HĂŽtel de ville, Bar-sur-Aube L'existence de Bar-sur-Aube remonte Ă la plus haute AntiquitĂ©. Il existe des vestiges d'un oppidum de l'Ă©poque de la TĂšne Ăąge du fer. Un coin monĂ©taire type au cheval au nom de Togirix chef des Lingons a Ă©tĂ© dĂ©couvert sur la colline Sainte Germaine. Il servait Ă battre des monnaies. A l'Ă©poque romaine la ville aurait d'aprĂšs la Table de Peutinger Ă©tĂ© connue sous le vocable de Segessera seges, moisson. Louis Chevalier cite... + d'infos Sous-prĂ©fecture Sous-prĂ©fecture de Bar-sur-Aube + d'infos BOULODROME BOULODROME COUVERT ET EXTERIEUR + d'infos MĂ©diathĂšque La bibliothĂšque municipale de Bar-sur-Aube a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1884. AprĂšs des travaux d'agrandissement, la mĂ©diathĂšque, dotĂ©e initialement d'une surface de 550 m2, accueille ses lecteurs, depuis novembre 2005, dans un espace de 1400 m2. 30 000 volumes sont disponibles au prĂȘt accĂšs livre et magasin et 11 000 sont consultables sur demande dans le fonds ancien. La mĂ©diathĂšque est en accĂšs libre et la consultation sur place est gratuite... + d'infos Bar sur Aube Football Club Bar sur Aube Football Club + d'infos Services techniques Les services techniques de la CCRB regroupent notamment - le service " Ordures mĂ©nagĂšres " - le service " Transport scolaire " - le service " Espaces verts " - le service " Balayeuse " - le service " Ă©quipe d'entretien " + d'infos Billard Club Baralbin Billard Club Baralbin + d'infos Conservatoire et maison des arts Le conservatoire Ă rayonnement communal est un Ă©tablissement municipal. Il propose aux jeunes comme aux adultes, une formation musicale reposant sur des cours individuels et collectifs, ainsi que des auditions et des concerts qui mettent en avant le travail des Ă©lĂšves et le dynamisme culturel de la ville. + d'infos CinĂ©ma Le Vagabond Le cinĂ©ma "Le Vagabond" vous propose une programmation riche et diversifiĂ©e qui s'adapte aux goĂ»ts de chacun, pour les grands et les petits. Le documentaire du mois, les "cinĂ©-goĂ»ters", les rencontres-dĂ©bats, le cinĂ©-forum, les films en ou en avant-premiĂšre, sont autant d'animations variĂ©es et inĂ©dites que propose le cinĂ©ma. Une carte d'abonnement est Ă©galement proposĂ©e Ă la vente pour bĂ©nĂ©ficier de tarifs rĂ©duits. A savo... + d'infos Cercle AthlĂ©tique Bar-Bayel Cercle AthlĂ©tique Bar-Bayel + d'infos Programmation cultrelle Programme des manifestations 2018 + d'infos Mission locale de la CĂŽte des Bar La mission locale CĂŽte des Bar accompagne les jeunes de 16 Ă 25 ans rĂ©volus dans leur parcours d'accĂšs Ă l'emploi. La Mission locale de la CĂŽte des Bar construit avec le jeune son projet professionnel, son projet de formation ou de qualification, avec l'appui des partenaires de la formation et de l'Emploi Conseil RĂ©gional, PĂŽle Emploi, organismes de formation, ... Chaque jeune de la Mission locale de la CĂŽte des Bar, selon son niveau... + d'infos BASE DE CANOE-KAYAK CanoĂ« -Kayak + d'infos Escrime - Cercle d'Escrime Baralbin Un club dynamique en renaissance avec l'aide du ComitĂ© de l'Aube d'escrime et du club de Troyes TG. EmmenĂ© aujourd'hui par son jeune prĂ©vĂŽt et arbitre national Antoine Manceaux, plaisir du loisir mais aussi de la compĂ©tition. PrĂ©sidĂ© par M. Georges Geoffrin. + d'infos Salle de spectacle Proposant une programmation variĂ©e, la salle de spectacles est le coeur de l'espace Davot. Pour rĂ©server vos places de spectacles, contactez le 03 25 27 19 05. Prochains spectacles Renseignements et rĂ©servations Ă l'office de tourisme 03 25 27 24 25 ou Ă la salle de spectacles 03 25 27 19 05 + d'infos ECOLE MUNICIPALE DE MUSIQUE ECOLE MUNICIPALE DE MUSIQUE + d'infos Ligne rĂ©guliĂšre numĂ©ro 2 Ligne rĂ©guliĂšre Troyes - Bar sur Aube - Laferte sur Aube + d'infos Gare de Bar sur Aube Gare de Bar sur Aube + d'infos Boxe ThaĂŻ - Muay thai pahuyouth Boxe ThaĂŻ - Muay thai pahuyouth + d'infos L'EntrAide Travaux mĂ©nagers mĂ©nage, repassage..., garde d'enfants, entretien des espaces verts, bricolage, manutention, petit dĂ©mĂ©nagement, peinture, manutention, petite maçonnerie... + d'infos Bureaux administratifs de la CCRB Les bureaux administratifs de la CCRB se situent au 1er Ă©tage de la Maison de l'IntercommunalitĂ© et de la Promotion du Territoire MIPT au 4 boulevard du 14 juillet, 10200 BAR SUR AUBE. Les services administratifs de la CommunautĂ© de Communes vous accueillent -du lundi au jeudi de 8h30 Ă 12h30 et de 13h30 Ă 17h00 -le vendredi de 8h30 Ă 12h30 et de 13h30 Ă 16h30 + d'infos Complexe sportif municipal Le complexe sportif municipal est composĂ© de 1 piste d'athlĂ©tisme 4 terrains de football 2 courts de tennis couverts 3 courts de tennis extĂ©rieurs dont 1 en terre battue 1 Cosec comprenant un gymnase, une salle de combat, une salle de musculation, une salle de gymnastique, un mur d'escalade et 1 salle de rĂ©union + d'infos Aire d'accueil des gens du voyage Depuis le 1er janvier 2017, la CCRB est compĂ©tente en matiĂšre de " amĂ©nagement, entretien et gestion des aires d'accueil des gens du voyage", Le territoire de la CommunautĂ© de Communes dispose d'une aire d'accueil des gens du voyage situĂ©e Rue Pierre de Coubertin Ă Bar sur Aube. + d'infos Maison Pour Tous Centre Social La Maison Pour Tous Centre Social de Bar sur Aube est une association d'Ă©ducation populaire, loi 1901. NĂ©e en 1967 d'une volontĂ© de jeunes et d'adultes d'offrir aux habitants un lieu de loisirs, un espace d'animation. La MPT est un lieu d'apprentissage Ă la citoyennetĂ©. Elle est agrĂ©Ă©e Centre Social par la CAF depuis le 1er octobre 2010. La MPT constitue un Ă©lĂ©ment essentiel de l'Ă©quipement social et culturel de la ville. + d'infos STANDS DE TIR Diana Sport Arc - Le site des Archers de Bar-sur-Aube + d'infos Maison de l'Enfance SituĂ©e rue Pierre de Coubertin, la crĂšche Ă Bar-sur-Aube, La maison de l'enfance, propose trois types d'accueil rĂ©gulier, occasionnel et d'urgence. Chaque jour, notre Ă©quipe de professionnels spĂ©cialiste de la petite enfance accueille 35 enfants ĂągĂ©s de 10 semaines Ă 3 ans dans un cadre de vie convivial, sĂ©curisĂ© et adaptĂ© aux besoins des tout-petits. Les enfants sont rĂ©partis en sections par Ăąge et bĂ©nĂ©ficient d'activitĂ©s adap... + d'infos Tennis Club Baralbin Tennis Club Baralbin + d'infos PĂŽle emploi Vous trouverez toutes les informations sur le site de PĂŽle emploi de Bar-sur-Aube, horaires, Zones de compĂ©tences ect.. + d'infos Roc Altitude - Escalade Roc Altitude - Escalade + d'infos Gymnases Deux gymnases situĂ©s au coeur de la citĂ© scolaire Gaston Bachelard collĂšge, lycĂ©e accueille essentiellement les Ă©lĂšves du collĂšge et lycĂ©e ainsi que les associations sportives en dehors des horaires et pĂ©riodes scolaires pour leur permettre de pratiquer le sport dans de bonnes conditions avec des installations adaptĂ©es. + d'infos Cyclisme - Etoile Cycliste Baralbine Cyclisme - Etoile Cycliste Baralbine + d'infos
DĂ©couvrezl'Ă©volution des prix de l'immobilier Boulevard Victor Hugo (Bar-sur-Aube): prix moyen au mÂČ, carte des prix, tendances du marchĂ© immobilier 1Un hymne Ă lâimagination JEAN-LUCPOULIQUEN jeanlucpouliquen RĂSUMĂ En suivant le parcours de Gaston Bachelard, depuis son enseignement au collĂšge de Bar-sur-Aube jus- quâĂ ses cours en Sorbonne, on dĂ©couvre une constante dans son attitude qui vise Ă accorder Ă un public de plus en plus large le droit de rĂȘver en prenant appui sur les arts et la littĂ©rature. Mots clĂ©sLittĂ©rature, arts, pĂ©dagogie, critique, philosophie. Gaston Bachelard o El derecho a soñar Un himno a la imaginaciĂłn RESUMEN Siguiendo la trayectoria de Gaston Bachelard, desde su Ă©poca de docente en la escuela de Bar-sur-Aube hasta los cursos que impartiĂł en la Universidad de la Sorbonne, descubrimos una constante en su acti- tud, que tiende a otorgar a un pĂșblico, cada vez mĂĄs amplio, el derecho a soñar tomando como punto de partida las artes y la literatura. Palabras claveLiteratura, artes, pedagogĂa, crĂtica, filosofĂa. Gaston Bachelard or The right to dream A hymn to imagination ABSTRACT Following Gaston Bachelardâs career from his teaching at the secondary school of Bar-sur-Aube until his lectures at the Sorbonne university, we find act a constant in his attitude which aim to grant to a wider audience the right to dream leaning on the Arts and literature. Key wordsLiterature, arts, pedagogy, critic, philosophy. Le Droit de rĂȘverest le titre dâun livre posthume de Gaston Bachelard, paru en 1970 aux Presses Universitaires de France. Celui-ci contient un ensemble dâĂ©tudes, dâarticles, de prĂ©faces que le philosophe a Ă©crits entre 1939 et 1962 et que lâĂ©diteur a organisĂ© en trois parties respectivement intitulĂ©es Arts, LittĂ©rature, RĂȘveries. Se dessine Ă lâarriĂšre plan de ces textes, que lâon peut envisager comme un hymne Ă lâimagination, la forme quâa donnĂ©e Gaston Bachelard Ă son engagement auprĂšs des artistes, des Ă©crivains et des poĂštes, des gens de culture et plus gĂ©nĂ©rale- 2ment de tous ceux qui lui semblaient tĂ©moigner dâun intĂ©rĂȘt pour la crĂ©ation et la vie ardente de lâesprit. Ă tous, il a accordĂ© le droit de rĂȘver, le droit dâimaginer, le droit dâespĂ©rer et donc le droit dâexister. Droit quâil sâest trĂšs tĂŽt octroyĂ© pour mieux pouvoir ensuite le partager. Un tel droit ne relĂšve pas dâun quelconque code civil mais plutĂŽt dâune constitution philosophique qui mobilise des couches profondes de lâĂȘtre. Il implique ainsi une attitude, un rapport particulier Ă lâautre. Ă propos de Paul Eluard, Gaston Bachelard note dans Le Droit de rĂȘver Mettez au cĆur de lâhomme un germe de bonheur, une seule Ă©tincelle dâespĂ©rance, aussitĂŽt un feu nouveau, un feu dirigĂ©, un feu rationnel se met Ă lâĆuvre dans sa vie entiĂšre1. Le philosophe, qui a connu le poĂšte, a recours Ă une de ses images dans son LautrĂ©amont pour dĂ©finir sa mĂ©thode. Ainsi Ă©crit-il En fait nous ne pouvons nous comprendre clairement que par une sorte dâinduction psychique, en excitant ou en modĂ©rant synchroniquement des Ă©lans. Je ne puis comprendre une Ăąme quâen transformant la mienne et il cite alors Paul Eluard, comme on transforme sa main en la mettant dans une autre2. Le terme dâinduction que Gaston Bachelard a empruntĂ© au vocabulaire de la physique revient dans Le Droit de rĂȘver lorsquâil soutien Jean Paulhan dans ses efforts pour renouveler la critique littĂ©raire. Le philosophe lâoppose Ă la lecture ato- mique et statique. Il remarque que Rares sont les critiques qui essaient un nouveau style en se soumettant Ă son induction. Jâimagine, en effet, que de lâauteur au lecteur devrait jouer une induction verbale qui a bien des caractĂšres de lâinduction Ă©lectromagnĂ©tique entre circuits3. Nous voici donc Ă la racine de la relation quâil va sâemployer Ă Ă©tablir avec les hommes et leurs Ćuvres, quâelles prennent la forme de livres, de tableaux, de sculp- tures ou plus simplement dâactes Ă©lĂ©mentaires de la vie quotidienne. Dâune sĂ©rie dâĂ©missions de radio, diffusĂ©e par France-Culture en 1982, pour le vingtiĂšme anniversaire de la mort de Gaston Bachelard, on pouvait retenir ces quelques paroles de son ami graveur Albert Flocon. Celui-ci se souvenait dâun cou- sin fromager, venu de Bourgogne jusquâĂ Paris, rendre visite au sage de la place Maubert. Il racontait comment le philosophe, en bon maĂŻeuticien, avait lâart de fai- re parler son interlocuteur sur ce quâil connaissait le mieux, en lâoccurrence de la fabrication des fromages. Et Albert Flocon dâajouter dans ces entretiens on se sen- 1 Page 172. 2 LautrĂ©amont, Librairie JosĂ© Corti, Paris, 1939, page 119. 3 Page 181. 3tait toujours intelligent. Il vous lâavait permis en vous ayant posĂ© lui-mĂȘme une question intelligente. Pas de hiĂ©rarchie chez Gaston Bachelard, nous aurons lâoccasion dây revenir. Mais suivons dâabord le fil du temps pour retrouver ce quâil a pu lui-mĂȘme induire chez ceux qui lâont approchĂ©. Quelques tĂ©moignages ont pu ĂȘtre recueillis auprĂšs de ses anciens Ă©lĂšves du CollĂšge de Bar-sur-Aube4. Ils disent Ă la fois la rigueur dâun enseignement et son ouverture. On a construit une lĂ©gende autour de cette journĂ©e dâĂ©tĂ© oĂč Gaston Bachelard emmena sa classe en haut de la Montagne Sainte Germaine pour y faire cours. La fille du philosophe tient Ă le prĂ©ciser, lâexpĂ©rience ne sâest produite quâune seule fois. Il est certain pas contre quâen dehors du temps scolaire, il se promenait Ă pieds dans la campagne environnante, que Suzanne lâaccompagnait ainsi que cer- tains de ses Ă©lĂšves. Pierre Malgras a eu lâoccasion de le relater Entre nous, on ne parlait pas de classe, il nous parlait de lectures qui nous ouvraient la cervelle. Il nous faisait lire des tas de choses qui Ă lâĂ©poque nâĂ©taient pas connues; il nous a fait dĂ©couvrir tout le thĂ©Ăątre dâIbsen, il nous a fait dĂ©couvrir dĂšs cette Ă©poque-lĂ Pirandello. Il nous a expliquĂ© les premiers livres de Freud qui commençaient Ă ĂȘtre traduits5. Ces Ă©changes sont Ă situer avant 1930, annĂ©e oĂč le philosophe partira enseigner Ă Dijon. Ils nous montrent combien la littĂ©rature occupait dĂ©jĂ une place de choix dans sa vie. En consultant les lettres quâil a adressĂ©es Ă Jean Paulhan6, le directeur de laNouvelle Revue Française âcette publication autour de laquelle se sont retrou- vĂ©s les plus grands noms de la littĂ©rature française du vingtiĂšme siĂšcleâ on en a confirmation. En effet dans une correspondance datĂ©e de lâannĂ©e 1937, Gaston Bachelard fait Ă©tat de son abonnement Ă la revue depuis 18 ans. De nombreuses pages de la Nouvelle Revue Française ont donc alimentĂ© cette rĂȘverie quâil a souhaitĂ© ensuite induire chez ses Ă©lĂšves du CollĂšge, dont Bernard Prieur, Daniel Giroux et Pierre Malgras, qui en ont gardĂ© mĂ©moire toute leur vie. Il est intĂ©ressant de revenir sur le souvenir du dernier citĂ©, concernant une famille bourgeoise de Bar-sur-Aube, qui avait retirĂ© son fils de lâĂ©tablissement afin quâil ne fasse pas sa philo avec un professeur dâextraction jugĂ©e trop modeste. Le droit de rĂȘver nâentrait pas dans leur conception de la rĂ©ussite sociale. Des dix annĂ©es passĂ©es Ă Dijon voici quelques Ă©lĂ©ments qui vont dans le sens dâune amplification de la pratique de rĂȘverie et de la frĂ©quentation de ceux qui la sti- mulent. En 1982, France-Culture rediffusa aussi des entretiens enregistrĂ©s en 1957 entre Gaston Bachelard, Robert Ganzo et François Dagognet. Il y Ă©tait question de la mai- 4 TĂ©moins de Gaston Bachelard suivi de Gaston Bachelard, travailleur solitaire, Association des Amis de Gaston Bachelard, Bar-sur-Aube, 1985. 5 Pages 33-34. 6 Lire Ă ce sujet Pages dâhistoire et de critique littĂ©raires autour de Gaston Bachelard et Jean Paulhan, ThĂ©lĂšme, vol 18, 2003, pp. 91-98. 4son achetĂ©e au 69, Quai François Galliot. Ă ses interlocuteurs le philosophe rappel- le les quelques fĂȘtes qui y furent donnĂ©es lâĂ©tĂ© avec des amis descendus de Paris. En lisant les mĂ©moires de JosĂ© Corti7, on apprend par exemple que lâauteur de LâĂme romantique et le rĂȘve, Albert BĂ©guin, Ă©tait un de ces hĂŽtes de passage. Câest une tra- ce tangible dâun rapport avec la littĂ©rature qui passe dĂ©sormais par lâĂ©change avec les auteurs eux-mĂȘmes. Gaston Bachelard en vient aussi Ă Ă©voquer son amitiĂ© avec le philosophe et romancier bourguignon Gaston Roupnel, Ă qui il consacra son essai LâIntuition de lâinstant8. Il serait faux de dire que son intĂ©rĂȘt pour lâart date de sa rencontre avec lâauteur de SiloĂš. Le tĂ©moignage de Daniel Giroux en atteste. Celui-ci aprĂšs avoir Ă©numĂ©rĂ© les auteurs dĂ©couverts Ă Bar-sur-Aube grĂące Ă Bachelard DostoĂŻevski, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Edgar Poe, ValĂ©ry, Proust ajoute les noms de peintres impressionnistes. Câest lui qui mâa rĂ©vĂ©lĂ© les jeux de lumiĂšre de certaines toiles de Renoir, en particulier La Balançoireâ, et le jaune de Van Gogh, âun or butinĂ© sur mille fleurs, Ă©laborĂ© comme un miel solaireââ9explique Daniel Giroux. Il semble pourtant que la rencontre avec Gaston Roupnel a permis Ă Gaston Bachelard de mesurer plus profondĂ©ment le rĂŽle que pouvait jouer lâart dans sa vie. LâIntuition de lâinstant est explicite Ă cet Ă©gard. ...Mais encore une fois, si lâArt, comme la Raison, est solitude, voici que la Solitude câest lâArt mĂȘme. AprĂšs la souffrance, nous sommes rendus Ă la hautaine solitude de notre cĆur... alors, notre Ăąme qui a rompu ses chaĂźnes infĂąmes, rentre dans son temple enseveli» et M. Roupnel continue LâArt est lâĂ©coute de cette voix intĂ©rieure. Il nous apporte le murmure enfoui. Il est la voix de la conscience surnaturelle qui siĂšge en nous sur le fonds inaliĂ©nable et perpĂ©tuel. Il nous ramĂšne dans le site primordial de notre Etre et dans le Lieu immense oĂč nous sommes dans lâUnivers entier. Notre parcelle misĂ©rable y prend son grade universel...10 confie Gaston Bachelard dans ses pages oĂč lâon peut deviner par quelles Ă©preuves il est passĂ© aprĂšs la mort de son Ă©pouse. LâArt offre Ă Gaston Bachelard le droit de rĂȘver et par lĂ -mĂȘme ouvre Ă sa solitude des chemins dâinfini. Autour de la demeure de Dijon, les entretiens radiophonique de 1957 sâattardent pour savoir si elle correspond Ă la maison onirique, celle qui est dĂ©crite dans La PoĂ©tique de lâespace11. Le philosophe sâen dĂ©fend. Il prĂ©cise quâil nây avait pas une vraie cave car on nây descendait pas par un escalier en colimaçon, que le grenier nâĂ©tait pas un vrai grenier, car on y trouvait des chambres. Il attire par contre lâat- tention sur la terrasse oĂč il pouvait mĂ©diter Ă lâombre du tilleul, sur le jardin et ses 7 Souvenirs dĂ©sordonnĂ©s, rĂ©Ă©ditĂ© dans la collection domaine français, Ă©ditions 10-18, Paris, 2003. 8 Paru chez Stock en 1932. 9 TĂ©moins de Gaston Bachelard, page 56. Il est intĂ©ressant de noter que les mots utilisĂ©s pour quali- fier le jaune de Van Gogh sont empruntĂ©s Ă la page 39 du Droit de rĂȘver,dans le texte intitulĂ© Le peintre sol- licitĂ© par les Ă©lĂ©ments. 10 Page 98, de lâĂ©dition de 1966, dans la collection MĂ©diations, Gonthier, Paris. 11 ĂditĂ©e cette mĂȘme annĂ©e 1957 aux Presses Universitaires de France. 5cerisiers, si beaux lorsquâils sont en fleurs. Il reconnaĂźt que lâendroit Ă©tait propice Ă ses rĂȘveries sur le repos. Gaston Bachelard a beaucoup perdu lorsquâil est venu Ă Paris, en ce qui concer- ne le cadre naturel que Dijon et la Bourgogne lui offraient pour ses mĂ©ditations. Quitter Bar-sur-Aube avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© un arrachement. Mais Ă Paris, il allait pouvoir Ă©largir son audience auprĂšs des Ă©tudiants et plus tard auprĂšs de ses lecteurs. Les rap- ports quâil avait initiĂ©s dans la capitale bourguignonne avec les crĂ©ateurs allaient enfin devenir un Ă©lĂ©ment important de son quotidien et trouver une dimension inĂ©galĂ©e jusque-lĂ . Nous disposons, par ses Ă©tudiants, de quelques comptes rendus des cours que donna le philosophe en Sorbonne Ă partir de 1941. Plusieurs dâentre eux sont deve- nus des Ă©crivains ou des poĂštes. Ces cours, Gaston Bachelard lâa expliquĂ© Ă la radio, se divisaient en deux parties. Ă cĂŽtĂ© de la philosophie des sciences, il bĂ©nĂ©ficiait selon sa propre expression dâune sphĂšre de libertĂ©qui lui permettait dâaborder des questions de philosophie gĂ©nĂ©rale. Câest de ces cours que sont nĂ©s des livres com- me LâEau et les rĂȘves, LâAir et les songes,respectivement paru en 1942 et 1943. Voici comment le poĂšte Georges Jean nous en parle Jâavais eu le privilĂšge en 1942 et 1943 de pouvoir suivre Ă la Sorbonne les leçons que Bachelard donnait alors, passant dâune rĂ©flexion Ă©pistĂ©mologique dense et serrĂ©e sur les dĂ©marches de la physique mathĂ©matique et de la mĂ©ca- nique quantique au cours de la premiĂšre heure, Ă dâĂ©tourdissantes variations sur lâimagination de lâair». Nous Ă©tions quelques-uns Ă tenir» tout au long de la premiĂšre sĂ©quence pour avoir une place lorsque la poĂ©sie ferait son entrĂ©e. Cette expression nâest pas une image, car effectivement, au moment oĂč Bachelard retournait, comme il disait son tablier ainsi que le MaĂźtre Jacques de MoliĂšre, les poĂštes arrivaient et câest Ă lâoccasion dâune interclasse» que nous reçûmes le prĂ©cieux fascicule dâEluard PoĂ©sie et vĂ©ritĂ© 42qui contenait LibertĂ©12. La romanciĂšre Nadine Lefebure, elle-aussi Ă©tudiante Ă cette pĂ©riode, montre par son tĂ©moignage, le rĂŽle jouĂ© par le philosophe auprĂšs de toute une jeunesse boule- versĂ©e par la deuxiĂšme guerre mondiale, lorsquâelle raconte Pour toute une gĂ©nĂ©ration, Bachelard, câest un temps de respiration. Les dĂ©butants que nous sommes suivent mĂȘme les cours dâagrĂ©gation, des agrĂ©ga- tifs viennent en cours de licence et dâautres encore, Ă©crivains, artistes, bien plus ĂągĂ©s que nous tous, sây ressourcent en vitalitĂ©, en joie, en Ă©merveillement. Il faut sây prendre tĂŽt pour trouver une place assise, on se bouscule dans lâam- phi bourrĂ©, les retardataires restent debout dans la salle. Une malice perpĂ©- tuelle dans les yeux, sa grande barbe noire et blanche, sa chevelure mousseu- se lâaurĂ©olant, rayonnant de bontĂ©, marchant en long et en large sur sa chaire, agile, presque sautillant malgrĂ© son embonpoint dâun autre siĂšcle. Bachelard impressionne, il passionne, il amuse. Le temps de ses discours, on Ă©chappe au triste poids de lâoccupation13. 12 Bachelard lâenfance et la pĂ©dagogie, Editions du ScarabĂ©e, Paris, 1983, pp. 11-12. 13 TĂ©moignage publiĂ© dans le Bulletin nÂș 4 des Amis de Gaston Bachelard, Bar-sur-Aube, 2003. 6Le philosophe accorde dĂ©sormais son droit de rĂȘver bien au-delĂ du cadre Ă©ducatif. Nadine Lefebure nous le montre, son public est aussi composĂ© de poĂštes et dâartistes. Si le livre lui-mĂȘme Le Droit de rĂȘver centre la partie consacrĂ©e Ă la littĂ©rature sur des poĂštes et Ă©crivains cĂ©lĂšbres comme Balzac, Edgar Poe, Rimbaud, MallarmĂ©, Paul Eluard, Jean Paulhan, il nâen est pas de mĂȘme des autres ouvrages de Gaston Bachelard, fruits dâune pratique de lecture particuliĂšrement large. Il aurait pu certes camper dans les hautes sphĂšres de lâĂ©criture et sâen tenir lĂ . Accueilli dĂšs 1938 dans les pages de la Nouvelle Revue Française, nâest-il pas au mĂȘme sommaire que Pierre Jean Jouve, Jean-Paul Sartre, Audiberti, Paul Claudel et AndrĂ© Chamson14? Mais une telle attitude Ă©tait contraire Ă une philosophie qui va chercher le rĂȘve et lâimagination partout oĂč lâactivitĂ© humaine en fait preuve. Il faut le dire, une telle option ne pouvait plaire Ă un milieu littĂ©raire soucieux de garder ses prĂ©rogatives. Dans ses Agendas, Jean Follain note que RenĂ© Char disait ne pas vouloir lire un homme qui citait tellement de mauvais poĂštes15». CâĂ©tait ne pas comprendre Gaston Bachelard que de manifester une telle position. Dâabord toutes les images des poĂštes quâil a retenues pour ses livres ont leur pertinence et leur valeur dans le propos. On pourrait mĂȘme dire que dâune certaine maniĂšre Gaston Bachelard a recours Ă la technique du collage pour sa propre Ă©criture. Et si tel Ă©tait le cas, les mauvais poĂštesâ lui ont permis dâĂ©crire des chef-dâĆuvres que lâon lit toujours. Mais il faut chercher ailleurs les raisons de sa dĂ©marche. Il sâen explique dans La PoĂ©tique de la rĂȘverie.Sans lâaide des poĂštesȎcrit-il que pourrait faire un phi- losophe chargĂ© dâans qui sâobstine Ă parler de lâimagination?» et il ajoute plus loin Les poĂštes abondent, les grands et les petits, les cĂ©lĂšbres et les obscurs, ceux quâon aime et ceux qui Ă©blouissent. Qui vit pour la poĂ©sie doit tout lire. Que de fois, dâune simple brochure, a jailli pour moi la lumiĂšre dâune image neuve !16. Dans ses entretiens radiophoniques avec Robert Ganzo et François Dagognet, il avait dĂ©jĂ eu lâoccasion de le prĂ©ciser, montrant ces images de poĂštes inconnus com- me quelque chose qui nâa pas Ă©tĂ© dit, une variation, une petite dĂ©licatesse qui vient vraiment du fond, trĂšs simple, de lâĂąme humaine. De telles paroles ne sont pas sans consĂ©quences. Dâabord pour Gaston Bachelard lui-mĂȘme. Câest dans les annĂ©es cinquante quâil faut situer lâintensifica- tion de ses relations avec les poĂštes. Le peintre Jean Thomas qui lui avait rendu visi- te Ă cette Ă©poque se rappelle que le philosophe lui avait montrĂ© une petite pile dâen- viron quinze centimĂštres de hauteur qui correspondait aux recueils et plaquettes de poĂ©sie quâil venait de recevoir. Et cela se reproduisait presque chaque jour. 14 NumĂ©ro du 1eraoĂ»t 1938, 26eannĂ©e, nÂș 299. 15 Collection Pour MĂ©moiredirigĂ©e par Claire Paulhan, Seghers, 1983, page 519. 16 La PoĂ©tique de la rĂȘverie,Presses Universitaires de France, 1960, page 23. 7Lâami des poĂštes prenait soin de rĂ©pondre Ă chacun des envois. Qui a eu la pos- sibilitĂ© de lire quelques unes de ses lettres adressĂ©es en retour17verra quâelles sont une prĂ©figuration des livres que le philosophe a Ă©crit Ă cette Ă©poque. Gaston Bachelard cherche lâimage qui rĂ©sonne en lui profondĂ©ment. Dans le meilleur des cas, il la retient pour la citer dans un de ses chapitres. Il y a dans ses courriers une telle attention bienveillante que lâon peut imaginer le choc Ă©motionnel quâil a pro- duit auprĂšs du poĂšte qui en a Ă©tĂ© le destinataire. Câest la deuxiĂšme consĂ©quence de cette amplitude de lecture. Il Ă©tait un phare pour les poĂštes quâil rĂ©vĂ©lait Ă eux- mĂȘmes» dira Louis Guillaume Ă la radio, en novembre 1962, un mois aprĂšs la mort de Gaston bachelard. Le droit de rĂȘver se poursuit. En accueillant toutes les poĂ©sies, en citant dans ses livres des poĂštes inconnus, le philosophe travaille Ă une sorte de dĂ©mocratisation de la pratique de crĂ©ation. Il ne la rĂ©serve pas Ă quelques privilĂ©giĂ©s. En ce sens il est en avance sur son temps. En 1964, deux poĂštes, Jean Breton et Serge Brindeau lancĂšrent un manifeste qui fit quelques bruits dans les milieux littĂ©raires. Il Ă©tait intitulĂ© PoĂ©sie pour vivre âle manifeste de lâhomme ordinaire18. Ses auteurs sâen prenaient aux mandarins de la littĂ©rature et revendiquaient une poĂ©sie accessible Ă tous. Il nâest pas fortuit que dans la liste quâils prĂ©sentĂšrent des vĂ©ritables dĂ©fenseurs de la poĂ©sie, fĂ»t inscrit le nom de Gaston Bachelard. En 1968, une secousse plus forte encore secoua en France tout le corps social, initiĂ©e par les Ă©tudiants. Un de ses mots dâordre Ă©tait Lâimagination au pouvoir». Nous lâavons dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, Gaston Bachelard a aussi cĂ©lĂ©brĂ© celle-ci au travers des arts plastiques19. Le chapitre du Droit de rĂȘver qui les concerne voyage entre les nymphĂ©as de Claude Monet, dans les pages de la Bible illustrĂ©e par Marc Chagall. Il tourne autour des sculptures de Henri de Waroquier et dâEdouardo Chillida, fait lâĂ©loge de la main, se concentre sur les gravures dâAlbert Flocon, les dessins de Marcoussis, les encres de JosĂ© Corti ou encore les peintures de Simon Segal. Nous sommes dans la mĂȘme logique. Il y a tout dâabord une frĂ©quentation du milieu. Suzanne Bachelard se souvient avoir accompagnĂ© son pĂšre Ă de nombreux vernissages dâexposition. Il y a ensuite des amitiĂ©s. Et puis ce souci constant dâac- cueil de lâĆuvre indĂ©pendamment de la notoriĂ©tĂ© de lâartiste. Gaston Bachelard applique Ă la critique dâart, le mĂȘme principe dâinduction quâil a dĂ©fendu pour la critique littĂ©raire. Câest ainsi quâil peut tout aussi bien par- ler dâune Ćuvre clef de lâimpressionnisme que dâun dessin dâenfant. PrĂ©façant un livre de Juliette Boutonnier sur ce sujet20, il va jusquâĂ Ă©crire le dessin dâenfant, dans lâĂ©vidence de son jaillissement, est le tĂ©moignage dâune libertĂ© de dessiner inscrite dans la nature mĂȘme de la main humaine. 17 Lire en particulier le dossier rĂ©alisĂ© pour le Bulletin nÂș 4 des Amis de Gaston Bachelardconcernant les relations du philosophe avec le poĂšte Louis Guillaume. 18 PubliĂ© une premiĂšre fois Ă la Table ronde, rĂ©Ă©ditĂ© en 1982 au Cherche-Midi. 19 Lire Ă ce sujet Bachelard et les arts, Cahiers Gaston Bachelard, nÂș 5, UniversitĂ© de Bourgogne, 2003. 20 Les Dessins dâenfants, Editions du ScarabĂ©e, Paris, 1953. 8Lâadulte a abdiquĂ© cette libertĂ©, a renoncĂ© Ă une gloire de la main. Il a durci lui-mĂȘme les censures qui ont arrĂȘtĂ© cette aptitude native. Les critiques dâart âcritiques si abstraitement savantes, si dogmatiques, toujours systĂ©matique- ment sĂ©vĂšres et moqueusesâ empĂȘchent que nous revenions Ă notre boĂźte de couleurâ. On peut dĂšs lors se demander si nous ne trouverions pas une voie libĂ©ratrice en essayant, dans ces Ă©clairs de jeunesse qui traversent heureuse- ment lâĂąge adulte, de faire encore des dessins dâenfantâ. Pour rĂȘver et donner Ă rĂȘver, il ne faut pas ĂȘtre sous le joug dâun dogme. Bachelard critique dâart ne se moque pas mais glorifie. Les jeunes artistes lui en sont reconnaissants qui le sollicitent pour le catalogue de leur exposition. Lors du col- loque qui fut organisĂ© Ă Cerisy-la-Salle en 1970, autour de lâĆuvre du philosophe, Albert Flocon en prĂ©cisa la raison Les rites veulent que, si on expose Ă Paris, il faille une prĂ©face et un prĂ©facier. Et il ajouta A lâĂ©gard des critiques en vogue, jâavais une mĂ©fiance idiosyncrasique. Je me disais Câest une prose rituelle, ce nâest pas ce que nous voulons...»21. Ceux qui se sont tournĂ©s vers Gaston Bachelard ont rencontrĂ© le critique dont les mots collaient au plus prĂšs de leur dĂ©marche. Bachelard possĂ©dait au plus haut point cette vertu si rare, Ă©couter les autres avec bienveillancerappela Ă ce mĂȘme colloque Laure Garcin22qui put aussi comp- ter sur le philosophe pour ses expositions parisiennes. On sait bien sĂ»r Ă quelle mĂȘme source de pensĂ©e se rattachent tous ces textes si gĂ©nĂ©reusement accordĂ©s. Laure Garcin en a elle-aussi tracĂ© les contours La crĂ©ation pour lui nâest pas seulement une simple transformation, mais âle mot est de luiâ une dĂ©construction de tous les systĂšmes Ă©tablis. Lâimagination, dit-il, est un devenir, elle nâa que faire du goĂ»t qui nâest que censure»23. Une anecdote relatĂ©e par Albert Flocon dans son intervention de Cerisy concer- ne la rĂ©action de Gaston Bachelard lorsquâil apprit que le livre de gravures quâil avait prĂ©facĂ© ne serait tirĂ© quâĂ 200 exemplaires. Il nâĂ©tait pas dans les intentions du phi- losophe dâĂ©crire pour un cercle restreint. Il dĂ©sirait toucher le plus grand nombre. Une expĂ©rience dont il est question, Ă la partie RĂȘveriesdu Droit de rĂȘver, devait le lui per- mettre. Il sâagit de sa participation Ă de nombreuses Ă©missions radiophoniques. En 1946, fut confiĂ© au poĂšte Jean Tardieu la direction du Club dâessai de la radio. Cette chaĂźne expĂ©rimentale qui exista jusquâen 1959, peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la prĂ©figuration de lâantenne nationale France-Cultureâ. Elle fut une pĂ©pi- niĂšre de talents qui vivifiĂšrent par la suite le monde des Arts, des Lettres et de la musique. Jean Tardieu lâ a dĂ©finie comme une Ăźle enchantĂ©e oĂč affluaient tous les sons, toutes les paroles de la vie et de lâimaginaire24». Gaston Bachelard peut en ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le philosophe. 21 Colloque de Cerisy, 10/18, 1974, pp. 272-273. 22 Idem, page 279. 23 Idem, page 280. 24 Le Monde TĂ©lĂ©vision, Dimanche 7 janvier 2001, page 7. 9En 1950, il y donne une confĂ©rence sur le thĂšme RĂȘverie et radio25. Câest alors que sâinterrogeant sur cette parole qui se rĂ©pand Ă travers le monde, il crĂ©e le concept de logosphĂšre. Pour lui, la radio a une fonction dâoriginalitĂ©. Elle ne peut se rĂ©pĂ©- ter». Il la voit comme un m CollĂšgeGaston Bachelard Ă Bar sur Aube nombre d'Ă©lĂšves, adresse, section et classement. RĂ©ussite au Brevet. Email, tĂ©lĂ©phone, plan. Options proposĂ©es. Ajouter un lieu sur libre et c'est complĂštement gratuit ! QualitĂ© de Vie. Population et nombre d'habitants de Bar sur Aube ; Niveau de vie et Categories sociales de Bar sur Aube; Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFIsis, 2012Loren GrahamThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsJames F. Crow;, William F. Dove Editors. Perspectives on Genetics Anecdotal, Historical, and Critical Commentaries, 1987â Tomoko Y . 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