naturelle; La reprise ultime, cependant, de celle-ci rejetée et déshéritée, car elle est encore incroyable, car nous croyons également, comme nous le croyons, dans ce passage. Mais que ce soit, avec leur conversion à Dieu et à sa soumission au Messie, ils seront restaurés à la "terre d'alliance" d'où leur péché les a expulsé, est une autre question, et on ne répondit pas si facilement. En effet, il y a eu beaucoup de conflits d'opinion sur cette réponse. Il y a au moins une présomption qui, avec le pardon de leur péché, ils seront privilégiés avec le "jeton antique de la réconciliation - leur retour dans la terre ravissante".4. Dans un travail compétent sur "l'avenir de la nation juive", nous trouvons la déclaration suivante "La connexion a uniformément tenu dans les Écritures, dans le cas des Juifs, entre défection et dispersion, et entre réconciliation et restauration, constitue solide motif pour s'attendre à ce que la conversion finale des Juifs soit accompagnée d'une dernière restauration à leur patrie. " Il est également ajouté dans le même travail que la restauration préconisée n'est pas aucun retour volontaire dans un état d'incrédulité», mais une restauration considérée comme un jeton public de la réconciliation de Dieu de son ancienne et qui croyait maintenant des gens ... Ni nous disputons un tel la restauration consiste à impliquer la séparation et l'isolement d'autres nations dans le petit coin de la Palestine ... mais tandis que les quartiers écologiques, la maison appropriée de la nation, seront en Palestine, il peut y avoir une représentation abondante de la race roving dans tous les lieux de leur dispersion actuelle. ".Homélies par C. 1 prophète et son sujet peut être introduit de manière appropriée avec quelques remarques sur les prophètes mineurs. Ils sont "mineurs", pas parce que leur travail était moins conséquencé que celui des quatre grands prophètes, mais simplement parce que les Écritures qu'ils écrivaient sont plus courtes. Le contenu des prophètes mineurs est très inconnu pour de nombreux chrétiens. Peut-être que la chaire est en partie à blâmer pour La personne de la Son nom et sa descente. Nos noms sont de simples étiquettes arbitraires apposées à nous; Mais, parmi les Juifs, les noms étaient souvent donnés en allusion à des circonstances dans le caractère ou le destin. "Hosea" signifie "salut". À certains lecteurs, ce nom peut sembler être contrasté directement avec son message, voyant qu'il a dénoncé la ruine nationale. Pourtant, il était approprié, après tout; Le mot prophétique ultime de Hosea était la miséricorde de Jéhovah. Nous ne savons rien de son père, Beeri; ou de sa propre vie, sauf comme indiqué dans son livre. Il était natif et citoyen du royaume des dix tribus Osée 1 2 ; Osée 75. Il aimait sa patrie avec l'amour profond d'un patriote; et son message de vie était "Ephraïm". Il est le seul prophète de ce royaume qui a contribué à la Bible un livre qui est vraiment une Son ministère allongé. La hosea doit être un jeune homme quand, pendant le puissant règne de Jéroboam II; Il a commencé son travail de vie; Et il a maintenu son témoignage tout au long de la période turbulente qui s'ensuivit après la mort de ce prince, et même presque au moment de la déportation d'Israël dans Assyrie. Il a donc travaillé courageusement pendant plus de deux générations. Il ne s'est pas retiré de son ministère après trente ou quarante ans de travail, sur le plaidoyer de longue date. Il ne s'est pas non plus pris sa retraite sur le terrain de son non-succès, bien qu'il n'apparaisse pas qu'il ait jamais converti ou apprécié la sympathie de un très petit reste» de ses Son temps. La hosea a vécu au huitième siècle avant le Christ, à propos du moment où Rome était construite. Il a dû commencer ses travaux quelques années avant Isaïe dans le royaume du sud. Son temps était caractérisé par1. Apostasie spirituelle profonde. En effet, sa vie s'est étendue au cours de la période la plus sombre de toute l'histoire d'Israël. Dieu avait, en pleine grâce, a épousé le peuple hébreu à lui-même et s'était appelé lui-même son mari. Mais ils avaient été mislêmement infidèles à lui. Le royaume des dix tribus, surtout, avait "commis un grand whoredom" verset 2. Son existence même comme un royaume séparé était un cours d'adultère. Ses flirts politiques avec l'Égypte et l'Assyrie, alors qu'il aurait dû s'appuyer totalement sur Jéhovah, étaient des actes d'adultère. Le culte du veau aux deux "chapelles d'aisance" de Jeroboam était adultère. Le culte de Baal introduit par Jezebel, avec ses rites honteux, était adultère. En fait, la nation avait enfoncé toute peur de Dieu et a perdu toute connaissance de La corruption morale craintive. Où que les fondements de la religion soient minés, l'immoralité devient brute et rampante. Tuyaux contemplés presque avec désespoir la laïcité et la violence universelles et la dissolution ou plutôt la dissolution de la société à sa journée. L'émeute et l'ivresse ont prévalu partout. La sensualité a été observée comme un sacrement dans les temples de Baal et Ashtoreth. Les rivières de sang coulaient dans la terre Osée 4 1-28 .3. Anarchie politique sans espoir. Après la mort de Jeroboam II; Les flammes de la révolution éclatent et n'ont jamais été entièrement désactivées tant que la nation n'était soudainement portée à la captivité. Il y avait souvent une confusion dans le gouvernement et parfois une anarchie. Les rois ont péri par la main de l'assassin et les factions se sont efforcées d'une avec une autre jusqu'à ce qu'ils soient mutuellement dévêtés. Bientôt vint la dernière ruée vers la pluie; et les tuyaux doivent avoir vécu presque pour le Son travail de vie. La hosea est la Jeremiah du Royaume-Nord. Mais son isolement était plus complet, son chagrin plus tragique et son travail prophétique plus stérile de résultats que même Il a dénoncé le péché d'Ephraïm. La nation avait rejeté Jéhovah comme son mari et devenue à la fois après d'autres dieux. Donc, la hosea a été soulevée exprès de réprimander cette infidélité de toutes ses formes le culte de la baie, le culte du veau, la licence rampante, la révolte de la maison de David et le penchant pour l'aide sur des pouvoirs de Il a prononcé le destin d'Ephraïm. Quand il a commencé son ministère, il n'y avait encore plus de signes de ruine. Thunderbolts de Hosea est tombé au début d'un ciel clair. C'était le moment de Jeroboam II; quand le royaume était dans le zénith de sa prospérité. Mais de premier au dernier, le prophète a averti les dix tribus que leur Commonwealth serait bientôt une épave totale. Ils seraient emportés dans un exil perpétuel. Dieu mettrait son royaume de côté à cause de ses péchés et ne serait pas âgé de soixante-dix ans seulement comme le cas avec Juda, mais pour Il a annoncé l'amour rédempteur en magasin pour Ephraïm. Pour, après tout, les tuyaux n'étaient pas un pessimiste désespéré. Il a parlé avec confiance de la pertinence de la miséricorde divine en direction d'Israël. Le royaume du nord, en tant que tel, périr; Mais nonobstant, Jéhovah aura encore un peuple pour lui-même, qui sera rassemblé de toutes les douze tribus. Alors tuyaux se mêlaient à ses menaces d'appels urgents à la repentance. Ses appels sont surtaxés avec les plus tendres pathos. Il a été souligné qu'il est le premier des prophètes hébreux qui appelle l'affection de Dieu pour son peuple par le nom de "amour"; La première clairement à prévoir la conception chrétienne de la paternité de Dieu, avec la tendresse infinie impliquée dedans. Le message de Grace de Hosea était que Dieu a toujours le cœur d'un mari envers Israël et le cœur d'un père envers ses Son score. Il est important de faire la distinction entre le travail de vie du prophète et sa contribution à Sainte L'arrangement. Ce livre n'est en aucun cas un enregistrement méthodique du long ministère de Hosea. Il ne comprend que quelques notes indicatives de son fardeau et de son esprit. Pourtant, l'ordre du livre semble être chronologique. Les trois premiers chapitres racontent le "mot" lui donnant devant la chute de la maison de Jéhu et, tandis que le royaume semblait toujours fort et florissant. Les autres chapitres reflètent ces vicissitudes d'une anarchie effrayante et de faibles erreurs qui caractérisent la cinquante ans qui a Le Président. Il est intéressant de noter que tout au long du livre, le Président est généralement le Seigneur de sa propre personne. Toute la prophétie envisage la désobéissance d'Israël à "le premier et le grand commandement"; Et ainsi les premiers pronoms personnels font généralement référence à Dieu lui-même. Les lamentations de Jérémie sont un livre triste, mais le livre des tuyaux se répercuit avec même une basse profondeur de chagrin; C'est le livre le plus triste des Sainte Écriture, en réalité les lamentations de Jéhovah. Les tuyaux nous montrent le cœur divin comme il était agité de tels conflits de passion qu'un homme bon pourrait faire l'expérience de l'amour conjugal et parental avait été cruellement Le style. Tuyaux est vraiment un poème. C'est tellement sur une forme littéraire; Pour seulement Osée 11. et 3. sont écrits en prose. Les trois premiers chapitres constituent une introduction symbolique, tandis que le corps du livre Hosea 4-14 est un dirge, composé de déminageurs, de supports, de menaciers et de promesses. Le style est brusque, symétrique, laconique et "plutôt à s'appeler les dictons de Hosea que les sermons de Hosea" Matthew Henry. Mais "un verset peut le trouver qui vole un sermon.".4. la renonibilité du livre à nous. Bien que les tuyaux aient été élevés principalement pour Israël, sa prophétie a sa place comme une pierre élue dans le temple de la révélation divine. Il enseigne au politicien que seule la "justice exalte une nation". Cela rappelle à la moraliste qu'une éthique sonore et pure ne peut se reposer que sur une fondation de la religion de vie. Il avertit le chrétien du danger d'hébergeant des idoles dans son cœur. Les tuyaux ne sont en aucun cas un livre peu profond. Ce n'est pas pour les esprits superficiels. Cela nécessite - comme son épilogue Osée 14 9 suggère une étude très profonde et diligente. - 12, Osée 1 mariage et la formation prophétique de ce texte est annoncé, peut-être peut-être dire Quel sujet choquant de prêcher! Eh bien, c'est choquant, en effet. Dieu a l'intention de l'être. Mais à nos sentiments, l'adultère spirituelle devrait être encore plus révoltée que le whoredom littéral qui Le Saint-Esprit présente ici comme symbole prophétique. Et nous ne devons pas oublier que ce passage douloureux enregistre "le début de la Parole du Seigneur par Hosea".I. Dishonor conjugal de Hosea. Comment allons-nous expliquer les portions narratives Osée 11. Et 3 de ce livre? Le problème le plus intéressant de la vie de Hosea et la "question vexée" dans l'exposition de sa prophétie, réside dans le sens de cette histoire de ses expériences nationales. Il y a eu trois interprétations principales. À l'autre extrême est la vue gravement littérale; Viz. Cette hosesée, dans l'obéissance à un commandement divin, s'est uni en mariage avec une femme notoire pour son impureté. À l'autre extrême est la vue purement allégorique; Viz. que le récit doit être considéré simplement comme une parabole; Ou, au plus, que le mariage a eu lieu dans une vision prophétique uniquement Jerome, Calvin, Hengstenberg, etc.. L'exégèse que l'auteur de cette homélie préfère entre ces deux personnes; Viz. Que le mariage de Hoseea était réel, mais que Gomer ne devait-t-il pas dépassé avant d'avoir porté les trois enfants du prophète Ewald, professeur Davidson, Dr. Robertson Smith, etc.. Aucune vue qu'il est possible de prendre est exempte de difficultés; Mais ce dernier n'est pas exposé aux objections insurmontables qui, dans le jugement de l'écrivain, adhèrent aux deux interprétations extrêmes. Il fournit également un parallèle approprié dans l'expérience de la hosa à l'amour de Dieu pour son peuple Israël. Le prophète, en conséquence, a contracté un mariage qui s'est avéré malheureux. Gomer n'a pas aimé Dieu. Son cœur est devenu contaminé par le miasme moral qui empoisonnait la vie sociale de toute la nation. La maison calme de Hoseea, ses professions simples et son sabbat de dévouement, se sont déplacés vers elle. Elle sentit sa vie intolérablement lente. Après la naissance de son troisième enfant, elle était directement tentée et erré et tomba. Gomer a rejoint la foule des prêtresesses d'Ashtoreth, a pris part aux rites abominables de l'idolâtrie phénicienne et a laissé son mari pauvre à pleurer à des chaises vacantes et les murs veufs» qu'elle avait fait sa maison désolée. L'amour de Hosea pour son conjoint avait été très profond et tendre, et il estimait qu'il l'aimait toujours, malgré le conflit féroce que son affection avait maintenant saluée contre son honneur scandalisé. Cela semblerait presque aussi, des noms inquiétants donnés aux enfants, qu'ils ont également grandi, suivis pendant un temps de la mort de la mère. Donc, la hosa commence son livre en montrant que c'était la foule de ses joies de feu et la rupture de ses dieux de son ménage qui l'a fait "un homme de chagrin."."Maintenant, je soins solitaire, sans abri, fatigué de ma vie, épaisse obscurité autour de moi, et les étoiles toutes muettes, que les ERT avaient chanté leur histoire merveilleuse de tu que tu as fait tout, o une belle! O Gomer! Qui je J'ai aimé comme jamais l'épouse aimée en Israël, tout va mal! Thy Hath a gâché toutes mes vignes tendre, ton pied a piétiné tous mes agréables fruits, ton péché a jeté mon honneur de la poussière. ".Dean Plumptre.II. La Providence de Dieu dans ce déshonneur. Le naufrage de son home-bonheur a enseigné la hoseée des leçons spirituelles très solennelles. Il a entendu parler de la voix de Jéhovah qui lui soulignait son travail de vie. En regardant autour de lui, il a perçu que son expérience n'était pas isolée. Son domicile était plutôt une image de l'état moral de tout le monde du nord. La terre se nourrit de sensualité. Et avec ce péché, le péché de l'idolâtrie était étroitement étroitement entrelacé. Donc, la hosea est devenue très profondément convaincue que tout le crime et le vice de l'âge se ressemblaient d'une racine spirituelle La terre avait commis un grand whoredom, au départ du Seigneur». Il a reflété que sa propre expérience amère n'était qu'une parabole de l'expérience de Dieu. Ce que Gomer était pour lui, la nation israélite avait été à Jéhovah. Elle avait été fiancée à Dieu "dans les jours de sa jeunesse, quand elle est sorti de la terre d'Égypte;" Et les noces avaient été célébrées au mont Sinaï. Mais, Hélas, j'étais tombé maintenant dans une idolâtrie faute et sans vergogne. Hosea, de sa propre expérience triste, pourrait avoir une sympathie avec Dieu. Lui-même une victime - et non un témoin oculaire simplement - de la méchanceté de son âge, il réalisa plus pleinement qu'il ne pouvait autrement avoir fait la volonté de l'apostasie d'Israël. Quand il pensa à Gomer, il pouvait comprendre les paroles du deuxième commandement "Je le Seigneur ton Dieu est un Dieu jaloux." Et ainsi son déshonneur conjugal était sa naissance comme un prophète. C'était "le début de la Parole du Seigneur en hostea." Le livre de la hoseea est un poème; et tandis que, bien sûr, "le poète est né, pas des événements de lecteur dans sa propre vie sont souvent nécessaires pour frapper de lui le feu poétique. Bien que le poète soit" doté de la haine de la haine, le mépris de Scorn, l'amour de amour, "c'est aussi vrai que."Menare la plus misérable bercée dans la poésie par faux ils apprennent à souffrir ce qu'ils enseignent dans la chanson.".Shelley.C'était notamment si de tuyaux. Affliction était sa seule école prophétique. Donc, quand il s'assied maintenant pour commencer son livre, il raconte au début ses torts domestiques, à la lumière de son expérience mûre de leur sens divin. Dieu l'avait "ceindia", bien que au début, il l'avait "non connu". Le Seigneur avait dit, dans son propre plan divin de la vie de Hoseea, "allez-y, prend une épouse de whoredoms et des enfants de whoredoms." L'événement lui avait appris que sa maison désolée était un type de ruine d'Israël; et sa pitié de Gomer - qui avait envie de la rétablir de sa vie perdue - une fausse ombre de l'amour désireux de Dieu pour ses Cours pour Dieu lui-même est la fin suprême de notre vie. Il est tellement1 à l'individu. La fin principale de l'homme est de glorifier Dieu. " La vie qui ne fait pas cela est un échec.2 à la famille. Cette histoire triste nous rappelle la bénédiction de la piété des ménages et d'une vie de famille pure. Sainte Écriture partout magnifie la famille et enjoint que la peur de Dieu soit introniée dans son cœur même. "Sauf que le Seigneur construit la maison, ils travaillent en vain qui le construisent.".3 à la nation. La religion nationale, de la part d'un peuple autonome, dépend de l'état spirituel des personnes et des ménages qui composent la nation. "Départ du Seigneur", que ce soit dans le cas de l'individu, ou de la famille, ou le Commonwealth, est l'idolâtrie et l'adultère; Et cela mène inévitablement à la ruine Psaume 7327.2. Nous avons tous besoin de se repentir du péché de Gomer. Nos cœurs diaboliques ont remporté notre Dieu; Nos mauvais mots et actions sont les enfants nés de notre adultère. Chacun de nous peut dire-"Tu, mon âme, j'ai aimé, comme la mariée par l'époux, par le Seigneur éternel; et tu as aussi été faux.".Dean Plumptre.3. Un cours d'affliction offre un curriculum prophétique précieux. Il y a un sens dans lequel "tout le peuple du Seigneur" devrait être "prophètes". Mais, avant que nous puissions être pleinement qualifiés et accomplis pour enseigner la vérité telle qu'elle est en Jésus, nous devons être lavés, non seulement dans son sang, mais dans notre propre sang 1 enfants de seulement le mariage du prophète était un signe; Les enfants devaient aussi être des signes. Ainsi, ensuite, les fils d'Isaiah à Juda Ésaïe 73, Ésaïe 714; Ésaïe 83I. Jezreel. Vers 3-5 "Jezreel" fut le nom de la grande plaine au cœur du Royaume-Nord qui était la gloire de la Palestine pour sa beauté et sa richesse, et qui a été à tous âges un champ de bataille des nations. C'était également le nom de la vraie ville qui se tenait près de l'extrémité est de la plaine, où Achab avait son palais d'ivoire et où Jezebel et il a commis tant de meurtres infâmes. Maintenant, le premier-né de Hoseea s'appelait "Jezreel".1. Rappeler le sang renversé là-bas, qui pleurait toujours pour la vengeance. Verset 4 Cela doit signifier le sang de sang par Achab et Jezebel - le meurtre de Naboth et de ses fils et le massacre des prophètes du Seigneur. Mais cela inclut probablement aussi les cruautés révoltantes de Jean, par lesquelles il exterminé toute la famille d'Achab. La rétribution divine peut dormir pour de nombreuses générations; Mais cela va se réveiller un jour et faire son travail terrible. Jéhu avait détruit la maison d'Achab dans l'obéissance à un commandement divin, et Dieu l'avait félicité pour elle 2 Rois 1030. Mais, bien que son acte soit conforme à sa commission, son motif n'était pas. Il avait respecté la volonté de Dieu dans la mesure où il a jugé que la conformité ferait avancer ses propres fins politiques. Son "zèle pour le Seigneur" 2 Rois 1016 n'était qu'un placage mince superposant son zèle pour Jéhu. Donc, bien qu'il a renversé l'autel de Baal, il clave dans les veaux de Jéroboam. Calvin fait référence ici à Henry VIII. d'Angleterre comme ayant été un Jéhu moderne. Henry a rompu avec le pape, non pas qu'il pourrait repenser les erreurs de la papauté, mais parce qu'il était déterminé à divorcer Queen Catherine. Il a supprimé les monastères, non pas parce qu'ils étaient des antennes de vice, mais qu'il pourrait livrer un coup à la puissance papale et remplir en même temps ses propres coffres avec les trésors des moines. Mais encore une fois, le premier-né de Hosea s'appelait "Jezreel".2. Suggérer que Israël était sur le point d'être dispersé par Dieu pour ses péchés. Versets 4, 5 "Jezreel" en hébreu sonne et des sorts comme "Israël;" Et le jeu de son suggère la pensée que la nation qui avait "vu Dieu" et été un "prince qui a prévalu avec Dieu" devait devenir "Jezreel" dans le sens d'être "éparpillé de Dieu" parmi les païens. La ruine imminente de la dynastie de John était d'être le début de la fin. Pour bien que le royaume du Nord se poursuivait depuis un demi-siècle, il était constamment en détresse de la guerre civile, ou distrait de la révolution et de l'anarchie, jusqu'à la fin de l'Assyrie et l'avertit complètement. Non seulement, mais Israël était de perdre ses prouesses et de rencontrer son renversement dans la vallée de Jezreel» lui-même, jusqu'alors le théâtre de sa gloire militaire. Cette plaine souriante avait été à Israël ce que Marathon était en Grèce ou ce que Bannockburn est en Écosse. Deborah et Barak, Gideon, Saul, Achab, avait tous gagné de grandes victoires là-bas. Pourtant, "dans la vallée de Jezreel" "L'arc d'Israël", qui semblait toujours si fort, devait être irréparablement brisé. Hosea lui-même a vécu au témoin, du moins en partie, l'accomplissement de cet oracle Osée 1014 . Et des illustrations peuvent être facilement multipliées par l'histoire de la façon dont Dieu peut briser la fierté d'une nation impie au sanctuaire la plus profond de sa gloire. Il l'a fait avec Ninive, avec Babylone, avec pneu. Il l'a fait encore et encore à Jérusalem. Il l'a fait il y a quelques années en France, lorsque l'Arc de Triomphe victorieux est entré à Paris par l'Arc de Triomphe et lorsque le roi William de Prusse a été couronné le premier empereur d'Allemagne unie dans le palais de LO-Ruhamah. Vers 6, 7 Ce deuxième enfant de Hosea et Gomer était une fille. Son nom, signifiant "non-pitié", a apporté un message encore plus triste à la nation coupable que le nom "Jezreel". Être impitoyé par Dieu est une pire calamité que même pour être "disparinée par Dieu." Jusqu'à présent, Jéhovah avait au moins toujours compatissait ses enfants erreurs. Et la totalité de la révélation ne nous dit-elle pas que le cœur de Dieu aspirait à une tendresse infinie sur la fragile, souffrant d'humanité? "Une femme peut-elle oublier son enfant sucer? ... Oui, ils peuvent oublier, mais je ne t'oublierai pas." Pourquoi, alors, Israël a-t-il appelé "Lo-Ruhamah"? Pas parce que le cœur divin avait changé, mais simplement parce qu'elle elle a insisté sur ne pas être "la sienne". Elle a de persistance "rien de" lui ". Et donc, enfin, il n'y avait rien que pour lui permettre de "manger du fruit de sa manière." La fille de Hoseea était d'être un témoin vivant par son nom que la patience divine était maintenant longuement épuisée. Et la présage de ce nom serait remplie dans la déportation totale et irrémédiable des dix tribus à Assyrie. En outre, les gens devraient s'accrocher à tout faux espoir, le lot opposé du royaume de Juda est appelé verset 7 à titre de contraste. Juda n'était pas dissolue tellement et désespérément en Israël. Le royaume du sud n'avait pas abandonné le temple et les sacrifices. Quand c'était spirituellement au pire, il possédait au moins "un très petit reste". Alors Juda recevrait un châtiment plutôt que le jugement. Et Dieu "sauverrait" Juda, bien que pas "par arc, ni par l'épée". Il y aurait bientôt la merveilleuse délivrance de Sennacherib. Puis, après la soixante-dix ans d'exil, le retour de Babylone. Et, dernier de tous, dans la plénitude de l'époque, le salut spirituel de Jésus-Christ. Mais tout le temps, hélas! Le Royaume-Nord, en tant que tel, devait être non sauvé. Pour l'apostasie d'Ephraïm avait été unanime et universel. Pas un de ses rois n'était un homme pieux. Et les gens ne voudraient pas entendre les prophètes de Dieu, mais s'installèrent dans la méchanceté et l'impénitence confirmées. Alors maintenant, il n'y avait pas de refuge pour Israël même dans la compassion de Dieu Lo-Ammi versets 8, 9 Le nom de ce troisième enfant, ce qui signifie "pas-mon-personnes" présageant encore plus une catastrophe que l'une des précédentes. La troisième versement du jugement plongerait la nation dans la plus faible profondeur de tous. Le retrait de la faveur divine ne pouvait conduire à un rejet positif. Que pensent-ils que les Juifs ont continué à se vanter de se vanter qu'ils étaient les gens choisis du Seigneur, quand "par leurs œuvres, ils l'ont nié"! La durée de vie de la nation était telle qui ne lui permettait aucune alternative mais de déclarer qu'il ne serait pas leur Dieu. Jéhovah doit dissoudre sa relation allant de son alliance. Il est obligé de le renier et de les désintériter. Désormais, ils ne doivent plus être plus un peuple sacré; Ils doivent différer dans rien des gentils profanes. Un malheur effrayant! Pourtant, cette nation est finalement coupée et cette âme est perdue pour toujours, à qui Dieu dit ces mots, des mots malinés verset 9, "je ne serai pas à vous.".CONCLUSION. Si nous pouvons concevoir un procès terrible, il a dû être à la hoseée de donner à ses enfants ces noms mystiques, si inquiétant de la Malheur, nous serons activés dans une certaine mesure, comme il était de sympathiser avec le chagrin du Seigneur pour ceux de son humain Famille qui vivent et meurent dans l'impénitence obstruriable et sur lesquelles ses plaintes, désespérément pleulent Combien de fois je vous aurais rassemblé ensemble, mais vous ne voudriez pas!» - 1 10-2 malédiction "mais" avec lequel ces clans de passage sont un béni encore. Il introduit soudain une annonce de salut pour Israël. La hosea ne peut pas penser à tout comme étant toujours pour le pire. Ses enfants ne veulent pas vivre des témoins simplement de se venger. Les sanglots d'agonie du prophète sont donc immobiles pour un peu de place pour donner lieu aux souches inspirantes de la promesse messianique. Il fait remarquer trois bénédictions qui se trouvent de l'autre côté de la torcheuse du royaume du Réalisation de la promesse de la Pacte. Verset 10 Quelqu'un pourrait naturellement poser naturellement à la question - si Israël doit être "dispersé", "nonitied" et "rejeté", ce qui deviendra des promesses données à Abraham et aux pères de la race hébreuse Genèse 2217 ; Genèse 3212? Le prophète répond que ceux-ci ne seront pas annulés par le rejet des dix tribus. Les habitants du Royaume-Nord doivent être dispersés entre les nations; Mais le but de Dieu est de rassembler son église du monde païen ainsi que du juif. Les promesses données à Abraham n'étaient pas tant nationales que spirituelles. Alors que, par conséquent, le symbolique cent quarante-quatre mille sera "scellé", il doit rester avec eux avant le trône "une grande multitude, que personne ne pouvait numéro" Apocalypse 74, Apocalypse 79.II. Récupération de l'unité nationale. Verset 11 Dans le passé, il y avait toujours plus ou moins d'inimitié entre Juda et Israël. Bien avant la perturbation du royaume, Ephraïm "envahit" Juda. Et pour deux cents ans maintenant, ces tribus avaient également été changées politiquement. Mais, au bon moment à venir, les douze tribus deviendront à nouveau une tige dans la main de l'Éternel Ézéchiel 3716 , Ézéchiel 3717 . L'Oracle avant nous implique, plus loin, qu'avant cette réunion de Juda, a également été rejetée et menée en exil pour ses péchés. À qui devons-nous renvoyer cette prophétie notable de la "tête"?1. Il se réfère généralement à Zerubbabel, chef de la tribu de Juda au retour de l'exil. Parmi ceux qui ont monté avec lui étaient, du moins, quelques-uns appartenant aux dix tribus; de sorte qu'une miniature partielle de cette union a été présentée au retour de Il fait référence anticipliquement à Jésus-Christ, la "tête" de l'humanité rachetée. Le Juda littéral et Israël seront réunis en lui, ainsi que l'Israël spirituel de toute l'Église gentière. Il reçoit la nomination, bien sûr, de son père; Mais aussi de son peuple, dans le sens où ils acceptent et se réjouissent dedans. La leçon ici est que seulement dans l'évangile du Christ se trouve la vraie base de la fraternité de la race humaine. Le nom de Jésus est le symbole adéquat de la vie et de la liberté. Seul son corps, l'église, peut communiquer au monde les bénédictions de la république idéale-liberté, l'égalité, la fraternité. Union chez les hommes ne peut que le printemps de leur union commun avec Restauration à la faveur divine. Dans les noms des trois enfants de Hoseea, Dieu avait dénoncé malheur à Israël. Mais ces noms mêmes peuvent également être compris afin qu'ils transmettent une assurance de la miséricorde et de la rédemption. Il se peut en effet que, après avoir suivi une saison dans les manières diaboliques de leur mère Goner, les trois jeunes étaient eux-mêmes convertis et se sont donc devenus qualifiés de caractère pour illustrer le message prophétique de leur père sur son côté de la "Jezreel" signifiera "la truies de Dieu". Verset 11 Ce nom doit être purifié à partir de ses associations de base et être compris à nouveau conformément à sa signification la plus riche. Suggestion à l'origine de la beauté et de la fertilité de la plaine de Esdraelon, son application doit être prolongée, dans le sens spirituel, à l'ensemble de la Palestine et du monde Ésaïe 351, Ésaïe 352. Quand Dieu sème, il y a sûrement être une récolte glorieuse; D'où la promesse messianique ", sera la journée de Jezreel.".2. "Pas-mon-gens" deviendra "mon peuple". Au bon moment, les hommes d'Israël doivent se saluer les uns des autres comme "Lo-Ammi;" Mais, laissant tomber joyeusement le négatif, comme ammi», c'est-à-dire ceux que le Seigneur a de nouveau appelé à être son peuple. Ce nom anticipe "l'adoption de fils" sous le Nouveau Testament. Nous trouvons donc l'apôtre Peter appliquant ce passage aux Juifs de la dispersion 1 Pierre 210 10 ; et l'apôtre Paul à la réception des Gentils, en opposition aux Juifs Romains 925 , Romains 926 . Les paroles de ces derniers ne sont pas simplement une adaptation ingénieuse de la prophétie aux nations païennes; Ils sont un argument basé sur la pensée fondamentale de celui-ci. Israël, à travers son apostasie, était tombé de l'alliance de Grace et avait pris sa place spirituellement dans le cadre du monde de la gentillesse, qui servait des idoles mortes. Donc, la reconstitution d'Israël a porté avec elle l'adoption également des Gentils comme enfants spirituels de "non pitié" deviendra "pitié". Verset 1 Le mot "Ruhamah" sera appliqué aux filles du peuple, d'exprimer le point culminant de l'amour divin. Israël est à nouveau l'objet de l'adjudication et de l'affection des tendres du Seigneur. De l'autre côté de tout le péché et de la tuyauterie de Doom discernent la souveraineté de la compassion de Jéhovah et de la gentillesse de l'amour, et il appelle le peuple à la Dans quelle mesure les encouragements que ces trois versets se donnent à l'un d'entre nous qui pensent que nous avons, dans notre propre vie, a été gravement quitté le dieu vivant l nous, à cet âge, devraient comprendre plus clairement que même la hosea a fait la miséricorde de Jéhovah . Le prophète ne dit rien, par exemple, sur le sol ou la méthode du pardon divin. Mais Dieu a déployé cela "dans ces derniers jours" en parlant "à nous par son fils" Hébreeux 1 2 . Le Seigneur Jésus-Christ est devenu le prophète de l'Église à souligner et à transporter le message de Hosea '' Jezreel, "" Ammi "," Ruhamah. "- Osée 111 .Super sera le jour de signifie "semel de Dieu" ou "Semissions de Dieu" Osée 222 , Osée 223. Ces mots incarnent une riche promesse messianique qui a déjà été partiellement remplie, mais dont la réalisation complète est encore à l'avenir. L'importation de cet oracle n'a pas été épuisée par le retour de Babylone; Nous pouvons raisonnablement appliquer cela encore à chaque jour haute» dans l'histoire de l'Église. Certains de ces "jours de Jezreel" sont les suivants -I. Le jour de l'incarnation. Ce jour-là, Jésus-Christ a été semé dans la terre, "la graine de la femme". Il est tombé dans le sol de notre humanité, qu'il pourrait le faire avorter et bourrer et remplir le visage du monde avec des fruits. La manifestation de Dieu dans la chair a coupé l'histoire en Twain. Derrière l'incarnation se trouve une nature sauvage morale; avant qu'il s'étire l'été et la récolte du Le jour de la passion. Ensuite, le "maïs de blé tomba dans le sol et est mort" que cela pourrait "introduire beaucoup de fruits". Et la mort du Seigneur n'a-t-elle pas été fructueuse? Il possède une vertu de guérison pour chaque fils blessé au péché. C'est le printemps de toute pensée droite et de toute noble vivant chez les hommes. Jésus "avec sa main percée a levé des empires de leurs charnières, a tourné le flux de siècles hors de son canal et régit toujours les âges" J. P. Richter.III. Le jour de la résurrection. Le Christ est "le premier engendré des morts" et "les prénomfruits d'eux qui ont dormi". Parce qu'il vit, son peuple vivra aussi. Sa résurrection assure la fois et illustre l'accélération des âmes et des corps des saints. Le retour hebdomadaire du jour du Seigneur commémore la grande vérité que sa résurrection a apporté avec elle la nouvelle création du Le jour de la pentecôte. C'était l'anniversaire de l'Église du Nouveau Testament. Les événements qui ont eu lieu sur elle ont présagé une illustre carrière à la cause du rédempteur. Ce jour-là, le Saint-Esprit est tombé dans la plénitude de son pouvoir d'épargne; Et la graine de l'évangile qui a ensuite été semée a donné une récolte immédiate et copieuse, typique aussi, de son destin finalement couvrir la Terre Actes 29.V. Le jour du salut. Cette journée a déjà duré dix-huit siècles. Nous vivons dans le streaming noontude de celui-ci. "Maintenant, c'est l'heure acceptée" 2 Corinthiens 62, la journée de la grâce englobe toutes les occasions quant auxquelles on peut dire "Voici, un semeur est allé à Semer." Et, à la suite de tous, "une graine le servira". "Il verra sa graine.".Vi. Le jour de la renaissance. Parfois, l'église perd sa fraîcheur spirituelle. Il devient desséché et stérile et désolé. Mais Dieu se déverse la pluie abondante de son esprit; Et bientôt les conversions sont multipliées et toute l'Église sourit à nouveau avec la Verdure de la piété et de la justice, comme une vallée spirituelle de Jezreel "Je vais verser de l'eau sur lui qui a soif", etc. Ésaïe 443, Ésaïe 444.Vii. La journée du triomphe missionnaire. C'est la fonction spéciale de l'Église d'amener les nations païennes à la connaissance de la vérité. Ce travail Dieu bénira. "Ils qui semerent des larmes récoltent dans la joie." Le fruit de la "poignée de maïs" "va trembler comme le Liban". Le désert spirituel "doit s'épanouir abondamment;" Et dans notre temps, nous voyons les champs "blanc déjà pour récolter".Viii. Le jour de la gloire millénaire. L'Église est de profiter d'une période de prospérité allongée dans les derniers jours avant la deuxième arrivée du Christ. Pendant que le millénaire dure, "la plénitude des gentils viendra" et les Juifs seront échangés dans leur propre olivier. Sur tout le monde "Pas-My-Personeau" deviendra "mon peuple" et "non-bien-aimé" deviendra "bien-aimé". La Terre entière doit être semée de Dieu et "donnera son augmentation.".Ix. Le jour de la nouvelle création. À la "grande journée notable du Seigneur", l'Église sera menée, à travers le baptême final du feu, à la restitution de toutes choses». Il doit y avoir "un nouveau paradis et une nouvelle terre", adapté aux corps de résurrection des saints et équipé de l'habitation de l'église glorifiée. Quelle belle journée qui sera, quand le paradis sera restauré et que le jardin-city de la nouvelle Jérusalem descendra du ciel de Dieu I."Il ne tombe pas de grêle, ni de pluie, ni de neige, ni de vent ne souffle jamais fort; mais il liesdeep-p dormé, heureux, juste avec des pelouses verbardes et des creux de Bowery couronnés de mer d'été.".Tennyson.CONCLUSION. Cette grande image commence encore encore à être réalisée. Mais le travail est de Dieu, et nous sommes donc convaincus qu'aucune partie de celle-ci ne doit échouer. "Jezreel" est "Semes de Dieu". La graine est la sienne. Il est aussi le semeur. Il bénira le printanier de celui-ci. Il remplira la face du monde avec des fruits et rassemblera enfin le blé dans son grenier. - de A. 14, Osée 1 politique et la dégradation sociale du royaume d'Israël au cours de la hosea sont découlées de causes trop profondes pour être atteintes par les Panaceas des politiciens, ou par la narquine des économistes politiques. La désobéissance volontaire et persistante à la loi Divine était la source secrète de ces troubles, qui a appelé à un changement radical dans le cœur du peuple. Cela, cependant, il semblait désespéré d'attendre de la nation en général. Il a été donné à son impénitence et à son dureté de cœur. Par conséquent, alors qu'il existe des mots de promesse pour les pénitents individuels, qui rompent sur nos oreilles comme des chansons dans la tempête, il n'y en a pas pour la nation. Au-dessus, elle rampait l'obscurité d'une nuit qui n'aurait aucune aube, la mortelle d'un hiver qui ne serait jamais suivi d'un printemps. L'intensité de sentiment avec lequel un patriote comme la hoseée prononcerait des comptes de telles dénonciations dans une certaine mesure pour son obscurité, ses phrases semblant parfois comme si elles sont brisées par Sobs. La condition dégradée de ceux qu'il a adressée, exigeant comme il faisait un style d'enseignement qui obligerait l'attention, nécessitait les croquis audacieux et les couleurs flagrantes qui abondent dans sa prophétie. Du passage avant nous, nous apprenons les leçons suivantes -I. Cette obéissance littérale à un commandement divin peut finalement apporter une punition au lieu de récompense. "Je vengerai du sang de Jezreel sur la maison de Jéhu." La référence concerne l'une des plus grandes tragédies de l'histoire, enregistrée dans 2 ROIS 9 1-12 . et 10. Jéhu a détruit la House coupable d'Achab et la puissante hiérarchie de Baal et Astarte, dans l'obéissance au commandement de Dieu. Pourquoi, alors, était ce sang à être vengé sur sa maison? Parce que, comme le dit Calvin, "le massacre était un crime jusqu'à présent que Jéhu était concerné, mais avec Dieu c'était une juste vengeance." En d'autres termes, un ac acte qui est commandé par Dieu peut être fait de devenir un crime à l'homme qui le fait. Prenons Jéhu comme exemple de Jéhu a péché dans son obéissance parce qu'il cherchait ses propres bouts, et pas de Dieu. Il a balayé les princes de la maison d'Achab parce qu'ils pourraient se rebeller contre lui-même; et détruit la prêtrise de Baal et d'Astarte parce que, comme ils devaient leur position à Jézabel, ils fomèrent la dissension et utilisent leur influence contre son usurpation. Dieu ne cherche pas une telle obéissance comme ça. Il nous apprend à prier Thy sera fait sur Terre, comme cela se fait au ciel», bien que la réponse à la prière puisse détruire nos propres plans précieux. L'exemple le plus élevé de cet esprit que nous voyons dans notre Seigneur, qui, étant dans une agonie de Gethsemane, a prié "Père, pas ma volonté, mais tu seras fait." Plus tard, les pharisiens ont péché comme Jéhu l'avait fait; Et Christ, qui a lu leurs cœurs, a déclaré que, bien qu'ils obéissent à la loi, ils ont été condamnés par Dieu dans leur obéissance, car ils ne cherchaient pas son honneur, mais leur propre. Un tel péché est possible pour vous. Si vous faites ce qui est juste dans les affaires simplement parce que l'honnêteté est la meilleure politique» et que le commerce dépend d'une bonne réputation; Si vous donnez aux pauvres pour le bien de la popularité, vous pouvez gagner; Si vous m'abstenez d'une indulgence pécheuse parce que vous ne pouvez plus le vous le permettre, ni craindre de perdre du prestige; -Vous avez dans toutes ces choses "ta récompense;" Vous gagnerez ce que vous cherchez, mais rien de plus. Le vôtre est le péché de Jéhu, qui a gagné le trône parce qu'il obéissait; Mais enfin, cette malédiction a-t-elle eu raison de obéir à tort. Voyant, alors que vous devez faire avec lui qui décide de manière inactive sur le motif de chaque acte, mettez la prière constante », créez-moi un cœur propre, de Dieu et renouvelez un esprit droit en moi.".2. Le péché de Jéhu est également apparu dans ce sujet, qu'il aimait et pratiqué les péchés dont il avait été appelé à punir dans d'autres. 2 Rois 1031 Il a refusé d'adorer Baal et Astarte, pas parce qu'ils étaient des idoles, mais parce que leur culte était associé à la maison d'Achab. Mais il vénérait les veaux et était également idolâtre, parce que ce cultus a servi ses extrémités politiques et semblait essentielle à l'existence indépendante du royaume d'Israël voir 1 Rois 1225-11, Romains 23, où il demande "Pensez-le que cela, O Man, que les jugements qui font de telles choses et la pain de même, que tu échapperas au jugement de Dieu?" Tels étaient les deux éléments du péché dans l'obéissance extérieure de Jéhu, qui a appelé à la menace ", je vengerai du sang de Jezreel sur la maison de Jéhu.".II. Cela au départ de Dieu est le début de tout péché. Le culte du veau une modification de l'idolâtrie égyptien était moins hideux et dégradant dans son rituel que celui qui profanait les groages d'Astarte ou des hautes lieux de Baal. Mais il a pavé la voie à ces idolâtres grossiers. En effet, même en soi, ce n'était pas si innocent que certains déclarent que cela avait été; Car le veau n'a pas représenté Jéhovah, mais "Nature", donc c'était le culte de la créature, par opposition à celle du Créateur. Dans des formes moins brutes, cette idolâtrie apparaît dans les temps modernes. Beaucoup de discussions de "nature" jusqu'à ce qu'ils oublient Dieu dans ses œuvres et sont en esprit des adeptes de Saveur, irréligieuses de Jéroboam, qui montèrent les veaux de Dan et Bethel, et font donc israël au péché. Dans ce faux culte, j'ai trouvé les germes d'autres péchés. L'adultère spirituelle a été suivie de l'adultère charnal. Immirlasseur envers Dieu a conduit à une infidélité envers l'homme. Donc, les hommes sont devenus enchevêtrés, comme ils le font jamais, dans les mailles du péché, jusqu'à ce qu'ils soient noyés dans la destruction et la perdition». C'est parce que nous avons peur des conséquences du départ de Dieu que nous avons hâte de nombreux qui sont morts pour nous. Ils n'ont pas contracté de vices notoires et ne sont pas fondés dans la réputation; Mais ils n'ont pas de sauvegarde contre les pires péchés et les malheurs, tant qu'il est vrai que "Dieu n'est pas dans toutes leurs pensées". Ils sont autant exposés au danger que les moutons sur les champs de Bethléem étaient avant David, leur berger, riche dans son héroïsme et son force, a pénétré à la fois le lion et l'ours. Une vie éloignée est une vie en voie de Qu'en soit une période de prospérité extérieure peut être une période d'approche de la destruction. "Je ferai cesser de cesser le royaume de la maison d'Israël." Jamais eu le royaume semblait plus prospère que lorsqu'il a poussé cette prophétie. C'était audacieux le règne de Jeroboam II. Un homme courageux et capable, qui avait retrouvé tout ce que Hazael avait conquis, avait maîtrisé Moab et récupéré Damas. Le royaume semblait fort, mais c'était à la veille de la perturbation. Alors cela a-t-il souvent été. Lorsque le roi de Babylone se régale avec ses nobles, Cyrus marchait le lit de la rivière, transformant les moyens de la défense de la ville dans ses moyens de destruction. Lorsque les habitants de l'empire romain cédaient la place au luxe, en tant qu'hommes qui savaient se permettre de détendre le vieux travail et de la tension, les goths étaient à leurs portes. Que toute nation échoue dans la force morale au milieu de la prospérité matérielle et oublie que c'est "la justice qui exalte une nation;" Laissez-le en Esprit dire à lui-même "Tu as caché beaucoup de marchandises pendant de nombreuses années", alors il sonne du ciel les mots d'avertissement "Tu as imbécile, cette âme t'a demandé!" Il n'existait pas non plus une église chrétienne à considérer que sa richesse et ses chiffres constituent une jauge pour sa stabilité et sa force spirituelle, car elles ne sont pas rarement sa prospérité qui a été perçue au cours de la persécution du bien de la justice. Pour nous-mêmes également appliquer sans peur le même principe. Notre danger peut être plus important dans nos heures de succès et de prospérité. Woo est le plus proche lorsque tous les hommes parlent bien de nous; car c'est quand nous avons mangé et que nous sommes pleins que nous devons nous méfions de peur que nous oublions le Seigneur de notre Qu'une scène de victoires mémorables peut devenir la scène de la défaite finale. "Je vais briser l'arc d'Israël dans la vallée de Jezreel." Le "Bow" est toujours dans les Écritures un emblème de la force et désigne ici le pouvoir militaire et politique d'Israël, qui serait brisé dans la vallée de Jezreel. Aucun endroit n'a été plus distingué que cela pour l'exécution des arrêts divins contre les ennemis de son peuple. Là, les hôtes de Sisera ont été dispersés par Barak, et les Midianites ont dormi fermement dans leur camp jusqu'à ce que, dans les morts de la nuit, Gideon avec ses trois cents a balayé la colline comme une avalanche et les submergées. Cet endroit, fait mémorable par les anciennes victoires, devait devenir la scène de la défaite finale au peuple de Dieu qui était devenue les ennemis de Dieu. Ce changement terrible a été étonnamment exposé par les deux noms contrastés, "Israël" et "Yidsreel", qui impliquait qu'il a été provoqué par le changement de caractère; Car les gens n'étaient plus "Israël", avoir le pouvoir avec Dieu, mais était devenu "Yidsreel", éparpillé par Dieu, de lui et des uns des autres. L'arc d'Israël devrait être brisé dans la vallée de Jezreel. Quel est l'arc de notre force? Si ce n'est pas à Jéhovah, il sera cassé; Le jour de la rétribution doit venir sur tout ce qui se place contre Dieu ou ose prendre sa place. Nous nous hâtant à un conflit final qui nous testera au maximum. Dans la vallée de l'ombre de la mort, nos pères s'exclamèrent "Maintenant, merci à Dieu qui nous donne la victoire;" Mais si nous abandonnions Dieu comme Israël, ce lieu de souvenirs sainders nous serons, pas le lieu de la conquête et de la chanson, mais de la défaite et de la honte, car dans lequel nous avons bêtement confiance, nous serons brisés, comme l'arc de Israël dans la vallée de 1 divine."Mais j'aurai pitié de la maison de Juda et je les sauverai par le Seigneur leur Dieu et ne les sauve pas par l'arc, ni par l'épée, ni en combat, par des chevaux, ni par des cavaliers." Le contraste entre les royaumes de Juda et d'Israël, dans leur nature et leur destin, est ici expressément déclaré. Pour Israël, il n'y avait pas d'espoir; Bien que Pardon ait attendu un homme parmi lesquels des personnes qui ont tourné à l'Éternel, car aucune nation n'a été tellement sans Dieu, aucune famille aussi vicieuse, mais que chaque pénitent de cela peut venir avec confiance à Dieu. Quant au royaume, cependant, il a été fondé dans la rébellion contre la maison de David, et donc contre le but divin. Sa marque distinctive était l'idolâtrie; Les veaux de Bethel et Dan ont indiqué que ses limites et les conseils de Dieu, à travers ses prophètes, avaient été rejetés ostensiblement. Par conséquent, le temps était venu lorsque les gens devraient être donnés aux païens dont ils avaient choisi le culte et les mots du verset précédent annoncé leur destin irrévocable. "Je ne ferai plus de pitié sur la maison d'Israël, mais je vais les emmener complètement." Très différent était la position de la maison de Juda. Avec toutes leurs imperfections et ses péchés, les Juifs ont toujours fréquenté le temple sacré, et il y a nommé le culte témoin de l'existence et de l'unité des vivants et du vrai Dieu. Juda était donc encore tout à fait d'être l'arche de Dieu, portait le volet de temps au milieu des débris des empires tombés, jusqu'à ce qu'il sort de celui qui était le roi de Juda, le fils de David, le Rédempteur du monde. Les Juifs devaient être humiliés et punis pour le péché, mais ils ne devraient pas être détruits comme un peuple; et ils ont donc été encouragés par la promesse "J'aurai pitié de la maison de Juda et je les sauverai par le Seigneur leur Dieu." L'accomplissement précédent de ces mots est enregistré dans 2 Rois 191; Là où nous lisons la délivrance de Jérusalem, non par la défense courageuse, ni par des pots-de-vin, ni par des auxiliaires, mais par la peste invisible qui a balayé cent quatre-vingt cinq mille dans le camp surpeuplement des Assyriens. La promesse n'est pas non plus épuisée alors, mais a de nouveau été remplie lorsque les Juifs de la captivité, à leur propre étonnement, ont été restaurés, pas par la révolte ou la Stratagem, mais par l'offre gratuite du Cyrus magnanime Esdras 12, Esdras 13. Notre texte a toutefois plus qu'un intérêt local et temporaire. Le principe de la délivrance divine, à travers d'autres que les moyens humains, s'affirme perpétuellement dans l'histoire de l'Ancien Testament. C'était la première leçon que les Israélites ont été enseignées après avoir quitté l'Égypte, alors qu'à la mer Rouge, Moïse a dit Stand toujours, et voir le salut du Seigneur! Il se battra pour vous et vous tiendra votre paix." Et cette leçon, a souligné dans le désert, a été répétée immédiatement Canaan, lorsque les murs de Jéricho sont tombés avant la force d'une armée qui n'enlevait aucune arme contre elle. En élucidant ce principe de la délivrance divine, nous Que c'est la tendance naturelle de l'homme d'essayer de faire sans Dieu, de faire confiance à l'arc et des chars de l'homme qui fournit. L'histoire du prodigal est répétée constamment. Chaque homme dit en effet "Père, donne moi ma portion; laissez-moi voir comment je peux faire pour moi-même sans toi." Ce n'est que par et par, quand il trouve qu'il y a des amis pires que le père et les endroits portiers que la maison, qui, vêtus de chiffons, avec un cœur défaillant et beaucoup une larme, dit-il "Je vais survenir, et aller à mon père. ".1. Israël a montré cette tendance. Ils se sont confiés à leur courage et à leur patriotisme et dans la force de l'Égypte, croyant qu'entretine, ils pouvaient construire un barrage contre lequel cette grande mer d'Assyrie, qui s'éloigne de manière si nauséale, se briserait en vain. Ce n'était pas une attente déraisonnable du point de vue humain; Car il semble toujours accepté comme un axiome que "la Providence est du côté des gros bataillons", et que les destinies des peuples sont décidées par leurs ressources matérielles. La hosea serait réprimandée comme un prédicateur de praticien qui allait au-delà de sa province, lorsqu'il a exhorté que la justice et la piété étaient des éléments qui ont exigé l'examen; Par le sous-alternatif le plus bas et par le général le plus général, ses conseils se feraient rire de mépriser, bien que des événements montraient qu'il avait Les tentations à cela n'ont jamais été plus fortes que maintenant. À mesure que nos pouvoirs développent, notre responsabilité de leur confiance, et non à celui qui leur a donné, augmente. De nos jours, les sciences physiques ont grandi, et les principes ainsi éduqués ont été appliqués rapidement et audacieusement à nos nécessités. Nous sommes signalés à des preuves dans toutes les directions de la constance de la loi et de l'absence de fortuité. En effet, l'erreur religieuse de Juda a été formulée dans la philosophie du positivisme, qui ne reconnaît que celle que l'intellect peut prouver et exclut tout ce qui est spirituel et surnaturel. Cela souligne que dans les détreseuses humaines, nous devrions passer à la science, pas à Dieu; Et que l'étude de l'économie politique et de la science naturelle peut relativement remplacer la prédication de la justice comme un moyen de salut à un peuple. Nous ne dispensons pas les découvertes scientifiques, mais nous vous réjouissons plutôt qu'ils sont rendus si fréquemment et sans crainte. Nous ne demandons que des hommes de reconnaître qu'il existe une autre sphère non découvrable par l'intellect, qui sous-tendait et imprime la sphère de la vie sensuelle et. Cela, alors que les choses vues sont temporelles, il y a des choses invisibles qui sont éternelles. Bien que l'un des personnages de la "nouvelle République" soit représenté comme indiquant à ces enseignants ", votre esprit est tellement occupé par la matière, qu'il est tout à fait oublier de subdéfinir elle-même - une chose, croyez-moi, c'est beaucoup plus important . " Mais la déception des anticipations astucieuses des hommes prouve que la race n'est pas toujours à Swift, ni à la bataille du fort. "Les boucliers de la Terre" les moyens de défense, temporels et spirituels "appartiennent au Seigneur".II. Que la discipline de la vie vise à éradiquer cette tendance à l'oublie de Dieu. Dieu déçoit rarement les attentes qui sont fondées sur une étude du droit naturel; Pour agir conformément au droit naturel, il est de nous mettre en harmonie avec la volonté divine, la loi étant l'expression de la volonté. Pourtant, il ne devrait pas y avoir d'idolâtrie de la loi, car cela fonctionne de manière ordonnée. La loi sans Dieu est un corps sans vie, une machine sans pouvoir motivé. Apporter une croyance en cela, "le temps et la chance arrivent à tous;" En d'autres termes, des choses se produisent qui ne sont pas attendues et n'auraient pas pu être Dans l'histoire, nous voyons que Dieu a souvent un homme déformé. Il a défié les probabilités et choisi des choses qui étaient faibles pour confondre des choses qui étaient puissantes. Prenez à titre d'exemple les destinies d'Assyrie et de Juda, qui étaient totalement contrairement à ce que l'homme aurait prédit. Assyrie, dans le temps de la hoséie, était la plus forte création de la force militaire et du génie politique. Dans la magnificence de sa richesse, et la splendeur de ses palais, elle se leva devant les pensées des hommes glorieusement comme l'image Daniel dans sa vision. Mais aucun politicien n'aurait pu s'attendre à ce que le prophète prévoyait - qu'une coupe de pierre sans mains viendrait de la montagne et frappe ce tissu gigantesque à la poussière; Que ces plaines richement peuplées deviendraient les hantes de la pouce et du hibou, et le repaire des bêtes sauvages. Entre-temps Juda, un petit royaume méprisé, jeté des impuissants entre les forces opposées d'Égypte et d'Assyrie, comme un morceau d'algues entre deux énormes vagues, devait être "sauvée par le Seigneur de son Dieu". Et de là, dans la plénitude du temps, il est arrivé à qui les hommes reconnus comme possédant la plus haute puissance et au milieu des ruines d'un grand empire que d'assyrie elle-même, Christ, le vrai dirigeant, fondé un royaume qui ne sera jamais déplacé. Les attentes du monde ont été fixées à Nos prévisions ne sont-elles pas souvent falsifiées et nos meilleurs plans frustrés, de sorte que le vieil adage s'est réaffecté L'homme propose, Dieu dispose»? Heureux, c'est si, au milieu des ruines de nos entreprises, on peut dire "C'est le Seigneur Laissez-le faire ce qui lui semble bon.".III. Ces victoires morales sont préparées pour une attente tranquille. Dieu nomme des temps calmes pour la récupération de toute la vie. L'hiver se prépare pour le printemps. Le sommeil nous rend prêtes à travailler et sans cela, le monde irait fou. Donc dans le monde moral. Le travail a été fait le plus courageusement et avec succès par ceux qui ont eu des saisons de confiance et d'attente. Elie a dû apprendre qu'il y avait plus de pouvoir dans la "petite voix" encore petite que dans le vent ou le tremblement de terre ou le feu. Saul de Tarsus a dû se remettre dans son esprit fougueux et, pendant trois ans, apprenait la réponse de Dieu à sa question "Seigneur, que tu dois faire?" Ni Luther dans la Wartburg ni Bunyan dans la prison ne perdaient de temps, mais gagnent la force. Apprenons à attendre aussi bien que de travailler; Et au lieu d'être prudent et troublé de nombreuses choses, asseyez-vous à Jesus 'Pieds pour entendre sa parole et "au calme et à la confiance sera notre force." Notre raisonnement subtil ne conquérira pas nos doutes, ni par nos progrès que nous allons gagner le salut, ni par nos efforts de discours que nous sauverons des âmes; car "les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes à travers Dieu". Il a miséricorde sur la maison de Juda et ne les sauvera ni par l'arc, ni l'épée, mais par le Seigneur leur Son plus haut exemple est vu dans la rédemption du Christ de la volonté. S'il était entré dans la gloire manifestée, le sceptique aurait été réduit au silence et le malfaiteur s'est présenté; Mais il a été fait plus bas que les anges, qu'il pourrait souffrir de mort sur la croix. Né dans une écurie, il a été nourri par les pauvres, dépendait du salaire d'un charpentier pour sa nourriture et a joué avec les enfants communs à Nazareth. Avoir commencé son ministère, il a appelé à lui-même aucun des dirigeants de la vie ecclésiastique, ou intellectuelle ou sociale de son âge; mais nommé pêcheurs galilés comme ses représentants. Puis il laissa ses ennemis faire leur pire. Aucune force angélique a remporté ses assaillants, pas de trompette-péché a surpris la cour pendant la moquerie de son procès; Mais il a été pris "par des mains méchantes, crucifiée et tue." Et quand il s'était décédé de la Terre, ses disciples, sans avantages humains, ont remporté l'attention du monde et établissaient le royaume de l'Éternel parmi tous les peuples. "Il plaisait à Dieu à travers la folie de la prédication de sauver ceux qui ont cru." Considérer1. Le principe qui sous-tend notre texte a sa demande dans l'expérience de chaque vie chrétienne. Nous sommes justifiés, non pas par les œuvres de la loi, mais par la foi dans le Seigneur Jésus-Christ. Nous conquiètions nos péchés facilement, non pas par une résolution pénible ou une association chrétienne, mais par lui qui, qui y travaille, dit "Sans moi ne peut rien faire." Nous sommes sauvés de la vedette des soins, pas parce que nous sommes forts et courageux de le supporter, mais parce que nous avons appris à jeter tous nos soins sur lui. Nous obtenons du repos des difficultés mentales, non pas par le raisonnement, mais en faisant confiance, et laissant beaucoup de contenu à la future révélation de Dieu. Et dans notre dernier salut de conflit sera le nôtre, non par la mémoire du service passé, ni par notre perception claire de ce qui nous attend dans le monde invisible, mais à travers la présence réalisée de celui qui est venu nous recevoir à lui-même et à nous donner la Et enfin, appliquons le principe à l'accomplissement du travail chrétien. Les ennemis du Christ sont toujours autour de son église et ils seront conquis, pas par l'arc de la puissance intellectuelle, ou sociale ou civile, mais par le Seigneur notre Dieu. Vous ne conquérirez jamais le scepticisme par des démonstrations logiques; ni chasser l'hérésie par la persécution ou les tonnerres d'excommunication; ni déposer des vices en droit civil; Ni contraindre les païens à soumettre à la feint de l'épée. Mais contre ces maux, ils prévaudiront qui font confiance, pas chez les hommes, mais en Dieu; Qui, conscient de l'impuissance humaine, regarde au-delà de tout ce qui est considéré comme celles qui peuvent rééfinir les mots du psalmiste ", je vais lever les yeux des miennes aux collines, d'où viennent mon aide." Au-delà de la portée de la faiblesse mortelle et de la puissance transitente, il règne à qui des vieux prononça cette promesse J'aurai une pitié sur la maison de Juda et les sauvera par le Seigneur leur Dieu et ne les sauvera pas par l'arc, ni par Épée, ni par bataille, par des chevaux, ni par des cavaliers. "- a. par 1 parole du est caractéristique des prophètes hébraïques inspirés qu'ils ont coulé eux-mêmes, leur propre individualité, dans leur commission divine et dans l'autorité qui l'accompagnait. En lisant leurs prophéties, nous estimons que ceux à qui ils ont été abordés devaient avoir ressenti, qu'il n'y avait pas de désir de leur part de parler leurs propres pensées, leurs propres De qui le mot vient. Leur formule était ceci "Ainsi dit le Seigneur." Leur Parole était "la Parole du Seigneur". C'est le témoin1. À la personnalité et à la nature spirituelle de Dieu. Les mots sont les vêtements de la pensée. Celui qui parle d'abord pense. L'esprit divin est présumé dans l'énoncé divin. La langue comme celle du texte n'a pas pu être utilisée d'un principe, une abstraction, une loi, une force inconsciente, telle que la pierre substituerait sans réfléchir le Dieu À l'intérêt de Dieu dans l'état moral et le bien-être des hommes. Pourquoi la Suprême devrait-elle se préoccuper de s'adresser aux membres de notre race? Qu'il l'a fait, c'est la preuve de sa grâce et de sa bienveillance. Et à cela, la mission des prophètes témoigne uniquement moins puissamment que l'avènement et le ministère du mot Par qui le mot est Au moyen des esprits humains. Il pourrait avoir eu d'autres méthodes de communication avec l'humanité; Mais une sagesse infinie a fait le choix de cela. L'homme a toujours été le ministre de Dieu à l' L'appel du ciel est donc considéré comme étant à la raison humaine et à la conscience. Il est évident que l'intention divine n'était pas de submerger une impression irrésistible, mais de convaincre et de Le Seigneur a choisi des agents moralement en sympathie avec son caractère sacré et ses objectifs. Les prophètes ont prononcé la Parole de Dieu, mais ils ont fait ce mot leur propre. Ils ressentaient clairement l'indignation de la rébellion et de l'infidélité et de la commission de la misère, ainsi que de la joie dans chaque entreprise juste et vise. En un mot, ils étaient ce que leur désignation implique-t-on inspiré des énoncés de l'esprit divin, des voix à tous ceux qui À qui le mot est Dans chaque cas, il est venu à des êtres naturellement capables de la comprendre, et donc responsables de la manière dont il a été Israël, le mot est venu avec une emphase et une adaptation particulièrement; Pour que les gens avaient déjà reçu du Seigneur de telles révélations, comme les ont rendu particulièrement qualifiés pour entendre et Les circonstances particulières des tribus nordiques, du Royaume-Nord, étaient de nature à rendre particulièrement appropriée que la hosea s'adresse à leur langue, en premier lieu de la gravité, puis de consolation et d' Le fait que ces prophéties forment une partie du canon de l'Ancien Testament est une preuve que ces mots sont rentables pour tous; Et de cela, l'expérience de l'Église est une confirmation suffisante. - 1 langue figurative dans laquelle la hosea était inspirée d'exposer et de dénoncer l'idolâtrie pécheuse et l'apostasie d'Israël envers la surprise et l'acte symbolique dans lequel ces péchés ont été exposés dans leur abomination et l'horreur est évidemment destiné à choquer l'esprit de chaque Dieu est le mari de son peuple. Les relations humaines sont pressées dans le service de la religion; Et le fait que Dieu a créé l'homme à sa propre image est la justification de telles similitudes que celle du texte. Le Créateur est représenté comme le roi, le père et le mari des enfants des hommes. Sous chaque relation, un nouvel aspect de la vie religieuse et du devoir est mis en évidence. Jéhovah déclare qu'il a épousé Israël dans la sélection d'elle parmi les nations, l'admettant à une intimité spéciale et de conférer sa dignité particulière et sa Les gens de Dieu sont soumis à l'obligation de fidélité à leur Seigneur. La femme qui a accepté un homme comme son mari se lie à "garder à lui seulement". L'adultère a déjà été considérée comme un vice et un crime honteux. Combien plus sont ceux, que l'éternel suprême a privilégiée avec la révélation de sa loi et ses objectifs, voué à lui rendre le service le plus loyal et le plus fidèle! Il seul doit être adoré, adoré, obéi et servi. Israël a été distingué parmi les nations par de nombreux événements de l'histoire nationale; Et "dans ces derniers jours" à qui l'évangile est venu est décontracté et est placé sous une responsabilité plus L'irréligion et l'apostasie ne sont rien de moins que l'infidélité flagrante. Lorsque Hosea a écrit, les tribus nordiques, constituant le royaume d'Israël, étaient à nouveau et à nouveau coupables d'idolâtrie, et même ceux qui étaient libérés de cette tache dans de nombreux cas, tombèrent dans une impudence brute et la désobéissance. Une telle conduite était représentée comme équivalente à l'adultère spirituelle. Israël a abandonné son mari épousé et est allé après d'autres amants et se sont attachés coupables et honorables aux rivaux sans valeur qui l'ont rentrée. Et tous ceux qui partent de Dieu sont coupables d'infidélité d'un type flagrant, comme le Seigneur ne peut oublier ni traiter avec Les infidèles sont convoqués à la repentance et sont invités à retourner au Seigneur. Conscience témoins de la justice des revendications de Dieu et du péché de la négligence et de les détériorer. Et le mot. du Seigneur vient à l'infidèle de la miséricorde et de la compassion. Pour, tandis qu'il pourrait jeter avec juste fois son conjoint infidèle, il ouvre gracieusement les bras de son amour et accueille le piratage du pénitent et le 1 d'Israël a dépassé celle du royaume sœur de Juda. D'où le message terrible du Seigneur à l'ancienne, contrastant avec la déclaration de faveur faite vers celle-ci. Il n'ya peut-être rien de plus terrible dans l'ensemble de la révélation que le nom symboliquement donné à la fille de la hoseée, considérée comme représentant la nation idolâtre et rébellions d'Israël - le non titré!I. Il y a un témoin à l'énormité du péché humain. Les hommes imaginent parfois que Dieu est indifférent à la conduite de l'homme. Mais la vérité est que bien qu'il soit miséricordieux, alors que sa miséricorde endure pour toujours, il n'est pas sur ce compte un gouverneur discret. S'il n'était pas juste de justice, sa miséricorde serait déséquilibrée. S'il oublie d'être aimable, s'il loue sa compassion, ce qui le provoque à une telle action doit être l'iniquité du colorant le plus Ce témoin est d'autant plus frappant à cause de la nature et de la disposition miséricordieuse de Dieu. Que certains rois ne montrent aucune pitié à leurs ennemis, aux rebelles et aux traîtres, ne semble que naturel; Leur caractère est sévère et impitoyable. Mais c'est loin d'être le cas de Jéhovah. Toutes les Écritures s'accumulent dans l'exposition comme riche en miséricorde, ravissant la miséricorde, comme sans faille dans la miséricorde. Si, alors, il refuse ou retient la miséricorde, son attribut le plus glorieux semble être en suspens. Il ne refuse pas la miséricorde de son propre plaisir, mais seulement lorsque son exercice mènerait à une anarchie et encouragerait la Le refus de la miséricorde n'est pas irrévocable. Ce n'est pas pour nous de remettre en question la cohérence des représentations contiguës du gouvernement divin et des objectifs. Nous les prenons comme nous les trouvons. Et nous observons que même lorsque des dénonciations si terribles comme celle du texte ont été prononcées, après tout ce qu'ils sont suivis de promesses de délivrance et de Par conséquent, les menaces de Dieu ne devraient pas mener le pécheur au désespoir, mais plutôt à la repentance. À certains tempéraments, en particulier, la langue comme celle du texte est productive de la grande dépression ainsi que de préoccupation sérieuse. Soit cependant, on se souvient que de craindre le mécontentement divin est un pas vers la faveur divine. C'est l'insensible et l'impénitent qui travaille sur leur propre destruction; Alors que l'homme qui tremble à la Parole de Dieu est dans la voie de la bénédiction. Ceux qui méritent aucune miséricorde peuvent néanmoins obtenir une miséricorde; Mais seulement par une confession sincère, une confession sans retenue, une profonde repentance et une confiance dans la grâce divine, qui est justifiée par l'Évangile de Jésus-Christ. - 1 pas d'homme, mais de se peut que ce verset ait peut-être une prédiction d'une certaine interposition définitive du Seigneur au nom de Juda. Bien que le Royaume-sériatrice ", tandis que le Royaume-sériables", tandis que la Juda est prévenue et a vaincues et désolées. La destruction de l'hôte de Sennacherib, quand."L'ange de la mort répandit ses ailes sur l'explosion et souffle à la face de l'ennemi alors qu'il passait,".correspond exactement à la langue de ce verset. Le pouvoir humain et la bravoure n'étaient pas les moyens de la délivrance de Jérusalem; Cela était dû à l'intervention d'une main divine et omnipotente. C'est bien que des esprits pieux devraient reconnaître la sagesse et le pouvoir de Dieu dans tous les travaux de délivrance, et surtout dans l'interposition inégalée qui a été forgée au nom de notre humanité par Jésus-Christ notre Le salut de l'homme n'est pas forgé par l' L'histoire enregistre l'insuffisance, la vanité, de tous les efforts humains pour effectuer la délivrance de l'homme du péché. Les dirigeants de la législation, des guerriers par les armes, des philosophes par des systèmes de pensée, des poètes par émotion et imagination, ont tous réussi la réforme, l'élévation morale, de la race; Et tous ceux qui ont essayé ont échoué. La sagesse du monde a été prouvée folie et sa faiblesse de L'explication de cet échec n'est pas loin de chercher. Tous les moyens humains sont impuissants en affectant le gouvernement de Dieu; Quoi qu'il en soit pour affecter que doit avoir une nécessité d'origine avec le gouverneur divin lui-même. Et tous les moyens humains ne parviennent pas à atteindre la racine du méfait de la nature spirituelle de l'homme. Ils traitent de la surface, mais ne pénétrent pas au centre; ils n'atteignent pas le cœur de l'individu; Ils ne prouvent donc pas en mesure de reconstituer la Le salut est de l'Éternel Notre Dieu et de lui Il pourrait être présumé que tel est le cas, de l'infini des ressources divines. Dieu n'est pas pollué dans l'exécution de ses objectifs, car les hommes sont constamment, par une puissance insuffisante. D'une part, la nature de ses créatures lui est accessible et est parfaitement connue par lui; D'autre part, les moyens d'affecter cette nature sont tous à sa Nous observons la preuve suprême de cela dans l'évangile de Jésus-Christ.1 Le Sauveur lui-même était de Dieu.2 L'Esprit, qui efface le changement interne, est l'esprit de Dieu.3 L'évangile lui-même est "l'évangile glorieux du Dieu béni". Il est donc évident que toute la provision pour la rédemption et la reprise de l'homme n'est rien de moins que Cette déclaration est particulièrement encourageante envers ceux qui ressentent à la fois leur propre besoin de salut et l'insuffisance de toutes les dispositions humaines; Une interposition divine satisfait à toutes les conditions et nécessités du cas du pécheur .-Osée 19, Osée 1 et paradoxe est souvent la plus haute vérité. La cohérence est l'idole du logician. Et non seulement le cours du sage et du bon homme est de nouveau et encore en variance avec elle-même; Les moyens de Dieu nous apparaissent parfois comme revenant sur eux-mêmes. Pourtant, il y a une unité morale et une ordonnance observable, même lorsque les relations» du roi divin avec ses sujets semblent inexplicables et à première vue Le rejet total d'Israël prédit. Le langage plus fort de la répudiation ne pouvait pas être utilisé que celui utilisé ici. Irene est complètement désavoué. "Vous n'êtes pas mon peuple, et je ne serai pas ton Dieu." Le conjoint adultère est divorcé, jeté et oublié. La nation idolâtre est jointe aux idoles et le mari lésé de l'adultère prononce la phrase ", laissez-la seule." Dans tout cela, nous discerrons la dégradation dans laquelle le péché plonge l'impie. Et nous discerrons aussi la règle juste du Seigneur de tous, qui ne traitera pas le mal aussi bien et qui va justifier sa La restauration glorieuse et la prospérité d'Israël assurée. En contraste surprenant avec la dénonciation de Osée 19, est la promesse gracieuse et généreuse de Osée 1 L'augmentation et la prospérité sont désignées par l'expression commune "comme le sable de la mer.".2. La faveur est exprimée dans l'assurance que celles qui avaient été désaveux alors que les sujets de Dieu sont encore considérés comme ses fils. L'endroit même qui avait fait écho avec le tonnerre de la colère devrait résonner avec la langue de la complaisance et de l'affection La réconciliation entre les deux déclarations. Dans plusieurs endroits dans cette prophétie, le paradoxe similaire est rencontré; Il y a un renversement étrange et soudain du ton et de la Le changement n'est pas dans les principes du gouvernement de Dieu, mais dans la condition et le caractère des sujets de Dieu. La repentance et le renouvellement sont sans aucun doute Les deux côtés de la religion sont donc harmonisés. La loi menace, les promesses de l'Évangile; Mais les deux ressemblent au bien moral des hommes et à la gloire de La réconciliation est extrêmement effectuée dans l'évangile de Jésus-Christ; par lui est venu grâce et vérité, et il a fait la paix. - 1 du dieu est à la fois singulier et instructif d'observer que cette expression, qui est l'une des plus riches et la plus doux de la révélation, se trouve dans le lien de plus proche avec la langue de gravité, réprimande et menaçant. Le contraste améliore la préciosité de la doctrine. Les enfants de la colère deviennent membres de la famille divine, réjouissez-vous dans l'amour d'un père et héritent de chez un La lumière ici jetée sur la nature et le caractère de la suprême. C'est un évangile nécessaire par notre âge autant que celui qui a déjà existé - les nouvelles que le Dieu vivant est le père des fils des Il est le Dieu vivant; Ni une abstraction ni une loi, ni un non intérêt dans ses œuvres ou indifférent au sort de sa création Il est le père; Ce qui est quelque chose de plus, car il désigne son regard personnel, sa disposition affectueuse, ses soins bénins et abondants. Pour prendre une vue plus basse que celle de l'être divin, c'est revenir de l'enseignement éclairé de la révélation au paganisme effecté et dégradé du La lumière ici coule sur l'appel et le destin de l' Voici le témoin de notre nature spirituelle. Cette langue n'a pas pu être appliquée aux brutes irrationnelles et non moelleuses. Seul l'homme, parmi les habitants de la Terre, est capable de la dignité et de la bénédiction impliquée dans la filité Voici le témoin du pouvoir de transformation de la religion. Le contexte montre que les pécheurs ont perdu toute réclamation à une relation sacrée, telle que décrite ici, avec ses privilèges et immunités. La grâce de Dieu, surtout comme révélée dans l'Évangile du Christ, sécurise l'adoption. Les chrétiens sont "enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ;" ils ont "reçu l'esprit d'adoption".3. Voici le témoin des fonctions de la vie nouvelle et spirituelle. Quelle dignité habille les fils du dieu vivant! Quelles relations, quelles perspectives, quels services sont les leurs! Il est certainement évident que ceux-ci soient convoqués et sont liés pour chérir des sentiments filiaux, pour rendre une obéissance filiale, pour offrir une dévotion filiale. Un Saint-Père cherche Saint 1 corps et une prédiction peut être considérée comme ayant été littéralement remplie, lorsque, après la captivité, toutes les distinctions entre les personnes hébreuses ont pris fin. Il peut être considéré comme toujours en attendant l'accomplissement dans la restauration d'Israël à la Terre Sainte. Mais il semble plus juste et plus rentable d'attirer l'attention sur la leçon morale de ce texte et de relever l'influence de cette représentation inspirante de la félicité spirituelle. Les éléments du vrai bien-être sont associés de manière Unity. Juda et Israël étaient souvent en inimities et toujours envieux et discordants; Leur réconciliation était représentée comme un travail merveilleux, attestant le pouvoir divin et la grâce. Le travail de Christ était celui de la réconciliation; Il harmonisa des juifs et des gentils, "faisant de twain un nouvel homme". Et la réalisation ultime de ses objectifs de miséricorde sera atteinte quand il y aura "un troupeau et un berger".II. Soumission à une tête. Dès le jour où Remoboam et Jéroboam sont devenus des rois des deux sections respectivement dans lesquelles les personnes hébreuses se sont divisées, à la suite de nombreuses générations que les gens étaient une personne désunité et discordante. En Christ Jésus, une désunion, une discordance, beaucoup plus répandue et de grande portée, a été abolie. Il est le seul chef, en sous-séjour à qui les membres de plusieurs et distincts réalisent leur une unité vraie et appropriée. L'histoire nous montre la vanité des principes et des pouvoirs de l'unité et des pouvoirs humains. Mais il y a des signes que le directeur divin est destiné au souverain suprême pour être le moyen de concilier ceux qui sont coupés et de préserver l'unité de ceux qui sont comme Un exode spirituel menant à une maison spirituelle. Les chroniques d'Israël ont révélé le fait que c'était l'exode qui a fait la nation. Lorsqu'il est sorti d'Égypte, Israël sentit les impulsions de la vie nationale. Un symbole de la présente des effets d'une délivrance spirituelle; une promesse que celle d'un repos spirituel et éternel. L'église est menée par son Sauveur, par lui est guidée dans le désert, et par lui sera rassemblée dans l'unité du Canaan céleste. - de D. 1 rois et vérité."La Parole du Seigneur qui est venue à la hoseea, le fils de Beeri, à l'époque d'Uzziah, de Jotham, d'Achaz et de l'Assekiah, des rois de Juda et à la journée de Jéroboam, le fils de Joash, roi d'Israël." Ce verset nous conduit à considérer trois L'essence des Écritures. Quelle est l'essence de la Bible? C'est ici appelé "la Parole du Seigneur". Analyser l'expression1. C'est un "mot". Un mot remplit deux fonctions; C'est une révélation et un instrument. Un vrai mot révèle l'esprit de l'orateur et est en même temps un instrument pour accomplir son but. La Bible est la manifestation de Dieu; Cela montre son intellect et son cœur; et est son instrument aussi, par lequel il accomplit son but sur l'esprit humain. Par elle, il est dit éclairant, accélérer, nettoyer, conquérir, C'est un mot divin. "La Parole du Seigneur." Les mots sont toujours puissants et importants en fonction de la nature et du caractère de l'enceinte. Les mots de certains hommes sont impures et faibles, les paroles des autres pures et puissantes. Parce que le Seigneur est tout-puissant et saint, sa Parole est tout-puissant et C'est un mot divin concernant les hommes. La prophétie est venue aux flexibles par rapport à Israël. Le Seigneur a parlé de nombreux mots, mots à d'autres intelligences inconnues. Si tous les mots qu'il a parlé dans l'univers a été écrit dans des livres, quel globe ou système les contiendrait? Mais la Bible est un mot à l' C'est un mot divin concernant l'homme à travers des hommes. La Parole du Seigneur est venue à travers des tuyaux à Israël. Dans la Bible, Dieu parle à l'homme à travers l'homme. Cela donne au charme d'une humanité impérissable à la La mortalité des rois. Plusieurs rois sont mentionnés ici qui sont apparus et décédés pendant le ministère de la Hoseea. Il a prophétisé "à l'époque d'Uzziah, de Jotham, de Achaz et d'Hezeuh, des rois de Juda et, à l'époque de Jéroboam, le fils de Joash, roi d'Israël." Uzziah était le onzième roi de Juda. Son exemple était saint et son règne paisible et prospère. Ahaz était un fils de Jotham; À l'âge de vingt ans, il succéda à son père royal. Il se donna à l'idolâtrie et sacrifié même ses propres enfants aux dieux des païens. HEZEKIAH, le fils et le successeur d'Ahaz, était un homme de vertu distingué et de religion, animée par la vraie piété et le patriotisme. Jéroboam était le fils de Joash et le grand-petit-fils de Jéhu et suivi l'ancien Jéroboam, l'homme qui a fait pécher Israël et, comme lui, a coulé dans l'idolâtrie la plus basse et la corruption. Certains de ces rois étaient venus et sont partis pendant le ministère des tuyaux; -Kings mourir, Ce fait est une bénédiction. La redevance a tendance à nourrir et à engraisser la dépravation de la nature humaine, qui n'étaient pas la mort pour interposer, la vie des hommes deviendrait intolérable. Lorsque nous pensons de tels rois que ceux dont ahaz et Jéroboam étaient des types, nous remercions Dieu de la mort et nous réjouissons dans le "roi des terroirs", qui vient frapper les Ce fait est une leçon. Que apprenez la mort des rois?1 l'impartialité de la mort rigoureuse. La mort n'est pas relooke des personnes; Il traite le pauvre et le prince pareil."La mort de chameau noire tienne une fois à chaque porte et le mortel doit monter pour revenir jamais plus.".2 l'impuissance totale de la richesse. La richesse des empires ne peut pas corrompre la mort, ni toutes les armées de la guerre de la guerre de son coup ou le garder à la baie.3 La triste bonneline de la gloire mondiale. Décès des bandes souveraines de tous leurs pages de pages et les réduisent à la poussière commune."C'est une vérité monitoire, je ween, qui allume les cendres de la tombe, on ne peut discerner aucune différence entre le sultan le plus riche et l'esclave le plus pauvre.".III. La perpétuité de la vérité. Bien que ces rois apparaissaient successivement et décédés, le ministère de la Hoseea a Le "mot du Seigneur" est adapté à toutes les générations. Il est conforme à tous les intellects, il chime avec tous les cœurs, il fournit les besoins communs de Le "mot du Seigneur" est nécessaire pour toutes les générations. Tous les hommes de tous âges et de tous les terres le veulent; C'est aussi indispensable à leur bonheur que l'air est à leur vie. Les générations peuvent apparaître dans l'avenir lointain qui peut ne pas nécessiter nos formes de gouvernement, nos institutions sociales, nos dispositifs artistiques, nos inventions mécaniques et qui peuvent mépriser nos productions littéraires; Mais aucune génération n'apparaîtra jamais qui ne nécessitera pas la "parole du Seigneur". - 1 il viendra passer à ce jour que je vais briser l'arc d'Israël dans la vallée de Jezreel." Le mot "Jezreel" signifie "la graine de Dieu" ou "semer". Les voies des terres appelées par ce nom étaient une vaste plaine, calculée par des voyageurs modernes à environ quinze milles carrés, étirant sud et sud-ouest de Mount Tabor et Nazareth; Les collines de Nazareth et celles de Samarie sur le sud, celles de Tabor et Hermon à l'ouest et Carmel au sud-ouest. Il a été appelé par les Grecs, Esdraelon Il y avait aussi une ville royale, où les nouvelles de la mort de Saul dans la bataille de Gilboa ont été annoncées pour la première fois. Dans cet Achab et Joram ont présidé, et ici Jehu a osé Jezebel et Joram. C'était la scène de nombreuses batailles parmi elles, celles entre Deborah et sombre et Sisera le commandant des Syriens; un entre Achab et les Syriens, et un entre Saul et les Philistins, et un autre entre Gideon et les Midianites. En effet, il semble avoir été un lieu choisi pour les batailles, de Barak à Bonaparte Juifs, Gentils, Égyptiens, Saracens, Christian Crusaders et Français anti-chrétiennes, Perses, Drusques, Turcs et Arabes. Les guerriers hors de chaque nation qui est sous le ciel ont lancé leurs tentes sur les plaines d'Esdraelon et ont vu les différentes bannières de leur pays mouillées avec les rosés de Tabor et Hermon. Le texte nous conduit à faire quelques remarques concernant la rétribution de Dieu. Ici, l'éternel menace de briser l'arc d'Israël dans la vallée de Jezreel. La langue suggère que-I. La rétribution de Dieu enlève le pouvoir de sa victime. L'arc d'Israël doit être brisé. La langue signifie la destruction totale de tout leur pouvoir militaire. Israël a combattu de nombreuses batailles, a remporté de nombreuses victoires et faisait confiance à sa force "arc" - la force militaire - mais maintenant cette chose même dans laquelle elle fait confiance doit être détruite. C'est donc donc, lorsque la justice rétributive vient de faire face à la souffrance au pécheur, elle le fera entièrement de son pouvoir; Il enfreint son arc et coupe sa lance. Ainsi, il est laissé à la miséricorde de ses ennemis. Quels sont les grands ennemis de l'âme? Carnalité, préjudice, égoïsme, impulsions corrompues et habitudes. La justice rétributive laisse le pécheur à la merci de ces bris - brise son arc, de sorte qu'il ne peut pas se livrer. Il devient leur victime absolument et leur victime sans espoir et leur "arc" est parti. La Parole de vérité, l'Esprit de Dieu et tous les ministres de la religion sont pris de lui et il est laissé moralement impuissant. Qu'est-ce que "arc" a les victimes de la rétribution dans l'éternité par laquelle se livrer de leurs tyrans écrasants? Aucun arc à tous, tous les instrumentalités rédempteurs ne leur sont prélevés. Dieu merci, nous avons un arc maintenant dans nos mains; La Bible, l'Esprit, le ministère, sommes tous avec La rétribution de Dieu méprise le prestige de sa victime. L'arc doit être brisé dans la vallée de Jezreel. Peut-être que repérer sur la terre a-t-il pensé autant que Jezreel. C'était la scène de leurs plus grands exploits militaires; La scène aussi, où Jehu, leur roi avait tué tous les fidèles du ballon. C'est à Israël ce que Marathon est à la Grèce, que Waterloo est en Angleterre. Dans cette scène même, la punition viendra; La place de leur gloire sera la place de leur ruine et de leur honte. Ainsi, c'est jamais; Lorsque la rétribution vient, il semble mépriser les choses mêmes dans lesquelles sa victime a glorié. Une noble lignée, une grande richesse, des biens patrimoniaux, des positions surélevées, un génie brillant et des capacités distinguées, les Jezreels modernes des pécheurs. Dans ceux-ci ils se vanter. Mais que sont-ils? Dieu, quand il vient au jugement, les frappera dans ces endroits mêmes; Il se brisera son arc dans la vallée de La rétribution de Dieu défie l'opposition de ses victimes. Jezreel était bien fortifié. Israël avait une grande confiance dans la protection qu'elle avait. Lorsque les prophètes préparaient la ruine de leur royaume, ils le penseraient peut-être impossible; Ils penseraient aux victoires gagnées à Jezreel et à la protection offerte. Mais la rétribution prendra le pécheur dans son endroit le plus fort, le frappant sur place où il se sent le plus fortifié. Nonobstant Jezreel, le royaume d'Israël était cassé; Les dix tribus ont été dispersées sur les collines comme des moutons qui n'avaient pas de berger. Quelle défense a le pécheur? "Bien que la main rejoignent la main, l'iniquité ne sera pas impunie.".CONCLUSION. La rétribution doit toujours suivre le péché. Il peut bouger lentement et silencieusement, mais son rythme est stable, résolu et augmente. Swifter et Swifter il bouge vers la victime. Tôt ou tard, il le mènera, brisera son "arc" et lui submergera de la honte et de la confusion. "Assurez-vous que votre péché vous retrouvera." - 16, Osée 1 miséricorde de Dieu."Car je ne voudrais plus avoir de pitié de la maison d'Israël; mais je vais les emmener complètement. Mais j'aurai pitié de la maison de Juda et je les sauverai par le Seigneur leur Dieu et ne les sauvera pas par arc , ni par l'épée, ni en combat, par des chevaux, ni par des cavaliers. " Ce passage nous conduit au modèle de Dieu la miséricorde de Dieu. La miséricorde est une modification de bonté. Dieu est bon à tous, mais n'est que miséricordieux pour la souffrance pécheur. La miséricorde implique non seulement la souffrance, mais une souffrance découlant de S / N. Si la souffrance était une nécessité de la constitution des choses, sa suppression ou son atténuation constituerait un acte de justice plutôt que de la miséricorde. La terre est une sphère où Dieu montre sa miséricorde, car ici souffre de péché. Ici nous avons-I. Miséricorde retenue de certains. "Car je ne ferai plus de pitié sur la maison d'Israël; mais je vais les emmener complètement." "Il y en a", dit Burroughs, "trois domaines du peuple, signifiait par les trois enfants de la hoseée premier, leur succession dispersée, et qui a été signifié par Jezreel, le premier fils et l'histoire de ce que tu as dans 2 ROIS 15 9-12 , où vous pourriez lire leurs séchements malfaisants; pour Zachariah régnés mais six mois, puis il y a balayé et régna dans sa place; et il a régné mais un mois, pour Menahem est venu et frappé de consolidum et lui a piqué et régna dans sa place; alors voici rien que des meurtres et des séditions parmi eux. Un peuple dispersé. L'état éparpillé du peuple d'Israël était leur faible état indiquée par la fille; et l'histoire de ce que vous avez de 2 Rois 1516 de ce chapitre à partir de ce chapitre, où, lorsque Pul, le roi d'Assyrie, est venu contre Israël, Menahem lui a cédé sa demande, lui a donné mille talents de l'argent à aller de lui et a jeté une taxe sur le peuple pour cela. Ici, ils ont été amenés dans une condition très faible et faible. Et Ensuite, ce roi d'Assyrie est venu à eux et portait une partie d'entre eux en captivité. Le troisième enfant était Lo-Ammi et l'histoire de l'état des gens signifiait par ce que vous avez dans 2 ROIS 17 6 , où ils étaient entièrement emportés et entièrement rejetés pour toujours. Et parce qu'ils étaient un peu avant que l'époque a grandi à une force plus grande que autrefois, ce dernier était un fils. "Dieu a maintenant menacé de retenir la miséricorde d'Israël, et nous savons que lorsqu'il a fait que la conséquence était la ruine nationale. Où la miséricorgie a été maltraitée le moment vient quand elle est retenue, et les sujets sont laissés abandonnés de Dieu. Quand la miséricorde est retenue des nations, elles périrent, des églises qu'ils se décomposent, des familles qu'ils coulent à la corruption, des personnes qu'ils sont perdues. "Mon L'esprit ne doit pas toujours s'efforcer d'hommes; "" Ephraïm est rejoint à Idols laissez-le seul. ".II. La miséricorde accordée aux autres. "J'aurai pitié de la maison de Juda." Cette miséricorde a été montrée à Juda. "Lorsque les armées assyriennes avaient détruit Samaria et ont porté les dix tribus en captivité, ils ont procédé à assiéger Jérusalem; mais Dieu avait la pitié de la maison de Juda et les sauva; ils ont été sauvés par le Seigneur leur Dieu immédiatement et non par épée ou "arc". Quand les dix tribus ont été transportées en captivité et que leurs terres étaient possédées par d'autres, elles étant complètement emmenées, Dieu avait miséricorde sur la maison de Juda et les sauva et après soixante-dix ans les ramena, pas par la puissance ou le pouvoir, mais par l'esprit du seigneur des hôtes. " Et vraiment la plupart des signaux étaient la miséricorde montrée à Juda, quand une nuit, cent quatre-vingt-cinq mille cinq mille guerriers assyriens étaient tués."L'ange de la mort répandit ses ailes sur l'explosion et se souffle devant l'ennemi alors qu'il passait; et les yeux des dormeurs cire de cire mortel et de froid, et leurs cœurs, mais une fois de vieillissement et pour toujours grandir encore! Rock-Beating Surf. "Et il dépose le cavalier déformé et pâle, avec la rosée sur son front et la rouille sur son courrier; et les tentes étaient toutes silencieuses, les bannières seules, les lances blanchiment, la trompette non bloquée.".En examinant les mots de leur application spirituelle, ils suggèrent deux remarques relatives à la délivrance de l' C'est de la miséricorde. "J'aurai pitié de la maison de Juda et je vais les sauver par le Seigneur leur Dieu." La délivrance de l'homme de la culpabilité, de la puissance et de la conséquence du péché est entièrement de la miséricorde sans la merci, souveraine de C'est par des moyens moraux. "Ne les sauvera pas par l'arc, ni par l'épée, ni en combat, par des chevaux, ni par des cavaliers." Aucune force matérielle ne peut livrer l'âme de ses difficultés et de ses périls spirituels. Moral signifie seul peut affecter l'objet. "Pas par la puissance, ni par le pouvoir, mais par mon esprit, dit le Seigneur.".CONCLUSION. Utilisez à bien la merci pendant que vous l'avez. Son grand design est de produire une reformation de caractère et de rencontre pour le service élevé et la bourse haute avec le grand Dieu, ici et là, maintenant et pour toujours. - 110, Osée 1 destin de la course."Pourtant, le nombre d'enfants d'Israël sera comme le sable de la mer, qui ne peut être mesuré ni numéroté; et il viendra passer, que, à l'endroit où il y a été dit, vous n'êtes pas mon peuple, là-bas Il leur est dit, vous êtes les fils du dieu vivant. Alors les enfants de Juda et les enfants d'Israël seront rassemblés et se sont nommés une tête, et ils mèneront hors de la terre pour un grand son la journée de Jezreel. " Les critiques bibliques de toutes les écoles utilisent l'Israël naturel comme emblème du spirituel. Paul le fait, et donc c'est juste et juste. Nous prendrons Israël pour l'humanité et utilisons le texte pour illustrer le destin de la La race est destinée à une augmentation indéfinie du nombre de bons hommes. "Le nombre d'enfants d'Israël sera comme le sable de la mer, qui ne peut être ni mesuré ni mesuré." Le bien, l'Israël spirituel, ont été relativement peu nombreux de tous les âges, bien que peut-être il y a un nombre plus grand maintenant qu'à une période précédente. Mais le moment viendra quand ils seront innombrables. Quels moyens de tels passages comme ceux-ci? - "Il aura dominion de la mer à la mer, de la rivière jusqu'au bout de la terre." Encore une fois, "tous les rois vont tomber devant lui." Encore une fois, "les royaumes de ce monde sont devenus les royaumes de notre Seigneur et de son Christ." Nombreux que le sable sur la côte de mer! Un rabbin juif considère le bon comme le sable, non seulement par rapport au nombre, mais à l'utilité. Alors que le sable garde la mer d'interrompre et de noyer le monde, les saints gardent donc le monde de se noyer par les vagues de la rétribution éternelle. C'est vrai. Ce n'était-ce pas pour le bon monde ne serait pas long. Mais il s'agit de représenter le nombre, pas une protection, que le chiffre est utilisé. Qui peut compter le sable qui est sur le rivage? Dites-vous que à toutes les apparences une telle augmentation est impossible? Quand Dieu a promis à Abraham que sa graine devrait être comme des étoiles du ciel et du sable sur le rivage, ce qui pourrait sembler plus improbable que l'accomplissement? C'était vingt ans après la promesse qu'il avait un enfant et que seul l'enfant qu'il ait commandé de détruire, et bien que Isaac ait été préservé, il n'avait aucune progéniture avant vingt ans après son mariage. Quelle improviste l'accomplissement d'une telle promesse; Mais néanmoins, cela a été rempli. Comment de nombreux descendants d'Abraham sont devenus! Ne jugez pas d'apparence. Faire confiance à la Parole de Dieu; Il viendra passer. Il y a un avenir glorieux pour le La course est destinée à un privilège transcendant. "Et il viendra passer, que, à l'endroit où il nous a dit, vous n'êtes pas mon peuple, il y en a dit, vous êtes les fils du dieu vivant.".1. Ils sont destinés à une conversion générale en Dieu. De ne pas être son peuple, ils doivent devenir son peuple. Les endroits El The Terre sont maintenant peuplés avec les ennemis de Dieu un jour être encombré de ses amis; Des endroits où l'idolâtrie, la superstition, la mondanité et l'infidélité prévalent dans le brillant avenir soient consacrés au Ils sont destinés à une adoption générale dans la famille de Dieu. "Vous êtes les fils du Dieu vivant." Ils doivent être dotés et animés avec le véritable esprit, l'esprit de respect et adorant l'amour. Ils "adoreront le père en esprit et en vérité". "Le Dieu vivant." Le monde a abondé de dieux morts; Il n'y a qu'un seul Dieu vivant. Il est le vivant. Il est la vie, la fonte primordiale de toute existence. Christ l'appelle le père vivant. "Alors que le père vivant m'a envoyé ... Je vis dans le Père, alors celui qui mit avec moi vivra par moi.".III. La course est destinée à un leadership commun. "Alors les enfants de Juda et les enfants d'Israël seront rassemblés ensemble et se sont nommés une tête, et ils mèneront hors de la terre pour un grand sera le jour de Jezreel.".1. Ce leadership doit unir le plus hostile. "Alors les enfants de Juda et les enfants d'Israël seront rassemblés ensemble." Grande et longue durée de vie était l'hostilité existant entre ces personnes. Le temps viendra lorsque toutes les antithélesses existant parmi les peuples doivent être détruites. "Ephraïm ne doit pas envier Juda ils seront d'un cœur et d'un esprit.".2. Ce leadership est par rendez-vous commun. Ils doivent "nommer eux-mêmes une tête". Leur chef ne sera pas forcé contre eux contrairement à leur consentement, pas plus que lui ne se forera. Qui est le chef? Christ. Il est le chef du peuple. Il est le commandant en chef, il est le capitaine de notre salut. Tous doivent s'unir en lui. Il est le chef de l' Ce leadership sera glorieux. "Ils vont sortir de la terre pour un grand sera le jour de Jezreel." Alors que Moïse a conduit les Juifs du désert, alors que Cyrus les a livrés de Babylone, Christ les conduira à l'obscurité égyptienne et à la corruption babylonienne. "Israël est ici appelé Jezreel", dit Matthew Henry, "la graine de Dieu. Cette graine est semée dans la terre et enterrée dans les mottes, mais c'est génial sera son jour où la récolte vient."."Car j'attendais l'avenir, loin que l'œil humain pouvait voir, vu la vision du monde, et toutes les merveilles qui seraient; vu les cieux se remplir de commerce, des argosies de voiles magiques, des pilotes du crépuscule violet, tombant en baisse avec des balles coûteuses; entendu les cieux se remplir de crier, et il pleuvait une rondelle horrible de la marine aérée des nations au centre bleue; bien le long du murmure de l'éolien du Sud se précipiter, avec les normes des peuples plongeant Thro L'orage; jusqu'à ce que le tambour de guerre ait Throbb'd plus, et les drapeaux de bataille étaient furl'din le Parlement de l'homme, la Fédération du monde. Le bon sens de la plupart doit occuper un royaume, et La Courtement la Terre est dormée, libérée dans la loi universelle. ".Tennyson.À par J. 1 ici-I. Le prophète. "Tuyaux, fils de Beeri." Tuyaux, dont le nom Hoshea, "Salvation" Remiers de Jésus Matthieu 120 , était1. Un natif d'Israël. Un, par conséquent, qui vivait au milieu des maux qu'il décrit et ressentait l'amour d'un patriote pour son Un homme de nature douce, pensif et confiante. Cela a fait de son angoisse à la pensée des péchés de la nation et de la ruine imminente plus poignante. Il existe des ressemblances frappantes entre ce prophète et Jérémie, qui ont subi une relation avec Juda, semblable à celle des tuyaux soutenus pour Un homme cruellement essayé par le chagrin domestique. Les tuyaux n'étaient pas un simple spectateur des maux de temps. Le fer était entré dans sa propre âme. Il avait été essayé de la manière la plus selle qu'un homme puisse être jugé, par l'infidélité de son avec. C'est cependant dans le lien avec cette chagrin que la Parole de Dieu lui vint verset 2. C'était sa propre expérience qui lui a permis d'entrer si profondément dans le mystère de l'amour de Dieu en Son temps. "À l'époque d'Uzziah, Jotham", etc. Il date par les règnes des rois légitimes de la maison de David. Israël, après la chute de la maison de Jéroboam, a été gouvernée par des usurpateurs Menahem, Pekah, Hoshea, etc..1. la chronologie du temps. Cela présente des roulements importants sur la durée du ministère du Prophète et, à l'époque, qui s'est écoulée devant la chute du royaume. Nous ne pouvons toutefois pas entrer ici à la longueur dans les questions piédées soulevées par le conflit apparent des dates d'hébreu et d'assyrie cf. Robertson Smith, Prophète d'Israël», Leer. 4. et notes, il nous semble que.1 que les données bibliques ne nous garantissent pas l'identité de la pul de 2 Rois 1519, 2 Rois 1520, à que Menahem a rendu hommage avec Tiglath-Pileer de. 1 Chroniques 626; Et que les difficultés insupérables assistent à l'abaissement des dates des rois dans le degré nécessaire pour les amener en toute confort avec les dates du canon assyrien. Nous croyons qu'il sera constaté qu'il ya une pause dans le canon à .. 745, suffisante pour l'insertion du règne de Pul, et que le Menahem des monuments, qui a rendu hommage à Tiglath-Pileer à 738, n'est pas le menahem des Écritures, mais probablement un deuxième ménaume, rival de Pekah, que Tiglath-Pileer, après avoir mis les révoltes de 743-748, tenté de fixer sur le trône dans son propre intérêt. Nous avons un menahem de Samarie, clairement un vice-viciste assyrien, aussi tard que 702, dans le règne de Sennacherib.2 En revanche, il existe de forts motifs de croire que l'Interregna supposait généralement exister entre la mort de Jeroboam II. Et l'adhésion de Zacharie onze ans, et encore une fois, entre le meurtre de Pekah et l'adhésion de Hoshea huit ou neuf ans, doit être abandonnée comme intenable. Les Écritures ne les reconnaissent pas et, comme le montrent les monuments, Pekah et Rezin de Damas ROIS 16 5 ; Ésaïe 71 étaient certainement en guerre en Colombie-Britannique 734. Les chiffres doivent probablement être harmonisés en supposant que les années revenus d'Uzziah et de Jotham comprennent l'ancienne, onze ans d'association avec Amaziab et celle-ci, huit ou neuf ans d'association avec Uzziah de. 2 Chroniques 2621. Pour un exemple de ce mode de compte, voir 2 Chroniques 215 par rapport à 2 ROIS 816 . Cela réduit les dates de dix-neuf ans et en supposant une pause de vingt-huit ans dans le canon à la date de Pul Rawlinson, Ancienne histoire», lui permet de faire vingt-cinq ans, nous apportons les deux chronologies de Achab en harmonie . Une objection formidable à la théorie d'une pause dans le canon est la mention à ce jour juin 763 d'une éclipse du soleil, connue de l'astronomie à avoir eu lieu à cette date; Mais il convient de noter qu'une éclipse similaire a pris L dentelle juin, 791 C'est-à-dire vingt-huit ans plus tôt, ce qui répond exactement aux conditions de notre hypothèse voir Pusey sur Amos 8 9 . Le dix-septième de Pekah, donné dans 1 ROIS 16 1-11 ; Comme l'année de l'adhésion de Achaz, doit, sur cette théorie, être corrigée au septième, et c'est le seul changement requis dans les numéros bibliques. Accepter ces dates, il suivra que Jeroboam II. mourut à propos de 762 ou 763, un peu plus de quarante ans avant la chute de Samarie. Si, plus loin, nous supposons Osée 1 De ce livre à être basé sur de la vraie histoire et d'avoir été composé avant la chute de la Chambre de Jéhu, nous devons supposer que le prophète ait commencé son ministère au milieu du règne de Jéroboam et d'avoir travaillé pendant près de soixante le caractère des temps. Ils étaient du mal extrêmement. L'État a changé à sa chute. Révolution réussie révolution Osée 7 7 . La terre était remplie d'idolâtrie et avec toutes les espèces de méchanceté Osée 4 1 , Osée 419. Prêtres et prophètes, au lieu de reproduire le péché, l'encouragait ouvertement Osée 4 5-28 . Le résultat était une dissolution générale des liens sociaux Osée 4 2 . Aux misères internes ont été ajoutés les horreurs de l'invasion étrangère Osée 5 8-28 . Pourtant, dans leur détresse, les gens ne cherchaient pas à Dieu, mais se tournèrent plutôt vers Assyrie et Egypte Osée 513 ; Osée 711; Osée 8 9 ; Osée 106; Osée 121. En bref, la nation se retournait à sa ruine, et la remontrance et l'avertissement n'avaient plus d'effet à ce sujet. Le coup est tombé dans la capture de Samarie, suivie de la captivité des gens Osée 1316 .III. Sa mission. "La Parole du Seigneur qui est venue aux tuyaux." La tâche de Hosea en Israël était1. témoigner contre Israël pour ses péchés; tenir jusqu'à la personne un miroir qui devrait les montrer à Montrez-leur la racine de leurs transgressions dans l'apostasie de Pour leur montrer à quel point Dieu ressentie à eux dans leurs coulisses - quelle force, pure, cohérente et inchangée était son affection envers Pour les avertir de la destruction inévitable, ils se mettaient sur eux-mêmes par Mélanger la promesse de menacer et déclarer comment la grâce triompherait même sur l'infidélité d'Israël. Bien que le partage dans de nombreuses calamités des derniers jours de la nation, la hosea semble avoir été retirée avant que le dernier coup soit tombé. C'était la miséricorde de Dieu à lui; Il a été "enlevé du mal à venir" Ésaïe 57 1 .Iv. SON LIVRE. La prophétie de Hosea nous préserve la substance de son enseignement public. Les matériaux qui y sont forcés appartiennent à différentes périodes de son ministère. Hosea 1-3, appartient au règne de Jéroboam Osée 1 4 . Ils ne montrent aucune trace de l'anarchie qui se situait après la mort de ce monarque. Hosea 4-6; Appartenir à la période suivante, le règne de Menahem et des années antérieures de Pekah. Osée 71. et 8. peut être un peu plus tard. Ils parlent d'une période d'intrigue politique occupée et de châtiment par les assyriens. Nous sommes disposés à les renvoyer au milieu du règne de Pekah, lorsque les assyriens étaient fréquemment en Palestine. La note clé de Osée 9 1-28 ; "Réjouis-toi non", suggère une lueur de la prospérité de retour. Cela répond aux derniers jours de Pekah quand en guerre avec Ahaz 2 Chroniques 281, avant l'écrasement de son pouvoir par TigTath-Pileer 1 Rois 1529. Osée 101. nous emmène clairement jusqu'aux temps d'Hoshea, tandis que la hoseée 11-13; se référer aux derniers jours du royaume. La bruscience, les pathos et les transitions émotionnelles rapides qui ont été notées comme caractéristiques du style du prophète apparaissent dans ces chapitres dans un degré exceptionnel. Osée 141. est la conclusion appropriée dans l'ensemble. Le calme réussit à la tempête. La langue est douce, glisse, paisible et chargée de tendresse; L'imagerie est idyllique; Les vues glorieuses s'ouvrent dans le futur. La division de Keil de la deuxième partie du livre en trois sections, à savoir. Hosea 4-6 3; Osée 64; Osée 12 Chaque section arrondie par une promesse est aussi bonne que n'importe où . 1 femme de ne pouvons pas douter que de réels incidents dans l'histoire du prophète sous-tendent les représentations de ce chapitre. Hosea, dans l'obéissance à ce qu'il a reconnu comme une parole de Dieu, a pris pour femme Gomer, la fille de Diblaim. Les noms Gomer, "achèvement"; "diblaim," Fig-gâteaux " peuvent éventuellement être symboliques, le vrai nom de la femme du prophète étant dissimulé cf. Osée 31," le Enfants d'Israël, qui se tournent vers d'autres dieux, et aiment les gâteaux de raisins ». Nous n'avons pas besoin de supposer que Gomer n'était pas d'enfant à l'époque de son mariage, bien qu'elle soit tombée de la lumière. Le verset 2 ne doit pas être pressé trop littéralement. Le prophète, à la lumière de ses connaissances ultérieures, se lit au début de ses relations avec Gomer un sens qui aurait difficilement pu être évident pour lui à l'époque. Les enfants sont nés du mariage, à qui, par le commandement divin, le caractère de la mère qui se révèle à ce moment-là, Hosea a donné des noms prophétiques. Celles-ci, comme ils ont grandi, semblent avoir suivi seulement trop fidèlement dans les traces de leur mère. "Femme de whoredoms," "enfants de whoredoms". La hoseea a fait tout ce qu'il pouvait pour récupérer sa femme de ses manières pécheuses, mais sans succès. La suite de l'histoire est donnée dans Osée 31. La section actuelle donne les leçons suivantes -I. Un penchant divin doit être reconnu dans les événements de la vie. Dans quelle befell hosea il y avait, comme le prophète est arrivé après voir, un but divin clair. Il était Bidden Prendre Gomer, car "The Land a commis un grave whoredom, au départ du Seigneur". L'objet de l'Union était de se permettre un symbole des relations malheureuses subsistant entre Jéhovah et son peuple. Le prophète devait en outre être formé par sa propre chagrin personnelle à la sympathie avec Dieu dans son. Le cœur humain devait être fait un interprète du Divin. La vie est façonnée pour nous par un pouvoir supérieur à celui de notre propre. Ses événements incarnent des mots de Dieu. La signification cachée en eux n'est souvent pas manifeste avant la suite. Ils sont façonnés pour notre instruction. Ils sont des paraboles pour nous et des autres des choses divines. L'enseignement de l'Esprit devrait être recherché pour nous aider à les Il y a une analogie naturelle entre le mariage terrestre et l'encombrement de l'âme avec Dieu. C'est une analogie TIFFS qui sous-tend la représentation de l'apostasie d'Israël de Dieu comme whoredom. "Toutes les Écritures juives", explique M. Hutton, "insistent avec une monotonie étrange et presque mystique sur le lien étroit entre la constance requise dans le mariage et la constance que Dieu demande dans la relation spirituelle de culte à lui-même. Parfois, il semble parfois y avoir presque une confusion entre les péchés contre le type de fidélité et des péchés contre l'autre, comme s'il était impliciait qu'il était incapable d'apprécier dûment le caractère sacré de la cravate humaine, sera nécessairement incapable d'apprécier le caractère sacré de ce qui est à Une fois plus terrible et plus intime. Il est clair que les prophètes juifs ont considéré la constance dans la plus intime des relations humaines, comme une sorte d'initiation à la constance infinie de Dieu. " Dieu revendique notre amour tout au cœur. Le moins d'errance du désir de lui est le péché. Paul met en garde contre la moindre déviation de la simplicité parfaite de l'affection vers le Christ comme une espèce de non-masteté 2 Corinthiens 11 1 .III. Les maisons les mieux gardées ne sont pas à l'abri de l'infection du mal environnant. Aucune maison ne serait plus jalousement gardée que celle de Hoseea. Pourtant, l'infection y est entrée. Dans un état dissolutif de la société, il est presque impossible d'exclure les germes pestifs avec lesquels l'atmosphère morale est chargée. Ils trouvent un logement insidieux dans des endroits et des cœurs où nous soupçonnions le moins leur présence. Notre sécurité réside dans la vigilance et de faire tout notre possible pour résister à la propagation de la corruption Les enfants ont tendance à suivre les traces des parents. Surtout de la mère. L'influence d'une mère est supérieure à celle d'un père. Une mère pieuse est la meilleure des bénédictions, comme une mère méchante est la pire des malédictions. 1 de enfants de Hosea, comme Isaïe, devaient être "pour les signes et les merveilles" en Israël Ésaïe 818 . Leurs noms-Jezreel, Lo-Ruhamah, Lo-Ammi - étaient significatifs. Un mot prophétique était attaché à Jezreel. Vers 4, 5 Ce prénom - "Dieu va se disperser" -forcer la dispersion d'Israël. À travers son jugement est dénoncé.1 Sur la maison du roi- "Encore un peu de temps, et je vengerai du sang de Jezreel sur la maison de Jéhu;" et.2 Sur le Royaume - "Je ferai cesser de cesser le royaume de la Chambre d'Israël." Les leçons enseignées sont1. Le caractère d'une action est déterminé par son motif. Par le "sang de Jezreel", on entend le massacre de la graine d'Achab 2 ROIS 10 1-12 . Dieu avait commandé l'extermination de la maison d'Achab 2 ROIS 9 7 . Jéhu était son instrument choisi dans l'exécution du jugement. Pourtant, Dieu dit "Je vengerai du sang de Jezreel sur la maison de Jéhu." La contradiction apparente est résolue, en se souvenant de l'esprit instancié dans lequel Jéhu s'est rendu sur son travail de sang. Il a fait ce que Dieu a commandé, mais il n'y avait pas de pureté de motif dans ce qu'il a fait. Son "zèle pour le Seigneur" n'était plus prétexte, couvrant les graines de l'ambition personnelle. Il a servi Dieu seulement jusqu'à ce qu'il pouvait ainsi servir lui-même. Le massacre de la graine d'Achab a ouvert son chemin vers le trône. Quand, donc, après avoir disparu La maison de Achab, Jéhu et ses successeurs se sont montrées à des héritiers aux péchés d'Achab, l'effusion de sang de Jezreel lui était cassée comme une culpabilité. Les actions officiellement peuvent encore devenir péché à nous par les motivations qui les Les partenaires de la culpabilité seront des partenaires également en punition. Le Royaume avait suivi dans les marches de ses dirigeants coupables. Par conséquent, le destin d'excision, qui est dénoncé contre eux - le même malheur que jamais dénoncé auparavant contre la maison d'Achab-tombera également. Jugement est Il y a une loi de symétrie dans les visites divines. C'était le "sang de Naboth", versé à Jezreel, qui a abouti à la maison d'Achab la peine d'extermination 1 ROIS 21 17-11 . C'était à Jezreel que le destin était infligé à Achab 1 Rois 2119; 1 Rois 2234-11, sur Jezebel 2 ROIS 9 30-12 et sur les fils d'Achab 2 Rois 1011. Jezreel était les quartiers de la méchanceté pour laquelle la nation entière devait être punie. Et maintenant, Jezreel est à nouveau choisi comme lieu de vengeance. "Je vais briser l'arc d'Israël dans la vallée de Jezreel." Une correspondance similaire de péché et de punition peut être tracée dans de très grandes les dispensations de Dieu. Dieu "briserait l'arc." Quand il smite, les armes de défense se permettent, mais une petite LO-Ruhamah. Versets 6, 7 Le prénom a parlé du jugement externe. Le second, "nonitied", pose le terrain du jugement dans le retrait de la Divine Pitié. Il dit qu'Israël n'a rien à espérer de la miséricorde de Dieu dans la Dire Heure qui s'approchait si rapidement. "Car je ne serai plus pitié de la maison d'Israël", etc. verset 6. Le fait que la miséricorde ne soit plus à montrer à Israël impliquait1. Cette merci avait été montrée à Israël jusqu'ici. C'était le cas. Aucun attribut n'avait été également affiché de manière significative dans l'histoire des transactions de Dieu avec la nation. La miséricorde devait être montrée à Juda verset 7. La fin de Dieu était miséricordieuse, même dans le rejet Qu'il y a des limites à la Divine Miséricorde. Pas 'En effet, à la miséricorde elle-même, mais à l'exercice ou à la manifestation de celui-ci. La justice se limite à la miséricorde. Il arrive un moment où, systématiquement avec la justice, la punition ne peut plus être reportée. Même l'amour se limite à la miséricorde. Paradoxal comme il peut sembler, il y a des moments où la seule miséricorde que Dieu peut nous montrer est de ne montrer aucune pitié. Ce n'est pas une gentillesse au transgresseur incorrigible pour continuer à le protéger des résultats de sa transgression. Le très amour de Dieu pour Israël l'obligeait à échanger une gentillesse d'une sévérité sainte qui ne serait pas épargnée. Cela a été nécessaire, comme Osée 21. montre, pour le salut d'Israël. L'expérience des fruits amères du péché peut être la seule chose qui apportera la baie sur la repentance cf. LUC 15 11-42 .3. Dieu serait pitié de Juda en rejetant Israël. Osée 27 La distinction faite n'était pas arbitraire. Juda, aussi, avait profondément péché, mais elle n'avait pas encore rempli la tasse de son iniquité. La miséricorde devait donc être étendue à elle. Cependant, le motif de cette miséricorde devait être recherché, pas à Juda, mais seulement en Dieu. "Je vais les sauver par le Seigneur leur Dieu." Il y a indiqué ici.1 la souffrance longue de la miséricorde divine;2 la souveraineté de la Divine Miséricorde;3 l'omnipotence de la Divine Miséricorde."Ne les sauvera pas par l'arc, ni par l'épée, ni en combat, par des chevaux, ni par des cavaliers." Nous lisons de nombreuses délivrances de ce type de ce type accordées à Juda Ésaïe 7 7 , Ésaïe 78; Ésaïe 376III. LO-Ammi. Osée 28, Osée 2 9 Le troisième nom, "Pas mon peuple", est le plus important de tous. Il suffit d'un cadeau, cependant, comme le montre la suite, que temporaire, la dissolution temporaire de la liaison de l'alliance subsistant entre le peuple et Jéhovah. À travers ce rejet, Israël cesserait d'être le peuple de Dieu - coulerait au niveau des En déclarant qu'Israël ne soit pas son peuple, Dieu mais a ratifié le choix des personnes elles-mêmes. Ils avaient refusé d'être le peuple de Dieu. Ils avaient résisté à toutes les tentatives de les ramener à leur allégeance. Dieu finalement ratifie leur choix. C'est la même chose avec chaque pécheur. Il choisit sa propre position. Il fait son choix et Dieu le En déclarant ne être pas leur Dieu, Dieu a pris la seule attitude maintenant possible de lui. Beaucoup auraient volontiers Dieu comme leur Dieu, c'est-à-dire conserverait les avantages de sa faveur, de sa faveur, de sa protection, tout en refusant la contre-obligation de vivre comme son peuple. Ça ne peut pas être. Si nous refusons d'être le peuple de Dieu, il n'a aucune alternative mais refuser d'être notre 1 10-2 triomphant sur le qui a été décrit tomberait et est tombé sur Israël. Pourtant, ce ne serait pas le but de Dieu dans l'appel de la nation qui soit vaincu. Malheureux de même que l'apostasie, il n'a pas pris Dieu par surprise. Il avait été prédit Deutéronome 4 25-5 ; Deutéronome 31 16-5 . Mais le même mot qui avait prédit le rejet, prédit également la reprise Deutéronome 30 1-5 . Hosea, dans ce nouveau mot de Dieu, répète et confirme la promesse. Les bénédictions prédites sont-I. Augmentation numérique. "Pourtant, le nombre d'enfants d'Israël sera comme le sable de la mer", etc. C'était la promesse originale d'Abraham Genèse 15 5 . L'infidélité d'Israël ne pouvait pas faire nul Romains 3 3 . Ni l' DIEU a décidé du rejet d'Israël en donnant à Abraham une graine spirituelle dépassant considérablement en nombre la graine naturelle. La graine spirituelle a été incluse dans la promesse "Et dans toi, toutes les familles de la terre seront bénies" Genèse 12 3 . Dieu a donné à Abraham cette graine. Même maintenant, tandis que le rejet de Israël dure, une vaste graine a été élevée des Gentils », ce qui n'était pas un peuple» 1 Pierre 210 . Dieu a, comme c'étaient, des pierres leva des enfants à Abraham Matthieu 3 9 . Cette graine continuera d'augmenter jusqu'à ce qu'elle embrasse tous les peuples de la La miséricorde attend même pour l'Israël naturel, qui va encore, en grand nombre, entrer dans le royaume de Dieu Romains 11 1-45 .II. Restauration à l'honneur spirituel. "À l'endroit où il leur a été dit, tu ne fais pas mon peuple, il y en a dit, vous y êtes les fils du dieu vivant.".1. Le privilège. "Fils du dieu vivant." Auparavant, ils s'appelaient "les gens" de Dieu » Maintenant, ils sont appelés ses "fils". Le dernier honneur est supérieur au premier. Sonhip, qui a été prédique auparavant de la nation, est maintenant fondée sur les individus le Les héritiers du privilège. Gentils aussi bien que Juifs Romains 926 ; 1 Pierre 210 . Pour les gentils sont maintenant admis aux privilèges d'Israël, ils font partie de la graine spirituelle. Israël, dans son état de rejet, se tient à l'égard de Dieu sans une place plus élevée que les Gentils. "Pas mon peuple." Inversement, le schéma de grâce à travers lequel il est récupéré a une fourchette plus large que l'Israël naturel; Il s'applique à toute la classe de "non-mon-gens" et comprend des gentimètres ainsi que des Juifs. La paroi centrale de la partition est décomposée Éphésiens 214; Il n'y a plus de différence Romains 322, Romains 329 .3. grandeur du privilège.1 génial, contrairement à l'ancien état. "Une fois," pas le peuple de Dieu; "Maintenant," pas seulement son peuple, mais ses fils.2 grand de sa propre nature. "Fils du dieu vivant." Quel honneur, quelle dignité, quelle faveur est impliquée dans cela! Nous avons cette maussade en Christ, le fils bien-aimé. Les anges ne possèdent pas cet honneur. Il est réservé à l'homme pécheur mais racheté. "Voici, quelle manière d'amour", etc. 1 Jean 31.III. Suppression de la désunion. "Alors les enfants d'Israël et des enfants de Juda sont rassemblés, etc., etc. Les mots impliquent1. Que Juda, comme Israël, se retrouverait longuement en Cette miséricorde était en réserve pour les Qu'un nouveau chef - un roi - serait donné, sous qui reviendrait de la captivité. Le retour aura certainement lieu, dans un sens spirituel, dans la conversion d'Israël; si aussi dans un sens littéral reste à Que la direction du nouveau roi serait volontairement acceptée - "nommer lui-même une tête" cf. Psaume 1102.5. Que dans le royaume restauré de Dieu, aucune place serait trouvée pour les divisions existantes. Les vieilles enmités disparaîtraient. L'inimitié a déjà disparu entre Juda et Israël. Les juifs actuels ont en eux le sang de toutes les douze tribus. Nous pouvons apprendre.1 que dans le royaume de Dieu, il ne devrait y avoir aucune désunion;2 que dans le royaume de Dieu perfectionné, il n'y aura pas de désunion;3 que dans le royaume de Dieu, le centre d'unité est Christ - "Un Seigneur, une foi, un baptême" Éphésiens 45.Iv. Joyosité et réjouissance. "Dis-toi à tes frères, amlni; et à tes soeurs, Ruhamah" Osée 21.1. En raison de la grande bonté de Dieu dans l'extension de son église. "Super sera la journée de Jezreel", cette fois dans le sens ", Dieu va semer.".2. En raison du renversement de l'ancien rejet. Pas plus à Lo-Ammi, mais mène mon peuple; " Pas plus de Lo-Ruhamah, mais Ruhamah- "Pitied". Cette joie sera universelle. Remplira tous les cœurs, occupera toutes les lèvres. Chacun saluera, réjouissez-vous et félicite l'

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Sortir Publié le 23/10/17 mis à jour le 08/12/20 Partager Lizzie Sadin pour le prix Carmignac La photoreporter Lizzie Sadin a assisté pendant 4 mois au cauchemar quotidien subi par près de 20 000 jeunes filles dans les boîtes de Katmandou. Ce travail, récompensé par le prix Carmignac 2017 du photojournalisme, est exposé à Paris jusqu’au 12 novembre. Retour sur les images les plus marquantes en compagnie de leur auteure. Les couleurs sont chatoyantes, mais la fête n’est jamais au rendez-vous. La centaine d’images qu’expose Lizzie Sadin vous prennent à l’estomac les unes après les autres, elles dressent le désespérant tableau de la situation qui frappe de plus en plus de jeunes Népalaises. Viols, abus, exploitation, esclavage, il ne fait pas bon être pauvre et femme au Népal. D’après les ONG, 20 000 d’entre elles seraient exploitées dans l’industrie du sexe ; et 300 000 contraintes à des emplois » de bonnes à vraiment tout faire dans les pays du Golfe. Ces jeunes filles sont dupées par des trafiquants qui traînent dans les villages. Souvent des amis ou même des membres de leur propre famille, qui leur font miroiter l’espoir d’une vie meilleure. Le plus souvent, elles sont cédées contre de l’argent par l’un de leurs proches », explique la photographe Lizzie Sadin, qui depuis vingt-cinq ans travaille sur les droits humains et, tout particulièrement, la condition des femmes dans le monde. “Ces filles qui vivent dans la peur” La plupart de ces jeunes femmes n’ont même pas conscience de la gravité de la situation dans laquelle elles se trouvent », raconte-t-elle. Pourtant, les photos montrent bien la cruauté de cet univers où elles se font exploiter, maltraiter, abuser restaurants, bar-dancings ou dohoris sorte de cabarets / maisons closes. Je n’ai pas pu faire la moindre photo pendant les premières semaines de mon séjour au Népal, le temps de gagner la confiance de ces filles qui vivent dans la peur. De même, il a fallu user de stratagèmes pour ne pas trop attirer l’attention des tenanciers des bars où elles travaillent. J’ai dû prendre certaines photos à la volée ou en caméra cachée ». Pour Lizzie Sadin revient sur certaines scènes qui l’ont marquée et qui font partie de la centaine de photos exposées à Paris. Dans l’enfer de l’esclavage des femmes au Népal. Lizzie Sadin pour le prix Carmignac J’ai rencontré Rita dans la région de Pokhara, à la frontière avec l’Inde. C’est une ancienne esclave revenue de l’enfer des pays du Golfe. Elle s’était faite leurrer par une amie de son village qui lui avait proposé de partir pour l’Inde avec des promesses d’argent et de bijoux. La pauvreté est telle au Népal qu’elle n’a pas une fois arrivées, l’amie a disparu et Rita s’est retrouvée dans un bordel. On lui a dit “tu vas travailler”, mais sans lui dire en quoi cela consistait. Quand elle a compris, elle a refusé. On l’a aussitôt malmenée et enfermée pendant une semaine avec juste assez de nourriture pour survivre. Contrainte, elle n’a pu faire autrement que de se prostituer. C’est un raid fortuit de la police qui l’a libérée. Et, grâce à une ONG, elle est finalement revenue au Népal. » Dans l’enfer de l’€esclavage des femmes au Népal. Lizzie Sadin pour le prix Carmignac A Katmandou, les filles qui se font piéger passent leur journée à travailler dans des gargotes miteuses, des cabarets ou des salons de massage. Ces filles sont là à la merci des clients dont elles doivent accepter les avances. Ici, on peut voir Kopila dans une cabine, petit espace à l’intérieur du restaurant à l’abri des regards. Ce qui m’a frappée, c’est que l’homme qui abuse d’elle n’a pas du tout le sentiment de faire quelque chose de répréhensible… » Dans l’enfer de l’esclavage des femmes au Népal. Lizzie Sadin pour le prix Carmignac Parfois, les trafiquants sont les parents eux-mêmes. Cela pourrait être le cas de cette dame accompagnée de plusieurs très jeunes filles qui tente de passer la frontière avec l’Inde à bord d’une charette. Seulement, la police soupçonne que ce ne sont pas ses enfants, et qu’elle cherche sans doute à aller les livrer en Inde pour une destination encore plus lointaine. Aidés par des bénévoles d’une ONG, qui sont d’anciennes victimes du trafic, les policiers l’assaillent de questions. Mais toutes se taisent, la dame comme les fillettes, lesquelles, du reste, ne savent pas forcément où on les emmène ni pour quoi faire. » Dans l’enfer de l’esclavage des femmes au Népal. Lizzie Sadin pour le prix Carmignac Cette photo est l’une de celles que j’ai prises à la dérobée. La jeune fille à droite est chanteuse d’un dohori, une sorte de bar-dancing. Elle a reçu des avances d’un client. En attendant de passer à la casserole, elle est obligée de lui tenir compagnie sous le regard du patron du cabaret qui contrôle ses moindres faits et gestes. Les filles qui travaillent dans ces dohoris doivent tout accepter attouchements, grossièretés... » A voir Exposition photographique “Le Piège – Traite des femmes au Népal”, du 20 octobre au 12 novembre, Hôtel de l’Industrie, 4 place Saint-Germain des Prés, 6e. Gratuit. Prix Carmignac Photographie droits des femmes Népal Partager Contribuer Sur le même thème Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rédaction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l'ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l'actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements... Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. 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